nulle part. Ah! il vous va.bien de vouloir faire de nous des parias de l'humanité, vous à qui nous avons donné tous les sentiments qui ont fait l'humanité! Allez, vous n'y réussirez pas; vous ne nous ôterez ni la science, ni l'amour, ni rien de ce qui est de l'homme. On n'ôte pas le génie à qui on le veut; on n'ôte pas la liberté à qui on le veut; on n'ôte pas la dignité à qui on le veut; on n'ôte pas la patrie à qui on le veut; chassez nous, si vous le voulez, nous emporterons dans l'exil, jusqu'aux extrémités du monde,
notre nom et notre cœur de citoyens; nous Vous y servirons par notre sang et nos tra- vaux, et lorsqu'un jour vous enverrez vos ambassadeurs dans ces terres lointaines, ils y trouveront des pages écrites par nous pour votre histoire, et qui leur serviront d'intro- ducteurs. »>
Voy. ALIENES (Bouches-du-Rhône); -- CHARITÉ PRIVÉE (France de l'Ouest); ID. (France de l'Est), (Strasbourg); - HÔPITAUX ET HOSPICES (Somme), Saint-Riquier, Hôpi- tal de Doullens, et (Manche), Granville.
TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS CE VOLUME.
AVERTISSEMENT.
CHARITE LEGALE.
CHARITE PAROISSIALE. CHARITE PRIVEE.
SECTION I". Charité privée, élément de tout secours chrétien. Charité privée, distincte de la charité orga- nisée dans les Actes des apôtres. Elle se perpétue dans les divers âges. -- Confréries laiques.-Forme habituelle des sociétés de charité privée dans l'ancien régime. - Hôpitaux entretenus par les confrères. — Statuts des confréries. Lettres de sauvegarde aux hôpitaux privés (1372). Privilége aux confrères de l'hôpital de Pon- toise (1380). Fondation particulière pour les étran- gers (1578 et 1581). Fondation pour les soldats estro- piés et invalides. - Charité individuelle au xvi° siècle. -Associations de charité dans les paroisses. - Associa- tions pour l'enseignement (1698). Charités privées au xvu siècle. Un valet de chambre de Louis XIV. — Mile Legras. Petites Sœurs du pot. Règlement de la compagnie de charité de Saint-Sulpice. - -Sœurs gri- ses attachées aux compagnies de charité. Société phi- lanthropique à Orléans. Distributions à la porte des grands hôtels.
SECTION I-Caractères de la charité privée immua- bie. Traits d'union entre la charité publique et la charité privée. Société de charité maternelle de na- ture mixte. Son origine. Marie-Antoinette, Mme la duchesse d'Angoulême, Marie-Louise, Marie-Amélie et l'impératrice Eugénie. Son expansion. - Modèle des statuts. Règlements y annexés. Société maternelle de Paris. Tarif des secours accordés. Diversité des fendations de la charité privée. — Société de Saint- Vincent de Paul; sa portée sociale; sa formation récente; controverse à cette occasion; sa généralisation; sa divi- sion en provinces. - Règlement. Assemblée générale de Paris le 9 décembre 1852.- Une conférence de Paris. - OEuvres diverses de la conférence. Progression des recettes. Séance présidée par le Souverain Pontife le 5 janvier 1855. — Là charité privée à Paris. - Manuel des œuvres Association générale de charité. - Chiffre des œuvres de la charité privée. Enfance, adultes et vieillards. 42 Secours à l'enfance. - Crèches, salles d'asile. - Saint- Nicolas. Société des amis de l'enfance. - Orphelins et orphelines. - OEuvre de Saint-Jean. Orphelins du
choléra. Association des fabricants. OEuvre des catéchismes. Savoyards et Auvergnals. Société d'adoption.-Petitbourg. - Patronage des jeunes libérés. Mettray. - Ecole de la compassion. - Education des jeunes filles. Sœurs de Saint-Vincent de Paul dans 28 écoles. 20 pensionnats religieux. — Dames du Sacré Cœur, 14 écoles laïques. Jeunes économes. Association de Sainte-Anne.. Maison des enfants dé- laissés. Maison de la Providence. - Institution de Saint-Louis. - Atelier de Mme Chauvin. - Maison de refuge des jeunes sourdes-muettes. - Immaculée-Con- ception. Asile-ouvroir de Gérando. Bon-Pasteur.-
