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généraux ; Lannes, Marmont, officiers supérieurs, se distinguent. Toute la Lombardie est envahie.

Occupation de Milan par le général Masséna.

15. Traité de paix conclu à Paris, entre la république française et le roi de Sardaigne. Il cède à la France la Savoie, Nice, Tende; il accorde un libre passage dans ses états, remet ses places fortes, et consent à la démolition des fortifications d'Exiles, de la Brunette et de Suze. Il expulse les émigrés français.

Juin 4. Bataille d'Altenkirchen (en Franconie), livrée par l'aile gauche de l'armée de Sambre-et-Meuse, que commande Jourdan. Les Autrichiens sont chassés de leurs positions, avec perte de dix canons et de trois mille tués, blessés ou prisonniers. Les généraux Lefebvre, Soult, d'Hautpoul, et l'adjudant-général Ney, se font re

marquer.

21. Armistice accordé au pape, par le général Bonaparte, signé à Bologne. Les conditions en sont très-dures (V. 19 février 1797).

24. Passage du Rhin effectué de vive force, à Kehl, par l'armée de Rhin-et-Moselle. Cette opération, exécutée par le général Desaix, est considérée comme un très beau fait militaire. Elle commence la grande réputation de Moreau, qui vient de remplacer au commandement en chef Pichegru, dont le directoire est peu satisfait.

27. Occupation de Livourne, par le général Vaubois.

29. Prise du château de Milan avec dix-huit cents hommes et centcinquante pièces.

Juillet 5. Bataille de Radstadt gagnée par Moreau, commandant l'armée de Rhin-et-Moselle, sur l'archiduc Charles, qui s'éloigne du Rhin. Gouvion-Saint-Cyr, Lecourbe, généraux de division; Decaen, adjudant-général.

14. Occupation de Francfort-sur-Mein, par l'armée de Sambre-etMeuse. Jourdan, général en chef; Kléber, commandant l'attaque.

18. Louis XVIll, contraint par le gouvernement autrichien de quitter le corps de Condé (V. 28 avril), passant à Dillingen en Souabe, est blessé d'un coup d'arme à feu, parti d'une main inconnue, mais qu'on suppose avoir été dirigée par le directoire.

Finances publiques. Les assignats, entièrement décrédités, cessent d'avoir cours. On croit que la somme émise s'élève à quarante milliards, dont trente-deux restent dehors.

25. Occupation de Stuttgard, par le général Gouvion-Saint-Cyr, de l'armée de Rhin-et-Moselle, commandée par Moreau, après un engagement qui rejette les Autrichiens à la droite du Necker.

Occupation de Wurtzbourg, par les généraux Klein et Ney, de l'armée de Sambre et-Meuse, commandée par Jourdan. Trois cents bouches à feu.

Août 4. Occupation de Bamberg par l'armée de Jourdan.

5. Traité de Berlin entre la république française et le roi de Prusse, relativement à une ligne de démarcation qui assure la neutralité du nord de l'Allemagne.

Victoire de Castiglione (4 1. du Mincio et du lac de Garda).

- Bonaparte, général en chef; Masséna, Serrurier, Augereau, généraux de division; ce dernier fait des prodiges de valeur. Junot, Marmont, officiers supérieurs, se distinguent. -- Wurmser, général en chef des Autrichiens. Cette action termine une suite de combats, que les militaires appellent la campagne des cinq jours, et dont le résultat donne aux Français dix mille prisonniers, soixante bouches à feu. Les débris de l'armée battue s'enfoncent dans les défilés du Tyrol.

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8. Occupation de Vérone par le général Serrurier.

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9. Finances publiques. - Loi portant que les contributions seront payées en numéraire ou en mandats, valeur au cours.

11. Bataille de Néresheim (basse Souabe), entre Moreau, commandant l'armée de Rhin-et-Moselle, et l'archiduc Charles: quoique fort meurtrière, elle n'amène point de résultat.

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15. Pacification de la Vendée. Le général Hoche, aussi recommandable par son humanité que par ses talents, acheve de pacifier les contrées de l'Ouest. Le général Hédouville, chef de son étatmajor, l'a très-habilement secondé. D'Autichamp, seul chef des royalistes qui soit resté sous les armes, se soumet à la république. Jusqu'à ce jour, les royalistes et le gouvernement anglais se sont réciproquement abusés sur leurs plans, sur leurs espérances ou sur leurs intentions.

