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29 avril 1829. —35o M. Souché, pour l'église de Rouillé (Vienne), par ordonnance du 12 mai 1829.

-M. Cadoret fils est appelé à desservir l'église de Saint-Étienne. M. de Frontin va desservir l'oratoire établi dernièrement à Dijon.

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- Gex.— Depuis quelques semaines il a été établi un culte protestant à Gex (Ain). Ce culte se célèbre par le ministère du pasteur de Ferney.

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- Le 18 août, la Cour royale à jugé en appel l'affaire du Courrier Français. (V. p. 364.)-M. Châtelain, après avoir demandé une remise motivée sur une indisposition de son avocat, et qui lui a été refusée; a fait défaut, et la Cour a confirmé purement et simplement, sans plaidoieries, l'arrêt du tribunal de première instance.

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CRÉATION DE vingt nouvellES PLACES DE PASTEURS. - C'est avec joie et reconnaissance que nous annonçons que, par ordonnance royale du 2 septembre, vingt nouvelles places de pasteurs viennent d'être créées dans nos églises ; dont seize dans les églises consistoriales de Orpierre (Hautes-Alpes); Vernoux (Ardèche); Lamastre (Ardèche); La Rochelle (Charente-Inférieure); Bergerac (Dordogne); Lamothe-Chalençon (Drôme); Aiguevives (Gard); Vezenobre (Gard); Montpellier (Hérault); Mens (Isère); Orléans (Loirét); Viala (Lozère); Metz (Mozelle); Lyon (Rhône); Mazamet (Tarn); Lourmarin (Vaucluse); et quatre pour les oratoires de Saint-Etienne (Loire), annexé à l'église de Lyon; Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), annexé à l'église de Lyon; Dijon (Côte-d'Or), annexé à l'église de Besançon ; Saint-Dié (Vosges), annexé à l'église de Mulhausen. Ces oratoires sont nouveaux, et ont été créés par la même ordonnance. De nombreux besoins se font encore sentir; nous attendons avec d'autant plus de confiance qu'il y sera pourvu, que M. Cuvier en a connaissance, et que l'ordonnance du 2 septembre nous est garant de son zèle.

ANNONCE..

MÉLANGES ÉVANGÉLIQUES, tom. II. MÉDITATIONS CHRÉTIENNES, seconde édition, revue et corrigée. Genève, CHERBULIEZ; Paris, SERVIER, rue de l'Oratoire, no 6. 263 pag. in-12. Prix : fr. C.

Nous avons déjà annoncé la première édition de cet excellent petit ouvrage. (Voyez 10° année, 1827, pag. 286.). La deuxième édition qui vient de paraître présente des changemens, dont lés plus notables sont l'addition de plusieurs paragraphes et la suppression de quelques morceaux qui trouveront, nous dit l'éditeur, place dans un des volumes suivans. Cet avis nous réjouit en nous prouvant que M. le pasteur Gonthier compte, si Dieu le permet, continuer cette chrétienne et utile publication. Nos vœux et nos prières l'accompagnent dans son travail.

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Le néologisme a été clairement défini. (Voy. Archiv. du christ., 1827, pag. 520). Un néologue est un diseur de nouveautés. Or, dire des nouveautés en fait de doctrine, c'est mépriser la doctrine ancienne de l'Evangile; c'est substituer ses propres lumières et son propre esprit aux lumières et à l'esprit de Dieu, les enseignemens de l'homme aux enseignemens de l'éternelle vérité. Il y a des gens qui vous troublent et qui veulent renverser l'Evangile de Christ. Mais quand nous-mêmes vous évangéliserions, ou quand un ange du Ciel (nous ajouterons, et quand tous les néologues du monde) vous évangéliserait outre ce que nous vous avons évangélisé, qu'il soit anathème. Comme nous vous l'avons déjà dit, je vous le dis maintenant, si quelqu'un vous évangélise outre ce que vous avez reçu, qu'il soit anathème. (Gal. 1, 7+9.) — Les traits du néologisme qui m'ont paru les plus saillans sont ces trois : son injustice envers les Pères de l'Eglise et envers nos réformateurs, son hyprocrisie dans l'enseignement de sa doctrine, et son inconséquence dans le but qu'il se propose.

