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SERVICE DES MINES.

Le Pas-de-Calais est compris dans la circonscription minéralurgique de Valenciennes.

Ingénieur en chef: M. Boudousquié, à Valenciennes. Ingénieur ordinaire de 1re classe: M. Dusouich *, à Arras. Garde-mines: M. Lauchet, à Arras.

Conducteur attaché au service des tourbières: M. Leleu, à Arras. Le service des mines acquiert une grande importance par suite des récentes découvertes de houille qui ont été faites sur différents points de l'arrondissement de Béthune. Plusieurs compagnies se sont formées; elles ont poursuivi leurs explorations avec activité sous l'habile direction de M. Dusouich, ingénieur des mines. Ces explorations ont été couronnées de succès et la houille a été trouvée jusqu'aux portes de Béthune. D'autres sondages sont même déjà entrepris au-delà de cette ville, mais ils n'ont point encore donné de résultats.

Près de Courrières, les travaux de reconnaissance ont succédé aux explorations préliminaires, et la compagnie a reçu dernièrement la permission ministérielle qu'elle attendait pour livrer au commerce ses premiers produits.

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Une autre fosse s'ouvre près de Leforest. Elle appartient à une concession nouvelle qui a son siége dans le département du Nord et s'étend néanmoins sur le Pas-de-Calais.

Un troisième puits se perce près d'Hénin-Liétard. Enfin une quatrième avaleresse est commencée depuis quelques mois à peu de distance de Noeux.

Ce sont là autant de points nouveaux de production que le département va présenter avant peu, et ils ne seront pas les seuls, car des compagnies se préparent encore à creuser d'autres fosses.

Quant aux travaux du boulonnais, ils ne présentent en ce moment aucun fait nouveau d'une importance réelle. On espère toutefois que que dans la partie du bassin d'Hardinghem découverte à l'ouest des anciennes mines, l'exploitation, momentanément entravée par la rencontre des eaux souterraines, reprendra bientôt un développement progressif.

Indépendamment de la direction qu'il imprime aux recherches de houille, M. l'Ingénieur des mines a la surveillance des extractions de minerais qui se poursuivent dans le boulonnais. Il étend encore sa juridiction sur les carrières, dont le nombre est de 200 environ, non compris celles où se font les extractions temporaires de marne.

Les établissements où l'on fait usage d'appareils à vapeur sont également placés sous sa surveillance. Ces établissements, qui

étaient au nombre de 84 en 1841, s'élevaient à 114 en 1846, et en 1850, après un temps d'arrêt notable pendant les années 1848 et 1849, ils ont atteint le chiffre de 130, comprenant 142 machines d'une force totale de 2,045 chevaux, 311 chaudières génératrices et 330 récipiens divers à vapeur.

Enfin, M. l'Ingénieur des mines prépare et dirige les travaux d'extraction de tourbes qui s'exécutent chaque année dans un grand nombre de communes

Appareils à vapeur.

Des demandes de création d'appareils à vapeur étant fréquemment adressées à l'administration, nous indiquons ici les formalités auxquelles ces demandes sont soumises :

Une ordonnance royale du 22 mai 1843 règle les dispositions relatives à la fabrication, au commerce et à l'établissement des appareils à vapeur.

Aucune machine ou chaudière ne peut être livrée par un fabricant si elle n'a été éprouvée par l'ingénieur des thines. Celles qui viennent de l'étranger sont soumises aux mêmes épreuves, et ces épreuves sont faites au lieu désigné par le destinataire dans la déclaration qu'il doit faire à l'importation.

Ces appareils, pour être employés à demeure partout ailleurs que dans l'intérieur des mines, ne peuvent être autorisés qué par le Préfet, conformément aux prescriptions du décret du 15 octobre 1810, pour les établissements insalubres et incommodes de 2o classe.

La demande en autorisation est adressée au Préfet sur papier timbré. Elle doit faire connaître : 1° la pression maximum de la vapeur exprimée en atmosphères et en fractions décimales d'atmosphère, sous laquelle les machines ou chaudières à vapeur doivent fonctionner;

2o La force de ces machines exprimée en chevaux (le chevalvapeur étant la force capable d'enlever un poids de 75 kilogrammes à un mètre de hauteur dans une seconde de temps);

3o La forme des chaudières, leur capacité, et celle de leurs tubes bouilleurs, exprimées en mètres cubes;

4o Le lieu et l'emplacement où elles devront être établies et la distance où elles se trouveront des bâtiments appartenant à des tiers et de la voie publique;

5o La nature du combustible que l'on emploiera ;

6o Enfin, le genre d'industrie auquel les machines ou les chaudières devront servir.

La demande doit être accompagnée d'un plan détaillé des localités et du dessin géométrique des chaudières. Ces pièces doivent être produites en deux expéditions dont une sur papier timbré, et porter le visa du maire ainsi que le sceau de la mairie.

La demande est immédiatement renvoyée par le Préfet, avec les plans, au Sous-Préfet, pour être transmise au maire de la commune. Le maire procède à une enquête de commodo vel incommodo qui dure dix jours, et cinq jours après qu'elle est terminée, il en transmet le procès-verbal avec la demande et les plans au Sous-Préfet. Celui-ci fait parvenir les pièces au Préfet, qui statue sur le rapport de l'ingénieur des mines.

Le recours au conseil d'Etat est ouvert au demandeur contre la décision du Préfet qui aurait refusé d'autoriser l'établissement d'une machine ou chaudière à vapeur. S'il a été formé des oppositions à l'autorisation, les opposants peuvent se pourvoir devant le conseil de préfecture contre la décision du Préfet qui aurait accordé l'autorisation, sauf recours au conseil d'Etat. Les décisions du Préfet relatives aux conditions de sûreté que les appareils doivent présenter ne sont susceptibles de recours que devant le Ministre des travaux publics.

