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Nr. 10757. Frankreich.

30. Juni 1870.

Il resterait comme disponibles encore 2 régiments non employés, c'est-à-dire une brigade de 6 bataillons

Cette brigade pourrait provisoirement être considérée comme la brigade laissée dans les États Pontificaux

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On pourrait destiner à l'armée française (armée d'Allemagne), armée principale; savoir: || 4 corps d'armée formés avec l'infanterie de ligne. 1 corps spécial, celui de la Garde impériale, qui serait dirigé sur l'armée aussitôt que possible, et qui pourrait être considéré comme une réserve de cette armée. || L'armée française secondaire, armée du Rhin ou armée de la Sarre, comprend 3 corps d'armée. || Composition en infanterie, de l'armée principale, dit 1re armée ou armée d'Allemagne:

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6 bons

338 bons

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Il reste, comme disponibles, 19 bataillons, c'est-à-dire une division à 13 bataillons, division qui pourra, au début de la guerre, recevoir une distination spéciale, plus la brigade de 6 bataillons qui serait maintenue à Civita-Vecchia.

39

117 bons

90090 bttes

Répartition de la cavalerie dans les deux armées.
2o Cavalerie.

La France peut disposer de 57 régiments de cavalerie (y
compris les 6 régiments de cavalerie de la Garde impériale) pour
une guerre en Europe. 3 régiments de cavalerie légère et 3 régi-
ments de spahis seraient employés en Algérie.

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Au 1er corps (4 divisions d'infanterie) un régiment pour chaque division d'infanterie, soit

Réserve de cavalerie du 1er corps. Une brigade à 3 régiments Le 3o régiment de cette brigade donne les escortes au quartier général et aux divisions.

Au 2o corps. Comme au premier

Au 3o corps.

Un régiment par division d'infanterie Réserve de cavalerie du corps, une brigade à 3 régiments

Les régiments étant à 5 escadrons plutôt qu'à 4 ou du moins 1 ou 2 régiments à 5 escadrons pour qu'on puisse y prendre les escortes.

Au 4 corps. Comme au 3o

Au grand quartier général de l'armée (tiré de la Garde)
Réserve générale de l'armée.

2 divisions à 4 régiments chacune et formant un corps de cavalerie

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Total pour la cavalerie de ligne, 34 régiments, un régiment

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Total général égal au nombre de régiments disponibles en France

Repartition de l'artillerie entre les deux armées.

3o Artillerie.

Armée principale, 1re armée *)

1er corps.

4 divisions d'infanterie, 12 batteries avec la

brigade de cavalerie de réserve du corps.

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*) On suppose que chaque régiment monté ou à cheval pourra donner 8 batteries,

ce qui reste à examiner.

Nr. 10757. Frankreich.

80. Juni 1870.

Une batterie qui pourra être abituellement à la réserve
Réserve d'artillerie du corps

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Avec la brigade de cavalerie de réserve, dont la batterie. sera à la réserve du corps

.

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Réserve du 1er corps

Au 4 corps, même composition

Au 3° corps,

Artillerie de la réserve de Cie

4

13

13

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1

48 bies 288 pce 110

-

158 bies

948 pces

Les chiffres donnés dans cette note, donnent un aperçu de ce que l'on pourrait avoir de batteries en Europe, mais en admettant qu'on dût laisser 6 batteries en Algérie, et qu'on dût y prendre 3 batteries de montagne. On pourrait disposer de 948 bouches à feu, tandis que dans les projets arrêtés on ne compte pouvoir disposer que de 916 bouches à feu. On ne parle pas des mitrailleuses.

VIII.

Entrevue du général Lebrun avec l'Empereur François-Joseph, le 14 juin. D'après les instructions qu'il avait reçues de l'Empereur François-Joseph, l'archiduc Albert me conduisit au château de Laxembourg le 14 juin, dans la soirée où je devais être présenté à Sa Majesté. || L'Empereur reçut S. A. L.

*) L'artillerie de la réserve générale de cavalerie sera de 4 batteries prises sur la réserve générale de l'artillerie de l'armée.

Frankreich.