1. Le protestantisme ne reconnaît d'autorité infaillible que la Parole de Dieu. Cependant les savans et pieux écrits des Pères de l'Eglise out toujours été d'un grand poids dans toutes les discussions théologiques, et leurs profondes dissertations ont souvent jeté des flots de lumière sur les passages difficiles de nos saintes Écritures. Lorsque nos réformateurs ont voulu faire revivre le christianisme dans son ancienne pureté, ils se sont nourris de la lecture des Pères; et c'est en exhumant leurs volumineux ouvrages de la poussière des couvens, qu'ils commentèrent la Bible et qu'ils combattirent victorieusement les erreurs de l'Eglise romaine. Si les livres de ces anciens. docteurs portent en divers lieux le cachet de notre pauvre 1829. — 12′ année,

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humanité, on y trouve plus fréquemment encore les traces d'une piété profonde et d'une admirable vie chrétienne. On ne peut les lire sans sentir son cœur ému d'amour pour Dieu, de défiance pour soi-même et de charité pour les hommes. Mais si le néologisme considère avec dédain, les soutiens de l'antique orthodoxie, ce n'est que parce que le grave et austère christianisme des premiers siècles ne pourrait pas s'allier avec la mondanité et le philosophisme incertain de ces derniers temps. Nos diseurs de nouveautés rejettent les livres des pères sur des préventions; ils les condamnent sans les entendre, sans les avoir lus. Est-ce là de la justice? Quand il leur a été dit: Enquérez-vous touchant les sentiers des siècles passés, quel est te bon chemin et marchez-y, et vous trouverez le repos de vos ames, ils ont répondu Nous n'y marcherons point. (Jérémie, v1, 16.) Ils ne traitent pas nos réformateurs avec plus d'équité et de bienveillance. Ce n'est plus contre l'Église romaine que nous devons défendre la mémoire d'un Luther, d'un Melanchton, d'un Calvin, d'un Bèze, d'un Zvingle, etc. Ces grands et pieux personnages, qui, dans les sentimens d'une profonde conviction et animés du véritable zèle de la maison de Dieu, rendirent de si grands services à la religion chrétienne, ont trouvé de nouveaux adversaires dans les descendans de ceux qui reçurent jadis avec joie leur sainte réformation. Parce qu'ils ont enseigné, d'après les termes mêmes de l'Ecriture sainte, les dogmes de la corruption originelle de l'homme, de l'absolue nécessité de la grace de Dieu pour le salut, de la justification par la seule foi en Jésus-Christ, de la régénération, de la trinité, etc., on apporte l'investigation la plus rigoureuse sur tous leurs discours, sur toutes leurs actions et même sur les sentimens les plus secrets dé leur cœur ; comme si eux-mêmes s'étaient donnés pour des hommes impeccables. Ah! plus que personne ils ont gémi sur leurs propres défauts, sur leur peu de progrès dans la sanctification, sur l'emportement et la vivacité de leur caractère ! Voilà pourquoi ils nous recommandent si souvent de veiller sur nous-mêmes et de nous tenir toujours près du Seigneur. Oui, il y a de l'injustice à confondre la doctrine de nos réformateurs avec les défauts de leur caractère

