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ploiés ensemble, soit en infusions, décoctions, etc. Voici le mode de préparation suivi à la Martinique.

On réduit l'alcornoque en poudre, et on le fait infuser, à la dose d'une à deux onces, dans deux livres de vin très-généreux; ce vin suffisamment chargé, est filtré, et on en prend trois à quatre cuillerées à la fois, répétant selon le besoin.

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M. Sanson ne décide pas nouveau médicament sera dans nos climats aussi efficace pour combattre la phthisie pulmonaire qu'il a paru l'être à la Martinique. C'est aux médecins à en décider d'après les effets qu'ils obtiendront.

MM. Nachet et Cadet ont analysé un échantillon d'alcornoqué envoyé par M. Sanson. Il résulte de leurs expériences:

1°. Que l'infusum et le decoctum aqueux de l'alcornoque ne précipitent ni la gélatine, ni l'émétique; que l'infusum alcoolique de cette substance, traitée ou non à l'avance par l'eau, précipite l'émétique ; qu'ainsi le principe de l'alcornoque qui précipite ce sel est soluble seulement dans l'alcool, et nullement dans l'eau ; ce qui est très remarquable, puisque le même principe qui, dans le bon quinqnina, précipite Fémétique, est soluble dans l'eau ainsi que dans l'alcool;

2°. Que le principe de l'alcornoque qui précipite le tannin, le sulfate de fer et l'acétate de plomb, est. soluble dans l'eau comme dans l'alcool;

3°. Que le sel à base de chaux, contenu dans celte

substance, est soluble dans l'eau, et non dans l'alcool. (Journal de Pharmacie. Septembre 1815.)

Pluies artificielles contre certaines affections
cérébrales.

Les Anglais se servent depuis quelques années d'une pluie artificielle contre certaines affections du cer→

veau..

se

L'appareil consiste en une guérite construite à peu près comme celles qui sont à la porte de nos corps-degarde, mais close de toutes parts. A la partie supérieure, qui est terminée par une sorte de réservoir percé dans son fond à la manière d'un crible, trouve disposé sur une bascule un vase pouvant contenir 20, 30 ou 40 pintes d'eau. Le malade, désha-billé au moins jnsqu'à la ceinture, se place debout dans cette espèce de guérite; on fait agir la bascule, et aussitôt sa tête et ses épaules sont inondées d'une pluie qui produit des effets faciles à apprécier. (Journal de Médecine de M. LE ROUX. Cahier de mai 1815.)

Remède pour obtenir la guérison radicale des dartres de toute espèce, et celle des gales compliquées d'un vice dartreux ou vénérien, par le docteur RAUFF.

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Ce remède, composé par le docteur Rauff, ancien pharmacien du roi de Prusse Frédéric II, est, à ce que l'on assure, très-précieux pour la guérison radicale de toute espèce de dartres et des gales compli

quées d'un vice dartreux ou vénérien. Il paraît aussi très-bon pour détruire des affections siphilitiques très-graves, très-invétérées, des pustules croûteuses, des exostoses et des blennorrhées vieillies pendant plusieurs années.

L'on assure que des succès très-marqués en ont confirmé les vertus salutaires, et que plusieurs maladies de la peau qui avaient résisté à tous les traitemens, mais surtout des affections dartreuses trèsgraves et très-invétérées, ont été guéries au bout d'un mois, de six semaines tout au plus. Deux ou trois bouteilles, dit-on, suffisent ordinairement pour oblenir la guérison, même pendant l'hiver.

L'auteur ne fait point un secret de sa composition. La base en est l'acide camphorique, auquel on ajoute la lobelia siphilitico et quelques autres susbstances. Il n'y met pas un atome de mercure. Ce remède paraît avoir été décrié dans plusieurs pharmacopées, notamment dans celles de Londres, d'Edimbourg et de Berlin.

On le donne à l'intérieur, à la dose d'une ou de deux cuillerées à bouche. On gradue selon les individus, leur état et les circonstances. On joint à sou administration l'emploi d'une décoction convenable, comme celle de bardane, de salsepareille, de douceamère, de pensée sauvage, de fumeterre, ou quelquefois de tilleul.

Comme il pourrait ne point détruire entièrement dans le derme les derniers restes des principes morbifiques, il est bon d'emploier aussi quelques frictions

faites avec une pommade antipsorique. La meilleure paraît être celle que l'on compose avec les fleurs de soufre, le muriate d'ammoniaque, et un corps gras.

On assure que tous les malades traités de cette manière ont été parfaitement guéris, et n'ont pas vu reparaître la moindre trace de leurs maux, tandis que tous les autres traitemens externes, internes, seuls ou combinés, auxquels ils étaient soumis, n'avaient produit que la diminution des symptômes, qui reparaissaient ensuite avec la même intensité.

Il faut trois onces d'acide camphorique par bouteille de pinte. Quelques essais faits avec l'acide camphorique seul ont produit des résultats très-satisfaisans. (Journal de Médecine, publié par M. Le Roux. Cahier de mars 1815.)

Pilules emploiées avec succès dans divers cas de névralgie faciale, ou tic douloureux; par M. MEGLIN.

L'auteur a communiqué à l'Athénée de médecine de Paris, les bons et constans effets qu'il a obtenus des pilules suivantes, dans divers cas de névralgie faciale, ou tic douloureux :

Oxide de zinc sublimé.......

Extrait de valériane sauvage.. ana 3j.

de jusquiame noire..

Faites soixante-douze pilules.

Le premier jour, M. Meglin donne une de ces pilules, et le second il en donne deux, une le matin,

une le soir. Il augmente ainsi progressivement jusqu'à ce que le malade éprouve quelques vertiges; alors il diminue la dose pendant plusieurs jours, et l'augmente de nouveau pour la porter encore au-delà.

M. Meglin cite, entre autres observations à ce sujet, celle d'un individu dont la maladie avait été rebelle à toute espèce de moyens, et qui en obtint la guérison en prenant quatre-vingt de ces pilules, moitié le matin, moitié le soir. (Journal de Médecine de M. Le Roux. Cahier d'avril 1815.)

Semelles antiarthritiques.

Pour préparer ces semelles, on taille convenablement deux morceaux de feutre blanc ou de chapeau qui n'a point été mis à la teinture. On les fait macérer dans de l'eau-de-vie camphrée un temps suffisant pour les bien imbiber. On tire ensuite le poil d'un des côtés, que l'on recouvre de poudre de moutarde, et on laisse sécher à l'air libre.

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Les personnes tourmentées de goutte vague se servent avec avantage de ces semelles fixer la maladie aux extrémités inférieures. (Journal de Médecine de M. Le Roux. Cahier d'avril 1815.)

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Nouveaux remèdes contre l'épilepsie et le tænia, ou ver solitaire, par le Dr GOELIS.

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Contre l'épilepsie.

Le docteur Goelis, ayant appris que dans les Indes. l'on guérissait de l'épilepsie par l'usage des coquilles d'escargots, et présumant peut-être aussi, leurs pro

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