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M. le Ministre de l'Intérieur et de l'Instruction publique envoie, pour la bibliothèque de l'Académie, un exemplaire des ouvrages suivants :

Bibliotheca Belgica, livraisons 154-157; par F. vander Haeghen et R. Vanden Berghe;

Compte rendu des travaux du Congrès de la Fédération archéologique et historique de Belgique, tenu à Arlon en

1899.

- M. le Ministre de l'Industrie et du Travail transmet la Statistique des salaires dans les mines de houille (octobre 1896-mai 1900) et le Recensement général des industries et des métiers (31 octobre 1896), volumes I à V, avec l'analyse des volumes IV et V.

M. le Ministre de la Guerre offre le deuxième volume de la nouvelle édition du Catalogue de la biblioRemerciements. thèque de son Département.

Hommages d'ouvrages:

1° Bibliographie de l'Université catholique de Louvain (1er supplément); par V. Brants (avec une note);

2o De l'emploi de la méthode comparative dans l'étude des phénomènes religieux; par le comte Goblet d'Alviella ;

5o Le conflit entre la Russie et la Finlande; par Jules Leclercq;

4° a) Le distique de l'église Saint-Servais, à Maestricht; b) Inscription mérovingienne de Glons, note par Joseph Demarteau; Deux anciennes inscriptions de Maestricht, lettre de Mr G. Monchamp; c) Une inscription mérovingienne inédite à Glons; d) L'épitaphe d'Amabilis à Maes

tricht (Saint-Servais), e) Éloge funèbre de S. G. M Doutreloux, évêque de Liége; par G. Monchamp (avec une note);

5o a) Bibliographie de l'histoire de Belgique, 2o édition; b) Histoire de Belgique, 1: Des origines au commencement du XIVe siècle (2o édition); par Henri Pirenne; c) Les coutumes de la gilde marchande de Saint-Omer; par Espinas et Pirenne:

6° L'Angleterre et les Républiques boers. Étude de droit international; par J. Westlake, associé; (présenté par M. E. Nys).

7° Le principe de la vie comme mobile moral selon J.-M. Guyau; par Charles Christophe;

80 a) Le Cordage, comédie de T. Maccius Plautus, représentée au commencement du IIe siècle avant J.-C. Traduction littérale; b) Étude sur Quo vadis de Henri Sienkievicz. Leçon d'ouverture de la 3e année, faite à la << Scuola superiore di religione » de Gênes; par J. Semeria, traduite par J.-P. Waltzing;

9o Croquis siamois; par Charles Buls (présenté par le comte Goblet d'Alviella, avec une note);

10 Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque royale de Belgique, tome Ier; par J. Van den Gheyn (présenté par M. G. Kurth, avec une note).

Remerciements.

Les notes bibliographiques de MM. Brants, Goblet d'Alviella, Monchamp et Kurth figurent ci-après.

NOTES BIBLIOGRAPHIQUES.

Université catholique de Louvain. Bibliographie. Premier supplément, 1899-1901, in-8°, vi-74 pages. Louvain, Ch. Peeters, 1901.

J'ai eu l'honneur, il y a deux ans (1), de présenter à la Classe le volume contenant l'aperçu historique sur l'Université de Louvain et le catalogue bibliographique de ses travaux. C'est le premier supplément à ce catalogue que je dépose aujourd'hui. Il contient la série des travaux de deux années (du 15 août 1899 au 15 août 1901) et quelques notices nouvelles. En outre, il y figure une ébauche de catalogue idéologique pour une matière spéciale les travaux concernant l'enseignement.

V. BRANTS.

Voici longtemps que M. Charles Buls nous eût donné un voyageur et un écrivain de plus, n'étaient les fonctions absorbantes qui ont concentré son activité pendant plus de seize ans sur l'administration et l'embellissement de la capitale. Ses préoccupations officielles ne l'ont pas empêché de publier à diverses reprises des travaux qui ont commandé l'attention par l'originalité des idées, non

(1) Séance du 9 octobre, Bulletin de l'Académie royale de Belgique (Classe des lettres, etc.), 1899, nos 9-10, p. 686.

moins que par la distinction de la forme. Il me suffira de rappeler ses considérations sur l'esthétique des villes, qui sont devenues, pour ainsi dire, classiques en la matière. Depuis sa retraite volontaire, l'ancien bourgmestre de Bruxelles consacre ses loisirs à des voyages plus ou moins lointains, dont chacun nous vaut des articles, des conférences et souvent un volume aussi instructif qu'attrayant. L'an dernier, M. Buls publiait ses Croquis du Congo. Cette année, c'est le tour des Croquis siamois, dont j'ai l'honneur d'offrir un exemplaire à l'Académie.

Le Siam est un des rares pays qui jouisse encore d'une autonomie absolue dans l'Extrême-Orient et qui en profite, non pour sacrifier son originalité comme le Japon, mais pour maintenir, côte à côte avec certains emprunts techniques et administratifs à la civilisation européenne, des mœurs et des usages complètement asiatiques. Ainsi que l'écrit l'auteur: « Il présente le spectacle intéressant d'une population indo-chinoise qui, loin de repousser la civilisation occidentale, s'efforce de lui emprunter des armes pour défendre son indépendance. » Ajoutons que si le problème du contact avec l'expansion européenne se présente au Siam sous des conditions plus rassurantes que dans le reste du continent asiatique, c'est peut-être grâce à l'action de certains de nos compatriotes, auxquels M. Buls rend pleinement hommage. Si ce n'est être indiscret, j'émettrai le vœu qu'un de nos éminents collègues puisse un jour faire connaître à l'Académie ce côté de la question, qu'il a particulièrement compétence pour traiter.

M. Buls, lui, s'exprime en touriste, mais en touriste

qui sait écouter et observer. Après avoir décrit Bankok, cette Venise de l'Extrême-Asie, avec ses canaux, ses jonques, ses palais et ses jardins, il nous fait passer des marchés aquatiques où fourmille une population bigarrée de Chinois, de Malais et de Siamois, aux avenues des luxuriantes promenades où les dames du harem royal folâtrent en bicyclette. Devant le lecteur défilent tour à tour le Siam qui s'amuse, le Siam qui travaille, le Siam qui gouverne et le Siam qui prie, sans oublier l'administration de la justice, ni, comme il fallait s'y attendre de la part de l'auteur, l'instruction publique et l'architecture. Il fait ressortir le contraste entre le mauvais goût des bâtiments laïques où l'on veut faire du style européen à tout prix et l'élégance pittoresque des édifices religieux où l'on suit encore, dans la construction et la décoration, les vieilles traditions de l'art national. Sa description d'une procession bouddhique où défilent plus de dix mille figurants laisse l'impression d'une splendeur tout orientale, alors que la relation de sa visite au vihara ou monastère dirigé par un frère du Roi, le prince Vapranâna, semble bien, suivant sa propre expression, «< une évocation intense de la vie antique dans sa simplicité puissante ». Après nous avoir fait assister à la crémation en grande pompe d'un défunt ministre de la marine, les Croquis se terminent par les tableaux animés d'une excursion dans l'intérieur du pays, le long d'un chemin de fer que le gouvernement a sagement entrepris de construire et d'exploiter directement, pour se dérober à l'envahissement désastreux des capitalistes européens.

De nombreuses photogravures, dont les originaux ont

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