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parmi les autres citoyens domiciliés dans la commune. Ils sont renouvelés par tiers chaque année. Les membres sortants sont rééligibles. Les directeurs de ces établissements sont nommés par le Ministre de l'intérieur et le Préfet sur la présentation du conseil d'administration; ils peuvent être révoqués par le Préfet. Les monts-de-piété sont, quant aux règles de comptabilité, assimilés aux établissements de bienfaisance. Leur dotation se compose de biens meubles et immeubles affectés à leur fondation ou provenant de dons et legs; de leurs bénéfices et des subventions que peuvent leur allouer les communes, le département ou l'Etat.

Tout dépositaire, après un délai de 3 mois, à partir du jour du dépôt, peut requérir la vente d'un nantissement avant même le terme fixé sur la reconnaissance. Le prix de la vente lui est remis déduction faite des intérêts échus et des frais fixés par les règlements.

Le Pas-de-Calais renferme quatre monts-de-piété existant à Arras, Boulogne, Calais et Saint-Omer.

ALIÉNÉS.

Aux termes de l'art. 1er de la loi du 30 juin 1838, chaque département est tenu d'avoir un établissement public spécialement destiné à recevoir et à soigner les aliénés, ou de traiter à cet effet avec un établissement public ou privé, soit de ce département soit

d'un autre.

Le Pas-de-Calais possède l'asile de Saint-Venant, uniquement consacré au traitement des femmes atteintes d'aliénation mentale et où l'on admet des pensionnaires des départements de la Seine, de l'Aisne et de Seine-et-Marne.

Les aliénés (hommes) du département sont placés dans l'asile privé de Lommelet, situé près de Lille (département du Nord), moyennant un prix de séjour de un franc par jour.

ASILE PUBLIC D'ALIÉNÉES DE SAINT-VENANT.

Commission de surveillance: MM. de Fouler, membre du conseil général, président; Lecoutre, propriétaire, adjoint au maire de Lillers; Lissacq, notaire à St-Venant; Cappe, propriétaire à St-Venant; Leroy, docteur en médecine à Béthune, secrétaire. ALIÉNÉES DE DIVERSES CLASSES ENTRETENUES DANS L'ASILE. Aliénées aux frais de département du Pas-de-Calais. Aliénées pensionnaires.

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Journées à la charge du département du Pas-de-Calais.

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Pensions des aliénées du département de la

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Seine

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Pensions des aliénées du département de l'Aisne.

Pensions des aliénées du département de Seine-et-Marne

Recettes diverses et accessoires

Cet asile est desservi par les sœurs de l'Enfant-Jésus de Lille, au nombre de 20.

EMPLOYÉS DE L'ÉTABLISSEMENT.

MM. N..., directeur; Ansart, médecin en chef; Labitte, receveur-économe; Branquart, aumônier; Miennée, élève-interne.

INSTITUTION DES SOURDS-MUETS D'ARRAS.

Au nombre des établissements consacrés à l'assistance publique nous devons classer l'institution des sourds-muets d'Arras. Elle est à la fois départementale, municipale et privée. Elle est départementale, en ce que le Conseil général a acheté une partie du mobilier et consacre une somme annuelle de 10,000 fr. pour y entretenir 20 bourses; municipale, en ce que la ville d'Arras a approprié à sa destination le local appartenant aux hospices où elle est placée, et peut, à ce titre, y envoyer deux élèves gratuits ; privée, en ce qu'elle est régie par le directeur pour son compte, bien que soumise à la surveillance d'une commission nommée spécialement à cet effet.

L'âge d'admission est de dix à quatorze ans pour les garçons et de neuf à quinze ans pour les filles. La durée des études est de six années. Les matières de l'enseignement sont: l'instruction religieuse, la lecture, l'écriture, la langue française et le calcul. On apprend en outre aux garçons un métier, et les filles sont formées aux travaux qui leur sont propres.