Charité universelle. OEuvres de la propagation de la Foi et de la sainte Enfance. - Notions précises sur les revenus des fondations de la charité privée de Paris ci- après Institution de la jeunesse délaissée.-Pensionnat des jeunes filles luthériennes. Etablissement de Saint- - Associa- Louis. Atelier de travail de Mme Chauvin. tion des jeunes économes. Société de Sainte-Anne. - Société pour le placement en apprentissage de jeunes orphelins. Société des amis de l'enfance. Société de patronage des jeunes garçons libérés.-Société des jeunes filles libérées et abandonnées. Société pour le patro- nage des jeunes garçons pauvres du département de la Seine. Société d'adoption pour les enfants trouvés et orphelins pauvres. Maison de refuge pour les jeunes filles sourdes-muettes. Asile-ouvroir du cœur de Marie. Asile-ouvroir de Gérando. - OEuvre du Bon-Pasteur. Comité de patronage pour les prévenus acquittés. · Asile de la Providence. Infirmerie de Marie-Thérèse. Association des mères de famille. Société de Saint- François-Régis. OEuvre des apprentis et ouvriers. Association des fabricants et artisans sans place. ciété de patronage et secours pour les aveugles.-Ouvroir de Vaugirard pour les ouvrières sans ouvrage. — Asile Fénelon. - Etablissement de crèches dans le 1" arron- dissement.Société pour le renvoi dans leurs familles de jeunes filles sans place et des femmes délaissées. - Comité israélite de secours et d'encouragement.-Opinion de certains fondateurs d'œuvres de la charité privée sur les subventions. Charité privée dans les départe- ments. 116 France du centre.—Seine-et-Oise : Versailles, Dourdan, Etampes. · Oise Beauvais, Senlis. - Eure-et-Loir : Chartres. Eure Evreux. Aube: Troyes, Arcis-sur- Aube, Bar-sur-Seine, Bar-sur-Aube, Nogent-sur-Seine. Loiret Orléans. Cher. Allier: Moulins, Mont- luçon, Bourbon-l'Archambault, la Palisse, commune de Noyant. Puy-de-Dôme Clermont-Ferrand, Riom, 145 Issoire, Billom.
France du midi. -Rhône: Lyon. - Loire. Vaucluse: Avignon. - Gironde Bordeaux. Garonne.- Bouches-du-Rhône : Marseille. - Var: Dra-
guignan, Toulon. — Hérault. Basses-Pyrénées: Bayonne.
186 France de l'est. Moselle Metz. Haute-Marne : Langres. — Bas-Rhin : Strasbourg, Schelestadt, Bischwi!- ler, Willerhoff, Haut-Rhin : Colmar, Mulhouse. - Côte-d'Or : Dijon, Nuits, Auxonne, Alise, Sainte-Reine, Seurre, Beaune, Châtillon-sur-Seine.-Doubs: Besançon, Pontarlier, Baume-les-Dames, Montbéliard. Haute- Saône Vesoul, Gray.-Jura : Lons-le-Saulnier, Poligny, Arbois, Salins, Saint-Claude. - Basses-Alpes : Gap. 218 France de l'ouest. Ille-et-Vilaine : Rennes.-Loire- Inférieure: Nantes, Lorient, Savenay, Mauron. - Finis- tère: Brest. Côtes-du-Nord: Saint-Brieuc. Orne: Alençon, Argentan, Domfront, Mortagne, Laigle. Maine-et-Loire: Angers. Charente-Inférieure: La Ro- chelle. Mayenne. Vendée: Luçon, Sables d'Olonne. Conclusion.
CHARITE PROTESTANTE. CHARITE PUBLIQUE.
307 Observation préliminaire. Il n'y a pas en France de charité publique proprement dite. Les éléments de la charité revêtue de ce nom, résident fondamentalement dans les libéralités privées. L'Etat n'administre pas les établissements charitables, il se borne à les surveil- ler.
Les hôpitaux français ont été fondés par tout le monde. La plupart des maisons hospitalières ont con- servé les noms de leurs bienfaiteurs. La même obser- vation est à faire dans tous les Etats chrétiens. — Les secours obligatoires votés par les départements se ratta- chent à des questions d'ordre public. Nécessité de l'intervention de l'Etat. - Privilége de cette interven- tion. Les établissements sont administrés par des commissions gratuites et desservis par des religieuses. - Préventions contre la charité publique. Quel en est le fondement. Assistance publique à Paris. - Modilica- tion désirable. La défaveur qui s'attache aux établisse- ments publics de bienfaisance date de 1830, on n'en trouve aucune trace avant 1789.- Préventions de la charité publique contre la charité privée. Objections de la charité privée. - Réponse aux objections.-Erreurs de fait relevées. La charité légale ou par l'Etat est restée une utopie révolutionnaire ou socialiste. - Com bien les préjugés contre la charité publique française sont répandus. Combien son efficacité est méconnue. -La réglementation et la surveillance contre lesquelles on proteste ont été de tout temps des besoins impérieux, des services charitables. Possibilité de l'alliance de la charité publique et de la charité privée. Cette alliance a lieu souvent. - Exemple cité à Paris. Autre ob- jection s'appliquant aux mots. - Violation du principe de la charité française. Exception malheureuse à cette charité dans un de nos départements; inconvénients_visi- bles. -- Autre exception de moindre importance. — Prin- cipe de la charité française reconnu en 1855. CHERTE DES GRAINS. CLASSES AGRICOLES.
