En effet ces variétés demandent des terrains humides et mêmes elles prospèrent mieux quand ceux-ci sont inondés. La durée de la végétation est de une année. Yo de grandeur naturelle NGUYÊN-VAN-HÀNH, DEL khoai so tia (nom annamite) Yar de Garo (Colocasia). des aroides En général le khoai-môn est plus petit que le khoai-so et ses tubercules, également moindres, sont moins appréciés par les indigènes. Son grand avantage est de pousser là où toute autre plante échoue. On remplace volontiers le fumier de buffles, employé pour le khoai-sọ, par du fumier de porcs, quand on fume les khoai-môn. Usages des khoai-so et des khoai-môn. Les tubercules de ces variétés sont fréquemment employés par les indigènes pour l'alimentation. Pour ce faire on fait cuire les rhizomes dans de l'eau et on les mange avec du riz. Nous avons vu également employer la farine pour confectionner des pâtisseries très légères, il est vrai sans grand goût (la farine, roulée en forme de salsifis, était cuite dans la graisse puis saupoudrée de sucre). Cette farine est également délayée dans l'eau, moulée en forme de pain, conservée dans des feuilles de bananiers et consommée avec du sucre. Rappelons que, d'après M. Buttenshaw 1, le colocasia esculenta est cultivé, aux Antilles, pour ses racines qui sont la principale nourriture de la population pauvre. Les jeunes feuilles y sont également utilisées comme légume. Enfin, on l'emploie souvent comme porte ombre pour les jeunes cacaoyers et caféiers. Enfin, cet auteur préconise l'emploi du taro pour l'extraction de l'amidon mais en faisant la restriction qu'il vaut mieux employer pour cette industrie une variété de taro sauvage dite coco à amidon, plutôt que le taro cultivé car les rhizomes de ce dernier contiennent des matières mucilagineuses qui nuisent singulièrement à l'extraction puis à la blancheur de la fécule. Au Tonkin les feuilles limbes et pétioles) de khoai-sọ et de khoai-môn sont uniquement utilisées pour la nourriture des porcs. KHOAI-AO OU taro des étangs - Comme son nom l'indique cette variété est cultivée au bord de l'eau. On la cultive toute l'année mais sans aucun soin. Généralement on peut consommer les pétioles, seules parties comestibles de la plante, trois mois après la plantation. On mange ces pétioles jeunes, dans du riz ou en soupes après les avoir blanchis et fait cuire dans de l'eau houillante. DE QUELQUES CUCURBITACÉES MARGOSE A PIQUANTS (Momordica charantia) (Lin.) Cây muớp-dẳng (nom indigène); « Bitter-gourd » (des Anglais) Caractères botaniques. La margose, qui est originaire de l'Asie et de l'Afrique 2, est une plante annuelle, grimpante à l'aide de vrilles simples, et dont la hauteur peut être de deux mètres. Les tiges sont grêles, poilues; les feuilles sont alternes, à limbe profondément lobé (5-7) vert foncé en dessus, vert påle en dessous, les lobes sont ovales, aigus, dentés. Les fleurs sont jaunâtres, monoïques et portées par d'assez grands 1 Cf. Bulletin Economique de l'Indo-Chine no 34 (nouvelle série) octobre 1904, les Plantes à amidon dans les Antilles. Une variété de Momordica charantia est souvent utilisée comme plante d'ornement à cause de ses belles et grands fleurs et de ses fruits bariolés et verruqueux. |