Les élèves sont l'objet d'une constante sollicitude de la part du directeur, M. De Songnies, qui apporte dans l'exercice de ses fonctions un dévouement éclairé et le résultat d'une longue expé→ rience.

La commission de surveillance est composée de MM. d'Herlincourt père*, T.Hubert, E. Trannoy, Monel père, H. Billet, Portenart, curé de Saint-Géry, Bernard, Debout et Harlé fils.

JEUNES AVEUGLES.

Enfin nous ne pouvons passer sous silence les institutions créées pour l'instruction des jeunes aveugles.

Le département paie la pension de six de ces infortunés, dont quatre garçons placés dans l'institution de Fives-lez-Lille, dirigée par les frères de Saint-Gabriel, et quatre filles placées dans l'institution que dirigent à Lille les sœurs de la Sagesse. Le prix de la pension est de 600 fr. et les études durent six ans. Elles comprennent l'instruction religieuse, la lecture, l'écriture, la langue française, le calcul, la géographie, l'histoire, le dessin linéaire et la musique. Les garçons apprennent aussi un état et les filles reçoivent des leçons d'ouvrages à l'aiguille.

Il y a un an, les directeurs de l'établissement de Fives-lez-Lille sont venus à Arras et y ont donné dans les salons de la Préfecture un concert plein d'intérêt dont les divers morceaux ont été exécutés et plusieurs même composés par les jeunes aveugles.

Le conseil général vote, en outre, chaque année un crédit de 1,200 fr. pour l'entretien d'aveugles travailleurs dans des établissements spéciaux à Paris.

COMMISSIONS DES PRISONS.

La loi du 29 septembre 1791 prescrit en termes généraux aux autorités administratives de veiller à ce que les prisons soient non seulement sûres, mais propres et saines, de manière que la santé des personnes détenues ne puisse être aucunement altérée. Plus tard, une ordonnance du 9 avril 1819 a organisé des commissions de surveillance des prisons, et une autre ordonnance du 23 juin 1822 a réglementé en dernier lieu ces commissions. Elles sont chargées de présenter leurs vues et leurs observations sur la salubrité des prisons, sur les constructions à entreprendre pour les améliorer, sur l'instruction religieuse des prisonniers, sur leur régime intérieur, leur travail et l'emploi de ses produits. Leurs membres sont renouvelés par tiers tous les cinq ans. Ils sont nommés par le Ministre de l'intérieur sur la proposition du Préfet,

PERSONNEL DES COMMISSIONS.

Arras. MM. Dudouit, Jacquot, Esnault, Lambert, l'abbé Proyart, et Beauvais. - Aumônier, M. Dèhée.

Béthune. MM. Calonne - Vandersippe, de Baynast, BéghinBouton, Barra (Charles), Hulleu et N....- Aumônier, M. Marin. Boulogne. MM. Lecomte, Delrue, de Château-Renault, Martinet, Mesureur, Adam (Achille), de Rosny (Hector).-Aumônier, M. Quandalle.

Montreuil. MM. Henneguier, Delhomel, Aubry, Chevau, Thivrier, Delwaule. - Aumônier, M. Mailly (François).

St-Omer. MM. Dekeisère, Wattringue et Delattre, juges; l'abbé Paschal, Boudry-Cadick et Evrard, médecin. - Aumônier, M. Chapelet.

St-Pol. MM. Graux-Capron, avocat; Ricouart, Héroguelle, Faguet et Lefebvre. - Aumônier, M. Delflie,

MM. le président du tribunal civil, le procureur de la République et le maire du chef-lieu font de plus partie des commissions.

CAISSE DE RETRAITE POUR LA VIEILLESSE.

