A la revue la Femme et la Famille, Mile Rabut a donné de nombreuses études historiques et littéraires sur des femmes célèbres; ces notices, dont chacune n'a que quelques pages, ont pour objet la problématique Clémence Isaure, la fausse Clotilde de Surville dont le nom et les ceuvres ne sont qu'une agréable supercherie littéraire, Marguerite de Navarre, Marie Stuart, Marguerite de Valois, Ninon de Lenclos, Mme de Maintenon, Mme Roland, Madame Elisabeth, la princesse Louise de Condé, MTMe de Sévigné, Mme de la Sablière, la Mère Angélique Arnault, Jacqueline et Gilberte Pascal, Louise Labé, la belle Lyonnaise poète, Mlle de Scudéry, Mme Dacier, Mme de Villars, Mademoiselle de Montpensier, MTM Des Houlières, Mmes d'Houdetot, d'Epinay, Mlle de Lespinasse, Mmes du Deffand, de Graffigny, de Tencin, Mme Cottin, Mme d'Abrantès, George Sand, MTM de Girardin, Eugénie de Guérin, d'autres encore. me me On voit que Mile Rabut aborde résolument des renommées assez scabreuses, et dont il semble difficile de parler tout à fait honnêtement à des jeunes personnes bien nées et bien élevées, ainsi Ninon de Lenclos, Marguerite de Navarre et Mme de Tencin, mais l'auteur se tire adroitement de toutes les difficultés et présente les choses dans des couleurs moyennes qui n'offensent trop ni la vérité ni les lectrices ou les mères des lectrices. Il faut assurément de la souplesse de plume pour atteindre à ce résultat dont on peut grandement louer Mile Rabut. Je ne conseillerais peut-être pas de chercher des leçons de haute histoire dans ces pages, mais de jeunes lectrices ap prendront ainsi quelque chose de l'histoire des dames françaises, elles liront des articles écrits d'un style agréable, et en définitive quand on ouvre une revue qui a pour sous-titre Journal des jeunes personnes, on ne doit pas exiger autre chose que des adaptations ingénieuses; on n'en rencontre pas tous les jours présentées avec ce tact et cette aisance de plume. Enfin M" Rabut a publié un roman, Pour un peu d'or, d'une lecture très attachante quoique parfaitement moral, où il y a de l'observation, et de la vérité revêtues d'un style sain, aisé et qui révèle un esprit averti. C'est, dans le domaine de l'imagination, de la bonne littérature et qui en la forme comme au fond repose de l'autre. Nous vous demandons pour Me Marie Rabut une médaille d'argent. L'Académie, dans sa séance du 31 mai 1899, a adopté les propositions de la commission et a décerné les prix du concours littéraire pour l'année 1898, aux lauréats dont les noms suivent: Médailles d'or M. Monget (Cyprien). M. l'abbé Thomas. Médailles de vermeil M. Bigarne (Charles). M. Reyssié (Félix). Médailles d'argent M. Huot (Césaire). Mile Rabut (Marie). Le Secrétaire, G. DUMAY. Le Président, MOCQUERY. Les prix de 1899 seront décernés aux Sciences. LE CORINDON D'APRÈS T.-H. HOLLAND (1) du Comité géologique de l'Inde, Par M. COLLOT HISTORIQUE Parmi les pierres précieuses, les plus estimées sont, avec le diamant, le rubis et le saphir. Ces gemmes ne sont que des variétés cristallisées, limpides, vivement colorées, de l'oxyde d'aluminium. Il y a aussi des variétés ternes, non transparentes les minéralogistes réunissent celles-ci avec les premières sous le nom de Corindon qui est une légère altération du sanscrit Korund employé pour désigner un rubis de seconde qualité. L'empire des Indes est la patrie du corindon sous ses diverses apparences. Le rubis est abondant dans les fameuses mines de la Birmanie, tandis que les mines du Cachemire sont réputées pour la grandeur et la transparence des saphirs. Le rubis et le saphir ont été remarqués par les (1) A manual of the geology of India, Economic geology, Part I. Corundum by T. H. Holland deputy superintendant, geological survey of India, Calcutta, 1898. |