Chiffres comparés. -- Misère en Irlande. — Situation de l'Angleterre sous le même rapport. — Belgique. 500 CHAP Dénombrement des masses en France. 380 § I. Chiffres comparés. — Division du sol. - Ques- tion du morcellement. — Viniculture. Derniers chif- fres. 380
§ II. Dénombrement des classes souffrantes - Chiffres comparés.-Derniers chiffres.-Population dans laquelle se recrute la classe indigente dans la même ville. - Di- vision par arrondissement et comparativement à la popu- lation. Provenance de la population indigente selon les arrondissements. - Conditions d'un dénombrement exact.
CHAP. IV. Causes génératrices de la misère. 419 § I. Dépense moyenne servant de point de départ au budget des classes souffrantes. - Budget général. — Dépense de Paris décomposée. — Dépense de Paris com- parée à celle de l'armée. - Paris pouvant servir de point de comparaison pour toute la France. — Démons- tration détaillée. - Confirmation de cette opinion. - Dépense en pain par sexe et par âge. Budget des classes ouvrières chiffré par les économistes. - Budget de la classe ouvrière chiffré par un ouvrier. - Le badget des classes ouvrières devrait être dressé dans tous les pays. 419
§ II. Situation du salaire. — Historique. — Salaire ac- tuel. Insuffisance du salaire, cause la plus générale de la misère. Alsace. - Lille.-Saint-Quentin.—Rouen. -Elbeuf. - Louviers. — Tarare. - Reims. - Sedan- Amiens. Lodève. Carcassonne. Lyon. - Saint- Etienne. - Avignon. Nimes. Metz. Nancy. - Belgique. Angleterre. Suède. SIII. Causes diverses de la misère des classes ouvriè
§ IV. Misère des campagnes.
V. Irréligion, source générale de la misère. 454 VI. Professions industrielles les moins profitables.
Considérations générales. — Observation essentielle. Division du sujet.
CHAPITRE 1. Situation des masses avant 1789. - Misère générale au xiv siècle. Guerres privées auto- risées. Le linge de corps n'est pas d'un usage général. -Misère du peuple signalée par les états généraux de 1483. Dépopulation en Normandie. Prime aux étrangers qui viendront l'habiter. Plat pays foulé et vexé par les gens de guerre au xvi siècle. — Siége de Paris. Exubérance de la classe industrielle. - Discré- dit de l'agriculture au moyen âge. Protection qui lui est accordée. Misère du paysan français. — Causes génératrices de la misère dans diverses provinces en 1617 et 1662.-Modération de l'impôt en 1663.- Protestation du clergé. Souffrances du peuple et de l'armée à leur comble en 1710. Ce sont les campagnes qui produisent surtout les mendiants. Abolition de la corvée. Chiffre des pauvres de Paris comparé. Evaluation de 1789. Etat des indigents comparativement à la popula- tion à cette date. — Chiffre comparé des indigents de la France et de l'Angleterre à la même époque. - Mani- festation des classes onvrières de 1789 à 1794. - Recen- sement des pauvres en 1801.- Décomposition de la population française sous l'ancien régime. Population comparée de Paris du xm siècle à 1789.
CHAP. I. Classes souffrantes au x1x siècle. - Est-il vrai que la misère grandisse parmi les masses? - Indi- gents dans les différents Etats de l'Europe. -- Echelle proportionnelle. Echelle comparative par religions. —
499 § IV. France de l'est. — Meurthe. - Haute-Marne. — Vosges.-Côte-d'Or. - Doubs. Jura. Haute-Saône. Bas-Rhin. - Haut-Rhin. — Hautes-Alpes. — Basses Alpes. Ain. - Isère.
SV. France de l'ouest. - Finistère. Morbihan. — Ille-et-Vilaine. Loire-luférieure. Maine-et-Loire.- Vendée. Mayenne. Deux-Sèvres. - Vienne. Haute-Vienne. Charente. Récapitulation. 527 CHAP. VI.
