consensum qui eadem castra et opida a nobis, ut prefertur, tenent impignorata, quo consentient redemptionem per dictum consanguineum nostrum et suos heredes et successores sic fieri posse. Nichilominus iniunximus et precepimus generoso dilectis et fidelibus nostris Rudolpho, marchioni de Hochberg, Petro de Morsperg. Thuringo de Hallwilr, Ludouico de Masmúnster, et Marco de Lapide, consiliariis nostris, hic penes nos presencialiter existentibus, ut ea ex castris et opidis supradictis que a nobis impignorata tenent, per dictum-consanguineum nostrum, quotiens sibi placuerit, ex nunc redimi consenciant, recipiendo ab eo summam peccunie pro qua eadem castra et opida tenent impignorata, quodque eciam antedicti vassalli ea homagia et fidelitatis juramenta eidem consanguineo nostro ex nunc faciant et prestent que, ratione castrorum et opidorum prefatorum, ipsi facere et prestare tenentur. Castrum vero et opidum Thann, vnacum omnibus castris aliis et opidis supradictis quas in manibus nostris tenemus, promisimus et promittimus ex nunc in et ad manus dicti consanguinei nostri ponere, realemque et actualem possessionem eorundem sibi tradi facere, et eisdem castris et opidis, vnacum fructibus et redditibus vniuersis ad ea pertinentibus, deinceps pacifice vti et gaudere possit. Mandamus insuper opidanis, subditis et vassallis nostris et corum cuilibet in solidum, prout ad eum spectauerit, ut dictum consanguineum nostrum aut suos ad hoc deputandos nomine suo, recipiant, et illi, tanquam domino eorum pignoraticio, juramentum fidelitatis et obedientie prestent; quos, cum id fecerint, nos a juramento nobis per ipsos prestito absolutos fore volumus, et absoluimus penitus per easdem presentes. Preterea sibi per nos pollicitum extitit quod litteras recognicionis omnium et singulorum predictorum quibus de summis pignoraticiis super eisdem castris et opidis constitutis liquide constabit, eidem domino Karolo, consanguineo nostro, infra diem primam septembris proximi, in quantum de hiis certa scientia habere poterimus, sine fraude et dolo, destinabimus, quibus per eum visis, si premissa vera fore compererit, postquam eciam de reali possessione dictorum castrorum et dominiorum prefatum consanguineum nostrum assecurauerimus taliter quod inde merito debeat fore contentus, ipse, infra finem dicti mensis septembris, predictam quinquaginta milium florenorum summam in opido Montis Beligardi, ad manus illius cui hoc committemus ad opus nostrum, secure consignari faciet. Insuper prefatus consanguineus noster litteris suis eciam se obligabit quod dominia, comitatus, castra opidaque, necnon prelatos ceterosque ecclesiasticos, comites, barones, milites et nobiles, ac quoscumque alios incolas et prefatorum dominiorum, castrorum, opidorum ac locorum inhabitatores, cuiuscumque condicionis existant, in eorum antiquis iuribus, consuetudinibus, priuilegiis, litteris, et libertatibus per ipsos habitis eisque datis et concessis, quibuscumque usi sunt, conseruabit et manutenebit illesos, nec eis vltra hec maiora grauamina aut exactiones imponet, quoquomodo dolo et fraude prorsus semotis. In quorum omnium et singulorum fidem et testimonium premissorum sigillum nostrum presentibus litteris duximus apponendum. Datum in Sancto Audomaro, nona die mensis maii, anno Domini millesimo quadringentesimo sexagesimo nono. Dominus dux per se ipsum in consilio 1. Note sur les seigneuries gageries dont le rachat était autorisé par l'acte ci-dessus. Il existe, à ma connaissance, deux listes de seigneuries gageries et de seigneurs gagistes, dressées à un peu plus d'un siècle d'intervalle. La première se trouve dans UB. Basel, IV (307, 1366). la seconde dans le Cartulaire des seigneuries gageries. Celle-ci fait connaître, en outre, le montant des créances dont chaque seigneurie était grevée, et la moyenne du revenu annuel de la seigneurie. Aucune des deux listes n'est complète. La première 1. A ce titre est attachée une étroite bande de papier où est écrit ce qui suit : Item les lettres ausquelles ceste cedule est attachée ledit duc Sigismond donne pouoir et puissance à mondit seigneur le duc de Bourgoingne de racheter toutes les places desdites seignories et conté que sont en gaigiere que n'excedent point la somme de ixxx florins et que les vassalx reprennent de mondit seigneur, etc. indique plusieurs seigneuries qu'on ne retrouve plus dans la seconde. Voici quelques renseignements supplémentaires, fournis par ces listes et par d'autres documents transcrits dans le Cartulaire des seigneuries gageries, sur les gageries cédées au duc de Bourgogne. 