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Ce tableau démontre que les recettes sont à peine suffisantes pour faire face aux dépenses, malgré l'économie la plus sévère et la plus éclairée qui préside à l'administration de cet établissement. L'oeuvre a dene toujours besoin des subventions qui lui sont allouées chaque année. M. le Préfet propose de voter en sa faveur un secours de 6.000 fr.

Pensionnat de jeunes filles lutkériennes (rue des Billettes, 18).- Pendant l'année 1844, le pensionnat a compté 33 orphelines, dont 23 à la charge de comité, et 10 aux frais du consistoire ou de diverses personnes.

7 élèves sont sorties dans le cours de la même année, 4 d'entr'elles ont été mises en apprentissage, à Paris, aux frais et sous la surveillance du comité; les 3 autres ont été envoyées en Allemagne, dans des familles respectables.

Situation financière au pensionnat de mars 1844 à mars 1845.

RECETTES.

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On ne voit pas figurer dans les recettes le travail des jeunes filles, parce que les bénéfices en sont abandonnés à la directrice, d'après les conventions faites avec elle pour la nourriture, le chauffage, l'éclairage et le blanchissage de ces orphelines. Cet arrangement pourrait avoir des inconvénients, si la directrice était une femme íntéressée, cherchant à gagner le plus posssible sur l'ouvrage des pensionnaires, et les surchargeant ainsi de travail, au préjudice de leur santé et de leur instruction élémentaire; mais le comité a eu soin de fixer son choix sur une personne digne de confiance, et toute dévouée à l'accomplissement de sa mission. Le préfet propose la continuation de la subvention de 1000 fr.

Etablissement de Saint-Louis (rue SaintLazare, 139). Cette maison a éprouvé un moment de souffrance et de perturbation, par suite du départ des Sœurs qui le dirigeaient. D'autres religieuses ont été mises à la tête de la maison. Le nombre des pensionnaires pourra s'accroître à mesure que les ressources le permettront (il était de 40 en 1852, le local en comporte au moins 50). Un externat pour 200 jeunes filles doit aussi être attaché à l'institution de Saint-Louis. Indépendamment des orphelines pauvres admises gratuitement, la maison reçoit des jeunes filies que leurs parents y placent, moyennant une pension dont le prix est proportionné à leurs ressources. Les pensionnaires sont assimilées de tout point aux autres jeunes filles. Voici le tableau des recettes et dépenses du pensionnal, en 1844.

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Blanchissage.

875

900

Allocation du consistoire pour l'entretien

Chauflage, éclairage, dépenses diverses. Traitement des sœurs.

974

1,000

400

7,927

12,083

575

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Fourniture de 3 trousseaux et frais d'ap

RECETTES.

prentissage.

739 55

Achat et entretien de mobilier et literie.

878

Produit du travail.

Médicaments.

398

Dépenses diverses.

401 75

Subvention de la ville.

Subvention du ministère de l'instruction

Indemnité à l'ancienne directrice.

225

publique.

flacement d'argent.

1,500

Dons divers.

11,157 85

7,947

1,000

50%

220

9,667

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Association des jeunes économes. - L'association a assisté en 1844, 276 jeunes filles, dont 171 sont placées en apprentissage chez des maîtresses particulières, et 105 sont élevées dans une maison située rue de l'Arbalète, no 25 bis, sous la direction de sœurs de la charité.

Les membres du conseil d'administration expliquent les causes qui ont fait sentir la nécessité de former l'ouvroir de la rue de l'Arbalète. Les dames font observer que, malgré tous les soins et l'active surveillance des membres de l'association, il est arrivé souvent que les conditions de l'apprentissage n'ont pas été fidèlement remplies. Dans quelques maisons, les enfants étaient surchargés de travail; des veilles même leur étaient imposées, au grand détriment de leur santé l'instruction était négligée, et on appliquait au travail le temps qui devait être réservé pour les leçons de lecture, d'écriture et de calcul. Ailleurs, il n'y avait pas un temps suffisant pour les récréations, si nécessaires pourtant pour assurer la bonne santé des enfants et les préparer à une vie laborieuse. Quelquefois la nourriture, n'était ni assez saine, ni assez abondante; les logements n'étaient pas établis dans des conditions suffisantes de salubrité; trop souvent, enfin, les enfants n'avaient pas à l'expiration de leur apprentissage, les connaissances et l'habileté essentielles pour réussir dans leur état. Ces inconvénients graves déterminèrent le conseil de l'oeuvre à chercher les moyens d'assurer aux enfants qui leur étaient confiés des secours et une instruction plus en rapport avec les vues bienfaisantes de l'association; tel est le motif qui a fait créer l'établissement central de la rue de l'Arbalète. On y entretient les jeunes filles qui, dans leur intérêt, doivent être retirées des maisons d'apprentissage où elles avaient d'abord été placées. Indépendamment des sœurs qui dirigent la maison, des maîtresses ouvrières apprennent aux enfants les divers états auxquels elles sont destinées. Le conseil de l'association a réglé, de concert avec les sœurs, le temps du travail, de l'étude et des récréations, ainsi que tout ce qui concerne la nourriture, l'entretien, la propreté des élèves, et enfin l'instruction morale et religieuse.

