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d'Aa et la mer, une ligne allant de la mer à la rivière du Houlet, le canal de Calais, le Wattergand de Drack et la rivière d'Oye. Troisième section, comprise entre la rivière du Houlet, la ligne allant à la mer et le canal de Calais jusqu'au fort Rouge.

Quatrième section, formée du territoire compris entre le canal de Guines, celui de Calais et la mer, et une ligne qui comprend les marais et terres basses de Sangatte, Coquelles, Boucres et ceux de Guînes à la gauche du canal.

Cinquième section, s'étendant entre le canal de Guînes, celui de Calais, et la rivière de Nielles.

Sixième section, comprenant toutes les terres qui peuvent être inondées par la rivière de la Slack et ses affluents, et qui forment la vallée de Marquise depuis Fiennes et Rinxent jusqu'à l'embouchure de la Slack.

Septième section, composée du territoire des communes de Longuenesse, Arques, Clairmarais, partie de Saint-Omer, Saint-Martin-au-Laërt, Salperwick, Tilques, Serques, Moulle, Houlle et Eperlecques.

Huitième section, comprenant les terrains soumis aux inondations du ruisseau des Anguilles, depuis sa source jusqu'à la mer, et formant les marais de Tardinghem, près de Wissant.

Chaque section est administrée par une commission de sept membres élus par l'assemblée des 40 propriétaires de la section les plus imposés, à raison des marais qu'ils y possèdent. Les administrateurs sont choisis dans la liste générale des propriétaires; ils peuvent faire partie de deux commissions à la fois. Leurs fonctions sont gratuites. Ils sont élus pour six ans et renouvelables par moitié tous les trois ans.

Les commissions administratives font préparer, discutent et adoptent les projets de travaux; elles passent les marchés, votent leurs budgets, répartissent chaque année le montant des contributions nécessaires pour les travaux de l'association entre les communes. Elles font dresser et vérifient les rôles de répartition entre les propriétaires intéressés de chaque commune. Enfin, elles surveillent la gestion des préposés comptables; présentent à l'approbation du Préfet les conducteurs, gardes, receveurs et autres agents nécessaires pour le service, et donnent leur avis sur tous les objets relatifs aux intérêts de la section. Leurs délibérations ne sont exécutoires qu'après l'approbation du Préfet.

Voici l'état du personnel des commissions des huit sections, savoir : 1re SECTION.

Membres renouvelés en 1847. MM. Lambert (Isidore), à St-Folquin; Lambert (Joseph) et Stoclin (Martial).

Membres renouvelés en 1850. MM. Lecouffe, à Audruick; Stoclin-Dereuder, à Saint-Folquin; Dartois (Alfred), à Nortkerque; Dewevre (Isidore).

Receveur, M. Baude, à Sainte-Marie-Kerque.

2e SECTION.

Membres renouvelés en 1847. MM. Delplace-Caron, à VieilleEglise; Bacquet (Antoine), à Oye; Becquet (Noël).

Membres renouvelés en 1850. MM. Laurent (Procope), Deldrève (Albéric), Hubert-Coquilliart, à Oye; Mercier-Waguet. Receveur, M. Dubois, percepteur à Oye.

30 SECTION.

Membres appartenant à la série qui a dû être renouvelée en 1847. MM. Devot (Auguste), à Calais; Sy-Compiègne et Lesaffre. Membres renouvelés en 1850. MM. Matis (Isidore), à Calais; Waguet (Hubert), Pigault de Beaupré ☀, à Calais; Renault (Louis), à Marck.

Receveur, M. Butor-Blamont, percepteur à Marck.

4o SECTION.

Membres renouvelés en 1847. MM. de Saint-Paul, à HamesBoucres; Compiègne (Marc) et Dewailly (Louis), à Saint-Pierre. Membres renouvelés en 1850. MM. Pigault de Beaupré, à Calais; Parenty (Robert), à St-Tricat; Darquer (Hippolyte), à Calais; de Guizelin (Léon), à Guînes.

Receveur, M. A. Parenty, à Calais.

5e SECTION.

Membres renouvelés en 1847. MM. Cordier de la Houssaie, aux Attaques; Coolen Daniel, à Ardres, Compiègne, aux Attaques. Membres renouvelés en 1850. MM. Francoville (Charles), à Brêmes; Castillon (François) *, à Ardres; Boulanger-Fortin, à Guînes; Leconte (François).

