Page images
PDF
EPUB
[merged small][ocr errors]

CHINCHILLAS VIVANS,

AU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS.

La ménagerie du Muséum d'histoire naturelle vient de s'enrichir, par les soins de M. le capitaine de vaisseau Durand, de deux hôtes fort recommandables par la beauté de leur fourrure, qui, comme l'on sait, est une des plus agréables et des plus recherchées pour les parures d'hiver: deux chinchillas vivans ont été apportés à Paris; ils survivent seuls à quatre individus de la même espèce qui avaient été embarqués. Deux sont morts en route, on espère que les deux qui restent sont mâle et femelle, et pourront se multiplier.

(Le Chinchilla.)

Le chinchilla, originaire du Pérou et du Chili, y était appelé, par les Espagnols, zinzilla. Son poil était filé, dit-on, par les Péruviennes. Depuis long-temps les peaux de cet animal étaient reçues dans le commerce de la pelleteric, mais on ne connaissait pas ses caractère zoologiques, les naturalistes d'Europe n'ayant eu, jusqu'en ces derniers temps, que des dépouilles mutilées soumises à leur examen. Cependant, en 1825, en Angleterre, on posséda vivans deux de ces animaux intéressans; mais en France, jusqu'en 1830, on n'avait point encore de renseignemens assez complets sur leur compte, pour pouvoir les classer autrement que par des inductions, qui, depuis, viennent de se trouver entièrement confirmées. Ainsi, M. J. Geoffroy avait dès lors pensé à les réunir dans un nouveau genre de Rongeurs, auquel il donna le nom significatif de Callomys ou Rat élégant, d'une part avec la viscache, animal un peu mieux connu des plaines qui avoisinent la rivière de la Plata et de l'Uragay, et d'autre part avec le chinchilla doré, autre espèce à robe moins précieuse, dont la patrie, indiquée comme étant le Pérou, paraît être réellement le Brésil. Ce dernier a été reconnu conime espèce nouvelle, parmi des peaux de chinchil las ordinaires, dans les magasins d'un de nos principaux négocians en fourrure, M. Guyot de Villeneuve. Ce genre lui-même appartient à une famille des rongeurs subclaviculés, dont le type est celui de l'ancien genre cavia de Linnée; par là, il se rapprocherait du genre lièvre, auquel il se trouve lié par plus d'un rapport.

Le chinchilla du Chili, celui que nous possédons, et dont la fourrure est plus estimée que celle du chinchilla péruvien, est un joli petit animal de neuf à dix pouces de long; sa queue est longue comme les deux tiers du corps, non redressée ni étalée en panache, comme

celle de l'écureuil ni raide et écourtée, comme celle de notre lapin; elle est en balai, et composée de poils longs et comprimés sur la tige caudale.

La tête du chinchilla se rapproche beaucoup de celle du lièvre, pour la forme, quoique un peu plus conique.. Les oreilles sont grandes, mais écartées; leur conque n'est pas en cornet aussi alongé que dans le genre lièvre, mais elle est plus évasée, plus élégante, membraneuse, à peu près nue, transparente; l'animal ne paraît pas pouvoir les coucher sur la nuque lorsqu'il est au repos ou dans les instans d'effroi.

Les yeux sont grands et saillans; la choroïde chargée de pigment noir, très dense, et la cornée très convexe, sont bien appropriées à la vie demi-nocturne de ces animaux, qui doivent être myopes: une lumière vive les offense, ils recherchent la partie la p'us obscure de leur logement; pendant la nuit, ils se livrent à leurs ébats. Le chinchilla porte de longues et raides moustaches, noires et blanches; ses lèvres sont fendues comme celles du lapin, et agitées, comme celles du rongeur européen, d'un mouvement continuel, mais moins sensible.

