Page images
PDF
EPUB

entre les nations civilisées, étoit rien aux yeux du gouvernement françois. Long-temps après la paix il resta en état de guerre contre la Prusse; il lui montra même plus d'animosise, que pendant les hostilités ouvertes; il lui t une guerre lente, sourde et d'autant plus.ru neuse qu'il tira de l'existence du traité de paix l'avantage de n'éprouver aucune résistance.

tées,

er

D'après la convention de Koenigsberg, du 12 juillet 1807, toutes les provinces quede traité de Tilsit avoit laissées au roi, devoient être évacuées au 1." octobre, à condition que. les contributions de guerre dont Buonaparte avoit frappé ces provinces, auroient été acquftou que l'on auroit donné des sûrétés suffisantes pour ce qui resteroit à payer, Ponr rendre impossible l'exécution de cette condi tion, Buonaparte fit cantonner 150,000 hommes. et 50,000 chevaux dans les provinces situées entre la Vistule et l'Elbe, aux dépens des habitans. Les commissaires françois continuerent en même temps à lever dans ces pays tous les revenus publics, et à leur imposer les mêmes charges extraordinaires qu'auparavant.

1

Le tableau des vexations que la Prusse a éprouvées sous l'ombre de la paix de Tilsit, est tiré d'un ménṛaire publié, en 1813, par M. de KUSTER, aujourd'hui ministre de Prusse près la cour de Munich. On en trouve la traduction dans le deuxième volume du Recuerde Pièces officielles, p. 23

bing, do 18 octo

L'article 16 du traité de Tilsit avoit éta- Convention d'EL bli, entre la Saxe et le duché de Varsovie, bie 1807. une route militaire qui traverseroit les états prussiens. Mais le maréchal Soult demanda aussi une route commerciale pour les produits de l'agriculture et du commerce de la Saxe et du duché, de même que l'établissement de postes saxonnes le long de cette route, et des exemptions très-considérables pour le le passage de ses produits, et la navigation des étrangers par les canaux et les rivières de l'intérieur de la Prusse. Pour prévenir tout délai à l'évacuation de ces provinces, le roi fut obligé de condescendre à ces demandes, et de faire signer à Elbing, le 13 octobre 1807, une convention onéreuse. La militaire de la Saxe à Varsovie fut tirée par Crossen et Züllichau, à Karge et Köpnitz, et trois routes commerciales traversèrent la Silésie, l'une de Dresde à Varsovie, par Bunzlau, Liegnitz, Breslau, Oels et Wartemberg; la seconde, de Dresde à Kalisch, par Bunzlau, Liegnitz, Steinau, Winzig et Hernstadt; la troisième, de Dresde à Kalisch, par Sorau; Sagan, Grofsglogau, Fraustadt. Les produits du sol et de l'industrie de la Saxe obtinrent le transit, contre le payement d'un léger droit, faveur extraordinairement préjudiciable au commerce, à l'industrie et au système administratif de la Silésie 1.

Voyez cette convention dans MARTENS, Recueil, Tome XI, p. 474. 1 *

1

entre les nations civilisées, n'étoit rien aux yeux du gouvernement françois. Long-temps après la paix il resta en état de guerre contre la Prusse; il lui montra même plus d'animosite que pendant les hostilités ouvertes; il lui fit une guerre lente, sourde et d'autant plus.runeuse qu'il tira de l'existence du traité de paix l'avantage de n'éprouver aucune résistance":

D'après la convention de Koenigsberg, 12 juillet 1807, toutes les provinces que de traité de Tilsit avoit laissées au roi, devoient être évacuées au 1." octobre, à condition que. les contributions de guerre dont Buonaparte avoit frappé ces provinces, auroient été acqufttées, ou que l'on auroit donné des surétés suffisantes pour ce qui resteroit à payer Pour rendre impossible l'exécution de cette condi tion, Buonaparte fit cantonner 150,000 hommes. et 50,000 chevaux dans les provinces situees entre la Vistule et l'Elbe, aux dépens des habitans. Les commissaires françois continuerent en même temps à lever dans ces pays tous les revenus publics, et à leur imposer les mêmes charges extraordinaires qu'auparavant.

1

Le tableau des vexations que la Prusse a éprouvées sous l'ombre de la paix de Tilsit, est tiré d'un ménaire publié, en 1813, par M. de KUSTER, aujourd'hui ministre de Prusse près la cour de Munich. On en trouve la traduction dans le deuxième volume du Recueil de Pièces officielles, p. 23

bing, do 13 octor

L'article 16 du traité de Tilsit avoit éta- Convention d'EL bli, entre la Saxe et le duché de Varsovie, bie 1807. une route militaire qui traverseroit les états prussiens. Mais le maréchal Soult demanda aussi une route commerciale pour les produits de l'agriculture et du commerce de la Saxe et du duché, de même que l'établissement de postes saxonnes le long de cette route, et des exemptions très-considérables pour le passage de ses produits, et la navigation des étrangers par les canaux et les rivières de l'intérieur de la Prusse. Pour prévenir tout délai à l'évacuation de ces provinces, le roi fut obligé de condescendre à ces demandes, et de faire signer à Elbing, le 13 octobre 1807, une convention onéreuse. La militaire de la Saxe à Varsovie fut tirée par Crossen et Züllichau, à Karge et Köpnitz et trois routes commerciales traversèrent la Silésie, l'une de Dresde à Varsovie, par Bunzlau, Liegnitz, Breslau, Oels et Wartemberg; la seconde, de Dresde à Kalisch, par Bunzlau, Liegnitz, Steinau, Winzig et Hernstadt; la troisième, de Dresde à Kalisch, par Sorau; Sagan, Grofsglogau, Fraustadt. Les produits du sol et de l'industrie de la Saxe obtinrent le transit, contre le payement d'un léger droit, faveur extraordinairement préjudiciable au commerce, à l'industrie et au système administratif de la Silésie 1.

Voyez cette convention dans MARTENS, Recueil, Tome XI, p. 474.

1+

Seconde convention d'Elbing, du 10 novembro 1807.

Les articles 2 et 3 du traité de Tilsit, quí régloient les limites entre le grand-duché de Varsovie et les provinces restées à la Prusse, n'avoient pas distrait de la Vieille Prusse le cercle de Michelau pour le donner au territoire du duché, ni fait dépendre l'évacuation de la Prusse de la fixation finale des limites. Le maréchal Soult n'en présenta pas moins le projet d'une seconde convention qui offroit une démarcation des frontières uniquement avantageuse à cet état auquel on attribua le cercle de Michelau. Le maréchal insista sur cette condition, et le roi, pour n'entraver en rien ce qui pouvoit conduire à l'évacuation du pays, consentit encore à cette fixation des limites et à ce nouveau sacrifice. Dès que ce point fut accordé, Soult éleva d'autres prétentions. L'art. 2 du traité de Tilsit avoit nommément désigné la Nouvelle-Silésie comme devant rester au roi de Prusse. Le maréchal demanda qu'elle fût réunie au grand-duché. Le roi,

i, pour arriver au but, objet de ses vœux, accorda encore ce point. Buonaparte avoit disposé, en faveur des maréchaux Berthier et Mortier, de deux domaines du roi, Schoenlanke et Camin, dont une partie, située hors de la ligne de démarcation, devoit être restituée: on en demanda le sacrifice, et le roi y souscrivit. Ainsi fut signée, le 10 novembre 1807, la seconde convention d'Elbing, entre le général d' Yorck et le comte de Dankelmann, au nom du roi; et le prince Jablonowski

« PreviousContinue »