Mois d'appentissage.
Entretien des enfants.
Frais de maladies.

Loyer de la maison rue de l'Arbalète.
Nourriture et entretien des enfants pla-

cés dans l'ouvroir.

Frais de premier établissement.
Frais de l'association.

Sommes dues pour dépenses arriérées.

18,996 6,287 60

302 45 3,200

23,089 25

7,013 15

962 85 7,424 75

67,276 05

Association Sainte-Annè. — Pendant l'année 1844, l'association a eu à sa charge 276 jeunes filles; 62 sont sorties d'apprentissage; 58 nouvelles adoptions ont eu lieu.

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Le préfet propose une allocation de 1,500 fr.

Société des Amis de l'enfance. La société des Amis de l'enfance a pour but exclusif de venir au secours des jeunes garçons pauvres de la ville de Paris, de les recueillir, de leur donner un asile, une éducation conforme à leur condition sociale, et, en les préservant des conseils dangereux de la misère et de l'ignorance, d'en faire d'honnêtes gens et des artisans laborieux. Elle choisit ses protégés parmi les orphelins et enfants abandonnés, les enfants que leur famille est hors d'état de soutenir et d'élever, et ceux qui sont employés dans les manufactures, usines ou ateliers, pour lesquels le patronage de la société est réclamé par M. le préfet de police, en vertu de la loi du 22 mars 1841. Les enfants sont reçus dès l'âge de 8 ans. A ceux de ses protégés qui peuvent, sans inconvénient, rester dans leur famille, la société donne des secours à domicile. Elle en envoie d'autres (et ce sont es orphelins) à la colonie agricole du Mesnil-Saint-Firmin; enfin elle place les autres dans l'établissement de Saint-Nicolas, rue de Vaugirard, ou dans la maison d'apprentissage des Frères de la doctrine chrétienne, rue SaintEtienne, n° 6. Les enfants sont souvent visités par les membres de la société; ceux qui sont placés à Paris sont réunis, tous les dimanches, dans une maison située rue des DouzePortes, pour y prendre le repas en commun, ainsi que le délassement nécessaire au travail, et y recevoir l'instruction religieuse donnée par les Frères de l'école chrétienne ou par un prêtre de la paroisse. La société étend son patronage sur un plus grand nombre d'enfants, à mesure que ses recettes augmentent. En 1843, elle avait 128 enfants à sa charge; en 1844, elle en a élevé 150, ainsi répartis :

A la colonie du Mesnil-Saint Firmin.
A Saint-Nicolas, rue de Vaugirard, n° 98.
A la maison de la rue Saint-Etienne.
En apprentissage chez divers maîtres.
Secourus à domicile chez leurs parents.
Travaillant dans les manufactures, et re-
commandés par M. le préfet de police.

RECETTES.

Restant en caisse au 31 décembre 1843. 10,240 50 Souscriptions et dons divers.

Quête à la suite d'un sermon.
Produit d'un concert.

Dons du roi et de la famille royaie. Allocation du ministère de l'instruction publique.

Don d'un anonyme.

Don de la compagnie d'assurances générales.

DÉPENSES.

Pensions des enfants en apprentissage, rue Saint-Etienne.

Pensions des enfants à l'établissement de Saint-Nicolas.

Pensions des enfants à la colonie.
Externes en apprentissage
Secours à domicile.

Soins particuliers donnés à plusieurs en-
fants malades.
Impressions et frais divers.