La taille du chinchilla est ramassée; il se pelotonne, comme le lapin, en voûtant son dos; il s'appuie sur ses tarses pour se dresser et s'asseoir. Lorsqu'il est mû par la frayeur, il saute avec une extrême agilité, en faisant entendre un cri aigu et plaintif; c'est un animal inquiet et défiant. Il porte quatre doigts inégaux aux pieds de devant, avec la trace d'un cinquième; en arrière, le même nombre, mais le doigt médian est encore plus avancé. Les semelles des mamelons qui terminent les phalanges, sont noires et nues; les ongles sont falciformes, comprimés, délicats, moins acérés que dans l'écureuil, et moins robustes que dans notre lapin, fouisseur très actif; aussi, quoique le chinchilla vive en troupes dans des terriers, il est probable qu'il profite des excavations toutes faites, ou du moins des avanta ges d'un terrain meuble et sablonneux. Chargé d'une si douce et si chaude toison, le chinchilla n'habite pas les plaines brûlantes du bas Chili, mais la région tempérée de la Cordillière. On pourrait peut-être naturaliser ce rongeur sur les collines élevées de nos provinces méridionales, en Corse principalement, d'autant plus aisément que son régime est facile et varié; il mange indifféremment de toutes les graines dures, blé, maïs, etc., et des racines succulentes. Pour les broyer plus aisément avec ses molaires carrées et à deux festons, au nombre de quatre à chaque mâchoire, il les attaque à l'aide de ses incisives peu saillantes et peu vigoureuses, en les maintenant ferme à l'aide de ses pattes de devant. Ces animaux se distinguent par une excessive propreté.

Il nous resterait à parler de la beauté de leur fourrure, mais c'est un point dont chacun a pu se convaincre par ses propres yeux; leur robe est formée d'un poil plus fin que la plus douce soie, très serré, et pourtant si léger, qu'il s'écarte facilement, et suit toutes les directions d'un faible souffle. La racine en est noire, la pointe blanche, et l'extrémité noire ou blanche, le tout par plaques, de sorte que l'ensemble de cette fourrure est d'un gris pommelé le plus agréable que l'on puisse voir pour être estimé, le chinchilla doit être le plus foncé possible; les teintes pâles sont moins recherchées et passent trop facilement au roux. La valeur de cette pelleterie n'est pas très élevée dans ce moment, dans le commerce; chaque peau peut valoir de quatre à cinq francs, et il en faut de cinquante à soixante pour une parure complète.

Ces nouveaux arrivés sont actuellement logés dans une des cellules de la grande volière, au Muséum.

[graphic]
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][graphic][merged small][merged small][merged small]

tions dites cyclopéennes indiquent à peine l'enfance des arts on ne peut même les comparer aux pyramides de l'Egypte, monumens gigantesques élevés par des hommes de stature très ordinaire. En général on attribue volontiers aux géans l'emploi de la force sans intelligence, et aux fées ou aux démons les difficultés vaincues par des moyens inconnus.

Le terrain basaltique se prolonge fort loin sous les caux de la mer. Cette roche se montre aussi en plusieurs lieux aux environs de la grande Chaussée, et forme ce que les habitans nomment de petites chaussécs. Quelquefois aussi le basalte a pénétré dans l'intérieur des roches calcaires qui constituent les falaises de cette côte; ou bien la pierre calcaire s'est formée autour du basalte préexistant. Presque partout les colonnes ou prismes sont en contact par leurs faces latérales, en sorte que leur assemblage ne laisse aucun vide: on voit pourtant quelques colonnes isolées, mais très rapprochées, et composées, comme les autres, de pierres superposées. On remarque surtout un groupe de cette espèce sur l'une des faces de la montagne dont la chaussée des géans est un contrefort : les colonnes y décroissent avec une régularité qui a fait donner à leur assemblage le nom d'orgues.

Les sections des prismes basaltiques ne sont ni égales, ni irrégulières; on en voit à quatre, cinq, six côtes, ou un plus grand nombre, sans que ces figures paraissent soumises à une loi déterminable; il ne faut donc pas chercher dans cette chaussée la régularité que l'on observe dans le carrelage des appartemens, ni la belle distribution des alvéoles dans une ruche : tout l'espace a été mis à profit, mais après y avoir tracé des contours de polygones qui couvrent toute une section horizontale, l'agent organisateur de cette masse a fait passer des plans verticaux par chacun des côtés de ces polygones, et il en est résulté ces prismes juxtaposés comme on les voit aujourd'hui.

