plutôt que de confentir à la deftruction de la religion, de la monarchie & des droits imprefcriptibles de la famille royale....... Réponse du préfident, mention honorable, honneurs de la falle, & renvoi des pèces au comité de furveillance.

Après de longs débats fur le projet de décret relatif aux moyens d'accélérer la confection des matrices des rôles, débats où M. le Cointre a paffe pour avoir touché le vrai point de la difficulté, en s'en remettant à la loi du 19 juin 1791, que l'expérience a démontré n'avoir prévenu aucune difficulté & ou M. Cambon a dit en substance: « Tout eft fait par le corps lé giflatif. Tout iroit fi le pouvoir exécutif vouloit. marcher, & s'il fufpendoit les adminiftiateurs qui ne rempliffent pas leurs devoirs. » L'Affemblée a écarté l'ajournement & pillé à l'ordre du jour,

La caiffe de l'extraordinaire n'ayant (le 24 février), pour fournir à toute efpèce de fervice, que 2,947,112, un décret d'urgence rendu faas difcuffion, a ordonné que ladite caiffe recevra 100 millions en affignats des liv. à remplacer par d'autres qui devoient fervir à te, échange que d'autres feront. Compte qui

Fourra.

« Je pense qu'on a trop brusqué la téurion des paroilles, difoit, le 18, M. Cahier de Ger ville. So'xante & quelques couifes, par an, pour aller à l'ég ife, avoit die ces jours-ci un deputé cultivateur, font une corvée plus cruelle que toutes celles de la féodalicé..... Peu fenfible à ces vérités, l'A Temblée a encore réuni, fupprimé des paroiffes, & la féance a été levée. Du mercredi, 29 février.

A la faite d'une mention honorable du patrio

tifme de foldats du 8. fegiment qui dénoncent à l'Affemblée un pamphlet qui le vend chez tous les marchands de nouveautés ; du refus de renvoyer au comité l'examen de la pièce qui dernièrement fut, non la cause, mais l'occafion du tu ~multe qui eut lieu dans le fpectacle du Vaudeville, comédie que l'entrepreneur & l'auteur adreffoient, à l'Affemblée pour la convaincre de la vérité, qu'il n'y a pas une fyllabe, pas une allufion pof-, fible ni contre la nation, ni coutre la conftitution, ni pour aucun parti; on eft venu à un arrêté du département de Loir & Cher, du 15 février, portant que tous les prêtres non-affermentés feront enregistrés, avec des notes municipales, fur l'opinion qu'on a de leur conduite, & tenus de fe, rendre au chef-lieu fous peine d'être dépofés dans, telle maifon que le direct sire indiquera; qu'arti vés au chef-lieu, ils devront s'y inferire, & re pas s'en éloigner à peine d'y être ramenés par la force publique.

M. Chéron a paru fe flatter de l'efpérance que le nouvoir exécutif ne laifferoit

r

ter une Lor faite par un corps administratif. C'étoit fuppofer gratuitement que le confeil, l'Assemblée, tous les pouvoirs, les clubs & l'anarchie permettent au Roi de gouverner; c'étoit ou-t blier que le ministre de l'intérieur avoit dit de far g-t froid, le 18: « quelques départemens ont foumis les prêtres à une police particulière ; celui de Fi-niftère me paroît être le feul qui en ait fait emprifonner... En ce moment même il y en a 45 déte-s nus, par les ordres, fans forme de procès, au château de Breft, qui follicitent (depuis longtemps) leur élargiffement. »

MM That, atrenère & Bigot ont réclamé coute l'ufurpation de pouvoir. « Ferez-vous un

crime à ces adminiftrateurs, s'eft écrié M. Thuriots. de prendre des melures pour conferver les propriétés & la vie des citoyens? Si l'on veut paffer à l'ordre du jour, je demande qu'il foit dit qu'on y eft pallé à caufe du veto qui a rendu nulles les mesures qu'avoit prifes l'Affemblée. » Les applaudiffemens des galeries, & les murmures délapprobatifs de l'Affemblée ont également fait juftice de la motion de M. Thuriot. Un long tumulte & trois épreuves fuivies de bruyantes altercations ont amené l'ordre du jour, fans motif articulé.