§. Classes agricoles. L'agriculture, d'un consen- tement unanime, est le premier des arts. — Historique. -Doit-on apporter des entraves au morcellement de la propriété. La France n'est pas restée stationnaire. — Historique. Situation comparée de l'agriculture. — Souffrances de l'agriculture. — Vœux émis par le con- grès central d'agriculture. Discussion des intérêts agricoles. Liberté commerciale et système protecteur en présence. Elevage des bestiaux. Le congrès est plus préoccupé de l'intérêt des propriétaires que des intérêts généraux de l'agriculture. Chambres consul- tatives. Conseil général de l'agriculture. Conseil supérieur de l'agriculture, du commerce et de l'industrie. -Moyen d'aider à la reconstruction de la propriété. Suppression des droits sur le sel. - Nécessité de verser dans les campagnes ie trop plein des villes. Difficu.Les d'y parvenir, efforts tentés. Ce qui reste à faire. - Conséquences de l'exposition de 1855 au point de vue agricole. Question des communaux et de la vaine
pture. Historique et législation. — Divergence des points de vue. Partage des conseils généraux, des économistes et des écrivains contemporains. - Opinion socialiste en faveur du maintien des communaux - Di- versité des résultats.-Proposition de loi dans l'assemblée législative de 1850.- Intérêts vinicoles. — Annexion de l'industrie à l'agriculture. Travail à domicile. — Pri- vilége qui lui est accordé par la loi de 1854. — Il ne faut pas en pousser le système à outrance. 533 §II. Classes industrielles. — Apologie de l'invention des machines.- Distribution de la classe ouvrière sur différents points. - Paris. Haut et Bas-Rhin. — Dė- partement du Nord. Seine Inférieure. Eure. Marne. Somme. Lyon. Saint-Etienne. — Nimes. Elans industriels de l'Alsace.
Dotation. Pensions militaires.
§ IV. Marins el population maritime. Si la guerre ruine, la marine enrichit. - Historique. invalides de la marine. Marine moderne. qu'elle comporte. Population maritime. - Comment elle se divise. - Observations critiques. Rang de la France. Développement de notre puissance maritime. -Moyen efficace de secourir les masses. Villes mari- times. Littoral. - Variété de types des populations maritimes. Leur condition respective. - Misère à peu près générale. - Elément religieux mêlé à la débauche et à des coutumes barbares. Saint-Malo. - Dieppe. -- Décret réglementaire de la pêche côtière. - Populations maritimes belges. 633 CHAP. VII. Moyens de prévenir, de combattre et de soulager les classes souffrantes. C'est à rendre les masses plus morales qu'il faut surtout s'attacher. - His- torique. — Les moyens de soulager la misère sont pré- ventils et subventifs. Il ne s'agit ici que des premiers. -La plupart sont érigés en institutions. L'ordre des matières de ce chapitre est doané par la nature des se- cours. Crèches Marbeau. - Salles d'asile. - Ouvroirs campagnards de M de Cormenin. - Apprentissage, pa- tronage des apprentis et des jeunes ouvrières. Con- cours des maitres. - Travail des enfants dans les manu- factures. Situation actuelle. Secours aux ouvriers des manufactures. Bureaux de placement. Règle- ment de police. Coutumes de Strasbourg. Sœurs Ursulines à Paris - Tarif des salaires. - Crédit foncier. -- Prêt d'honneur. Sa mise en action. — Prêt gratuit. · Caisse de prêt agricole.- Comptoir national. - Sous- comptoir de garantie et magasins généraux. - Caisse d'épargne. Situation actuelle. Caisse d'économie et des familles à Vizille (Isère). Sociétés d'épargne pour l'achat en gros des denrées. - Caisses de prévoyance en Belgique. - Ouvriers mineurs. Ouvriers du chemin de fer de l'Etat. Assistance judiciaire. Mariage des indigents.-Assainissement et interdiction des logements insalubres. - Cités ouvrières. - Cité Napoléon. · Mai- son ouvrière à Chartres. - Usine du Creuzot. Maisons bâties en vue des ouvriers. — Cité ouvrière à Bruxelles.