Les falaises adjacentes à la chaussée méritent aussi l'attention des observateurs. Vues à la distance d'un quart de lieue, de l'autre côté d'une petite baie, à l'est, elles montrent vers leur base une bande noire d'une soixantaine de pieds de hauteur, divisée verticalement par des raies rouges, et surmontée d'un cordon de pierre rouge; une seconde bande noire de dix pieds de hauteur traversée par des raies rouges, comme du bas, s'élève sur ce cordon, et supporte elle-même une autre bande de pierre rouge de vingt pieds de haut. Au-dessus de ces assises horizontales, des prismes de basalte s'élèvent jusqu'au haut de l'escarpement : c'est ce qu'on nomme les cheminées. Cette falaise remarquable se prolonge à plus d'une lieue au-delà de la Chaussée, et les cheminées diminuent de hauteur à mesure qu'elles s'éloignent de ce centre de la formation basaltique.

Les volcans éteints de la France, de l'Italie et de l'Allemagne, présentent dans leurs environs des objets analogues à ceux qu'on observe sur cette côte de l'Irlande: on n'a pas hésité à regarder la Chaussée des Géans comme une production des feux souterrains. Cependant, comme l'origine des basaltes n'est pas encore suffisamment connue, il est probable que les vulcanistes et les neptunistes se livreront encore plus d'un combat sur le champ de bataille du comté d'Antrim. Les premiers rapportent aux feux des volcans les prinelpales modifications éprouvées par la couche superficielle de la terre; les seconds veulent tout expliquer par le mouvement des eaux : la vérité fait sans doute quelques visites à l'un et à l'autre camp, mais elle ne se fixe ni dans l'un ni dans l'autre. Quant aux faits généraux observés à la chaussée des géans, ils paraissent plus favorables à l'opinion des vulcanistes qu'à celle de leurs adversaires.

INDUSTRIE.

MÉTIER A LA JACQUART.

L'histoire des manufactures offre peu d'exemples de perfectionnemens aussi rapides et aussi marqués que ceux de l'art de tisser les étoffes de soie en Angleterre depuis six ans.

L'invention à laquelle ces perfectionnemens doivent leurs progrès, est un métier imaginé par M. Jacquart, fabricant de chapeaux de paille à Lyon.

Il y a à peine dix ans que cette machine est introduite en Angleterre, et sa supériorité sur les anciens métiers est tellement constatée, que partout elle les a remplacés, et a donné lieu à une foule de perfectionnemens nouveaux. Par son secours, on économise un temps considérable dans la préparation du travail, dont la partie la plus difficile est tellement simplifiée, que le tissage des étoffes brochées n'est plus, comme autrefois, l'apanage exclusif des plus habiles ouvriers.

Les Anglais, en s'emparant de ce principe découvert chez nous, l'ont beaucoup simplifié, et en ont fait des applications aussi utiles qu'ingénieuses, tandis qu'à Lyon, où cette invention a pris naissance, elle paraît ètre encore dans l'état primitif où l'a laissée son ingénieux auteur.

Nous empruntons les détails qui suivent sur cette curieuse invention, au rapport fait par le docteur Bowring, devant le comité d'enquête de la chambre des communes, sur l'état actuel des manufactures de soie en Angleterre :

M. Jacquart était, originairement, fabricant de chapeaux de paille, et ce ne fut qu'à l'époque de la paix d'Amiens qu'il commença à s'occuper de mécanique. Les communications entre la France et l'Angleterre étant alors ouvertes, un journal anglais lui tomba dans les mains. Il y lut l'annonce d'un prix proposé pour la construction d'une machine à fabriquer la dentelle. Cette lecture éveilla en lui le goût de la mécani que, et l'engagea à rechercher les moyens de remplir les conditions proposées. Il y réussit parfaitement; mais la satisfaction qu'il éprouva de son succès, fut la seule récompense qu'il voulut en retirer; car, aussitôt le résultat obtenu, il n'y songea plus, et se borna à donner à un ami une pièce de la dentelle qu'il avait fabriquée. Cet ami la montra à plusieurs personnes, comme objet de curiosité; elle passa successivement de mains en mains, et fut enfin envoyée à Paris par les soins des autorités lyonnaises.