Bien que les machines à vapeur soient soumises à la surveillance spéciale des ingénieurs des mines et des gardes mines, MM. les maires doivent, de leur côté, veiller à l'accomplissement des conditions prescrites par les arrêtés d'autorisation dans l'intérêt de la sûreté publique. En cas d'inobservation de ces conditions, leur devoir est d'en avertir le Préfet ou le Sous-Préfet; ils peuvent même dresser procès-verbal à la charge des contrevenants et les déférer au juge de paix.

Tout changement dans les appareils autorisés doit nécessiter une nouvelle autorisation.

CHEMINS DE FER.

MOUVEMENT DE LA GARE D'ARRAS PENDANT L'ANNÉE 1850.

Si l'établissement des chemins de fer a porté un coup fatal à plusieurs industries, notamment à celle du roulage et à la navigation, il faut reconnaître qu'il a donné aux relations de toute nature une facilité qui doit devenir très profitable à l'industrie et au commerce. Pour donner une idée de l'importance qu'ont déjà acquise ces nouvelles voies de communications, nous nous bornerons à constater le mouvement de la gare d'Arras pendant l'année 1850.

Le nombre des voyageurs partis de cette ville a été de .

Et celui des voyageurs arrivés de.

Total.

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55,644

55,163

110,807

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La gare d'Arras a expédié 300 tonnes d'huile, 15 voitures de poste, 25,000 têtes de bétail et 431 chiens.

Elle a expédié en outre en marchandises 25,000 tonnes, et il en est arrivé 27,440, de sorte que l'ensemble des tonnes parties et arrivées a été de 52,440.

Le nombre des tonnes ayant circulé sur le chemin de fer et se dirigeant sur le Nord a été de.

Et vers Paris, de .

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84,809 161,650

246,459

Les principales natures de marchandises expédiées de la gare d'Arras sont les suivantes : huile, sucre, graines, farines, pierres, chicorées, cartons, papiers, métaux, laines, pipes de terre, suifs, meules, etc.

Cette gare a obtenu le 8e rang comme station du chemin de fer du Nord pour les transports ci-dessus constatés

SURVEILLANCE ADMINISTRATIVE DES CHEMINS DE FER.

Le gouvernement a des agents chargés, sous le nom de commissaires et de sous-commissaires, de la surveillance administrative du chemin de fer.

Sous-commissaires à Arras, M. Camus; à Boulogne, M. F. Mitantier; à Calais, M. Lepoultier.

Noms des employés principaux des gares et stations du département du Pas-de-Calais.

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Calais. MM. Tissandier, inspecteur de 1re classe, faisant fonctions de chef de gare; Guillemen et Alquier, sous-chefs de gare; Serafon, receveur aux billets; Larnaude, receveur aux bagages; Duvillier, chef de la grande vitesse; Semat, chef de la petite vitesse.

Saint-Pierre-lez-Calais.

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M. Bucquoy, chef de station.

Ardres.-M. Maury, chef de station.

Audruick. M. Carmelino, chef de station.

Saint-Omer. MM. Peret, chef de gare; Baroux, receveur grande vitesse; Roux, receveur petite vitesse. Vitry.-M. Ricart, chef de station.

Rieux. M. Beucq, chef de station.

Arras. MM. Roux, chef de gare; Causier, surveillant chef faisant les fonctions de sous-chef; Beaulieu, receveur aux billets; Lhoir, receveur grande vitesse; Leroy, chef des expéditions, petite vitesse; Herbet, chef des arrivages, petite vitesse.

Boisleux. M. Averlon, chef de station.

Achiet. M. Delatour, chef de station.

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LIGNE DE BOULOGNE.

Rue (Somme).-M. Lefrançois, chef de station.
Montreuil-Verton. — M. Triplet, chef de station.
Etaples.N......

Neufchâtel. - M. Lefebure, chef de station
Pont-de-Briques. -M. Regard, chef de station.

Boulogne.MM. de Labarrière, chef de gare; Touroude, surveillant chef faisant fonctions de sous-chef; de Lattaignant, receveur aux billets; Jourdain, chef de la grande vitesse; Gachener, chef de la petite vitesse.

TÉLÉGRAPHIE ÉLECTRIQUE.

C'est un américain, M. Morse, professeur de l'université de New-York, qui eut le premier, en 1832, l'idée du télégraphe électrique. Plus tard, cette idée grandit dans son esprit et il imagina un système de signes et un appareil pour le mettre à exécution. MM. Gale et Wail s'associèrent à lui pour les parties scientifiques et mécaniques de son invention. Par le système adopté, les communications les plus complètes et les plus précises peuvent être transmises instantanément par un fil conducteur entre deux ou plusieurs points, quelle que soit la distance qui les sépare, et traduits immédiatement au lieu de l'arrivée en caractères ordinaires.

Les dépêches peuvent être transmises à toute heure du jour et de la nuit, quel que soit l'état de l'atmosphère. L'appareil n'occupe que très peu d'espace et peut être mis dans toute espèce de local. Les communications sont secrètes pour toute autre personne que celle qui les reçoit ou les transmet. Là dépense principale d'établissement et d'entretien consiste dans l'achat et la pose des fils ou conducteurs métalliques, qu'il importe de préserver de tout accident. Par motif d'économie, ces appareils sont établis le long des voies de fer.

Le télégraphe électrique est appelé à rendre de grands services sous les points de vue politique, commercial et social. Il doit plus que les chemins de fer encore faire disparaitre les distances qui séparent les différents pays. C'est ainsi qu'après de longs essais un télégraphe sous-marin vient d'être établi entre Calais et Douvres, et permet de transmettre une dépêche et d'en recevoir la ré

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