Cottages anglais. - Pension alimentaire. La vie à bon marché. Question de la liberté commerciale. - Musée économique. Galerie économique à l'exposition de 1855. Ses résultats. - Débit à la criée et en détail des viandes et autres denrées. Traitement des malades à domicile. Médecins cautonnaux. - Objections. - Médecins dans les 800 communes des Etats Pontificaux. -Elèves sages-femmes.. Eaux minérales. - Bains et lavoirs publics. -Bains et lavoirs publics intronisés à Paris pour les indigents par M. de Cormenin. - Etablis- sement modèle fondé par Napoléon III en 1855.-Secours aux classes ouvrières en temps de fléaux. Agents mo- raux de soulagement des classes laborieuses.-Célébration du dimanche. - OEuvre des dernières prières. — Con- clusion 691
CLERGÉ (INFLUENCE DU) SUR LA CHARITÉ.
§ I. Ses manifestations.-Clergé protecteur des petits et des opprimés sous les premières races. — Il a déve- loppé le principe d'égalité dans les sociétés chrétiennes.
L'abnegation du clergé catholique n'existe pas dans le protestantisme. Le clergé catholique ne mérite pas le reproche d'intolérance qu'on lui adresse. — Il ne mérite pas davantage le reproche d'une miséricorde antisociale.
On a surtout attaqué la papauté. — Elle abrite les sociétés modernes pendant tout le cours du moyen âge. -- Son action est civilisatrice et modératrice. - Elle
cherche son point d'appui parmi les, forts sans jamais abaisser l'Eglise. Elle ouvre ses bras à la barbarie quand la barbarie se fait chrétienne. Le mot de paci- fication est dans sa bouche du vi au xvi siècle. Elle est acceptée comme arbitre par toute la chrétienté. — L'Italie, fécondée par le Saint-Siége, devance l'Europe dans l'éloquence, la poésie, la peinture, la musique, l'industrie, le commerce, l'agriculture, la navigation et les arts mécaniques. Tandis qu'en deçà des Alpes les paysans sont attachés à la glèbe, ceux de l'Italie sont Jibres. Ils sont égaux aux citadins. Le bien-être matériel des masses est plus développé en Italie que partout ailleurs. Les paysans habitent des maisons vastes et commodes. -- Les Papes, de l'aveu d'un histo- rien protestant, ont contracté une sorte d'alliance avec les peuples contre les souverains.—A partir du xvi° siè- cle, le Saint-Siége exerce plus particulièrement son action sur les mœurs. Le catholicisme accusé d'être rétrograde en civilisation est la source de son progrès et de sa splendeur. Le titre de Serviteur des servi- teurs de Dieu n'est pas pour le Souverain Pontife une simple formule.
SII. Les évêques. L'évêque est le chef de la société chrétienne, à laquelle il dévoue son activité, et, quand il le faut, sa fortune.. Seul il proteste contre la domina- tion du droit du plus fort. Les évêques ont fait le royaume de France, dit un historien anglais. Ils ont couvé le jeune monde moderne, ajoute Michelet. - Le fruit de la conquête passe de l'évêque aux classes déshé- ritées; exemples cités. L'évêque placé à la tête de la charité diocésaine se soumet le premier à l'obligation de l'aumône.-L'évêque visite une fois l'an son diocèse dans le but de défendre les peuples et de soulager les pauvres. -Concours des évêques aux fondations charitables. 998 § III. Influence du clergé en général. - Son action visible dans la législation au xm siècle. · Code des Visigoths. Le concile de Sardaigne fait une loi aux évêques d'intervenir dans les sentences d'exil et de ban- nissement. - Saint Benoit d'Aniane rend la liberté aux serfs. La plupart des églises placent leurs colons dans de meilleures conditions que ceux des laiques. — L'or- donnance d'affranchissement des serfs en 1315 procède de l'impulsion du clergé. L'élément du clergé domine dans l'enseignement. Le clergé concourt à la création de la plupart des colléges. Le clergé étudie la méde- cine, ce qui ajoute à son aptitude dans la gestion des hôpitaux. Le clergé publie des canons pour la sécurité de l'agriculture.-Protection des criminels par le clergé. -Rôle du clergé dans la charité aumônière.-Définition des biens du clergé. Aumônes imposées aux bénéfi- ciers. Fixation des aumônes du clergé soumise par le conseil d'Etat à l'autorité ecclésiastique. — Le titre de grand aumônier est une des principales dignités de I'Eglise. Les monastères de chanoines et de chanoi- nesses doivent avoir un hôpital pour les pauvres passants, aux termes des canons. L'Eglise est la métropole de la charité. Dépôt de vêtements dans les églises. — Réfectoires ecclésiastiques ouverts aux indigents - Le clergé porte aux malades le pain du corps et celui de l'âme. Ecoles fondées par le clergé dans les paroisses. - OEuvre de la cathédrale de Strasbourg. - Orphelins de Saint-Sulpice. — Hôpital pour les prêtres vieux et infirmes. Séminaire destiné à former des prêtres pour les hôpitaux. Bureaux de charité paroissiale. - Leur organisation. Paroisse Saint-Cosme et Saint-Damien de Paris. Différence entre le bureau de charité des pa- roisses et le bureau de charité laïque. — Les bureaux de charité des paroisses justiciables des parlements. - Pa- roisse de Chevrières. Maison de charité fondée à Cou- lombes (diocèse de Chartres). 1004
§ IV. Le clergé depuis 1789. Diversité dans sa situa- tion sous les divers régimes Sa position en face du gouvernement de 1850. Elle est discutée dans les chambres. Plaintes du clergé. Il reste le point cen- tral de la charité privée. - Assemblées de charité dans les églises. Association des dames de charité dans les paroisses de Paris. Saint-Thomas d'Aquin. - Réunion des œuvres de charité dans la même paroisse. - Maisons Jouées par les curés de Paris pour les vieillards et les infirmes. Quêtes dans les églises.- Vestiaires parois- siaux fondés par Mgr l'archevêque de Paris. — Charité des paroisses dans les provinces. Utilité d'une régle- mentation. Multitude des postes occupés par le clergé dans la charité —Y occupe-t-il trop de place?—Opinion d'un ancien ministre du gouvernement de juillet. — Conclusion.