Il s'écoula alors quelque temps, pendant lequel M. Jacquart a déclaré avoir entièrement oublié son invention, lorsqu'il fut appelé devant le préfet de Lyon, qui lui demanda s'il n'avait pas dirigé son attention sur les moyens de fabriquer la dentelle à la mécanique. M. Jacquart ne se rappela pas immédiatement les circonstances auxquelles le préfet faisait allusion, et ce ne fut qu'en lui montrant la pièce de dentelle que le souvenir lui en revint. Le préfet lui demanda alors à voir la machine qui avait fait cet ouvrage; et M. Jacquart obtint trois semaines pour la remettre en état, et y ajouter les perfectionnemens convenables. Au bout de ce temps, il transporta son appareil chez le préfet; et, le priant de poser le pied sur une pièce qu'il lui indiqua, un nouveau nœud fut ajouté à la pièce de dentelle montée sur le métier. La machine fut envoyée à Paris, et peu après l'ordre arriva d'y envoyer M. Jacquart. Suivant M. Bowring, ce fut un ordre d'arrestation, et de transfert par la gendarmerie. Nous avons lieu de croire que ce ne fut que le résultat d'un malentendu, et que les autorités lyonnaises, en recevant l'ordre d'envoyer M. Jacquart à Paris, le prirent pour un conspirateur, et le traitèrent en conséquence. Quoi qu'il en soit, on ne lui dorma pas le temps d'aller faire

Le gouvernement, comme émanant du Coran, est sacré; la personne du sultan inviolable; il est regardé comme le vicaire du Prophète et le représentant de la Divinité.

La succession au trône est invariablement fixée dans la famille impériale d'Othman, mais sans observation de la loi de primogéniture.

Tout sujet musulman doit sa vie et sa fortune à la défense de la foi.

chez lui les préparatifs de ce voyage subit, et il fut | même doit sy soumettre. Il encourt la peine de mort conduit à Paris en toute hâte. A son arrivée, sa ma- ou la déchéance quand il les viole. chine fut examinée au Conservatoire des arts et métiers, par une commission nommée ad loc. Après cette épreuve, il fut présenté à Napoléon et à Carnot, qui lui demanda s'il n'avait pas prétendu faire l'impossible: « Un noeud avec un fil tendu. » Pour toute réponse, la machine fut mise en jeu, et l'impossibi lité démontrée possible. C'est de cette étrange manière que les premiers essais de M. Jacquart furent connus, et commencèrent sa réputation. Plus tard, vers 1800, sur la demande du gouvernement français, il s'occupa du perfectionnement du métier qui porte son nom, et il y parvint, en combinant deux principes dus, l'un à Vaucanson, l'autre à Falcon. Employés séparément, ces deux moyens concouraient au même but, mais ne l'atteignaient pas. Avant lui, tous les fils qui doivent se lever ensemble pour former les dessins des étoffes brochées, étaient levés par des cordes que tirait un enfant auquel le tisseur était obligé de les indiquer. On sent quelle complication cette disposition amenait dans le métier, pour peu que le dessin fût varié. L'appareil Jacquart soumet cette manœuvre à un procédé mécanique régulier, qui tire son mouvement d'une simple pédale, que l'ouvrier fait jouer lui-même.

Les lois de l'empire ne reconnaissent pas de noblesse ni de personnes privilégiées. Tous les sujets sont égaux devant la loi. Nul ne peut être condamné, ni dépouillé de ses biens que par un jugement. Tous les sujets sont astreints à payer les impôts, notamment la taxe des terres; ils peuvent arriver à tous les emplois civils ou militaires.

Le pouvoir exécutif est exercé d'une manière absolue par le sultan; mais il doit se conformer aux délibérations du divan.

Le divan, ou conseil d'état, se compose : du grandvisir, premier ministre, lieutenant du grand-seigneur; du muphti, pontife; du caïmacan, gouverneur de Constantinople; du reis-effendi, ministre des affaires étrangères; du tefterdar-effendi, ministre des finances; du keagar-bey, ministre de l'intérieur; des deux cadilestre pour l'Asie; du thersana-émini, ministre de la marine; des trois généraux en chef, de l'infanterie, de la cavalerie, et de l'artillerie; du capitan-pacha, grand amiral; des six visirs du banc, pachas à deux queues; enfin, de tous les pachas à deux ou trois queue, qui se trouvent à Constantinople.