1 Bergheim. Tenue à titre de gage en 1366 par les frères Henri, Frédéric et Cuontze de Hadstadt, en 1469 par le marquis de Bade (fol. 8, v*). 2o Ensisheim. Avait pour seigneur gagiste, en 1366, Jean de Walbach. 3 Isenheim et Angeot. La seigneurie d'Angeot fut engagée par Frédéric d'Autriche à Hans Volker de Sultzbach pour 1 500 florins. Inspruck, fritag vor der Heiligen Drierkunigtag, 1421 (3 janvier. Cartul. des seign. gag., fol. 24, r*). En 1432, Frédéric engagea Isenheim au même Volker, qui était alors son pfleger à Belfort, pour 9.145 florins. Inspruck, an Sant Vits tag (15 juin, fol. 22, ro). En 1461, le duc Albert donne en gage à Pierre de Morimont tout ce qui lui était advenu de Ferry de Schowenberg pour la somme de 3.500 florins d'or, «lui consent pour ediffication de la maison » 1.000 florins d'or, et lui donne faculté de racheter ce que tient Hans Volker sur la dite place. Zell an Vndersee, an freytag nach dem Hayligen Phinstag (3 avril, fol. 91, vo). Au moment du traité de Saint-Omer, Pierre de Morimont tenait Isenheim et Angeot pour 11.635 florins d'or et 1.000 florins d'or ou ducats de Florence. Et avec ce Messire Pierre de Morimont a sur la dite seigneurie de Ysemhein trois mil et cinq cens florins d'or pour lesquels il tient rente sur la dite seignourie, et de les rendre baille son scelle, comme sera dit cy après (fol. 5, vo). Le revenu de la seigneurie était de 740 livres (fol. 26, vo). 4 Landser. En 1366, l'engagiste était Dietrich vom Huos. Engagée par Albert à Thuring de Hallwilr. Fribourg en Brisgau an Sant Valentins tag des heiligen martrers, 1454 (14 février, fol. 28, ro°). Même engagiste en 1469. Somme: 14.000 florins d'or. Revenu: 1.000 florins d'or. 5 Ferrette. Seigneurs gagistes pour la forteresse: en 1366, Ulman de Ferrette, grand bailli d'Alsace; en 1469, Henri de Ramstein. Engagiste de la seigneurie en 1469, Christophe de Rechberg (fol 6, r). L'engagement lui avait été fait par Albert pour 5.000 florins d'or. Wienn, sambstag nach dem Heiligen Vffarttag (28 mai 1457, fol. 41, ro). 6o Altkirch. En 1366, Herman de Landenberg tenait le gage. Henri de Ramstein le reçut de Frédéric d'Autriche pour 9.50› florins d'or. Inspruck, fritag vor Sant Thomas tag des helgen swolffbotten 1437 (20 décembre, fol. 43, ro). Même engagiste en 1469 (fol. 6, vo). 7 Thann. Le château eut pour seigneur engagiste Jean de Walbach (1366. En 1469, l'engagiste de Thann et de toutes ses dépendances était Henri Reich de Reichenstein (fol. 6, r). Somme: 12.000 florins d'or. Revenu: 2.000 livres (fol. 67, 1o). So Cernay. Jean de Walbach engagiste en 1366, le marquis de Rœteln en 1469 (fol. 7, ro). Somme : 7.500 florins d'or. Revenu: 320 livres. go Massevaux. Jean de Walbach en 1366, Louis de Massevaux en 1469 (fol. 7, r). Lettres par lesquelles le duc Sigemund confesse deuoir à messire Loys de Maisonvaulx la somme de deux mille florins, lesquelx lui assigne sur Maisoncaul, auecque le gaige que tient deja dessus. Batzen, an dem Heiligen Auffart tag, 1468 (26 mai, fol. 71, 1o). Somme en 1469: 2.000 florins, plus 5.000 florins. 10o Rougemont. En 1366, Jean de Walbach, seigneur gagiste pour la terre, Frene, comtesse de Neuchâtel, femme du comte Jean de Habsbourg, engagiste pour la forteresse. En 1469, le seigneur de gage était le comte Rodolphe de Soultz (fol. 7, ro). « Pour le pris de deux mille cinq cens mars d'argent a pois de Basle, vault, au pris de sept florins d'or, dix sept mille et cinq cens florins d'or.» (fol. 76, vo). Revenu: 1.060 livres environ. 11o Belfort. Gagerie d'Adélaïde, marquise de Bade en 1366; de Pierre de Mo rimont au moment de l'annexion à la Bourgogne (fol. 8, ro). Comme Beffort pour la première fois fust engaigié à messire Pierre de Morimont pour le pris de neuf mille florins d'or. Stain, zinstag nach Aller Heiligen tag, 1450 (3 novembre, fol. 88, ro). Cet acte est d'Albert d'Autriche. 12o. Rosemont. 1366, Luzeman de Roterstorf. 