7,168 90

5,244

5,493 25

2,739

560

500

500

100

32,245 65

4,995

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Société de patronage des jeunes garçons libérés. Au 31 décembre 1843, la société avait à sa charge 193 enfants. Pendant l'année 1844, elle en a reçu 116; de sorte qu'elle a exercé son patronage sur 309 jeunes garçons, dont la plupart sont privés de protecteurs naturels. Dans ce nombre ne sont pas compris environ 100 jeunes sujets dont le terme du patronage est expiré, mais qui n'en demeurent pas moins l'objet de la sollicitude de leurs anciens patrons. Le compte décennal publié en 1844, constate une amélioration notable dans la conduite des jeunes patronnés. Il établit, en effet, que la proportion des récidives est descendue successivement de 19 p. 0/0 à 9-38 010; elle n'a même été, en 1844, que de 7-50 p. 070. Ce résultat satisfaisant est dû au zèle soutenu et à la vigilance active des patrons, et aussi au bon vouloir des maîtres chez qui les enfants sont placés en apprentissage.

Situation financière en 1844.
RECETTES.

Dons de la famille royale.
Subvention de M. le ministre de l'inté-
rieur pour les libérés pro-
visoires.

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tre les dames de l'œuvre et la congrégation.

1° Pour les jeunes filles âgées de 15 à 18 ans, 15 fr. par mois pendant la première année, et 10 fr. par mois pendant la seconde. Si les pensionnaires demeurent plus longtemps dans la maison, elles y sont entretenues sans aucun prix de pension.

2° Pour les jeunes filles de 10 à 15 ans, 15 francs pendant les deux premières années, et 10 francs par mois pendant la troisième.

3° Pour les enfants plus jeunes, 15 fr. par mois pendant trois ans.

Chaque jeune fille a un compte ouvert pour son ouvrage; l'on y inscrit jour par jour le produit de son travail. Ce compte est arrêté chaque semaine par l'une des dames de l'œuvre. Le quart du produit du travail appartient à la jeune fille et lui est remis au moment de sa sortie. Cette condition a été stipulée dans le double but d'exciter les enfants à travailler et de leur assurer un pécule au moment de leur libération ou de leur sortie volontaire.

:

La somme de 770 fr. 30 c. payée à l'ouvroir de Vaugirard, pour la pension des jeunes libérées envoyées dans cet asile, est employée comme il suit on paie pour chaque fille une pension de 8 fr. pour le premier mois et de 6 fr. pour chacun des cinq mois suivants; au bout de six mois ces filles restent à la charge de l'ouvroir.

86 jeunes filles ont été entretenues dans la maison centrale située rue de Vaugirard, n° 130; 90 ont été placées dans diverses maisons religieuses, afin de les soustraire au contact de leur famille; - 30 ont été rendues à leurs parents après leur amendement; 94 ont été placées comme ouvrières ou domestiques; 6 se sont mariées ; enfin, 6 sont entrées dans divers couvents comme religieuses madeleines. Indépendamment des filles frappées d'une condamnation judiciaire, ou placées en correction, la maison de patronage reçoit aussi quelques jeunes enfants abandonnées, soit qu'elles n'aient plus de famille ou que leurs parents se trouvent détenus dans les prisons. Ces enfants, au nombre de 12, occupent un corps de logis particulier, et se trouvent eutièrement séparées des jeunes filles coupables; leur régime est moins sévère, leur éducation plus soignée.

Société pour le patronage des jeunes garçons pauvres du département de la Seine. (Colonie de Petit-Bourg.)-L'administration de cette société présente, pour la première fois en1844, un compte régulier de ses recettes et dépenses. Ce compte de gestion embrasse toutes les opérations faites depuis la fonda-. tion de la colonie, en août 1843, jusqu'au 31 octobre 1844. Il est accompagné d'une lettre du président, qui est destinée à suppléer le compte moral dont la publication aura lieu incessamment.

L'ancien château de Petit-Bourg a été transformé en une ferme, ou règne la plus grande simplicité. L'intérieur est divisé en

dortoirs, qui ne renferment que les meubles indispensables, tels que hamacs, tables et bancs. Ces meubles sont disposés de manière que la même salle puisse servir tout à la fois de dortoir, de réfectoire et de lieu de réunion pour l'enseignement élémentaire. La cuisine, la boucherie, les magasins, les celliers, la laiterie, tout a été approprié aux besoins journaliers de la colonie. Dans les dépendances de la maison principale, des travaux importants, mais toutefois restreints dans les limites de la plus stricte économie, ont été exécutés au fur et à mesure que le nombre des enfants s'est augmenté. Les soins les plus intelligents et les plus minutieux ont présidé à l'établissement de l'infirmerie; des cellules particulières ont été réservées pour les malades atteints d'affections contagieuses. Des ateliers ont élé établis pour former une partie des enfants à diverses professions industrielles ainsi il y a des ateliers de tailleurs, de cordonniers, de peintres en bâtiments, de serruriers, de menuisiers, de vanniers et de gainiers. Mais la plus grande partie des enfants étant destinés aux travaux agricoles, la société a pris à location 22 hectares de terre, dont trois sont en potager. Elle s'est réservé la faculté, pour le cas où le nombre des colons augmenterait, de réunir à la ferme 40 hectares de terre labourable.