personnel. On pourrait adresser les mêmes reproches à tous les saints hommes de la Bible, parce que tous ont péché. Ces messieurs ne sont pas si soigneux à épiloguer les défauts d'un Hume, d'un Hobbes, d'un Voltaire, d'un Rousseau; ce n'est en général que de ceux qu'on n'aime pas, qu'on se plaît à médire. -Si les néologues ont quelque estime pour nos réformateurs, ce n'est que sous le rapport de l'influence qu'ils ont eue sur la politique des états, de leur opposition à la tyrannie des papes, de l'impulsion qu'ils ont donnée aux sciences et aux lettres. Ils ont certainement fait du bien à l'humanité sous tous ces rapports, nous sommes loin de le nier : mais est-ce que ceux qui font des notices sur nos réformateurs ne se montrent pas injustes à leur égard en ne parlant point de la foi et de la piété qui remplissaient leur ame? S'ils se montraient capables des plus grandes entreprises, s'ils ne se laissaient intimider ni par les promesses, ni par les menaces de leurs puissans ennemis, s'ils ont été inébranlables dans les plus grandes persécutions, s'ils ont été fidèles à leur divin Maître jusqu'à la mort, n'étaitce pas parce qu'ils avaient dans le cœur la religion qu'ils avaient enseignée de vive voix et par écrit? Dans la vie d'hommes qui appartiennent à l'histoire ecclésiastique, taire leurs sentimens religieux n'est pas de la bonne foi. Lorsque nos réformateurs ont combattu les doctrines de l'Eglise romaine, ils ont agi beaucoup plus loyalement que nos néologues n'agissent maintenant à leur égard; ils ont pris les croyances papistes les unes après les autres, et après avoir exposé fidèlement les preuves par lesquelles on prétendait les établir, ils les ont renversées par l'argumentation d'une saine logique, les témoignages de l'Église primitive et les passages positifs de la Parole de Dieu. Vous condamnez les doctrines de nos réformateurs sur le libre arbitre, le mérite des œuvres, le salut gratuit en Jésus-Christ seul, la divinité du Sauveur, l'influence du Saint-Esprit, l'éternité des peines; soyez généreux, présentez-vous au combat avec franchise; montrez la faiblesse de leurs preuves et l'inconséquence de leurs raisonnemens, par d'autres preuves plus solides et des raisonnemens plus concluans. Démolissez, pièce à pièce, si vous pouvez, ce qu'ils

elles, vous ne risquerez pas de vous tromper en regardant cet homme comme un hypocrite, c'est-à-dire comme ayant plus de foi dans les doctrines de l'Évangile qu'il n'en veut avouer. Pour un homme accoutumé à observer et à réfléchir, son irritation est un aveu involontaire, qu'il croit à moitié, et plus qu'à moitié à ces doctrines; il laisse échapper son secret par les efforts mêmes qu'il fait pour le garder.

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Pouvoir de la vérité. - Parmi le petit nombre de prédicateurs évangéliques que comptait l'Église anglicane au commencement du siècle dernier était le rev. T. Jones. Il avait un camarade de collége qui avait été consacré en même temps que lui, mais qui était un homme du monde, et qui prêchait toute autre chose que l'Évangile. Comme il causait un jour avec M. Jones, il lui dit : « Comment se fait-il que Vous avez tant d'auditeurs et que moi j'en ai si peu; car vous pouvez vous souvenir, que lorsque nous étions ensemble au college je l'emportais toujours sur vous? La seule raison de cette différence répondit M. Jones, c'est que je prêche l'Évangile, et que vous ne le prêchez pas. Vous dites que je ne prêche pas l'Évangile ! et je prends presque toujours mon texte dans un des quatre Évangiles. Malgré cela, il est très possible que vous ne prêchiez jamais Jésus-Christ. Eh bien, prêtez-moi un de vos sermons, et nous verrons M. Jones lui prêta un sermon où l'Évangile était clairement exposé, et après qu'il l'eut prononcé, il fut accosté à la porte du temple par un homme que ce sermon avait convaincu de péché, et qui était en grande anxiété pour le salut de son ame. Lorsque le prédicateur eut compris de quoi il s'agissait, il engagea ce pauvre homme à attendre que tout le monde fût sorti; et comme il voulut ensuite expliquer ce qui se passait en lui, le ministre l'interrompit, en lui disant. « Mais qu'est-ce que vous avezdonc, mon ami, je ne comprends rien à ce que vous me dites. » «Ma pauvre ame!» reprit l'autre ; « votre sermon m'a montré que je suis un misérable pécheur, et je crains qu'il n'y ait point de miséricorde pour moi. » « Réellement ! »>

quel effet il produira.

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