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de dix rois; c'est de leur avis que Rotharis publie les lois lombardes ; c'est avec le conseil et du consentement de ses fidèles que Pépin partage le gouvernement entre ses fils Charles et Carloman; Charlemagne consulte ses vassaux avant de proclamer son fils empereur *; ce sont les fidèles qui font proclamer Lothaire empereur du vivant de son père ; ce sont eux qui font les lots du partage entre les trois fils de Louis-leDébonnaire ; ce sont eux, sous les derniers rois

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Fred., Chron., c. 40, 42.

Winspeare, p. 287.

Winspeare, note 492, p. 286.

Theganus (ap. Duchesne, Script. rer. Franc., p. 276). Cum omni exercitu, episcopis, abbatibus, du ibus, comitibus, loco positis, habuit grande colloquium cum eis Aquisgrano palatio, interrogans omnes a maximo usque ad minimum, si eis placuisset ut nomen suum, id est imperatoris, filio suo Ludewico tradidisset.

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Annal. Metlenses, ann. 768. Pippinus omnes optimates snos, duces et comites Francorum, episcopos quoque ac sacerdotes ad se venire præcepit. Ibique una cum consensu procerum suorum æquali sorte inter duos filios Karolum et Karolomannum regnum Francorum paterno jure divisit. Charta division. imperii, an. 817, præf. (Bał., I, 573)... Cum nos... Aquisgrani palatio nostro, more solito sacrum conventum et generalitatem populi nostri propter ecclesiasticas, vel totius imperii nostri utilitates pertractandas, congregassemus, et in his studeremus, subito divina inspiratione actum est ut nos fideles nostri commonerent, quatenus manente nostra incolumitate, et pace undique a Deo concessa, de statu totius regni et de filiorum nostrorum causa, more parentum nostrorum tractaremus, et la suite.

Ann. Fuld., anno 842. Foedus inire maluerunt (Louis et Charles avec Lothaire) quam contentionibus diutius deservire :

carolingiens, qui veillent à l'administration des bénéfices'; en un mot, ce sont les conseillers perpétuels du seigneur 2.

Charlemagne organisa cette réunion de fidèles, qui jusque-là n'avait guère lieu qu'au bon plaisir du prince, et l'éleva au rang d'institution po

ca tamen conditione, ut e partibus singulorum XL ex primoribus electi, in unum convenientes, regnum æqualiter describerent, quo facilius post modum inter eos pari sorte divideretur.

Capit. Karol. Kalvi in villa Sparnuco, c. 20. (Baluze, II, 31.) Ce sont les fidèles qui parlent: Et ne magnificentiam vestram illuc vestræ dignitati indecens et inhonesta impellat necessitas quo non trabit voluntas, et partim necessitate, partim etiam subreptione, quia aliter quam se rei veritas habeat vobis dictum vel postulatum fuit, maxime quod ad rempublicam pertinuit, aut præreptione in beneficiario'jure, aut in alode adsumptum habetur, videtur nobis utile et necessarium ut fideles et strenuos missos, ex utroque ordine, per singulos comitatus regni vestri mittatis, qui omnia diligenter imbrevient quæ tempore avi ac patris vestri, vel in regio specialiter servitio, vel in vassallorum dominicorum beneficiis fuerunt, et quid vel qualiter aut quantum exinde quisque modo retineat, et secundum veritatem renuntietur vobis. Et ubi inveneritis quia ratio et utilitas, ac ordo seu veritas in absumptis vel donationibus habeantur, in statu permaneant. Ubi autem inrationabilitas vel potius fraus inventæ fuerint, una cum consilio fidelium vestrorum hoc taliter corrigite, ut ratio atque utilitas seu justitia non deserantur, et dignitas vestræ magnificentiæ per necessitatem ita vilis non fiat, sicut vos non decere cognoscitur: quoniam domestica domus vestra aliter obsequiis domesticorum repleri non poterit, nisi habueritis unde eis meritis respondere et indigentiæ solatium ferre possitis. Et sic demum respublica vestra de suo suffragetur sibi, et Ecclesiæ a quibus non expedit, habeantur immunes.

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Eichorn, I, 121.- Hotoman Franco-Gallia, c. 7 et ss.

litique. Les fidèles, réunis autour de lui chaque année, formèrent une espèce de conseil qui donnait son avis sur l'administration de l'État pendant l'année qui allait s'ouvrir. Hincmar nous a conservé l'organisation de cette assemblée; il y brille un esprit d'ordre, un désir de s'éclairer et de bien faire dont pourrait profiter plus d'un contempteur de ces temps réputés barbares'.

