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1o un exemplaire d'une brochure dont l'auteur, M. TEXTORIS, a fait hommage à la Société et qui a pour titre : Rapport sur un discours traitant de l'application des sciences physiques à l'agriculture, de M. BARUFFI, Professeur à l'université de Turin (in-8° de 15 pages, Angers 1848.)

Ch.

2o Le prospectus et l'introduction de l'annuaire météorologique de la France pour 1849, par MM. HAEGHENS, MARTINS et BÉRIGNY (in-8°, Versailles.)

3o Les numéros 1, 2 et 3 du Journal des travaux de la Société française de statistique universelle, année 1848. 4° Quelques numéros de la Gazette de l'Association agricole de Turin.

M. le Président communique les statuts constitutifs provisoires d'une association que l'on se propose de fonder sous le titre de Société de l'industrie de Marseille et sous le patronage des Sociétés de statistique, d'horticulture et d'agriculture, ainsi que du Comice agricole de Marseille. Une discussion s'élève sur la question de déterminer en quoi doit consister le patronage sollicité.

M. de VILLENEUVE soutient que notre Conseil d'administration doit être invité à participer à tous les actes de cette association naissante et tenir à ce qu'elle y comprenne principalement tout ce qui embrasse l'industrie agricole.

M. FEAUTRIER est d'avis qu'avant de rien statuer à ce sujet, il convient que le Conseil d'administration s'assure de ce que la Société de l'industrie a en vue d'entreprendre et précise ce qu'elle aurait de mieux à faire.

Plusieurs autres membres parlent à peu près dans le même sens et tous s'accordent à reconnaître l'opportunité de renvoyer la demande de la Société d'industrie au Conseil d'administration qui fera ensuite un rapport à cet égard. Toutefois, M. le Secrétaire pense que la Société de statistique ne peut moins faire que de souscrire collectivement à l'établissement d'une institution dont les avantages ne

sauraient être contestés. Il ajoute que tous les membres doivent être invités à y souscrire individuellement.

Rapports. L'ordre du jour appelle, en premier lieu, le rapport de la Commission chargée d'apurer les comptes de M. THIEBAUT, Trésorier. En l'absence de M. GENDARME, de Bevotte, organe de la Commission, M. le Secrétaire lit ce rapport où après avoir bien tracé le tableau des recettes et des dépenses, M. GENDARME dit que la Coinmission ayant reconnu la régularité parfaite des écritures de M. le Trésorier, et ayant établi sa situation, n'hésite pas à proposer l'approbation de sa gestion pendant l'année 1848.

La Société adopte ces conclusions et vote des remercîments à M. THIÉBAUT, Trésorier, pour l'ordre et l'exactitude qui ont présidé à sa gestion.

-L'ordre du jour est, en second lieu, le rapport de la Commission chargée d'examiner le travail présenté par M. Georges SAKAKINI à l'appui de sa candidature au titre de membre actif. Ce travail intitulé: De l'utilité de la langue arabe, est analysé par M. A. CHAMBON, Rapporteur, qui en fait ressortir tout le mérite après s'être félicité d'avoir eu à remplir cette tâche cette année, ayant eu l'année dernière, à pareille époque, à appuyer la candidature de M. Joseph SAKAKINI fils, qui déjà nous a donné des preuves de son zèle et de son activité. Professeur de langue arabe au Lycée de Marseille, le candidat nous a présenté le tableau succinct de l'influence qu'a exercée, cette langue sur la littérature, en Europe, pendant le moyen-âge, et s'est attaché à démontrer l'utilité qui résulterait de sa propagation dans nos pays et l'influence qu'elle exercerait sur l'avenir de nos affaires politiques et commerciales.

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La Société applaudit à la fois au travail de M. Georges SAKAKINI et au rapport de M. A. CHAMBON.

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Lectures. L'ordre du jour amène la lecture, par M. le docteur GIRAUD, d'un mémoire sur un tableau de l'école 55

T. XIII

romaine. Ce tableau représente le meurtre de NINUS et passe pour une œuvre de Raphaël SAUZIO, terminé par M. Jules ROMAIN. M. GIRAUD raconte de quelle manière il est devenu possesseur de ce beau tableau, et tout ce qu'il en dit fixe vivement l'attention de l'auditoire.Du reste, la lecture de M. GIRAUD, qui est applaudie, sera consignée en entier dans le Répertoire des travaux de la Société.

