Revue d'Alsace, Volume 18

Front Cover
Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace., 1867 - Alsace (France)
 

Selected pages

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 120 - J'ai le cœur et l'imagination tout remplis de vous; je n'y puis penser sans pleurer, et j'y pense toujours : de sorte que l'état où je suis n'est pas une chose soutenable; comme il est extrême, j'espère qu'il ne durera pas dans cette violence. Je vous cherche toujours, et je trouve que tout me manque, parce que vous me manquez.
Page 225 - ... j'ai toujours différé à vous faire réponse jusqu'à présent, que j'ai appris que vous ne viendrez point ici. Vous savez qu'il n'est plus question que de guerre. Toute la cour est à l'armée, et toute l'armée est à la cour. Paris est un désert; et désert pour désert, j'aime beaucoup mieux celui de la forêt de Livry, où je passerai l'été, En attendant que nos guerriers Reviennent couverts de lauriers.
Page 120 - Je ne dois pas espérer mieux de l'avenir que du passé : je sais ce que votre absence m'a fait souffrir; je serai encore plus à plaindre, parce que je me suis fait imprudemment une habitude nécessaire de vous voir. Il me semble que je ne vous ai pas assez embrassée en partant.
Page 120 - ... cherche toujours, et je trouve que tout me manque, parce que vous me manquez. Mes yeux qui vous ont tant rencontrée depuis quatorze mois ne vous trouvent plus. Le temps agréable qui est passé rend celui-ci douloureux, jusqu'à ce que j'y sois un peu accoutumée; mais ce ne sera jamais assez pour ne pas souhaiter ardemment de vous revoir et de vous embrasser. Je ne dois pas espérer mieux de l'avenir que du passé. Je sais ce que votre absence m'a...
Page 111 - ... et la commodité des autres, de leurs amusements, de leurs plaisirs, et pour le centre des siens; d'y donner des bals et des fêtes et d'y étaler tout le luxe et la splendeur en tout genre qui peut flatter, surtout de n'entendre plus parler de livres, d'étude, de rien d'ecclésiastique ; d'aller régner dans son diocèse sans s'en mêler; de n'en être pas seulement importuné par ses grands vicaires, ni par le valet sacré et mitre payé pour imposer les mains, et d'y vivre sans inquiétude...
Page 120 - Je suis déjà dévorée de curiosité ; je n'espère de consolation que de vos lettres , qui me feront encore bien soupirer. En un mot , ma fille , je ne vis que pour vous : Dieu me fasse la grâce de l'aimer quelque jour comme je vous aime.
Page 244 - Ils formaient ainsi la seule classe du peuple ancien qui eût crédit auprès du peuple nouveau , la seule portion de l'aristocratie nouvelle qui fût étroitement liée au peuple ancien; ils devinrent le lien des deux peuples , et leur puissance fut une nécessité sociale pour les vainqueurs comme pour les vaincus. «Aussi fut-elle acceptée dès les premiers moments et ne cessa-t-elle de croître. C'était aux évêques que s'adressaient les provinces, les cités, toute la population romaine pour...
Page 243 - ... latin, le grec et le sanscrit; une poésie enfin qui, sous des formes imparfaites, reproduit l'inspiration, les procédés et souvent jusqu'aux fables de l'épopée classique. Partout reparaissent les traces d'une tradition commune aux peuples errants du Nord et aux sociétés policées du Midi, partout les restes d'un ordre ancien aux prises avec l'esprit de désordre et de destruction, partout un état de lutte qui est le propre de la barbarie. Cette lutte de deux principes contraires, qu'on...
Page 120 - ... faut qu'en marchant toujours de cette sorte nous puissions jamais nous rencontrer. Mon cœur est en repos quand il est auprès de vous ; c'est son état naturel , et le seul qui peut lui plaire. Ce qui s'est passé ce matin me donne une douleur sensible , et me fait un déchirement dont votre philosophie sait les raisons : je les ai senties et les sentirai longtemps. J'ai le cœur et l'imagination tout remplis de vous ; je n'y puis penser sans pleurer, et j'y pense toujours; de sorte que l'état...
Page 111 - ... payé pour imposer les mains, et d'y vivre sans inquiétude dans un palais à la campagne, au milieu d'une cour comme un souverain, parmi le jeu, les dames et les plaisirs, pleinement affranchi, là comme à Paris et à la cour, de toute bienséance.

Bibliographic information