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CHAPITRE XI.

Continuation du même sujet. Du jugement.

C'est surtout dans la fonction de juge que parait toute l'importance du fidèle.

Une fois recommandé, l'homme libre ne pouvant figurer dans l'assemblée du canton, — au moins à raison du bénéfice,— puisqu'il était sous la mainbournie, sous la garde du concédant, son seigneur le couvrait et répondait pour lui; c'était donc au seigneur à juger ses fidèles comme il jugeait les gens de sa maison. Mais par un

'Hinemar, de Ordin. palat., c. 29, 35.

prung der Stænde, p. 195 et ss.

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Hullmann, Urs

- Eichorn, R. G., I, 161.

Mably, Histoire de France, t. I, p. 288 et ss.

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Hist. du Languedoc, t. I, dipl. 53. Volumus etiam atque

phénomène remarquable et que j'attribue à l'introduction des hommes libres dans les vassalités, là reparurent tous les priviléges de l'homme libre '. Le propriétaire d'alleux, le Franc ne peut être jugé que par ses pairs et dans l'assemblée du canton présidée par le comte; ainsi le bénéficiaire doit être jugé par les autres fidèles réunis sous la présidence du comte du palais 2. Et

præcipimus, ut si adversus jam dictum abbatem ejusque successoribus vel etiam monachis ibidem Deo famulantes, eorumque rebus vel familia aliquæ causæ surrectæ vel ortæ fuerint, aut etiam ullus sit qui de eorum rebus abstrahere vel minuare cogat, nullatenus præsumat, nec eos distringere, neque de eorum rebus aliquid minuare, quousque in præsentiam nostram, vel comites palatii nostri sint suspensæ vel reservatæ ; quatenus inibi cuncta ad eos pertinentia secundum æquitatis ordinem diffiniantur. - Diplôme de Pépin, roi d'Aquitaine, de l'an 833. Hist. du Languedoc, t. I.

'Mæser, Osnab. Gesch., dipl. 81.

"L'intitulé ordinaire des diplômes est : Cum nos in Dei nomine in palatio nostro, ad universorum causas recto judicio terminandas, una cum dominis et patribus nostris episcopis, optimatibus, domesticis, palatii ministris, vel reliquis fidelibus nostris, nec non cum comite palatii resideremus, etc. (Baluze, t. II, 909.) -Schoepfflin, Alsatia illust., t, I, p. 51, nous a conservé un de ces jugemens royaux de Charlemagne. L'auteur de Villa Noviliaca (œuvres d'Hinemar, II, 833). Dedit Carolus Donato in beneficium villam Noviliacum. Processu denique temporis commendavit Donatus filium suum Gozzelinum Carolo regi, cui in beneficium dedit Carolus villam Noviliacum..... Deinde Landrada uxor Donati. Sed et filii eorum pergente Carolo (Calvo) rege ad obsidendos Normannos........... cum aliis defecerunt. Quorum honores et proprietates a francis auferri et in fiscum re

litique. Les fidèles, réunis autour de lui chaque année, formèrent une espèce de conseil qui donnait son avis sur l'administration de l'État pendant l'année qui allait s'ouvrir. Hincmar nous a conservé l'organisation de cette assemblée; il y brille un esprit d'ordre, un désir de s'éclairer et de bien faire dont pourrait profiter plus d'un contempteur de ces temps réputés barbares'.

CHAPITRE XI.

Continuation du même sujet. Du jugement.

C'est surtout dans la fonction de juge que parait toute l'importance du fidèle.

Une fois recommandé, l'homme libre ne pouvant figurer dans l'assemblée du canton, au moins à raison du bénéfice,- puisqu'il était sous la mainbournie, sous la garde du concédant, son seigneur le couvrait et répondait pour lui; c'était donc au seigneur à juger ses fidèles comme il jugeait les gens de sa maison3. Mais par un

'Hincmar, de Ordin. palat., c. 29, 35.

prung der Stænde, p. 195 et ss.

Hullmann, Urs

- Eichorn, R. G., I, 161.

Mably, Histoire de France, t. I, p. 288 et ss.

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Hist. du Languedoc, t. I, dipl. 53. Volumus etiam atque

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