pendant qu'il se promenait dans les allées du parc. La présentation faite, et Nr. 10757. après quelques paroles gracieuses pour l'Empereur, l'Impératrice, le Prince 30. Juni 1870. impérial, Sa Majesté mît aussitôt la conversation sur l'objet de ma mission auprès de l'archiduc. || L'Empereur s'exprima textuellement dans les termes suivants: "L'archiduc m'a rendu compte des questions qui ont été traitées entre Lui et vous. Je ne puis qu'approuver les moyens proposés pour l'exécution du plan dont il m'a parlé, au point de vue militaire. Mais je dois vous dire qu'avant tout, je veux la paix; si je fais la guerre, il faut que j'y sois forcé. Je me plais à espérer que l'Empereur Napoléon voudra bien tenir compte de ma situation personelle politique, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Si je déclarais la guerre, en même temps que lui, il n'est pas douteux, qu'exploitant de nouveau l'idée allemande, la Prusse pourrait surexciter et soulever à son profit les populations allemandes, non pas seulement chez elle et dans l'Allemagne du sud, mais aussi dans l'Empire austro-hongrois, ce qui serait très fâcheux pour mon gouvernement. || Mais si l'Empereur Napoléon, forcé d'accepter ou de déclarer la guerre, se présentait avec ses armées dans le midi de l'Allemagne, non point en ennemi, mais en libérateur, je serais forcé de mon côté de déclarer que je fais cause commune avec lui. Aux yeux de mes peuples, je ne pourrais faire autrement que de joindre mes armées aux armées françaises. Voilà ce que je vous prie de dire de ma part à l'Empereur Napoléon, j'espère qu'il verra, comme moi, ma situation politique, intérieure et extérieure." || Je répondis à l'Empereur François-Joseph qu'à mon départ de Paris, je n'avais été autorisé, en aucune façon, à parler à Vienne de la question politique dont Sa Majesté venait de parler, mais que cependant je croyais pouvoir dire que si l'Empereur m'avait envoyé près de l'archiduc, après engagement pris entre lui et S. A. I., c'est que Sa Majesté avait sans doute considéré qu'il était prudent, eu égard à la situation politique de l'Europe, de chercher à établir, dès à présent, entre les deux souverains de France et d'Austro-Hongrie, une entente qui fit que d'un côté, comme de l'autre, on n'eût pas à craindre d'être pris en flagrant délit de non-préparation, si, sans vouloir ou sans désirer la guerre, on était tout à coup forcé de l'accepter ou de la déclarer soi-même. L'Empereur François-Joseph dit qu'il approuvait fort un pareil motif de prudence, puis il continua la conversation sur des questions étrangères au sujet dont il venait d'être question jusque-là. En me donnant congé, il m'invita à porter à Paris près de l'Empereur et de l'Impératrice, l'expression de ses sentiments de bon souvenir et de sincère amitié. Le ton de l'Empereur François-Joseph, quelques-unes de ses paroles, suivant de près celles-ci: "Avant tout je veux la paix, pour faire la guerre, il faut que j'y sois forcé", ne m'ont laissé aucun doute, sur le sens que je devais donner à cette déclaration de Sa Majesté. L'Empereur a voulu que je comprisse bien, pour la rapporter à Paris, que s'il considérait la guerre comme possible, probable, désirable même, il fallait néanmoins que chez le peuple. austro-hongrois, ainsi qu'à l'étranger, on fût convaincu ou que l'on pût dire,

Nr. 10757. qu'il voulait la paix. Il a voulu faire entendre qu'il était à désirer que si

Frankreich.

30. Juni 1870. un jour il déclarait la guerre à la Prusse, la nation austro-hongroise pût croire ou dire que ce faisant, il obéissait à un devoir impérieux vis-à-vis d'elle et vis-àvis de l'Allemagne du sud. | L'Empereur François-Joseph a fait deux fois la guerre malheureusement en 1859 et en 1866. Il n'ignore pas, m'a dit l'archiduc, que ses sujets s'en souviennent, et il doit penser que ceux-ci n'accepteraient volontiers les charges d'une troisième guerre que dans le cas où cette guerre paraîtrait commandée par une impérieuse nécessité.

Nr. 10758.

Ungarn.

L'aide de camp de l'Empereur,

Signé: Lebrun.

Nr. 10758. OESTERREICH-UNGARN. - Bemerkungen des Erzherzogs Albrecht über den Feldzug gegen Preussen.

I.

Plan rédigé de la main de l'archiduc Albert. Observations relatives au projet de commencer les grandes opérations sur la rive gauche du Rhin.

Le 10 juin 1870. Pour bien tromper l'ennemi, il faut d'abord tromper Oesterreich- les siens: l'armée, le pays et surtout les administrations de chemin de fer; 30. Juni 1870. car c'est de là que l'ennemi reçoit ses informations. || Si l'on veut arriver à Stuttgard sans obstacles sérieux, il faut que l'ennemi se persuade qu'il sera attaqué sur la rive gauche du Rhin, qu'on veuille faire le siège de Mayence. Tout doit contribuer à raffermir cette hypothèse.

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Le 13 jour. (A compter de l'ordre de rappel de la réserve), 12 divisions formant l'armée de la Sarre: 8 divisions à Thionville, Metz et à proximité de la Sarre comme si l'on s'attendait à une irruption prussienne de ce côté. || 1 division dans les places de la Meuse (celles de la Sambre ne sont pas menacées du tout). || 3 divisions échelonnées à Dieuze, Lunéville et Nancy (y compris la Garde).

Réserve.

3 divisions à Paris. || 1 division à Haguenau. || 4 divisions échelonnées à Strasbourg et Phalsbourg. || 3 divisions échelonnées de Neuf-Brisach à Belfort. 2 divisions à Lyon. || 2 divisions en route de l'Algérie*). || Préparatifs ostensibles pour: 1° Rassembler l'armée du Rhin à la Lauter: 8 divisions; || 2° La remplacer par 4 divisions venant du midi; || 3° Concentrer l'armée de la Sarre et la réserve de Paris, 15 divisions en Basse-Lorraine, c'est-à-dire 23 divisions dirigées vers Mayence et Coblentz.

Le 14 et le 15 jour. Toute communication aux frontières interceptée; la division des places de la Meuse remplacée par les dépots, se concentre à

*) Ces emplacements d'après les données de M. le général Lebrun.

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