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MUTATIONS dans le personnel de l'administration des forêts de l'Etat.

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G. gén. de 2e cl. à Haguenau (Bas-Rhin).

G. gén. de 2 cl. à Phalsbourg (Meurihe).

G. gén. de 2e cl. à Vasselonne (Bas-Rhin).

G. gen. de 2e cl. à Haguenau (Bas-Rhin).

G. gén. adj. de 20 cl., chargé de G. gen. adj. de 2e cl., chargé de la brigade de Pierre-Percée, cant. l'intérim du cantonn. de Phalsbourg de Badonvillers (Meurthe). (Meurthe).

Insp. de 4e cl., chef de la 3o commission d'aménag. dans le Doubs.

Insp. de 4e cl. à Brignolles (Var).

S.-insp. de 3 cl. à Sétif (Algérie).

G. gén. de 3 cl. (trav. d'art) å
Sétif (Algérie).

G. gen. de 3 cl. (trav. d'art) à
Oran (Agérie).

G. gen. de 3e cl. à Oyonnax
(Ain).

G. gén. adj. de 2e cl. à Maillat (Ain).

G. gén. de 20 cl. à Senonches
(Eure-et-Loir).

G. gén. de 3 cl. à La Ferté-
Vidame (Eure-et-Loir).

S.-insp. de 3e cl. à Mulhouse
(Haut-Rhin).

S.-insp. de 3 cl. à Dôle (Jura).

S.-insp, de 2 cl. au Quesnoy (Nord).

REGNEAULT...... G. gen. de 3e cl. au Quesnoy
(Nord).

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Insp. de 40 cl., attaché temporairement à l'administration centrale, Are division, 3e bureau.

Insp. de 4 cl. à Clamecy (Nie) vre) (1).

Elevé sur place à la 2e cl. de son

grade.

Elevé sur place à la 2e cl. de son

grade.

Elevé sur place à la 2 cl. de son

grade.

G. gén. de 3 cl. à Orgelet (Jura).

G. gén. adj. de 2o cl., chargé de l'intérim du cant. d'Oyonnax (Ain). G. gén. de 2e cl. à La FertéVidame (Eure-et-Loir).

G. gén. de 3 cl. à Senonches (Eure-et-Loir).

S.-insp. de 3 cl. à Dôle (Jura).

S.-insp. de 3e cl. à Mulhouse (Haut-Rhin).

Elevé à la re cl. de son grade et nommé chef de la comm. d'aménag. de la forêt dite Haute Forêt de Coucy (Aisne).

G. gén. de 3 cl., membre de la susdite commiss. d'aménag. de la forêt dite Haute Forêt de Coucy (Aisne).

S.-insp. de 3 cl. au Quesnoy (Nord) G. gén. de 1re cl. à Wissembourg (Bas Rhin).

NÉCROLOGIE.

L'Administration des forêts vient encore de faire une perte bien cruelle en la personne de M. le baron Grandjean d'Alteville (Octave), ancien élève de l'Ecole forestière, en dernier lieu sous-inspecteur à Toul.

Saverne, la Petite-Pierre, la Corse, Bourges, Digne, Dimmeringen, Dieuze, Macon, Sarrebourg et Toul, telles ont été les étapes diverses qu'il a parcourues dans sa trop courte carrière.

D'une noble famille, petit-fils du lieutenant général baron Grandjean, si connu pour la part qu'il a prise aux guerres du premier Empire, neveu du maréchal de France comte Lobau, Grandjean se faisait remarquer par une éducation solide, par la distinction et la loyauté de son caractère, par les éminentes qualités de son cœur et de son esprit.

(1) En remplacement de M. Purel, mis à la retraite.

Sa franchise, sa bonté, sa générosité étaient proverbiales. Partout où il a passé il s'est acquis l'estime et l'affection de tous.

Il aimait les livres avec passion, et spécialement ceux qui traitaient de sujets forestiers. A force de recherches et de dépenses, il avait réussi à former la plus riche bibliothèque forestière qui peut-être ait existé. Ses goûts étaient connus, et c'était une joie bien grande, mais aussi bien rare pour ses amis, de pouvoir lui signaler un ouvrage qui ne fit point encore partie de sa collection.

