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EMBREVADE (Pois d'Angole)

Cajanus indicus (Spreng.)

Ann.: Đậu chiêu t

D'après les renseignements que j'ai pu me procurer, cette plante a été introduite. dans la colonie depuis une quarantaine d'années par des missionnaires français.

Le service de l'Agriculture a contribué pour une large part à la propagation de cette intéressante légumineuse qui, bien qu'étant une plante de grande culture, a néanmoins sa place tout indiquée dans nos potagers.

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La plupart des petites plantations que l'on rencontre dans les jardins des chefs-lieux de provinces et dans les postes militaires doivent leur origine au Jardin Botanique de Hanoi.

Jusqu'à ce jour, il n'y a guère parmi les Européens habitant la colonie, que ceux qui sont originaires de la Réunion qui ont su tirer parti de cet excellent légume.

La culture est très facile et la plante se montre peu exigeante sur la nature du terrain. On peut semer à toute époque de l'année, mais il est néanmoins préférable d'effectuer les semis dans le courant du mois d'octobre.

Les graines sont répandues trois ou quatre par paquets distants de 1 moo à 1 m 50 les uns des autres.

On peut très bien, comme cela a lieu dans l'Inde, associer la culture de l'embrevade à celles d'autres plantes.

La floraison commence vers la fin mars et dure à peu près toute l'année, avec un temps d'arrêt, cependant, vers le milieu de la saison sèche.

Les premières gousses sont bonnes à être récoltées vers le milieu du mois. de mai.

La récolte se poursuit ensuite pendant une grande partie de l'année.

La fructification est si abondante que quelques pieds seulement, lorsqu'ils sont en pleine production, peuvent fournir tous les quatre ou cinq jours de quoi préparer un bon plat pour toute une famille.

La plante peut produire pendant plusieurs années sans qu'il soit besoin d'autre travail que celui de récolter.

Le grain est surtout délicieux lorsqu'il est encore tendre.

On a l'habitude de le présenter sous forme de purée après l'avoir fait cuire à la manière des haricots.

La Direction de l'Agriculture a introduit au Tonkin une autre variété, le Cajanus bicolor dont le grain est plus estimé au point de vue alimentaire.

DOLIC BULBEUX (?)

Pachyrhisus angulatus (Rech.)

Anh. : Củ đậu TỄ H

Les Annamites cultivent assez communément ce dolic pour ses tubercules qui fournissent un bon aliment très estimé.

Les graines sont réputées comme extrêmement vénéneuses.

La culture se fait de la façon suivante :

Les indigènes choisissent une terre légère, riche, un peu fraiche et y ouvrent des tranchées de 40 à 50 centimètres de largeur et, autant de profondeur. Dans le fond de ces tranchées, ils déposent une bonne couche de terreau ou de fumier de ferme et recouvrent avec la terre précédemment enlevée.

Les graines sont ensuite semées sur le milieu de la tranchée, par paquets distants de 40 centimètres.

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Quelques tuteurs en bambou sont placés de loin en loin pour servir de supports aux tiges.

L'époque la meilleure pour les semis est le mois de juin.

La croissance de cette plante est très rapide.

Trois mois et demi environ après le semis les tubercules sont bons à être consommés, mais ils ne sont complètement murs qu'au bout de quatre mois et demi à cinq mois. Les fruits jeunes sont très tendres, mais à complète maturité, ils deviennent fibreux.

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La récolte commence habituellement en septembre et se continue jusqu'en décembre.

Les tubercules ramassés à complète maturité, par un beau temps, lorsque la terre est bien sèche, se conservent très facilement en les plaçant dans un lieu sec à l'abri de l'humidité.

Les indigènes font une grande consommation de ce légume qu'ils mangent cru ou cuit accommodé de diverses façons.

Les enfants sont surtout très friands des tubercules.

On peut préparer des mets délicieux en accommodant ce légume à la manière des navets, ou en le cuisant avec du beure, du sucre et des épices.

PATATE

Batatas edulis (Chois)

Ann.: Khoai lang La Fl

Cette plante joue dans les pays chauds un rôle aussi important que la pomme de terre dans la région tempérée.

Ses tubercules farineux et tendres pourraient à la rigueur remplacer la pomme de terre dans les postes éloignés où ce dernier légume fait quelquefois défaut.

Avec la purée de la patate (tubercules bouillis dans l'eau, très soigneusement épluchés et bien écrasés), on peut préparer un genre de marrons glacés délicieusement bons et se rapprochant à s'y méprende du goût des vrais marrons glacés.

Voici comment on doit procéder:

Avec la purée de patate, faire des boulettes ayant la forme et la grosseur d'un marron.

Mettre ensuite ces boulettes dans du sirop de sucre cuit jusqu'à ce qu'il soit arrivé à la consistance de glu.

Au bout de sept à huit heures, les retirer, faire chauffer légèrement le sirop et le remettre sur les marrons.

On recommence cette même opération deux ou trois fois.

Pour glacer, on trempe les marrons dans un sirop de sucre excessivement épais et on fait sécher rapidement près du feu en maintenant le récipient fermé.

Les extrémités des tiges de patates sont très bonnes accommodées à la manière des épinards.

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