De nos jours, les établissements de bienfaisance se sont beaucoup multipliés, principalement dans les villes. Dès son plus jeune âge, l'enfant pauvre est admis gratuitement dans la salle d'asile. Des écoles sont ouvertes non seulement pour les enfants, mais même pour les adultes; enfin les hôpitaux, les hospices, les Monts-dePiété, les sociétés de secours, les bureaux de bienfaisance, les sociétés charitables, les secours pour les enfants trouvés, pour les orphelins, pour le patronage des apprentis, les caisses d'épargne, attestent les efforts constants du Gouvernement et de la charité privée pour venir en aide à la classe ouvrière. Mais ces institutions de bienfaisance iraient contre leur but si elles dispensaient ceux qu'elles doivent soulager de s'aider aussi, et leur faisaient oublier qu'ils doivent être pour eux-mêmes leur principal bienfaiteur. Il faut non seulement qu'elles apportent un soulagement à la misère, mais surtout qu'elles l'empêchent de naître.

La vieillesse est pour un grand nombre d'hommes un âge de misère et de chagrin. Il n'y a en effet que trois moyens de traverser cette dernière période de la vie: ou profiter des ressources amassées pendant la vie active, ou chercher des secours dans sa famille, ou enfin réclamer ceux de la bienfaisance publique. Tout homme de cœur ne doit point hésiter à choisir le premier de ces trois partis. Mais dans quelles limites doit-il pourvoir aux éventualités de la vieillesse ? Entre quelles mains doit-il confier le fruit de ses épargnes pour en profiter lorsqu'il en aura besoin? Tel est le problème que la loi du 18 juin 1850 a eu pour but de résoudre par la création d'une caisse publique de retraite pour la

vieillesse. En fondant cette caisse, l'Etat enseigne la prévoyance, il inspire l'économie et se charge d'en accumuler les produits et de les garantir..

Désormais, il n'est pas un ouvrier qui, par une faible retenue sur le produit de son travail, ne puisse mettre ses vieux jours à l'abri des besoins.

ORGANISATION DE LA CAISSE DE RETRAITE.

La caisse des dépôts et consignations et les receveurs généraux et particuliers, qui sont ses agents dans les départements, reçoivent les dépôts par somme de 5 francs et au-dessus par multiple de cinq, comme 10, 15, 20, 25 francs et ainsi de suite. A l'expiration du trimestre où la somme est versée, elle commence à porter intérêt et à s'accroître à raison des chances de mortalité, au profit du déposant ou de la personne qu'il lui plaît d'indi

quer.

En faisant son premier versement, le déposant déclare s'il veut que la pension se compose du capital et des intérêts capitalisés, ou bien que les intérêts soient seuls comptés pour la pension et que le capital revienne après lui à ses ayant-droits. Dans ce dernier cas, la pension sera nécessairement moins élevée.

Les versements se font à des époques régulières ou indéterminées; ils ne constituent pas des engagements rigoureux qu'on ne puisse interrompre.

à L'ouverture de la pension ne peut avoir lieu avant 50 ans, moins de cas exceptionnels, d'infirmités ou blessures, mais le déposant reste libre d'en fixer lui-même l'époque entre 50 et 60 ans, et la pension s'accroît très sensiblement dans cette dernière période, parce qu'alors les chances de vie diminuent rapide

ment.

Celui qui aurait fixé l'entrée en jouissance de sa pension à un âge inférieur à 60 ans, reste toujours libre, au moment de la liquidation, de demander par une déclaration nouvelle que l'époque en soit retardée. Même après la liquidation, le pensionnaire peut continuer à faire des versements pour accroître sa pension tant qu'elle n'a pas atteint le maximum légal de 600 francs.

Les versements peuvent être faits pour des enfants de trois ans et plus, et il est à remarquer que la pension est beaucoup plus forte s'ils se font dans le jeune âge qu'à une époque plus avancée de la vie.

Le Gouvernement a fait préparer des tables dont nous donnerons ci-après un extrait, faisant connaître quelle rente le déposant se prépare selon qu'il réserve ou abandonne le capital, et aussi suivant l'âge auquel s'ouvrira la pension.

Ces tables ont pour base: 1° l'intérêt composé à raison de

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