§ IV. Revue des colonies agricoles autres que les précé-
dentes. Saint-Jean (colonie centrale de Bellejaie).-
Asile Fénelon. Colonie de Saverdun, de Montbellet,
de Saint-Antoine, de Launay, de Caen, d'Allonville,
Lesparre, de Montmorillon, de Drazilly, de Plougere,
de Cernay, de Notre-Dame des Vallades, de Notre-Dame
des Champs, d'Arinthold, de Mairsain, des Bradières, de
Montagny. Ferme d'Ecole (Doubs).- OEuvre agricole
de Saint-Isidore. (olonie de Varaignes. - Evaluation
des frais d'établissement et de la dépense moyenne d'une
colonie agricole. - Chiffres des encouragemeuls de
l'Etat. - Statistique générale. — Tentative de colonies
agricoles par une société en commandite par actions su
capital de 1,500,000 fr.
SV. Résumé. Conclusions de MM. de Luries et
Romand.Examen de ces conclusions. - L'Etat devrait
avoir à son budget des bourses et des demi-bourses af
fectées aux colonies agricoles pour les enfants des classes
pauvres. Objections contre les colonies agricoles d'en-
fants trouvés. Les colonies agricoles sont un moyen de
remédier à la division indéfinie de la propriété.-Beau
coup d'hospices sont à même de créer des colonies agri-
coles sur leur propre terrain. Le voisinage des villes
favoriserait la prospérité des colonies agricoles.-L'es-
seignement religieux est le fondement indispensable
des colonies agricoles. - Versets du Deuteronomie. 1553
CONGREGATIONS HOSPITALIERES ET ENSEIGNAN
TES, ET MANIFESTATIONS DIVERSES DE LA CHA-
RITÉ MONASTIQUE.
§ I". Palingénésie monastique. - A la fin du iv siècle, on compte 75,000 moines et 20,000 religieuses. — Lá monasticité apparait à Rome l'an 540. Au vi siècle, les cloitres sont presque l'unique asile des vertus et des lumières. La monasticité lutte au vin siècle contre les irruptions des Lombards et des Sarrasins, et contre la violence des seigneurs. Réforme monastique au 1x siècle. La réforme de Cluny marque le x1° siècle. — Lustre que jette saint Bernard sur la monasticité au xn siècle. Deux mille monastères de l'orde de Citeaux sont fondés durant son cours. - Robert d'Arbrisselle se consacre au soulagement des pauvres, des infirmes et des lépreux. Les voeux monastiques sont transportés dans les camps. L'ordre de la Merci ou du rachat des captifs nait au xin siècle. Saint François et saint Dominique introduisent dans la monasticité un élément qui l'empê- chera de se corrompre au xiv et au xv siècle. - Des or- dres religieux sont suscités par la réforme pour lui livrer combat. Frères Saint-Jean de Dieu au xvi siècle. - Saint Vincent de Paul et les filles de la Charité au xvn siècle. Les ordres religieux en Occident se proposent surtout des œuvres de miséricorde. Il n'y a pas de différence tranchée entre les ordres réguliers et les congrégations. D'où vient la distinction. La monas- ticité est une école d'abnégation. - Source primitive de la monasticité. 1367 § II. Filiation des ordres religieux. · Presque tous posent en France leurs premières pierres. - Bénédic lins Carmes. Augustins. Les Servites, qui en sont issus, se dévouent au soin des malades. - Elément aristocratique dans les couvents; frères lais y faisant compensation. Fontevrault et Robert d'Arbrisselle. — Clairvaux et saint Bernard. Les Trappistes. - Les Chartreux. Les Frères pontifes. Les Trinitaires qualifiés d'héroïques par Voltaire. Les Dominicains. - Ordres mendiants. Saint François d'Assise. - Aux Xiv: siècle et xv siècles, Frères mineurs. -Les Capucins. 1388
SIII. Congrégations de femmes. - Clarisses. Capu- rines. Dominicaines. Carmélites. Augustines. Théatines. Ursulines. Visitandines.