Dans un préambule emphatique, M. Couthon a confeillé à l'Affemblée de fe popularifer, en rendant fouvent des décrets dans le fens de ceux qui ont le plus intéreffé le peuple à la révolution. Ce confeil l'a conduit à propofer un manque de foi, un acte d'improbité manifeste, un nouveau moyen d'achever la ruine de beaucoup de propriétés inviolables ; c'eft de décreter: 1°. que tout propriétaire, par indivis, d'un fonds affujetti aux decits feigneuriaux, fera libre de le racheter Partiellement que les droits fixes & cafuels pourront être rachetés féparément ; qu'en rachetant les uns, on ne fera pas tenu de racheter les autres. On imprimera ce difcours, & le comité féodal examinera tous les décrets fur les droits. féodaux déclarés rachetables.

Le refte de la féance a été rempli par des rapports, mémoires ou dissertations fur les colonies. Sous le titre de derniers détails, M. Tarbé a ployé tout ce qu'on favoit à fon petit plan de ménager les amis des noirs, A l'en croire, tout annonce que les nègres font excités par une impulfion étrangère, leur langage eft l'exagération des principes qu'on a publiés en leur faveur ; les mulâtres ont fuivi les fuggeftions des partifans de l'ancien régime (même en demandant le fer, & la.

Forche à la main, les droits de citoyens actifs!) les blancs, aristocrates, out caufé tout le mal; -c'eft dire qu'ils ont fait incendier leurs habitations, égorger leurs femmes, leurs en fans, eux-mêmes, comme les nobles, en France, ont fait brûler leurs châteaux. M. Tarbé à pourtant conclu que des fecours étoient encore plus urgens que des leçons & des peines.

Une déclamation de M. Garan de Coulon grand procurateur de la nation, tiffu de fophif-. mes, lu par M. Guadet, a verfé la cenfure la plus aigre fur l'Affemblée conftituante, foutenu que le décret du 24 feptembre n'eft pas conftitutionnel, prêché l'abandon des colons & des colonies par humanité & pour la plus grande profpérité de la métropole, beaucoup vanté les amis des noirs & MM. Mirabeau l'aîné, de la Fayette, de l'a Rochefoucault, de Condorcet, & infifté fur la nécellité de maintenir le concordat.

M. Briffor a vu la caufe des troubles dans le refus ftit aux hommes de couleur de les admettre aux Affemblées primaires, & cela d'après le difcours de M. Tarbé où les mulâtres étoient des contre révolutionnaires, profanateurs de la cocarde nationale, & diftributeurs de cocardes blanches... Tout ce babil fera imprimé aux frais du pauvre peuple, & l'on n'a pas même ajourné des fecours provifoires.

Le dernier décret fur le recrutement, qui doit fournir plus de $1,000 hommes à l'armée, contient des difpofitions contraires à fon but. En donnant trois fous par liene aux recrues & le choix du régiment, on s'expofe à payer de forts engagemens & des fommes immenfes à des gens qui feroient 200 lieues plutôt que 20 & pourroient ne pas arriver, occafionner encore des

frais de recherches, ou fe tenir pour dégagés en arrivant à tel régiment qui ne les recevroit pas parce qu'il feroit complet. Ces obfervations déve loppées par le miniftre, ont rappellé à plus d'un auditeur le proverbe : chacun fon métier... & ont été renvoyées au comité militaire.

Du mercredi, féance du foir.

M. Pétion, maire de Paris, est venu retracer aux légiflateurs l'infolvabilité de la ville, le nom-, bre des pauvres qu'elle ne peut fecourir & qu'il a portés à plus de 100,000, les fervices que cette elaffe de citoyens a rendus à la révolution, & il a fini par demander, pour eux, 200,000 livres qui ne les fubftanteront pas une femaire. Le préfident lui a répondu que « tant qu'il refteta, des malheurs à réparer & des douleurs à fouJager, la follicitude des repréfentans d'une nation libre ne s'arrêtera jamais.

دو

« L'Assemblée nationale ni la nation, a dít ́ M. Cambon, n'ont d'autres revenus que les con tributions. Paris n'a qu'à payer les ficnnes..... Qu'il foit préfenté un projet général fur les fecours à accorder aux pa.vr.s du royaume, »

« Ces relations directes entre les municipaux & l'Affemblée, font inconftitutionnelles & d'une conféquence dangereufe, difcit, M. Huat qui. craignoit de voir arriver à la barre quarante & quelques mille municipalités, fans 'tervention régulière des directoires. Fera-t-on un rapport). particulier pour Paris? oui, ou non ? Débats, orageux, deux épreuves douteules, on invoque, l'appel nominal, le tumulte devient du vacarme enfio M. Dubayet propofe & l'Affemblée décrète qu'il fera fair famedi un rapport géneral.

La ville de Nuremberg follicite le paiement de.