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HUBBARD (Gustave). Lettres d'un volontaire, in-16, 16 pages. Imp. Hennuyer.

JACQUIER CHARTIER. Lettres sur les traités de commerce de la France avec la Confédération helvétique et sur les chemins de fer de la Haute-Savoie. In-8, 42 p. Annecy. Burdet.

JACQUOT (J. P.). Nouveau système financier donnant pour résultats immédiats: 1° à l'Etat, 600 millions à titre gratuit; 2° à l'agriculture, au commerce et à l'industrie, etc, une somme de 200 millions aussi à titre gratuit; 3 une indemnité gratuite de 200 millions aux départements ravagés par le fléau prussien; 4° une circulation de 20 milliards par année; 5o enfin, après dix ans de mise en œuvre, une banque nationale au capital de 2 milliards, libre de toute redevance, fixant à tout jamais, en France, le taux de l'escompte à 20/0. In-8, 31 p. Le Chevalier.

JUMEAU (L.-P.-F.). Réformes sociales et résumé de conférences électorales.

LA BASTIE (DE). Les cinq milliards de la Prusse et le budget de la France. In-8, 24 p. Lyon, imp. Vingtrinier.

LABAT (D' A.). République et mo

narchie ou le salut de la France. In-8, 45 p. Imp. Hennuyer.

LACROIX (Paul). Mœurs, usages et coutumes au moyen âge et à l'époque de la Renaissance; ouvrage illustré de 15 planches chromolithographiques exécutées par Kellerhoven et de 440 gravures. In-4, Iv-603 p. Firmin Didot frères, fils et Co.

L'ALLOUR (Auguste). Le salut de la France par l'abolition de l'armée permanente résultant de la suppres▾ sion immédiate de la conscription et de l'inscription maritime, puis la construction d'un bosphore avec les matériaux de nos citadelles et de nos fortifications, mis en lumière au moyen de la chansonnette.

Le jeu de qui perd gagne, improvisation patriotique de circonstance. In-8, 8 p. Imp. Lefebvre.

Nous n'indiquons cet ouvrage, et quelquefois d'autres de ce genre que comme des excentricités de ce que l'étude ou le caprice inspirent en matière d'économie sociale.

LARCHER (E.), secrétaire de la Société régionale d'acclimatation, etc. pour la zone du nord-est. Quelques mots sur le passé, le présent et l'avenir de l'acclimatation dans notre région. In-8, 24 p. Nancy, imp. Sordoillet et fils.

LEGRAND (J.). Solution ante-christ ou économique. In-4, 8 pages, lith. Jacquet.

Lettres patriotiques d'un garde national. Première au Ministre du commerce (janvier 1871), par A. B. du 137e sédentaire. In-8, 40 pages. A. Chaix et Ce.

MACQUIN père (Frédéric Armand), négociant. Organisation militaire de la France. In-8, 8 p. P. Dupont.

MÉZIÈRE. Etude philosophique et raisonnée de la devise: Liberté, égalité, fraternité. 1871. In-8, 16 p. Imp. Vert frères.

MICHAL (V.). République universelle et absolue. In-8, 16 p. Kugelmann.

MILLION (Louis et Charles), aidemémoire à l'usage de la paix et des greffiers de justice de paix, avec un appendice contenant les modifications de la législation. In-32, 76 p. Imp. Hennuyer.

MOLINARI (G. DE). Les clubs rouges

pendant le siége de Paris. In-18 jé̟sus, vII-366 p. et gravures. Garnier frères.

MONTRY (A. DE). Loi organique du suffrage universel. In-8, 32 p. Imp. Noblet.

Question (la) des loyers dans Paris au point de vue de l'équité. In-12, 12 p. Lechevalier.

Question (la) des loyers par un industriel de Paris (D.-M.). In-8, 15 p. Imp. Berthelemy et Co.

MORE (Charles). Suppression des loyers pendant le siège par l'Assemblée nationale. In-folio à 3 col. 2 p. Châtelain. Suivi de: Après Sedan (vers).

Notes et chiffres concernant l'organisation de la Republique. La question sociale, les finances de l'Etat et de la liquidation de l'Empire. Les finances de la ville de Paris et la reprise des travaux. In-8, 39 p. Le Chevalier.

NOURY (Auguste). Définition et application de la loi du suffrage universel. In-8, 16 p. Saint-Malo, imp. Renault.

PASSEDOUET. Le droit républicain ; la reprise du travail. In-folio à 3 colonnes. Imp. Rouge frères, Du

non et Fresné.

PERROT DE CHEZELLES (E.). Le progrès, satire du xixe siècle. In-16, 16 pages. Dentu.

POIGNET (Dr Constant). Souvenirs du siége de Paris. Rôle de la garde nationale. Nécessité de la réorganisation de l'armée et de l'administration. In-8, 31 p. Imp. Renou et Maulde.

