Page images
PDF
EPUB

offre une masse légère assez homogène de couleur café au lait.

Un fragment de ce cachou vu au soleil à l'aide d'une bonne loupe laisse apercevoir de petits globules brillans et demi-transparens. Sa saveur astringente est à peu près celle du cachou du Bengale, mais elle se développe plus instantanément, est moins suave, et il reste dans la bouche une matière pâteuse presque insipide, que ne fournit pas ce dernier. Il s'en distingue encore par d'autres propriétés : si l'on met dans l'eau froide un morceau du nouveau cachou, il flotte à sa surface, il s'imbibe de liquide, laisse échapper beaucoup de bulles d'air, se recouvre d'un enduit blanchâtre, et finit par tomber au fond du vase. Le cachou du Bengale, au contraire, se précipite au moment de l'immersion.

Le nouveau cachou communique à l'eau une couleur fauve rougeâtre, la liqueur s'éclaircit en fort peu de temps et forme un dépôt très-abondant d'un blanc sale, lequel dépôt bien lavé est fort peu sapide, se convertit en une colle rousse et transparente par l'ébullition dans l'eau, et présente d'ailleurs les propriétés de l'amidon.

Le cachou du Bengale, plus compacte, se dissout plus lentement. Le dépôt qu'il forme est de couleur lie de vin, il est bien moins considérable; son infusion reste fort long-temps trouble et conserve une teinte violacée.

Cent parties de l'un et de l'autre cachou, épuisées par l'eau froide, ont fourni, savoir :

[blocks in formation]

Le nouveau cachou diffère donc de celui du Bengale par son peu de solubilité dans l'eau froide, et par l'existence d'une fécule, qui forme à elle seule les trois cinquièmes du poids de la masse. On peut ajouter qu'à poids égal, la matière soluble dans l'eau, ou l'extrait aqueux, contient beaucoup moins de tannin que l'extrait du véritable cachou.

De tout ce qui précède, l'auteur est disposé à conclure:

1°. Que la substance que l'on débite sous le nom de nouveau cachou résulte d'une opération particulière évidemment frauduleuse; et

2o. Que, quoique cette composition n'offre rien qui doive en faire redouter l'usage, il suffit que le

cachou y soit associé à d'autres corps qu'on ne trouve pas dans le cachou brut, pour la faire rejeter du pharmacien. (Journal de Pharmacie. Mai 1815.)

Analyse des girofles (caryophylli aromatici), par M. TROMSDORF.

M. Tromsdorf, après avoir examiné les parties volatiles et solides des girofles a obtenu les résultats suivans:

1°. Que 1000 parties de girofles sont composées de :

[merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

1

2o. Si l'on considère les parties constituantes des girofles, chacune séparément, on voit que la saveur âcre et aromatique provient uniquement de l'huile volatile, et qu'elle n'est pas due à la résine. La teinture alcoolique des girofles possède, à la vérité, une saveur très-brûlante; il faut croire que l'huile y est plus fixée par le tannin, car la saveur ne peut pas être attribuée à la résine, qui est entièrement insipide.

3°, L'infusion aqueuse possède aussi une saveur aromatique ; elle contient sans doute une quantité

d'huile volatile, tenue en dissolution par le

du tannin et la partie mucilagineuse.

moyen

Il faut encore remarquer, pour l'usage thérapeutique, que l'huile volatile est la partie la plus énergique des girofles; viennent ensuite la teinture alcoolique et les girofles en substance.

L'extrait aqueux que les anciens médecins faisaient préparer n'est qu'un médicament astringent, dépourvu de tout arome. (Journal de Physique. Juillet 1815.)

Analyse du Lichen d'Islande, par M. BERZELIus.

Ce lichenest un très-bon aliment, sur lequel Proust a déjà fait imprimer des recherches.

Cent parties de ce lichen ont donné à M. Berzelius. Sirop....

Tartrate acidule de potasse, tartrate de chaux,

et une très-petite quantité de phosphate de

3,6

[blocks in formation]

Il n'a pu y découvrir ni albumine, ni résine.

(Journal de Physique. Janvier 1015.)

Analyse des parties colorantes du bois de santal, par M. J. PELletier.

M. Pelletier a fait un grand nombre d'expériences pour découvrir la nature du principe colorant du santal. Ses conclusions sont que,

1o. Ce principe est analogue aux résines, par plusieurs propriétés;

a. Il est soluble dans l'alcool, l'éther, l'acide acétique, les solutions alcalines;

b. Il peut être emploié dans la teinture, comme base de quelques couleurs;

c. Il est presque insoluble dans l'eau.

2o. Il a cependant quelques propriétés différentes de celles des résines.

Le même chimiste a examiné également le principe colorant de l'orcanette, et il pense qu'on doit aussi le regarder comme différent des résines. ( Journal de Physique. Janvier 1815.)

Préparation de la pommade mercurielle, au beurre de cacao, par M. Planche.

[blocks in formation]

On met l'huile d'œufs et le mercure dans un petit mortier de marbre bien évasé, et on les triture pendant un quart d'heure ; d'autre part, on échauffe un mortier de porcelaine et son pilon; on y met

« PreviousContinue »