Une pension fut alors accordée, par le gouvernement, à l'homme ingénieux qui avait fait une décou-kers, ministres de la justice, l'un pour l'Europe, l'auverte aussi utile; mais à Lyon, où il retourna quelque temps après, son invention fut loin d'être accueillie avec la même faveur. L'opposition qu'y éprouva l'introduction de ses métiers, la haine que souleva contre lui sa découverte, fut si violente, que trois fois sa vie fut en danger. Le conseil des prud'hommes, chargé des intérêts du commerce lyonnais, fit briser le métier sur la place publique. Le fer, pour nous servir de ses propres expressions, fut vendu comme vieux fer, et le bois, comme bois à brûler.

Le divan, comine conseil d'état, prononce sur tous les hauts intérêts de l'empire, la guerre, la paix, les affaires de haute administration, etc. Il remplit encore les fonctions de cour suprême, et prononce en dernier ressort sur les appels civils et criminels portés devant le trône. Il juge les accusations portées contre les fonctionnaires de tout ordre. Les décisions se prennent à la majorité des suffrages.

Les préjugés qui engagèrent les tisseurs de Lyon à détruire une machine qui, en diminuant les fatigues de leurs travaux, pouvait être pour eux la source de grands bénéfices, ne furent enfin dissipés que lorsque la France.commença à éprouver les effets de la concur- Le grand-visir préside le divan; en son absence, c'est rence étrangère. Ils adoptèrent alors le métier à la le muphtiqui le remplace. Dans le cas où l'on y délibère Jacquart, et c'est encore le seul dont les ouvriers lyon- sur une accusation portée contre l'un d'eux, c'est l'aunais fassent usage aujourd'hui, malgré les perfection-tre qui préside, ou, en son absence, le caïmacan. Dans nemens importans que les Anglais y ont apportés.

LÉGISLATION.

TURQUIE.

les procédures dirigées contre un grand fonctionnaire, le jugement rendu doit être tout entier écrit de la main du muphti.

Le grand-seigneur ne peut pas présider le divan; il n'y a même pas de voix, mais il assiste aux délibérations derrière un rideau.

intégrité reconnues; ils sont consultés les premiers dans les délibérations; ils exercent les fonctions de censeurs relativement aux grands dignitaires, et doivent veiller au maintien de la constitution de l'empire.

GOUVERNEMENT. —ADMINISTRATION.—D ·DIVAN-ULÉMA, etc. Les pachas qui siègent au divan ainsi que les six Quoique l'attention publique ait été fixée depuis un visirs du banc, sont inamovibles. Ces derniers doivent assez grand nombre d'années d'une manière particu-être choisis parmi des hommes d'une prudence et d'une lière sur la Turquie, en général l'histoire de ce peuple est peu connue, son état de civilisation est mal apprécié, et l'on se fait les idées les plus fausses sur la forme de son gouvernement. C'est une erreur fort répandue, de croire qu'en Turquie il n'existe d'autres lois que l'arbitraire et les volontés du sultan; cependant il y a dans ce pays, comme dans presque tous les autres, des principes fondamentaux consacrés au moins par les usages et le temps.

Voici, d'après les témoignages les plus sûrs, les principales de ces règles qu'on pourrait appeler constitutionnelles et quelques notions sur l'organisation du gouvernement.

Le Coran est la base de toutes les lois politiques et civiles.

Les jugemens prononcés par le divan, doivent être signés du sultan quand ils emportent la peine capitale. Le seing du muphti et de quelques conseillers suffit dans les autres cas.

L'interprétation des articles du Coran, applicables à la punition des délits, appartient, quand il y a doute, au muphti.

Chaque pacha nommé par le sultan au gouvernement d'une province reçoit pareillement un conseil ou tribunal, nommé aussi divan et composé d'effendis ou hommes de loi. Les appels des décisions de ces divans sont portés devant le divan supérieur de Constan

Les prescriptions diverses de ce code religieux sont obligatoires pour tous les Musulmans. Le sultan lui- | tinople.

[blocks in formation]

pour en défendre l'accès en temps de guerre. Il ajoute que là, comme ailleurs, des ouvrages d'architecture auront succédé aux portes.

[graphic]
[ocr errors]
[ocr errors]

étaient un are de triomphe. M. Quatremère de Quincy sont rue du Colombier, no 30, près de la rue des Petits-Augustins, repousse cette opinion, et préfère supposer que ces arcs ont dû leur naissance aux portes que, dans les temps antérieurs, on avait établies à l'entrée des ponts,

« PreviousContinue »