Réorganisation de l'armée. La garde nationale et le plan du général d'Aurelles, (par G. D'H.). In-folio à 3 colonnes, 2 pages. Chatelain, Lachaud.

Réorganisation de l'armée. La mobile des départements après la guerre (par G. d'H). In-8, 14 pages. Lachaud, Châtelain.

Reprise de la guerre, nouvelle organisation de l'armée. In-folio à 2 colonnes, 1 page. Heymann.

RAVOUX. Question des échéances. Trois ans pour payer ses dettes.

Décret conseillé par un républicain ami du gouvernement national. In-folio à 3 colonnes, 2 p. Imp. Berthelemy et C.

SIMARD (Jules). Etude rurale. Souvenir d'un cours d'adultes. In8, 64 p. Besançon, imp. Jacquin.

Souvenir du rationnement auquel a été soumise la population courageuse pendant le mémorable siége de Paris (1870-71), par L.-B. Infolio, une page. Imp. Blot.

Speculateurs (les) conjurés pour ruiner le peuple de Paris, liés au pilori. Souvenir à conserver de 1870 et de 1871. Détails exacts, recueillis et publiés par J.-D.-S. Tableau no 2. In-folio, une page. Saillant.

SIX (Théodore). Le peuple au peuple; 24 février 1871. In-folio à 5 colonnes; une page. Imp. Parent.

Spécimen authentique des infâmes spéculations auxquelles a donné lieu In-folio, 1 page. Pigeol. le siège de Paris (1878-71) par L. G.

Speculateurs (les) conjurés pour ruiner le peuple de Paris liés au pilori. Souvenir du siége de 1870 et 1871, par J. D. S. In-folio, 1 page.

Saillant.

TESTUT (Oscar). Association internationale des travailleurs. In-8, VIII327 p. Lyon, imp. Vingtrinier.

VAISSE-CIBIEL (E.). Les arrêts somptuaires du Parlement de Toulouse. In-8, 19 p. Toulouse, imp. Rouget frères et Delahaut.

VIGNES (Edouard). Esquisse économique sur les pamphlets de Fred. Bastiat. (Lecture faite à la Société académique de l'Aube, le 20 décembre 1869.) In-8, 22 p. Troyes, imp. Dufour-Bouquot.

VEYSSIÈRE (Dr). Excursion agronomique dans la Meuse. Observations comparatives sur la puissance de l'agriculture. In-8, 19 p. Périgueux, P. Dupont.

WEHRLIN (Edouard). Enquête parlementaire sur le régime économique. Industries textiles; coton. (Déposition.) In-8, 19 p. Mulhouse, imp. Brunschwig.

Le Gérant, PAUL BRISSOT-THIVARS.

Paris. Typ. A. PARENT, rue Monsieur-le-Prince, 31,

DES

ÉCONOMISTES

IS BUDGETS FUTURS DE LA FRANCE

ET LES IMPOTS NOUVEAUX

I. L'amortissement durable. II. Le budget en équilibre.
III. L'impôt sur le revenu.

y six mois lorsque nous sortions à peine d'une guerre désasse, il était difficile de se rendre un compte exact des charges cières qui allaient peser sur notre pays; on ne pouvait faire les calculs approximatifs, coux que nous présentâmes alors (1) évaluaient les charges à environ huit milliards. Ce chiffre était assez près de la réalité, il a été adopté par l'illustre président de la République, lorsqu'il a fait pour la première fois devant l'Assemblée nationale, au mois de juin dernier, l'exposé de notre situation financière. Cependant depuis, à mesure qu'on a pénétré davantage dans les détails, et qu'on a dû ajouter aux désastres de la guerre étrangère, ceux de la guerre civile, on a pu se convaincre, que les 8 milliards seraient dépassés et que nos charges atteindraient au moins 8 milliards et demi sinon 9. Jamais pareil fardeau n'était tombé sur un peuple en si peu de temps, et si nous n'en sommes pas écrasés, c'est qu'il y a malgré tout en France une grande vitalité financière. Déjà M. Thiers, dans ce discours, du mois de juin, avec cette sagacité merveilleuse qui le caractérise, nous avait donné les plus fortes espérances à cet égard. Il nous avait montré les sacrifices qui étaient à faire et les ressources que nous

1) Voyez la brochure Les impots après la guerre. Guillaumin, 1871. 3e SERIE T. XXIV. 13 novembre 1871.

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possédions. Il en résultait que nous étions en mesure de faire face à tout, sculement on ne savait pas encore par quels moyens on y arriverait, on ne savait pas notamment à quel taux on pourrait se procurer les premiers milliards à payer aux Prussiens, à quelles sources d'impôts nouveaux on aurait recours pour équilibrer nos budgets, et s'il y en aurait d'assez fécondes, pour nous fournir tout ce dont nous aurions besoin.

