ENCYCLOPÉDIE OU TROISIÈME ET DERNIÈRE SERIE DE DICTIONNAIRES SUR TOUTES LES PARTIES DE LA SCIENCE RELIGIEUSE, OFFRANT EN FRANÇAIS, ET PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE', LA PLUS CLAIRE, LA PLUS FACILE, LA PLUS COMMODE, LA PLUS VARIÉE DU PARALLÈLE DES DIVERSES Doctrines religieuses et philosophiquES AVEC LA DOCTRINE CATHOLIQUE, DE CRITIQUE CHRÉTIENNE, DES MISSIONS CATHOLIQUES, - - - ---- - DE PHYSIOLOGIE, DE TRADITION Patristique et conciliaire,— de la chaire chrétienne, — d'histoire ecclésiasTIQUE,— DES BIENFAITS DU CHRISTIANISME, D'ÉRUDITION ECCLÉSIASTIQUE, - - - DE CISELURE, GRAVURE ET ORNEMENTATION CHRÉTIENNE,― DE LÉGENDES CHRÉTIENNES, DE GANTIQUES CHRÉTIENS, DES SCIENCES POLITIQUES ET SOCIALES, DES COURS COMPLETS SUR CHAQUE BRANCHE DE LA SCIENCE ECCLÉSIASTIQUE. - PRIX: 6 FR. LE VOL. POUR LE SOUScripteur a la COLLECTION ENTIère, 7 fr. et mÊNE 8 FR., POUR LE SOUSCRIPTEUK A TEL OU TEL DICTIONNAIRE PARTICULIER. 60 VOLUMES, PRIX: 360 FRANCS. TOME CINQUIÈME. DICTIONNAIRE D'ÉCONOMIE CHARITABLE. BC TOME PREMIER. S'IMPRIME ET SE VEND CHEZ J.-P. MIGNE, EDITEUR, EXPOSÉ HISTORIQUE, THÉORIQUE ET PRATIQUE DE L'ASSISTANCE RELIGIEUSE, PUBLIQUE ET PRIVÉE Ancienne et moderne CONTENANT Sous le rapport historique LA RELATION complète des secours chez LES NATIONS GRECQUE, ROMAINE ET JUIVE, LES MONUMENTS LÉGISLA - L'ANALYSE COMPARÉE DES DOCTRINES PAIENNES ET CHRÉTIENNES, FRANÇAISES ET ÉTRANGÈRES, ET DES OPINIONS LES LOIS, ORDONNANCES, DÉCRETS, ARRÊTÉS ET CIRCULAIRES MODERNES, APPLICABLES A TOUTES LES BRANCIMS AVEC UN SOMMAIRE CHRONOLOGIQUE ET RAISONNÉ EN TÊTE DE CHAQUE MOT DU DICTIONNAIRE INSPECTEUR-GÉNÉRAL DES ÉTABLISSEMENTS DE BIENFAISANCE ♦ Entre les serviteurs de Dieu, les uns s'adonnent à servir les malades, les S. FRANÇOIS de Sales, Introd. à la vie dévote, part. tu, c. 1 PUBLIÉ PAR M. L'ABBÉ MÍGNE ÉDITEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE DU CLERGÉ OU DES COURS COMPLETS SUR CHAQUE BRANCHE DE LA SCIENCE ECCLÉSIASTIQUE TOME PREMIER 4 VOL. PRIX: 28 FRANCS OTHEC S'IMPRIME ET SE VEND CHEZ M. J.-P. MIGNE, EDITEUR 1855 ? En publiant ce Dictionnaire, nous ne nous sommes proposé rien moins que de rechercher dans l'histoire, en remontant de nos jours aux premiers âges du monde, ce que les gouvernements, les individus et les livres ont érigé en lois ou en systèmes, ou traduit en faits, pour la solution du redoutable problème du soulagement et de l'apaisement des masses, pour le rétablissement de l'équilibre social sans cesse rompu, ou menacé de l'être par leurs besoins moraux et matériels. Les annales des empires ont été écrites souvent, mais celles de l'homme individuel sont en grande partie inédites; nous en avons écrit quelques feuillets. Nous avons cherché dans l'histoire, non ce que les constitutions ont produit en général, mais ce que les individus, isolément, y ont gagné; non les grandes choses qu'elles ont opérées, mais les misères qu'elles ont soulagées, méconnues ou dédaignées si notre ouvrage était complet, nous aurions écrit l'histoire de l'humanité. La vérité, nous l'avons cherchée partout, mais nous l'avons demandée beaucoup moins aux historiens, qu'aux poëtes, aux orateurs, aux philosophes et aux moralistes. Nous nous sommes enquis beaucoup plus des lois civiles et des mesures administratives que des institutions politiques. Nous avons demandé aux religions, comme à la philosophie, ce qu'elles avaient fait pour le peuple Au lieu de décomposer des castes sociales qui ne sont souvent que des classifications arbitraires, nous avons étudié les conditions humaines dans leur réalité. Notre attention, au lieu d'être, comme il arrive d'ordinaire, à peu près exclusive pour les maîtres du pouvoir, pour les gouvernants, a été pour les gouvernés: nous avons cherché à discerner le faible avant tout: le peuple, la femme, l'enfant et l'esclave. Nous n'avons pas eu la témérité d'entreprendre une si longue route sans prendre un guide, sans nous placer sous la garde d'un principe. Pour apprécier les doctrines et juger les fails, nous avons choisi un criterium; nous l'avons cherché et trouvé dans l'Evangile. Le principe qui s'appelait pitié dans la Grèce, miséricorde dans la nation juive, nous est apparu tellement éclairé par la charité, qu'à la lueur de ce flambeau nous avons pu traverser d'un pas ferme les époques les plus ténébreuses de l'ancien monde. Mais il fallait d'abord établir à tous les yeux, comme aux nôtres, la valeur de ce criterium, et c'est ce que nous avons fait en montrant le christianisme dans son essence et dans ses effusions, dans sa pensée et dans ses œuvres. Nous avons fait voir sous tous ses aspects, sous toutes ses formes, la doctrine qui, en apparaissant sous le nom de charité, a fécondé le princioe humain de la pitié actique, agrandi et perfectionné la miséricorde juive. Non content d'énoncer que le principe de la charité est dívin, nous l'avons établi. Personne ne nie que la charité soit dans l'Evangile; mais on le sait confusément, comme on sait que les règles de la justice sont dans les lois, quand on ne les a point étudiées. L'Evangile nous a fourni les textes dont l'ensemble forme le recueil complet de la doctrine de la charité. Ces textes sacrés, dictés par la bouche de Jésus-Christ, sont les tables de la loi dont l'univers chrétien ne peut s'empêcher d'accepter les divins commandements. Cette tâche remplie, il en restait une autre à accomplir. Nous n'avions pas la prétention d'avoir convaincu tout le monde; nous nous trouvions en face du rationalisme. Le rationalisme moderne accepte l'Evangile tant qu'on veut, mais à condition de n'en pas subir la loi. Il consent à ne lui pas être hostile, à condition qu'il ne sera pas offensif à son indépendance; qu'il ne dérangera en rien sa vie, ni la superbe liberté de ses mœurs. La philosophie trouve plus commode de croire à Platon qu'à Jésus-Christ; les écouomistes croient plus à leurs systèmes qu'à la doctrine chrétienne de la charité, les hommnes politiques plus à l'habileté et à la force qu'aux principes. Nous avons voulu faire DICTIONN. D'ECONOMIE CHARITABLE. 1. 1 |