Des allocations à peu près égales se retrouvent encore au projet de budget de 1852.

De son côté, pendant l'année 1851, M. le Ministre de l'agriculture et du commerce a consacré en encouragements agricoles dans le Pas-de-Calais une somme totale de 13,500 fr.; Savoir: Pour la Société d'Agriculture d'Arras: Concours de bestiaux.

600 >>

Instruments, labourage, moralité. 200 >> 2,300 >>

Achat de taureaux.

Id. de béliers.

1,000 >>

500 >>>

200 >>
200

500 >>

100 »

Pour la Société d'Agriculture de Montreuil :

Primes pour drainage.

Prairies et légumes.

Pour la Société d'Agriculture de St-Pol: Achat de béliers anglais, à raison de 100 fr. par tête de bélier achetée, jusqu'à concurrence de. Pour le Congrès agricole des sept départements du Nord de la France (amélioration des races bovine, ovine et porcine).

Pour les courses au trot de chevaux montés et

A ces allocations il faut ajouter les sacrifices que s'impose l'Etat pour le placement d'étalons nationaux dans diverses stations du département et le montant des primes accordées aux étalons approuvés pour la monte.

Amélioration des bestiaux.

Comme on le voit, c'est surtout vers l'amélioration des races de bestiaux et principalement de la race chevaline que se portent les encouragements du département et de l'Etat. En effet, l'agri

culture ne trouve pas seulement une ressource précieuse dans le prix de vente des bestiaux, surtout dans un moment où elle a tant à souffrir par suite de l'excessive faiblesse du produit des céréales et des graines grasses; mais encore l'élève du bétail lui procure un engrais abondant, source première de toute amélioration agricole.

Les chevaux boulonnais ont une renommée justement méritée; mais ils sont trop gros pour servir aux besoins du luxe, et ne peuvent même être achetés par les officiers de remonte que pour l'artillerie. Ils sont dès lors principalement destinés aux travaux de la culture et au service du roulage et des messageries, ainsi que du transport du poisson. L'établissement des chemins de fer a donc porté un coup funeste à cette branche d'industrie. Aussi a-t-on vu depuis quelques années le prix des chevaux diminuer sensiblement sur nos marchés. Le Conseil général se préoccupe vivement de remédier à cette situation. C'est pour cela qu'il est entré dans la voie des acquisitions d'étalons irlandais qui, avec la jument boulonnaise, doivent produire des chevaux plus fins pour les usages du luxe et la remonte de la cavalerie.

Depuis longtemps on se plaint avec juste raison que la France est tributaire des pays étrangers pour la remonte. Il ne dépend que des cultivateurs eux-mêmes de faire cesser cet état de choses; qu'ils secondent les efforts du Conseil général pour le perfectionnement de leurs produits, et le Gouvernement sera heureux de trouver sur son territoire des chevaux qu'il était jusqu'ici obligé d'aller acheter à des prix bien élevés chez nos voisins.

Concours central d'étalons.

Le concours central d'étalons a eu lieu sur les bruyères de St-Omer, le 5 juillet. Il a été brillant par le nombre et la qualité des sujets. Quarante et un ont répondu à l'appel, et après une première épreuve, dix-sept ont été reconnus supérieurs aux autres. C'est entre ces derniers que les primes ont été réparties ainsi qu'il suit :

La 1re de 900 f. au cheval de Mme Merlin, de Ruisseauville.

Ce concours a témoigné une fois de plus en faveur du mode

d'encouragements adopté par le Conseil général. Les cinq chevaux qui ont obtenu les premières primes étaient déjà connus : ils sont d'une supériorité incontestable. Ceux qui viennent après sont jeunes et promettent beaucoup.

Courses de chevaux de St-Omer.