Nous étions dans la situation d'un malheureux qui vient d'être battu cruellement, il compte ses plaies, les examine et ne sait pas encore quel remède il pourra leur appliquer et s'il en guérira. Aujourd'hui, grâce à Dieu, on commence à voir un peu plus clair; on a plus que les déclarations de M. Thiers, quelque pertinentes qu'elles fussent, on a des faits. Nous avons emprunté avec une facilité incroyable qui a étonné l'Europe et impressionné nos ennemis, une première somme de 2 milliards. Il est vrai que les conditions ont été un peu dures, qu'il a fallu donner de la rente à 6 0/0, lorsque naguère avant nos malheurs, le taux du crédit français variait entre 4 et 4 et demi 0/0. N'importe, il n'en résultait pas moins que notre pays avait conservé toute sa vitalité financière; qu'il possédait toujours de grandes ressources disponibles.

C'était rassurant pour l'avenir, et on pouvait désormais envisager avec calme les charges qui étaient à liquider. Le succès prodigieux du dernier emprunt de la ville de Paris est venu encore confirmer cette confiance. On n'aurait jamais cru qu'après tant de désastres et tant de malheurs, et une suspension presque complète des affaires commerciales pendant un an, on trouverait autant de capitaux, et qu'ils ne seraient pas plus effrayés. Ah! nous l'avons dit souvent, notre pays est immensément riche, ses épargnes sont considérables; elles égalent presque celles de l'Angleterre; et elles sont mieux réparties, ce qui est une grande garantie pour la cause de l'ordre. Nous manquons peut-être en politique des qualités nécessaires pour nous bien diriger, nous faisons souvent des révolutions, sans motif légitime, et à ce point de vue, notre pays est plus troublé qu'aucun autre, mais, si on dégage les principes sociaux de ceux de la politique, on trouve aussi, qu'il n'y en a pas de plus solidement conservateur. La diffusion très-grande de la propriété sous toutes les formes, y est un rempart invincible contre l'envahissement du communisme et du socialisme. On put bien prêcher ces doctrines dans les clubs, les étaler dans les jounaux, en faire des moyens d'excitations pour la cupidité des uns et l'ignorance des autres, mais aussitôt qu'après une surprise révolutionnaire ou veut arriver à la pratique, immédiatement les intérêts conservateurs se soulèvent, les utopistes sont très-vite condamnés

à l'impuissance. L'insuccès des journées de juin 1848, si bien préparées, celui de la Commune de 1871, si bien armée, et au milieu du désarroi des forces sociales, sont une preuve convaincante de cette assertion. Jamais la société ne sera sérieusement mise en péril par les doctrines socialistes. Le terrain en France ne leur est pas favorable; malgré cela, on pouvait craindre qu'après la secousse profonde qu'on venait de subir, la foi dans l'avenir fût un peu ébranlée, et que les capitaux ne fussent plus aussi disposés à répondre à l'appel qui leur serait fait: Il en a été autrement, grâce à Dieu; non-seulement les capitaux français ont répondu à l'appel, mais les pays voisins eux-mêmes sont venus souscrire à nos emprunts et nous apporter le concours de leurs ressources disponibles. Par conséquent, comme l'a fort bien dit M. Thiers, le crédit de la France est intact, et si elle est obligée d'emprunter à un taux plus élevé que par le passé à cause de ses besoins qui sont très-grands et très-pressants, elle n'en trouve pas moins tout ce qui lui est nécessaire, on a toujours confiance en elle. C'est à la sagesse de notre politique et à une bonne direction financière pour l'avenir d'améliorer les conditions auxquelles on voudra lui prêter.

Du reste, pour ne pas douter de notre vitalité économique et financière, même après nos désastres, on n'avait qu'à comparer notre situation avec celle des Anglais en 1815. Notre dette, comme intérêt et comme capital, va se trouver à peu près la même que celle de nos voisins à cette époque, mais quelle différence dans les ressources! L'intérêt de la dette anglaise en 1815, sur une population de 18 millions d'habitants, représentait une charge annuelle de 34 shillings, ou 43 francs par tête, et il était de 9 0/0 par rapport au revenu général du pays. L'intérêt de la nôtre aujourd'hui avec une population qui restera encore de près de 37 millions d'habitants, après la distraction de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine, sera à peine de 22 francs par tête, et ne représentera que 50/0 du revenu total. Et si on ajoute qu'on a aujourd'hui, pour développer la richesse et réparer les désastres financiers, des moyens qu'on n'avait pas jadis, les chemins de fer, la télégraphic électrique, les mines d'or et toutes les applications de la science moderne, on n'a plus à se préoccuper que d'une chose, de savoir si on a fait le meilleur emploi possible de nos ressources, et si on les a utilisées de manière que le présent ne pèse pas trop sur l'avenir et supporte à lui seul les charges exceptionnelles qu'il a fait naître, si enfin, nos budgets futurs seront bien en équilibre. Telles sont les questions qu'on se propose d'examiner dans ce travail.

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