Grandjean portait en lui depuis longtemps le germe de la maladie à laquelle il a succombé. Mais c'est depuis le mois d'avril surtout qu'il s'est senti plus gravement atteint; il a dû dès lors cesser tout service, et, après avoir vainement cherché quelque soulagement aux caux de Vichy, il s'est retiré en son château d'Alteville, près Dieuze (Meurthe), où il est mort, le 21 octobre dernier, dans sa quarante-deuxième année.

Il emporte avec lui les vifs regrets de tous ceux qui l'ont connu. Puisse ce témoignage apporter quelque consolation à sa mère et à sa sœur si rudement éprouvées. R. GUERRIER DE Dumast,

Garde général des forêts.

CHRONIQUE FORESTIÈRE.

Nouvelles des ventes de l'exercice 1861 dans les forêts de l'Etat et dans celles de la Couronne. Rapport de la Commission permanente des valeurs officielles.

Les ventes de bois se sont faites en général dans les meilleures conditions. Les maîtres de forges, les marchands de bois, ne se sont laissé effrayer ni par l'insuffisance de la récolte, ni par l'élévation du taux de l'escompte de la Banque, ni par la guerre d'Amérique, ni par les bruits d'emprunt qui commencent cependant à prendre une certaine consistance, ni enfin par la crise financière qui sévit actuellement en France, et qui est la conséquence et, pour ainsi dire, la résultante des divers faits que nous venons de mentionner.

On a acheté comme si de rien n'était, et il est maintenant certain que l'exercice de 1861 n'aura rien à envier à celui qui l'a précédé. Un pareil succès, dans les circonstances difficiles où nous nous trouvons, démontre, selon nous, de la manière la plus péremptoire que la production des matières ligneuses n'est plus chez nous à beaucoup près au niveau des besoins de la consommation, et tout porte à croire qu'en France, pendant bien longtemps encore, la demande dépassera l'offre dans de grandes proportions pour ces sortes de produits. Cet état de choses nous parait de nature à attirer l'attention des capitalistes sérieux, et à les engager à chercher l'emploi d'une partie de leurs capitaux tout au moins dans le boisement de ces terres incultes, dont nous avons encore une si grande quantité. Ils trouveront, croyons-nous, dans ces sortes d'opérations des chances de bénéfices aussi belles que dans les opérations purement industrielles, et à coup sûr de meilleurs gages de sécurité.

L'administration des domaines et forêts de la Couronne a aujourd'hui terminé la vente de ses coupes, et les résultats qu'elle a obtenus jusqu'à présent sont également très-satisfaisants. Nous citerons, entre autres, l'inspection de Compiègne et celle de Fontainebleau. On nous a parlé d'une coupe de cette dernière inspection où les chênes s'étaient vendus sur le pied de 140 francs le mètre cube, au cinquième déduit. Un prix aussi exceptionnel s'explique par les qualités toutes particulières du chêne de la forêt de Fontainebleau, qui, surtout lorsqu'il présente ces belles dimensions, est très-recherché par l'ébénisterie de Paris.

L'administration des forêts fait, du reste, et depuis longtemps déjà, les plus grands

efforts pour rémédier, dans les limites de son action, au déficit que nous venons de signaler, surtout en ce qui concerne les bois de futaie. C'est ce qui résulte du rapport sur les forêts domaniales adressé au ministre des finances en 1860 par le directeur général des forêts, M. de Forcade, naguère encore ministre des finances. On lit en effet dans ce rapport que, depuis 1826, 706,000 hectares ont été l'objet de décisions administratives, qui les ont convertis de taillis en futaies. C'est ce qui résulte également d'une récente circulaire du directeur général actuel, M. Vicaire, qui invite les conservateurs à signaler à l'administration les forêts qui, jusqu'ici traitées en taillis, présenteraient les conditions voulues pour être utilement soumises au mode de traitement en futaie. Aussi n'avons-nous pas été peu étonné de lire, dans le numéro du 5 octobre du journal de l'Agriculture pratique, un article intitulé: Les Forêts, et dans lequel l'auteur, M. de Sourdeval, président de la Société d'agriculture d'Indre-et-Loire, ne craint pas d'affirmer a que de tout temps, depuis la promulgation du Code, la préférence a été donnée aux revenus prompts et fréquents et que la plus grande partie de nos surfaces forestières est exploitée en taillis.»

