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10

Deux-Siciles. -- Mariage de la princesse Caroline de

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22 et 24

Toscane.

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Décret qui suppriment la liberté de la presse, et qui suspendent la Constitution de 1848. Hesse-Darmstadt. Dissolution des deux cham

bres, par ordonnance, grand-ducale.

Grande-Bretagne.

Bulle du saint Père, établissant

une hiérarchie catholique. Agitation anti-papale.

421

505

441

545

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Brésil.

5 octobre.

-

octobre.

Danemark. Retraite définitive des Slesvico-Hols

teinois, après le bombardement de Fréderikstad. Danemark, Ouvertu de la diète danoise.

Néerlande. Ouvertur de la session parlementaire.
Belgique. Mort de S. M. Louise-Marie-Thérèse,
Charlotte-Isabelle d'Orléans, reine des Belges.

Clôture de la session législative.

453

455

406

394

556

Confédération Germanique. - Congrès de Brégenz.

422

13 et 25

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Russie. - Oukase qui supprime la ligne de douanes

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31

entre la Russie et la Pologne.

Turquie. Défaite des révoltés à Damas.

France.

Complot imaginaire de la société du Dix

Décembre.

Espagne. Élections nouvelles, favorables à la po-
litique ministérielle. Ouverture des cortès.

1er novembre. Confédération Germanique. - Entrée des troupes fé

dérales austro-bavaroises dans l'électorat de Hesse.

467

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491

354

517

424

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HISTORIQUE UNIVERSEL

POUR 1850.

PREMIÈRE PARTIE.

HISTOIRE DE FRANCE.

SIT

CHAPITRE PREMIER.

SITUATION GÉNÉRALE.

TION GÉNÉRALE DE L'EUROPE. SITUATION GÉNÉRALE DE LA FRANCE, La République et les partis. - Situation financière. Les villes et les campagnes.

Le jugement le plus sévère que l'histoire puisse porter sur la valeur et sur la moralité de la commotion profonde qui ébranla l'Europe en 1848, sera sans doute le tableau des efforts faits à l'envi par les rois et par les peuples pour en effacer les vestiges, pour en relever les ruines. A la stupeur causée par l'explosion soudaine de l'incendie, aux terreurs des nations menacées dans leur existence, succède en quelques mois une sorte de haine générale contre le danger vaincu. On répare avec fureur, on réstaure avec rage. Ce n'est pas au nom d'un principe politique, c'est au nom d'un besoin social que s'accomplit ce travail de reconstitution universelle. Ce besoin, c'est celui de la sécurité. Le grand parti qui se forme en Europe ne se nomme d'aucun nom théorique c'est le parti conservateur.

1848 avait vu, sur presque tous les points, la révolution victo

:

rieuse mais il semblait que ce triomphe d'un jour n'eût sa raison d'être que dans un malentendu. L'enthousiasme de la jeune Europe pour le libéralisme constitutionnel l'avait entraînée par une pente rapide vers la démocratie; la démocratie à son tour l'entraînait vers une dissolution sociale au bout de laquelle était l'inconnu. Cette énigme terrible, l'Europe se refusait à la deviner, et elle se rattachait avec désespoir à tout ce qui lui avait donné jusqu'alors la paix, l'ordre, la sécurité, l'avenir. Partout, à tort ou à raison, l'idée démocratique, un instant réalisée, s'était identifiée avec la révolte contre toute autorité, contre toute croyance, contre toute tradition, avec le déficit dans les revenus, avec l'augmentation dans les dépenses, avec la guerre civile; enfin, par une contradiction qui jamais n'avait éclaté si hautement, les excès de la liberté n'avaient enfanté que le despotisme. Une seule autorité était restée debout, à qui la société devait son salut, et cette autorité, ce n'était ni celle des rois, ni celle des principes, c'était l'autorité militaire. Là où s'était réfugié l'esprit d'obéissance, s'étaient aussi retrouvées la force et la vie.

Si l'esprit de liberté s'était confondu avec l'esprit de désordre, l'esprit monarchique tendait à représenter chaque jour davantage les instincts de conservation sociale et les espérances de sécurité. Mobilité énervante, avenir mystérieux et terrible, d'un côté ; de l'autre, le passé pour garantie de l'avenir, et la stabilité féconde.

Ces deux éléments de la lutte moderne se personnifiaient, au commencement de l'année, l'un dans la Russie, incarnation nouvelle de l'autorité conservatrice, protecteur inattendu de la civilisation, l'autre dans le conclave secret de Londres, club central de l'Europe où se rassemblaient tous les représentants européens de l'idée révolutionnaire. Ce Coblentz du socialisme, placé sous la direction de MM. Mazzini, Ledru-Rollin, Struve et Pulsky donnait l'impulsion et l'organisation à toutes les tentatives jusque-là disséminées de la démocratie militante. Grâce à cette communion de conspirations diverses, l'idée démocratique s'élevait à la hauteur d'une théorie; elle revêtait les formes indécises du mysticisme matérialiste de l'Allemagne et de l'Italie: peu à peu elle perdait terre, elle se dénationalisait, pour ainsi dire. Dépouillée de son caractère pratique et réel, elle laissait échapper

tous les jours quelque chose de ces sympathies locales et patriotiques qui lui avaient été jusque-là un point d'appui.

L'exil est fatal aux prétendants, et la démocratie exilée semblait n'être qu'un prétendant de plus. Peu à peu elle désapprenait la langue, elle oubliait les intérêts et les passions de ceux qu'elle avait quittés, et le jour de son triomphe, s'il devait arriver, l'émigration démocratique ressemblerait à une importation étrangère.

Comme pour se préparer à la guerre future de la société contre ses ennemis irréconciliables, les puissances conservatrices évitaient avec soin toute querelle qui eût pu servir de prétexte à troubler la paix du monde. La France, un moment redoutée pour ses agressions d'autrefois, continuait, avec moins d'autorité peut-être, cette politique de conciliation et d'apaisement qui lui assignait naguère un rôle si honorable parmi les nations. La Russie, satisfaite d'avoir fait reculer la révolte en Allemagne, annonçait hautement sa volonté de rentrer dans ses limites; toujours prête pour combattre l'anarchie, elle démentait par son attitude les soupçons inspirés par sa force. L'Allemagne, si rudement éprouvée par les chimères d'une unité impossible, revenait peu à peu de ses rêves d'unité à un sentiment plus juste de la réalité. Des deux puissances principales dont la rivalité est le plus sérieux, mais non le seul obstacle à cette unité théorique, l'une allait faire une dernière tentative de fusion politique par la création stérile du parlement d'Erfurth : l'autre, inspirée par une vue plus nette des intérêts et des dangers de la patrie commune, comprenait que toute concession faite à l'esprit de démoralisation philosophique et religieuse serait un présent fait à l'anarchie; aussi retournait-elle purement et simplement vers l'établissement européen de 1815, base encore solide, bien que si souvent attaquée de la société moderne.

Ce qui pouvait déterminer un choix entre ces deux tendances diverses de la Prusse et de l'Autriche, c'était la moralité même des moyens employés. La Prusse, entraînée par une ambition imprudente, faisait arme de tout, même de la démagogie, pour saisir la direction de l'Allemagne. Elle favorisait les espérances de cette dangereuse alliée, en encourageant, au mépris des traités et du droit des gens, l'agression honteuse contre laquelle se défendait

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