1418 § IV. XVIIe siècle. — Réforme de l'abbé de Rancé. · Caractère général des congrégations du xvn siècle. Jeanne de Lestonnac à Bordeaux. Simone Gaugain, de Patay en Beauce, et Madeleine Buclart. Congréga- tion de la Miséricorde de Jésus à Dieppe. Fille de la Charité de Saint-Vincent de Paul. Françoise de Blos- sec. Mme de Miramion. Marie de la Fère, de la Flèche. Mile de Ribeyre et Anne de Melun, princesse d'Epinay. Lucrèce de la Planche, à Puy. —L'évêque de Puy et le P. Médaille, Jésuite, donnent naissance aux scurs de Saint-Joseph. Naissance des sœurs de Saint- Thomas de Villeneuve. Dame du Sarc de Lezerdot à Tréguier. Filles de la Sagesse de Saint-Laurent. Dénombrement des ordres religieux à la fin du xv siècle.
Jéronimites. Ordre militaire et hospitalier de Sainte- Brigitte. Chevaliers de la Jarretière. - XV° siècle : Récollets. Chanoines hospitaliers. XVI siècle : Frères Saint-Jean de Dieu, où de la Charité, ou Chari- tains. Ordre de la Toison-d'Or. - Jésuates de Saint- Jérôme. Ordre hospitalier et militaire de Saint-Jean et Saint-Thomas. - Frères hospitaliers de Saint-Jérôme à Vicence. Frères hospitaliers de Saint-Jérôme. — Frères infirmiers. - Minimes ou Obrégons. — Ordre de Saint-Maurice et de Saint-Lazare en Savoie. - Clercs réguliers, ministres des infirmes. - Chanoines réguliers de Saint-Jean l'Evangéliste en Portugal. - Ordre hospi- talier au Mexique. — XVII siècle : Génovéfains (chanoi- nes réguliers). -- Hospitaliers bethléémites. - Congré gation de Saint-Joseph de Paul Motta. Désunion d'ordres hospitaliers. XVIII siècle: Eudistes, fonda- teurs d'un hôpital à Paris. Union d'ordres hospitaliers (1775). Commanderies dans leurs rapports avec la charité. Congrégations spéciales aux maisons hospita- lières. - Règlements des religieux et des religieuses dans les hôpitaux. Vide qu'y laissent les premiers. 1446 § II. Religieuses hospitalières. Leur situation dans les hôpitaux. Augustines. Augustines de Sainte- Catherine des Cordiers. Hospitalières de Saint-Jean de Jérusalem. — Religieuses dites Données. — Filles- Dieu. Sœurs Grises. Chanoinesses hospitalières. - Hospitalières de Sainte-Marthe. Les religieuses remplacent les religieux à l'Hôtel-Dieu de Paris. Capucines. -Hospitalières de la Charité de Notre-Dame. - Filles hospitalières de Saint-Joseph de Bordeaux. - Filles de Saint-Vincent de Paul. Hospitalières de Saint-Thomas de Villeuneuve. - Hospitalières de Saint- Joseph de la Flèche. Sœurs de Saint-Joseph du Puy en Velay. Hospitalières de la Miséricorde de Jésus.- Hospitalières de Dijon et de Langres. Les filles de Sainte-Agathe du Silence. Hospitalières de Loches.
1505 SECTION III. Congrégations enseignantes. 1529 § I. Religieux enseignants. L'enseignement par les congrégations est aussi vieux que la vie cenobitique. — Les monastères ont des écoles extérieures où sont reçus les séculiers Les écoles monastiques sont florissantes jusqu'au règne de Charlemagne. Elles se relèvent sous ce monarque. — On reproche aux moines de Cluny de faire étudier les auteurs païens. Les religieux enseignent la médecine. — Enseignement donné d'abord à la noblesse dans les châteaux, ensuite dans les établis- sements des moines. Enseignement des Bénédictins de Saint-Maur, de Saint-Benoit-sur-Loire, de Saint- Bénigne de Dijon, de la Chaise-Dieu, etc. Colléges en Espagne, au mont Cassin, à Paris, à Beauvais, Tours, etc.