Comment se fait-il que l'honorable directeur de la publication dont il s'agit, M. Barral, qui cependant est à même peut-être mieux que personne par ses relations et sa position de se renseigner sur les faits et gestes de l'administration des forêts, laisse ainsi passer, sans les accompagner de la moindre observation et comme si c'étaient de véritables axiomes, des allégations aussi erronées et aussi dépourvues de tout fondement?

Ce sont surtout les bois de charpente dont le prix tend constamment à s'élever. En présence de cette hausse continue, des relations se sont établies il y a quelque temps entre des négociants français et des maisons canadiennes, ainsi que nous l'apprend le journal les Annales du commerce extérieur. Des représentants de ces maisons se sont même rendus en France, et il s'en est suivi quelques commandes de bois; mais elles ne portent que sur des qualité sinférieures, qui sont, en effet, à des prix modérés en ce moment dans les ports du Saint-Laurent. Quant aux bois de qualité supérieure, il paraît que les marchands canadiens les tiennent à des prix trop élevés pour qu'il soit possible de les importer avec quelque avantage sur notre marché. Les commandes dont nous venons de parler ont déjà reçu un commencement d'exécution, et au mois d'août dernier il était arrivé à Québec plusieurs navires destinés à prendre en charge les bois achetés. C'est un commerce nouveau qui s'établit, font remarquer à ce sujet les Annales du commerce extérieur, car la France jusqu'à présent n'avait entretenu des relations commerciales avec le Canada qu'en prenant pour intermédiaires les commissionnaires anglais.

La Commission permanente instituée pour la révision annuelle de la valeur des marchandises inscrites aux tableaux du commerce extérieur vient de terminer les travaux de la session, qu'elle a résumés dans un rapport inséré au Moniteur du 24 octobre. Ce rapport fait connaître qu'en ce qui concerne les bois, la baisse s'est fait sentir, à l'importation, sur le fustet, ainsi que sur les bois d'ébénisterie de luxe, et à l'exportation, sur les bois de bûche. Les autres sont restés stationnaires, tant à l'entrée qu'à la sortie. Il faut en excepter pourtant les bois de construction qui ont augmenté de 10 pour 100, en raison de l'impulsion donnée aux travaux de construction à Paris et dans les principales villes de l'Empire. Les merrains de chêne ont aussi obtenu une plus-value importante à l'exportation.

Le prix des écorces à tan a été frappé d'une surélévation de 30 pour 100, malgré l'excédant de 2 millions de kilogrammes constaté à l'importation. Ce fait provient des besoins croissants de la tannerie, par suite de l'extension des débouchés de la cordonnerie, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. La Commission espère que la faculté d'écorcer les bois de l'Etat mettra un terme à une cherté qui, si elle se maintenait, serait fatale à une de nos industries les plus importantes (1). Les diverses valeurs dont il est question dans le rapport de la Commission se rapportent à l'année 1860 et sont comparées aux valeurs officielles de 1859.

(1) On sait que le prix des écorces a notablement baissé pendant l'année 1861.

DE QUELQUES NOUVEAUX MODES DE PLANTATION.

PROCÉDÉ MANTEUFFEL.

Dans les Annales du mois d'avril dernier, nous avons exposé en détail le mode de plantation imaginé et employé par le baron de Buttlar pour boiser de vastes surfaces d'une manière tout à la fois expéditive et économique. Nous avons indiqué, en outre, les terrains où ce mode de plantation était applicable, ceux où il ne l'était pas. Parmi ces derniers, nous avons fait figurer en première ligne, d'une part, les sols secs, pierreux, compactes, tous ceux enfin qui, en raison de leur nature, offrent à l'enfoncement de l'outil employé à faire les trous une sérieuse résistance; d'autre part, les sols humides, où l'on ne peut pratiquer des trous sans qu'ils se remplissent d'eau, ce qui nuit considérablement à la reprise des jeunes plants.

C'est à ces deux catégories de terrain, à la dernière surtout, que convient plus particulièrement le procédé Manteuffel.