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17. Combat et occupation d'Amberg, par l'armée de Sambre-etMeuse, aux ordres de Jourdan. Les généraux Legrand, Klein, Ney, se distinguent.

18. Alliance offensive et défensive, entre la France et l'Espagne, conclue à Saint-Ildefonse, par le général Pérignon et don Manuel Godoï (prince de la paix). La puissance requise fournira quinze vaisseaux de ligne, six frégates, quatre corvettes, dix-huit mille hommes d'infanterie, six mille chevaux et l'artillerie nécessaire. (V. 8 octobre).

22-24. Combat de Neumarck (en Franconie, 13 l. N. O. de Ratis

bonne). -L'archiduc Charles, battu à Radstadt, le 5 juillet, et contenu à Neresheim, le 11 août, par Moreau, commandant l'armée de Rhin-et-Moselle, s'est replié; mais, réunissant tout-à-coup une grande partie de ses forces au corps nombreux dont dispose le général Wartensleben, il attaque Jourdan, général en chef de l'armée de Sambre- et - Meuse. Bernadotte, conduisant la droite, essuie une perte considérable, et se voit repoussé à la gauche du Mein, tandis que Moreau, conservant et augmentant ses avantages, force le passage du Lech, et pénètre en Bavière.

Septembre 3. Bataille de Wurtzbourg. Jourdan, commandant l'armée de Sambre-et-Meuse, défait, le 24 août, à Neumarck, dirigeant très-inconsidérément sa retraite par Wurtzbourg, est atteint sous les murs de cette ville par l'archiduc Charles. Les fautes multipliées du général français amènent sa seconde défaite. — Frappée de terreur, l'armée précipite sa marche dans le plus grand désordre, abandonne, en peu de jours, les dépouilles de la Franconie, la ville de Francfort, et ne s'arrête qu'à Dusseldorf, où n'ont pu l'empêcher d'arriver les généraux autrichiens, dépourvus d'activité, et ne sachant s'aider ni de la supériorité numérique de leurs troupes, ni de l'état de pénurie dans lequel se trouvent les soldats français. Jourdan sera remplacé le 22 par Beurnonville qui commande, à cette heure, une réserve en formation appelée armée du Nord. Un armistice indéfini, et applicable seulement à l'armée de Sambre-et-Meuse, en sauvera les débris.

3. Loi qui rend aux prêtres reclus la jouissance de leurs biens (V. 12 mars 1794.)

3, 4. Combats de Rovérédo ou de Caliano (6 1. S. de Trente), dans lesquels Bonaparte, ayant sous lui Masséna, Augereau, Vaubois, généraux de division, défait les généraux autrichiens Wurmser et Davidovich. Cinq mille hommes pris avec vingt canons.

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5. Occupation de Trente par le général Vaubois.

7. Placé dans une position hasardeuse, depuis la défaite essuyée le 3 par Jourdan, Moreau impose néanmoins à l'électeur de Bavière un armistice dont les conditions sont très dures. · Trois jours après, Moreau commence cette retraite dont tous les militaires proclament le mérite.

8. Combat de Bassano (sur la Brenta, 6 1. N. de Vicence), livré par Bonaparte. — Prise de trois mille Autrichiens et de vingt-cinq canons. Masséna, Augereau, généraux de division. Lannes, général de brigade, fait remarquer sa bravoure. Cette journée, qui en

traîne la prise de Legnago, est suivie de plusieurs actions partielles toutes avantageuses, et amène la dispersion de la troisième armée formée par l'empereur pour défendre l'Italie. Cette affaire devient encore plús importante, en ce qu'elle réduit les débris de ces troupes, ainsi que le général en chef Wurmser, à s'enfermer dans Mantoue.

22. Finances publiques. — Les dépenses de l'an V de l'ère républicaine, commençant à ce jour, sont portées à quatre cent quarantehuit millions, pour dépenses ordinaires; à cinq cent cinquante millions, pour dépenses extraordinaires. Les recettes ordinaires sont évaluées à quatre cent quatre-vingt-neuf millions (la France compte quatre-vingt-dix-neuf départements). Le montant de la dette publique est de deux cent soixante-dix millions: 1o dette consolidée par inscriptions sur le grand-livre, quatre-vingt-dix-huit millions; 2o dette viagère, quatre-vingt-dix millions; 3° pensions, quatre-vingt-deux millions.