Elèves de ces colléges: Abélard, Bude, Casaubon, Amyot, Newton, Bacon, Thomas Morus, etc. - Jésuites. -Ignace de Loyola apparait en même temps que Luther. - Fondation de son ordre. Colléges de Jésuites en Espagne, en Italie, en Allemagne, dans les Pays-Bas, en Portugal. La congrégation a pour point de départ l'année 1546. Elie s'introduit à Paris sous le règne de Henri II, en 1550. A la mort d'Ignace de. Loyola Jésuites (1556), la compagnie possède cent colièges. Leur rétablissement par Henri IV expulsés en 1594. en 1603. Ils occupent des colleges dans presque toutes les villes de France. Les Jésuites aimés de Louis XIV. La condition des Jésuites fixée en 1715. - Pré- lude de leur abolition en 1761. Arrêt de 1762. — Violence des accusations judiciaires. L'arrêt exhale
§ V. Tiers ordres laïques et congrégations libres. -- Saint Louis affilié à l'ordre de Saint-François d'Assise.- Sainte Elisabeth de Hongrie. - Philippe III, roi d'Espa- gne. Marie d'Autriche. Anne d'Autriche. — Bé- guines. - Sœurs libres en Picardie et à Paris. Mme de Pollation. Mme de l'Etang. - Dames de Saint- Maur, à Saint-Cyr. Perrine Brunet. Tiers ordre du Carmel. Anne Leroy. Ecueil des congrégations libres. 1437 SECTION II. Ordres hospitaliers. 1446 §1. Congrégations d'hommes. Explications prélimi- naires. Les ordres hospitaliers embrassent toute la catholicité. Chevaliers de l'ordre de Constantin. Hospitaliers de Notre-Dame de la Scala. - Xe siècle : Hospitaliers du mont Saint-Bernard. -- X1a siècle : Hos- pitaliers de Notre-Dame du mont Carmel et de Saint- Lazare de Jérusalem. Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem (de Rhodes et de Malte). - Hospitaliers de Saint-Antoine de Viennois. - Religieux di Sasso vivo.- XII siècle Chevaliers hospitaliers du Saint-Esprit. Chevaliers de l'ordre de Montjoie. - Chanoines hospita- liers de Saint-Jean-Baptiste de Coventry (en Angleterre). - Ordre des Templiers. Ordre Teutonique. - Hos- pitaliers pontifes (faiseurs de ponts). Ordre des Pau- vres-Catholiques. - Hospitaliers chevaliers de l'ordre de Saint-Cosme. Chevaliers de Sainte-Catherine. — Chanoines réguliers de Saint-Marc de Mantoue et du Saint-Esprit à Venise. - XIIIe siècle : Hospitaliers Croi- siers ou Porte-Croix. - Id. en Italie. - Hospitaliers de la Charité de Notre-Dame. Bons fieux en Flandre. Hospitaliers de Burgos. - Ordres hospitaliers dans les hôpitaux, considérés en du Saint-Esprit. général. - XIV siècle : Hospitaliers charpentiers de § II. Religieuses enseignantes. — Ursulines en 1537 à Saint-Jacques du Haut-Pas. Religieux Cellites. Paris, Toulouse, Bordeaux, dans toute la France. -
le jansénisme. Arrêt en faveur des Jésuites, 2 avril 176. Edit de novembre Arrêt de décembre. - Dénombrement des colléges occupés par les Jésuites lors de leur abolition. Gratuité de l'enseignement des congrégations. Théatins et Barnabites. Clercs des œuvres pies. Ils enseignent la jeunesse et les orphelins. Oratoriens fondés en Italie par saint Philippe de Néri en 1558. Oratoriens français fondés par le cardinal de Bérulle en 1611. fonde 58 maisons en France. - Opinion de Bossuet. Congrégation de la Doctrine chrétienne fondée à Rome en 1560. Elle se livre à l'instruction du peuple. Doctrinaires français. Prêtres réguliers, enseignant le catéchisme aux enfants. - Clercs réguliers mineurs adonnés à l'enseignement. Clercs réguliers de la Mère de Dieu enseignant gratuite- ment.Ecoles pieuses ou pies enseignant les enfants du quartier. - Port-Royal. - Chanoines réguliers de Notre-Sauveur. Frères des écoles chrétiennes. Pénitents gris. - Séminaire
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