M. le baron de Manteuffel, dont ce procédé porte le nom, est né en Saxe en 1799. Entré à l'âge de seize ans à l'Académie forestière de Tharand, qui venait d'être formée, il y étudia les principes de l'économie forestière, sous le célèbre Henri Cotta, dont il fut un des meilleurs disciples. Après avoir passé successivement par tous les emplois, depuis celui d'oberforster, il est aujourd'hui oberforstmeister à Colditz, grade qui équivaut à peu près à celui de conservateur. A en juger par la notice biographique qu'a publiée récemment le Journal général des forêts et des chasses, M. de Manteuffel est le type de ces forestiers allemands auxquels . sont, pour ainsi dire, réservées les positions les plus élevées de l'administration. Appartenant à l'une des meilleures familles de la Saxe, honoré dans la contrée qu'il habite et pour l'élévation de son caractère et pour les nobles fonctions dont il est investi, il aime passionément et d'une ardeur égale la chasse et la sylviculture. Grand partisan de la régénération des coupes par voie artificielle, il s'est spécialement occupé, pendant tout le cours de sa longue carrière, de plantations, qu'il préfère de beaucoup aux semis.

La première idée du mode de plantation qui porte son nom ne lui appartient pas, et dans la brochure (1) où il en a donné la description, il en

(1) Die hügelpflanzung der laub-und nadelholzer, par Jean Ernest, baron de Manteuffel.

DÉCEMBRE 1861. -4° SÉRIE. — T. VII.

T. VII.- - 27

fait remonter l'honneur au Père Cotta, pour nous servir de son expression (1). Cet éminent forestier paraît être en effet le premier qui ait fait application à des plants forestiers du procédé en question, dont il donne une courte description dans la cinquième édition de sa culture.

Plusieurs élèves de Cotta cherchèrent à appliquer le nouveau système. On cite particulièrement le revierforster Grosser, qui l'a employé avec succès dans les terrains marécageux de l'inspection de Zschopau. Ayant été attaché à cette inspection, M. de Manteuffel ne tarda pas à comprendre l'importance d'un mode de plantation qui permettait de boiser sans difficulté les terrains marécageux, jusqu'alors si rebelles aux efforts des sylviculteurs. Il n'a cessé depuis cette époque d'en étudier tous les détails, de le soumettre aux expériences les plus diverses, d'en généraliser l'emploi, et enfin d'en vulgariser les principes par de fréquentes publications. Quant on réfléchit à tous les efforts que M. de Manteuffel a dû faire pour perfectionner le procédé indiqué par Cotta, et pour le faire passer de la théorie dans la pratique, on comprend très-bien que c'est à juste titre qu'il porte son nom.

Le système de plantation Manteuffel est précisément la contre-partie des modes de plantation ordinaires. Au lieu de placer les racines du jeune plant dans un trou creusé ad hoc, on les enchâsse dans une espèce de butte de terre établie en relief sur le sol, de façon que ces sortes de plantations ressemblent assez à un champ de pommes de terre nouvellement rechaussées. De là, la dénomination de plantation en butte, qu'on lui donne

souvent.

Ce procédé se divise en trois opérations distinctes, savoir:

La préparation de la terre destinée à confectionner les buttes; la mise en place et le buttage des plants; la couverture des buttes. Nous allons décrire en détail chacune de ces trois opérations.

(1) Dans la Culture des lois, de MM. Lorentz et Parade, quatrième édition, p. 698, nous lisons la note suivante au sujet du mode de plantation dont il s'agit · « Si l'on avaiɩ • à planter des parties aquatiques, on pourrait ne pas faire de trous du tout, et se contenter de poser le plant, bien d'aplomb, en l'entourant d'une butte de terre assez large pour que les racines soient entièrement couvertes, et assez élevée pour qu'il ait une assiette solide. Autour de cette-butte, qu'il est utile de gazonner à l'extérieur, on tracerait une petite rigole pour recevoir et éconduire les eaux. Ce mode de plantation, indiqué déjà par Duhamel (voyez Traité des semis et plantations, p. 222), est rapporté par Cotta; il dit l'avoir pratiqué en grand et en avoir obtenu des résultats qui ont dépassé tout ce qu'on pouvait en attendre. Nous l'avons essayé aussi, en petit à la vérite, et l'expérience a parfaitement réussi. Dans une récente publication, spécialement consacrée à ce mode particulier de plantation, M. le baron de Manteuffel, grand-maître des forêts dans le royaume de Saxe, affirme l'avoir expérimenté depuis plus de vingt ans avec un plein succès, tant sur les essences résineuses que sur les feuillues, et dans les sols secs aussi bien que dans les lieux humides. »

Ainsi, d'après cette note, l'idée première du procédé en question reviendrait à un sylviculteur français, Duhamel, et c'est Cotta qui l'aurait appliqué pour la première fois.

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