Tel est l'état matériel de la colonie de Petit-Bourg.

:

nourriture est saine et suffisante, comme il convient à des enfants d'ouvriers de bon pain, de la soupe, des légumes et de la viande deux fois la semaine, de l'eau pour boisson. Leurs vêtements sont également fort simples, mais fort convenables: une casquelte, une blouse, des souliers.

L'instruction religieuse et l'enseignement élémentaire ne sont pas négligés dans la colonie. Deux prêtres voisins viennent régulièrement, deux fois par semaine, enseigner le catéchisme aux enfants et les préparer à leur première communion. Un instituteur leur donne, chaque jour, des leçons de lecture, d'écriture et de calcul. Un professeur de chant est aussi attaché à la colonie. L'ordre et le silence règnent pendant les repas et dans les ateliers de travail.

On peut donc espérer que les jeunes colons, après avoir été élevés jusqu'à l'âge de 20 ans, deviendront non-seulement des hommes vigoureux et des ouvriers habiles dans l'état qu'ils auront embrassé, mais de bons citoyens. L'organisation de la colonie semble défectueuse en ce point qu'on oublie qu'il vaut mieux faire des enfants des agriculteurs que des ouvriers. L'on peut maintenir les ateliers qui se rattachent aux besoins journaliers de la colonie; mais les ateliers tels que ceux de gaîniers et d'ébénistes doivent disparaître. Résumé de la situation financière de la colonie depuis sa fondation, en août 1843, jusqu'au 31 octobre 1844.

RECETTES.

Dons de la famille royale,
Subvention du ministère de l'intérieur.
ld. du ministère de l'agriculture
et du commerce.

2,600

8,000

6,500

Id

du ministère de l'instruction

publique.

3,000

Id.

du département de la Seine. 1,000 de la ville de Paris.

4,000

56,736 85

ld.

Souscriptions des donateurs, patrons et
souscripteurs de l'œuvre.
Collecte des jurés.
Produit d'un concert.

Cette colonie compte en 1844 122 jeunes enfants. Sur ce nombre 75 sont occupés aux travaux de défrichement, d'agriculture, d'horticulture, de taille des arbres, etc. Ils sont dirigés par deux maîtres-jardiniers et par un ancien élève de Grignon; ils font leur apprentissage complet d'agriculteurs, de pépiniéristes, maraîchers, etc. Ces 75 colons suffisent à peine aux travaux agricoles. Les ateliers occupent 42 enfants, qui sont répartis comme il suit : 6 tailleurs, 3 cordonniers, 3 peintres en bâtiments, 6 vanniers, 6 serruriers, menuisiers, 14 gainiers ou ébénistes. Enfin, trois enfants sont occupés à la vacherie et 2 sont chargés de la basse-cour, de la porcherie et de la laiterie. Tous les ateliers, excepté celui du gainier, travaillent exclusivement pour la colonie et ne suffisent même pas à ses besoins. Plusieurs chefs d'ateliers travaillent à l'entreprise et prennent les colons en apprentissage, en se conformant aux règles de la maison pour les heures du travail, des repas et des récréa- Loyers et impôts payés à Petit-Bourg et

tions des enfants. Depuis 18 mois que la colonie est fondée, aucun enfant n'a succombé aux maladies, malgré l'état déplorable de santé dans lequel se trouvaient plusieurs de ces malheureux, au moment où ils ont été recueillis, à la suite de privations de toute nature. Tous, l'exception d'un seul, jouissent aujourd'hui de la meilleure santé, et paraissent heureux des changements apportés à leur existence. Ils sont entretenus dans un état de propreté parfaite, et suivant les principes sévères de l'hygiène. Leur

Produit du tronc placé à la colonie.
Produits nets des ateliers 2,925 f. 52 c.
Sommes recouvrées.

Produits de la vacherie. 393f. 10.
Sommes recouvrées,

Vente de fruits et légumes. 5,149 f.
Sommes recouvrées.

1,515 60 22,580 451 72.

640 60

82 73 3,022 80

Vente de différents objets, recettes diverses. 163 35

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