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>> versel et plus populaire; a répandu, fortifié » les sentimens de justice, d'ordre et de su»bordination; redonné au mariage, et par-là » même à la famille, cette dignité qu'il avait » perdue; et réparé, du moins en partie, les » ravages de douze années de licence et d'impiété : qu'on a vu s'ouvrir des écoles ecclé

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siastiques pour les élèves du sanctuaire, se >> rétablir des sociétés précieuses, telles que » celles des Frères des Ecoles chrétiennes, » des Filles de Saint-Vincent de Paul, et bien » d'autres semblables, qui ne faisaient que D languir, et qui étaient menacées d'une complète destruction: que, pour l'édification » des peuples, il était entré dans le nouvel épiscopat des hommes dignes de leur res>>pect et de leur confiance. Rappelons, à sa louange, qu'à une époque périlleuse, sa >> conduite ne fut pas sans courage et sans gloire. Ouvrage de M. Frayssinous, pag. 162-163.)

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C'est avec peine que l'on trouve dans le premier morceau qui, comme le second, est fort judicieux, cette étrange assertion: Ainsi, dans l'intérieur, les évêques se montraient fidèles aux saines doctrines, en même temps que eeux dont ils occupaient les siéges, après avoir

illustré l'église gallicane aux yeux du monde entier par la plus généreuse résistance, continuèrent à l'édifier par leur résignation.

Si la généreuse résistance de ces évêques faisait le lustre de l'église gallicane, quel lustre apportait à l'église universelle la conduite du pape, contre lequel cette généreuse résistance était dressée? Dans une lutte pareille, un des deux côtés a tort.... Je laisse cela à décider à M. Frayssinous; je voudrais aussi qu'il eût indiqué en quoi consistait l'édifiante résignation des évêques opposans au concordat de 1801. La majeure partie était en Angleterre, où leur résignation ne s'est jamais manifestée que par la plus violente opposition; à sa rentrée en France, elle était fort peu remarquée par cette vertu de résignation.

M. Frayssinous a sans doute oublié, et cependant la date était fraîche, que ces évêques ont dû écrire au pape une lettre qui se trouve à la suite du concordat de 1817, pour lui témoigner leur douleur de cette généreuse résistance qui les a illustrés aux yeux de l'Europe. Jusqu'ici on ne savait pas que les excuses fussent le chemin de l'illustration. C'est une découverte réservée à M. de Frayssinous.

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CHAPITRE XXXIX.

Seconde députation à Savone.

On a vu dans le récit de la première députation, que le pape avait allégué, comme motif de son refus pour accorder des bulles, la privation de tout conseil, sans lequel il disait ne pouvoir rien faire. La plainte était trop fondée pour n'en pas faire disparaître la cause. En conséquence cinq cardinaux lui furent envoyés.

Ce furent MM. les cardinaux

de Bayanne,

Fabrice Ruffo,

Roverella,

Doria,

Dugnani.

M. l'archevêque d'Édesse, aumônier du pape, leur fut adjoint.

La députation du concile fut composée de MM. les archevêques de Tours, de Pavie et de Malines; de MM. les évêques de Nantes, de Trêves, d'Évreux, de Plaisance, de Feltre, de Faënza, nommé au patriarchat de Venise.

Les conférences commencèrent le premier septembre.

pour

n'avoir

pas

Dès le 20, toutes les difficultés, si l'on peut appeler difficultés les observations et les allégations qui furent présentées, comme l'air de n'avoir rien du tout à dire, se trouvèrent levées. Le pape accéda à tout ce qui lui fut proposé. Il sanctionna le décret dn concile; il répondit de la manière la plus affectueuse à la lettre que les membres du concile lui avaient adressée (1); et comme

(1) Bref de N.S. P. le pape, confirmatif du décret du concile national, du 5 août 1811, en date du 20 septembre 1811.

PIE VII, SOUVerain Pontife,

A nos chers fils les Cardinaux de la sainte église romaine, et à nos vénérables frères les archevêques et évêques assemblés à Paris, salut et bénédiction en notre Seigneur.

Depuis le moment où, malgré l'insuffisance de nos mérites, la providence nous a élevés à la dignité de Souverain Pontife, nous avons toujours cherché avec une sollicitude paternelle à donner de dignes et bons pasteurs aux églises qui avaient eu le malheur de perdre leur évêque. Nous regrettions, et nous éprouvions uue grande anxiété de cœur de n'avoir pu, dans ces derniers temps,

il était nécessaire de donner à cet acte un commencement d'exécution, et de reprendre le fil trop long-temps interrompu des relations ordinaires avec Rome, on jugea à-propos de

pour des raisons qu'il est inutile de rapporter ici, remplir entièrement nos vœux, comme nous l'aurions désiré.

Dieu, dans sa bonté, a permis qu'avec l'agrément de notre très-cher fils, Napoléon I**, Empereur des Français et Roi d'Italie, quatre évêques vinssent nous visiter et nous supplier respectueusement de pourvoir aux églises de France et du royaume d'Italie, qui sont privées de leurs propres pasteurs, et de fixer nous-mêmes le mode et les conditions convenables pour arriver à la conclusion d'une affaire si importante.

Nous avons reçu ces vénérables frères avec la bienveillance et l'affection paternelle qu'ils avaient droit d'attendre de notre part; nous leur avons fait connaître nos intentions, et nous les avons laissé partir d'auprès de nous dans l'espoir que, de retour à Paris, ils pourraient, en se conformant à nos instructions, ménager un accommodement général.

Nous rendons d'humbles actions de grâces au Dieu tout-puissant qui a daigné exaucer nos prières, et favoriser, dans sa miséricorde, l'heureux accomplissement de nos vœux. D'après une nouvelle autorisation de notre trèscher fils Napoléon Ia, cinq cardinaux de la sainte église romaine, et notre vénérable frère, l'archevêque d'Edesse, notre aumônier, se sont rendus auprès de nous. En outre,

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