Receveur, M. Boulanger, à Coulogne. 6o SECTION.

Membres renouvelés en 1847. MM. Lorgnier (fils), Duflos-Dupont, Demarle aîné *.

Membres renouvelés en 1850. MM. de Bazinghem, de Lédinghem, Dubos-Regnault, Routtier-Halgout.

Receveur, M. Hoyez, à Marquise.

7e SECTION.

Membres renouvelés en 1847. MM. Taffin de Givenchy (Louis), de Pelet, Degrave.

Membres renouvelés en 1850. MM. Decocq (Chrétien), Pannequin, Truche (aîné), Poulain, adjoint au maire de Saint-Omer. Receveur, M. Delpierre, à Saint-Omer.

8o SECTION.

Membres renouvelés en 1847. MM. Delattre (Raphaël), à Tardinghem; Routtier (François) id., Lefebvre (François), id.

Membres renouvelés en 1850. MM. Hamain (Benoît), à Tardinghem; Martinet-Battel, à Wierre-Effroy; Parenty (Ursmar), à Audinghem; Bonningue (Auguste), à Tardinghem. Receveur, M. Butez, à Tardinghem.

COMMISSIONS SYNDICALES

Indépendamment des commissions de Wattringues existant dans les arrondissements de Boulogne et Saint-Omer, il existe dans le Pas-de-Calais plusieurs commissions syndicales instituées également dans le but de dessécher des terrains bas et d'assair ir le pays.

COMMISSION SYNDICALE DE LA VALLÉE D'AUTHIE.

Une ordonnance royale du 11 mars 1830 contient un règlement d'administration publique pour l'entretien et la conservation des travaux de dessèchement de la vallée d'Authie, comprise dans le Pas-de-Calais (arrondissement de Montreuil), et le département de la Somme (arrondissement d'Abbeville). La même ordonnance porte que les terrains soumis à ce dessèchement seront administrés par une commission syndicale composée de sept membres, dont quatre à la nomination du Préfet du Pas-de-Calais, et trois à la nomination du Préfet de la Somme.

Les membres de cette commission ont été renouvelés en 1848 pour une période de cinq ans, ce sont :

Pour le Pas-de-Calais. MM. Salomé, propriétaire à Marconne; Lefebvre de la Houplière, à Lépine; Billoray (fils), à Dominois; et Foconnier, à Tortefontaine.

Pour la Somme. MM. Levesque, de Neuvillette; Beauvarlet, à Moismont; et Viguier, à Avesnes (Somme).

COMMISSIONS SYNDICALES DE LA TERNOISE.

Une ordonnance royale du 29 octobre 1845 portant règlement d'administration publique sur la police de la rivière non navigable de la Ternoise et de ses affluents, divise tous les terrains exposés aux débordements de tous ces cours d'eau en deux sections qui doivent être régies chacune par une commission spéciale agissant sous l'autorité du Préfet, et composée de sept membres élus par l'assemblée des cinquante propriétaires les plus imposés dans la section. Ces membres sont nommés pour six ans et renouvelables par moitié tous les trois ans.

La première section s'étend depuis la source de la Ternoise, à Saint-Michel, jusqu'à la limite aval du territoire de la commune d'Anvin. Elle comprend les ruisseaux de Ramecourt, St-Martin,

Eps et Heuchin, depuis leur source jusqu'à leur confluent avec la Ternoise.

La deuxième section se compose du reste de la Ternoise jusqu'à son confluent avec la Canche, sur le territoire de Marconne (arrondissement de Montreuil). Elle comprend les ruisseaux de Teneur et d'Auchy.

Personnel des commissions.

Are section. MM. Matte, à Anvin; Graux, avocat à Saint-Pol; Cleuet, à Anvin; Danvin, notaire à Saint-Pol; de Hautecloque (le baron), à Arras; d'Humières, propriétaire à Humières; de Bryas, représentant.

2e section. MM. Lecucq (Charles), à Blingel; Brocquet, à Teneur; de Berthould, à Rollencourt; Roullet, à Hesdin; Bellenguez, à Grigny; Du Hays, à Erin; Deremetz, à Rollencourt.

COMMISSION SYNDICALE DE LA SOUCHEZ.