Octobre 2. Bataille de Biberach. - L'armée de Rhin-et-Moselle, en retraite sur le Rhin (V. 7 septembre), prend aux Autrichiens quatre mille hommes, dix-huit canons. Les dispositions de Moreau, bien exécutées par ses deux lieutenants Desaix, Gouvion-Saint-Cyr, sont la principale cause de ce succès qui assure la marche des Français.

8. Manifeste du roi d'Espagne qui déclare la guerre à l'Angleterre (V. 18 août).

10. Traité de paix, signé à Paris, entre la république française et Ferdinand IV, roi des Deux-Siciles.

16. Mort de Victor-Amédée III, roi de Sardaigne, dans la soixante-dixième année de son âge et la vingt-troisième année de son règne. Charles Emmanuel IV, son fils aîné, lui succède. Il proteste aussitôt, et dans les termes les plus humbles, de son attachement à la république française.

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22. La Corse rentre sous la domination Française. Les Anglais, qui l'occupent depuis plus de deux ans (V. 22 mai, 19 juin 1794), sont forcés de l'évacuer; les habitants, fatigués de leur domination, se prononçant ouvertement en faveur de la France. - Paoli président, Pozzo secrétaire de la consulte constituante, vont à Londres toucher l'utile salaire de leur inutile défection.

Le lord Malmesbury arrive à Paris pour suivre, au nom du gouvernement anglais, des négociations de paix avec le directoire. 26. L'arrière-garde de l'armée de Rhin-et-Moselle arrive sur le

Rhin. Cette armée, partie du centre de la Bavière, a opéré en quarante jours une retraite de cent lieues, dans un pays hérissé de montagnes, couvert de forêts, coupé de défilés et de rivières ; traversant une population irritée et en armes ; suivie et débordée par des troupes qui sont en nombre infiniment supérieur, depuis la conclusion de l'armistice particulier à l'armée'de Sambre - et - Meuse (V. 3 septembre). Attaquée chaque jour, l'armée de Rhin-et-Moselle a chaque jour l'avantage; elle triomphe à Biberach (V. 2 octobre), sur l'Elz, à Schliengen; elle débouche, en deux colonnes, sur Kehl et Huningue, restant maîtresse des ponts du Haut-Rhin et des postes principaux de la rive droite. L'honneur de cette retraite appartient aux combinaisons de Morcau. Les généraux de division Reynier, Desaix, Gouvion-Saint-Cyr, partagent avec le général en chef le mérite de l'exécution, à laquelle aussi le chef de l'état-major, le général Dessolles, a beaucoup contribué. C'est cependant une telle retraite que Bonaparte, parvenu au zénith de sa domination et de sa gloire, appellera, dans une ignoble saillie de jalousie, une retraite de sergent. Moreau pouvait s'ouvrir une issue en Suisse; il fut contenu par le respect pour l'alliance et la neutralité des cantons. Bonaparte se serait-il fait scrupule de violer un territoire ami ? Non; sa vie militaire offre plusieurs exemples d'une telle violation.

Novembre 15-17. Bataille d'Arcole (5 l. E. de Vérone.) — Elle est très-meurtrière. — Bonaparte général en chef. Les généraux Masséna, Augereau, Lannes, Vignoles, Belliard, s'y distinguent. La perte de l'ennemi est estimée de huit à dix mille hommes tués, blessés ou prisonniers.-Cette armée est la quatrième que l'Autriche envoie en Italie, depuis le commencement de l'année : Alvinzy n'éprouve pas un meilleur sort que Beaulieu et Wurmser (V. 11, 14 avril; 5 août; 8 septembre. )

17. Mort subite, mais naturelle, de Catherine II, czarine, ou impératrice de Russie. Ses admirateurs, ses flatteurs, ou ses détracteurs, lui décernèrent le nom de Sémiramis du Nord; mais la manière dont ses jours sont terminés affaiblit cette similitude historique. Comme la princesse de Babylone, Catherine remplace un époux et aura régné avec bien plus de gloire qu'il n'eût régné lui-même. Elle cesse de vivre, à la veille de signer un traité d'alliance et de subsides avec l'Angleterre, et pendant qu'elle dispose contre la France des armements qu'il a été dans sa politique de promettre jusqu'au moment où l'affaiblissement des puissances belligérantes rendra sa prépondérance assurée dans l'ouest de l'Europe.-Paul Ier, Petro

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