1469, Pierre de Morimont. Comme la seigneurie de Rosenfels a estée engaigée audit messire Pierre de Morimont pour le pris de trois mille florins d'or. An Sanct Laurentzen tag, 1457 (10 août, fol. 89, r). Somme des créances de Pierre de Morimont pour les trois seigneuries de Belfort, Rosemont et Isenheim « non compris les estangs et ce qu'il y aura mis, 30.800 florins d'or et 2.000 frans d'or qui peuvent valoir le tout 33 à 34.000 florins d'or ». Revenu : 22 à 23.000 livres, « sans les gages des officiers qu'il y fauldroit commettre » (fol. 107, ro). 13. Delle. Etait engagée en 1421 à Rodolphe de Ramstein (Basl. Chron., IV, p. 32). Lettre d'engagement comme Dele a estée engaigie à messire Pierre de Morimont pour trois mille florins d'or. Zu der Neuwnstat, an Sanct Bartholomes tag des heiligen zwölffboten, 1443 (24 août). Les auteurs de l'engagement étaient Frédéric, roi des Romains, et Sigismond, tous deux ducs d'Autriche. 14°. Hauenste`n. Engagiste en 1469, Thierry de Rumlang (fol. 4, r°). Il faut ajouter à cette liste la châtellenie d'Engesthein ou Hanguestein. Ni le traité de Saint-Omer, ni l'acte annexe relatif au rachat des gageries ne la nomment. Mais elle fut certainement comprise dans ce traité, car on ne comprendrait pas qu'elle eût une place dans le Cartulaire des gageries. Lettre comme la chastellenie d'Engesthein est engaigie ès mains de messire Wernher Harmanstorffer pour la somme de neuf cens et quatre vings dix florins d'or. Fribourg en Brisgau, sunntag vor Vnnser Frauwen tag, 1453 (2 septembre, fol. 17, r2). Auteur de l'engagement: Albert d'Autriche. Engagiste en 1469: Bernard de Gilgenberg (fol. 5, ro). La somme de 990 florins n'avait pas été augmentée. Revenu: 55 livres (fol. 18, r). XLVI Marc de la Pierre, seigneur engagiste de Florimont, promet de livrer à toute réquisition cette seigneurie à Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, moyennant le remboursement des sommes avancées sur le gage. Ensisheim, 1469, 7 juillet 1. Ich Marx von Steyn, ritter, bekenn offenlich mit dem brieff, nachdem der durchluchtig hochgeboren furst vnd herre 1 Arch. de la Côte-d'Or, B, 1049. Original. Etait scellé sur une double queue encore suspendue au parchemin. Le sceau manque. Au revers de la pièce, d'une écriture de la même époque : Plumberg. herr Sigmund, hertzog zu Osterrich, etc., min gnediger herre, ubergeben vnd verpfendet hat dem durchluchtigisten, hochmechtigsten, fursten fursten vnd herren hern Karlen, hertzogen zu Burgundien, zu Brabant, zu Lemburg vnd Lutzelburg, etc., minen gnedigsten herren, die graff'schaft Pfirt, die lantgraffschaft im Ellsass, mit sampt andern slossen vnd herschafften, nach lut der pfandbriefen, in den selben min gnediger herre hertzog Sigmund dem obgenanten minem gnedigsten herren von Burgundien gewilliget vnd gegönnet hat alle vnd iegliche pfanntschafften in solich verpfendten vnd vbergeben herschaft gehorende, zu losen, des ime ouch von den pfantherren, on emich inrede vnd hinderung darinn zu tunde, statt geton sol werden, mit vswisung vnd bezalung des pfantschillings, nach vswisung der briefen daruber gemacht, wann ich aber das sloss, statt vnd ampt zu Blumberg, mit aller zugehorde in den des obgemelten pfands vnd vbergabs briefen begriffen, verpfendet, vnd, nach lut der pfandbriefen, innhab, vnd aber mir, in nachvolgen desselben mins gnedigen herren verschriben, von sinen gnaden gegönnet vnd verwilliget ist minem gnedigisten herren von Burgundien, nach lut miner briefen, der losung statt zu tund, hab ich gelopt vnd versprochen in hand desselben vnnsers gnedigisten herren von Burgundien, glob vnd versprich ouch wissentlichen, fur mich vnd min erben, in craft des briefs, dem gemelten minem gnedigisten herren von Burgundi, sinen erben vnd nachkomen, wenn ich des erfordert, vnd, nach innhalt miner pfandtbriefen, bezalt vnd vnclaghaft gemacht werde, im das gemelt slozz, statt vnd ampt Blumberg, mit aller siner zugehorde, nutzit vssgenomen noch vorbehalten, wie ich das, nach erlutrung miner briefen, nyessen vnd gepruchen, dem selben minem gnedigisten herren von Burgundien, on verziehen vnd von stundan, das zu sinem gewalt, mit sampt den pfandt brieffen vnd gewonlichen quittantzen, vbergeben vnd zu sinen handen zu stellen, wie ich dann das minem gnedigen herren von Osterrich, etc., zu tunde schuldig vnd verpunden gewesen bin, vnd mir dann das zu minen handen |