Cette commission a été instituée par ordonnance royale du 19 janvier 1846, portant règlement d'administration publique, pour le curage et l'entretien du lit de la Souchez et de ses affluents. Elle est composée de sept membres nommés par le Préfet et pris parmi les propriétaires qui doivent contribuer aux dépenses du curage. Ces membres sont renouvelables par 7° tous les ans; il y a parmi eux un directeur et un directeur adjoint.

Ce sont MM. Bonvarlet, à Lens, directeur; Dhée-Braine, négociant à Arras, sous-directeur; Varlet, juge-de-paix à Lens; Decrombecque, maire de Lens; Hugot, propriétaire au même lieu, d'Héricourt, maire de Souchez, Dacheville, à Noyelles-sous-Lens

COMMISSIONS SYNDICALES DES BAS CHAMPS DE SAINT-JOSSE.

Un décret de M. le président de la République en date du 10 mai 1851, autorise les propriétaires de terrains désignés sous le nom de bas champs dans les communes de Saint-Josse, la Calotterie, la Madeleine, Merlimont et Cucq (arrondissement de Montreuil), à se réunir en association syndicale, pour assurer, en contribuant chacun selon son intérêt, le bon entretien des travaux de dessèchement et de défense desdits terrains. L'association est divisée en cinq sections, dont chacune comprend une des cinq communes ci-dessus désignées.

HISTORIQUE ET ORGANISATION ACTUELLE

DU SERVICE VICINAL DANS LE DÉPARTEMENT.

Quand on voit nos meilleures institutions fonctionner on se figure difficilement les sacrifices, les peines, les tâtonnements

qu'elles ont nécessités pour arriver au degré de perfectionnement où elles se trouvent. L'organisation du service vicinal, que l'on peut classer au rang des améliorations les plus utiles du XIXe siècle, a eu le sort de toutes ces institutions. Ce n'est qu'après de longs essais et une expérience prolongée qu'elle a pu s'établir et marcher de manière à produire ses heureux résultats.

La loi du 21 mai 1836, qui la régit en ce moment, n'est venue qu'à la suite de dispositions législatives, dont les plus anciennes se trouvent dans les lois des 14-18 décembre 1789 et les plus récentes dans celles du 28 juillet 1824. Celle-ci, la première comportait une organisation; mais elle présentait deux lacunes qui la rendirent tout-à-fait impuissante. En effet, d'une part, elle ne confiait à l'administration supérieure aucun moyen de contraindre les communes à fournir des ressources et à s'associer entre elles pour concourir à la construction des chemins de grande et de petite vicinalité. C'était là un défaut capital; car personne n'ignore que lorsqu'il s'agit d'introduire, dans les campagnes surtout, des améliorations, même les plus utiles, les préjugés se rencontrent à chaque pas et sont une entrave dont on ne peut le plus souvent triompher que par l'emploi de moyens coërcitifs dont les populations se montrent elles-mêmes plus tard très reconnaissantes quand elles ont pu constater le résultat des sacrifices qu'on leur a demandés. La seconde lacune consistait dans l'absence d'un personnel chargé de la direction et de la centralisation des travaux des chemins.

La loi du 21 mai 1836, outre diverses améliorations de détail, vint combler ces deux lacunes. Elle donna aux Préfets le droit d'imposer d'office les communes récalcitrantes, et elle permit de créer des agents-voyers. Dès ce moment on vit les améliorations se développer dans le Pas-de-Calais avec une rapidité vraiment étonnante.

Avant 1836, c'est à peine si l'on avait pu entreprendre la construction de quelques tronçons de grandes lignes vicinales, et ce n'était qu'à force de subventions départementales qu'on pouvait en faire marcher les travaux. Les ressources communales, que l'on ne pouvait obtenir que par la voie de persuasion, faisaient presque partout défaut. D'ailleurs les travaux n'étaient ni bien étudiés ni convenablement surveillés, attendu qu'il n'y avait dans chaque arrondissement qu'un seul agent chargé de s'en occuper, sous le titre d'architecte-voyer.

Aussitôt après la promulgation de la loi du 21 mai 1836, le Conseil général classa régulièrement 60 chemins de grande communication, et le personnel des agents-voyers commença à se former par la création dans chaque arrondissement d'un agent et d'un adjoint.

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