Le lendemain du concours d'étalons, une autre solennité agricole non moins intéressante avait lieu encore sur les bruyères de Saint-Omer; nous voulons parler des courses au trot organisées aux frais du Gouvernement, du département et de la Société d'Agriculture de St-Omer. Cette solennité avait réuni des autorités civiles et militaires, plusieurs membres du Conseil général et du jury du concours des étalons, des membres de la Société d'Agriculture et des commissions hippiques, et beaucoup d'amateurs de la ville et du dehors. On évalue à 15 ou 20,000 le nombre des spectateurs.

Neuf courses différentes ont été ouvertes. Le nombre des chevaux engagés s'est élevé à trente-cinq, dont vingt-huit ont pris part aux épreuves, savoir: quatre étalons, trois hongres et vingt et une juments. Dix-neuf prix montant ensemble à 4,500 fr. ont été décernés.

Après avoir proclamé les noms des vainqueurs, M. Quenson, président de la Société d'Agriculture. a adressé des félicitations aux éleveurs et fait un nouvel appel à leurs efforts, en leur montrant tout ce qu'il y a d'encourageant pour eux dans les sacrifices que l'Etat et le département ne cessent de faire pour l'amélioration de l'espèce chevaline. Nous ne doutons pas que cet appel ne soit entendu et que les courses de l'hippodrome de St-Omer, déjà si brillantes en 1851, n'obtiennent un nouvel éclat l'année prochaine

Ce qui augmente le prix de ces courses, c'est que les primes du Gouvernement peuvent y être disputées par des chevaux nés et élevés dans les sept départements du Pas-de-Calais, du Nord, de la Somme, de la Seine-Inferieure, de l'Aisne, de l'Eure et de l'Eure-et-Loir.

Courses de Béthune.

La ville de Béthune a eu également ses courses au trot de chevaux montés et attelés. Elles ont eu lieu sur le rietz communal de Labuissière. Huit primes d'une importance totale de 1,550 fr. y ont décernées; elles ont été payées au moyen d'une subvention départementale de 600 fr. et d'une somme de 900 fr fournie par la ville et la Société d'Agriculture. Comme celles de St-Omer, les courses de Béthune ont de l'avenir; elles se recomman

dent de plus en plus chaque année à la sollicitude de l'administration.

**

Courses au galop de Boulogne.

Nous avons dit que le Gouvernement avait accordé une subvention de 3,000 fr. pour les courses au galop de Boulogne. Ces courses attirent tous les ans un grand nombre d'étrangers à Boulogne. Elles établissent une lutte profitable aux éleveurs, entre les chevaux anglais et français, et elles offrent aux propriétaires des lauréats l'avantage de les vendre outre-mer à des prix excessivement élevés. Nous regrettons de n'avoir pu nous procurer le procès-verbal de ces courses en 1851.

Concours ouverts par les Sociétés d'Agriculture.

Indépendamment des concours et des courses dont nous venons de parter, les Sociétés d'Agriculture ont organisé cette année, comme tous les ans, des concours pour l'amélioration des races bovine, ovine et porcine. Elles ont aussi décerné des prix de moralité aux anciens domestiques qui se sont distingués par leurs bons services, et des primes pour l'invention et le perfectionnement d'instruments aratoires.

On peut voir par ce qui précède que des encouragements de toute nature sont accordés à l'agriculture et que le Gouvernement, le Conseil général et les sociétés agricoles rivalisent de zèle pour remédier à la crise que subit en ce moment cette industrie si digné d'intérêt.

Recensement des animaux domestiques.

Nous donnons ci-après le tableau du recensement général des animaux domestiques, fait en 1851 par les soins des commissions instituées pour représenter provisoirement les intérêts agricoles, en attendant l'organisation des chambres d'agriculture.

par races.

79,020

TOTAUX

,488 51,1

47,680 14,762 6,795 | 1,835 47,680 14,762 6,795 7,948 7,129 112,732 67,894 233,918 79,085 588 6,624 1,555 20,006 68,488 51,188

187,755

313,003

7,212

141,235

Cochonnets mâles

et femelles.