- M. de VILLENEUVE prend ensuite la parole pour lire une notice intitulée: Parallèle de la population agricole en France et en Angleterre, de 1700 à 1845. Cette notice nous apprend que dans les deux contrées, il y a eu décroissance de la population rurale et augmentation progressive durant la même période, de la population industrielle. C'est à l'accroissement des salaires de l'industrie qu'il attribue cet état de choses. Toutefois, malgré cette amélio ration du salaire, les classes ouvrières n'en sont pas plus heureuses; évidemment, dit l'auteur, le déclassement de la population agricole a été poussé trop loin: c'est un malheur et une faute qu'il faut réparer.

Ecoutée avec une attention soutenue, cette lecture est suivie de nombreux applaudissements.

Nomination d'une commission. Puis, M. le Président charge une Commission composée de MM. FEAUTRIER, GIRAUD et TOULOUZAN, de faire un rapport sur le travail présenté par M. de BONNEMANT, candidat au titre de membre actif.

Election d'un membre actif. Enfin, l'ordre du jour appelle la nomination, par voie de scrutin, de M. Georges SAKAKINI. Ce candidat ayant réuni tous les suffrages, est proclamé par M. le Président, membre actif de la Société.

Prenant immédiatement la parole, le fils de M. Georges SAKAKINI prononce un discours pour remercier ses collègues tant en son nom qu'en celui de son père, en attendant, dit-il, que celui-ci puisse venir le faire lui-même à la

prochaine séance. Ce discours est couvert d'applaudisse

ments.

Candidats proposes. MM. GENDARME, de Bevotte, P.M. Roux, et de VILLENEUVE proposent d'admettre parmi les membres actifs M. MARCOTTE, Directeur des douanes.

MM. de MONTFORT, GENDARME, de Bevotte, et P-M. Roux proposent aussi de recevoir membre actif M. VAUCHER-CREMIEUX, architecte, et membre honoraire, M. LACROSSE, Représentant du peuple, ministre des travaux publics et membre de l'institut des provinces.

Ces propositions sont prises en considération aux termes du règlement, et personne ensuite ne demandant la parole, la séance est levée.

Séance du 1er mars 1849.

PRÉSIDENCE DE M. DUFAUR DE MONTFORT.

M. D'HOMBRES-FIRMAS, membre correspondant, assiste à la séance.

Lecture par M. le Secrétaire perpétuel et adoption par la Société du procès-verbal de la séance du premier février. Allocution. Monsieur le Président adresse à M. Georges SAKAKINI, membre actif nouvellement élu, un discours pour le féliciter sur son admission et lui dire que la Compagnie a été heureuse de s'adjoindre un orientaliste qui, par son talent, a rendu de signalés services à notre commerce et propage encore dans notre cité les traditions de la belle langue arabe. En invitant M. G. SAKAKINI à venir prendre part à nos travaux, vous continuerez, ajoute M. « de MONTFORT, à vous initier aux beautés de la littérature

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<< orientale; la vive imagination des provençaux s'harmo«nise avec le parfum de la poésie arabe, et il ne sera « pas sans intérêt pour nous de rencontrer par fois sur le « sol aride de nos études statistiques, quelque frais oasis << tout resplendissant de fleurs de la patrie de vos pères. »

- Puis s'adressant à M. D'HOMBRES-FIRMAS, M. DE MONTFORT prononce des paroles élogieuses qui font ressortir le mérite de cet honorable membre correspondant dont il regarde la présence au sein de l'Assemblée comme la plus imprévue des bonnes fortunes et à qui il témoigne la profonde sympathie de tous les membres de la Société.

-

Réponses à des allocutions. M. Georges SAKAKINI répond à M. le président qu'il a été touché d'avoir obtenu l'unanimité des suffrages, et après ses remercîments pour le titre de membre actif qui lui a été décerné et qu'il considère avec modestie comme un encouragement, il promet de s'associer, avec tout le zèle que lui inspire la reconnaissance, aux travaux de la Compagnie.

M. D'HOMBRES-FIRMAS prenant la parole pour remercier à son tour M. le Président des éloges flatteurs qu'il en a reçus, s'exprime à peu près en ces termes : « Le proverbe <qui dit que nul n'est prophète chez lui, se réalise bien en « ce jour, en ce sens que personne ne devait moins que « moi s'attendre aux marques de haute estime qui viennent « de m'être données; j'y suis d'autant plus sensible, que << je le dois au titre de membre correspondant de votre So«< ciété, l'un des titres qui m'honorent le plus. Parmi les « motifs qui m'ont engagé à me rendre à Marseille, a été a surtout l'intention d'assister à l'une de vos intéressantes séances. Je me procurerai souvent, j'espère, ce plaisir, << car je sais ce que l'on gagne en votre Société ; j'aurai << heureusement plus de facilité pour cela aujourd'hui que

<< la distance qui sépare Marseille de la ville d'Alais est si rapprochée par les voies de fer. »>

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