Page images
PDF
EPUB

celui en quatre parties, assez généralement adopté dans les instrumens qu'on construit à Paris. Mais il n'y a de divisions exécutées que celles qu'on vient d'indiquer.

Théodolite répétiteur.

Ce théodolite est destiné pour les angles horizontaux et pour les angles verticaux. Cette dernière disposition est nouvelle, et a été suggérée à l'artiste par M. Ostervald, amateur connu par sa belle carte. de Neufchâtel.

Cet instrument frappe les connaisseurs, au premier coup d'œil, par la beauté de son exécution, et par. la justesse de ses proportions, qui donne au tout une

certaine harmonie.

Le cercle horizontal, mesuré au bord extérieur, n'a que huit pouces de diamètre ; le vertical n'en a que cinq et trois quarts. Chacun est respectivement composé de deux cercles mobiles l'un dans l'autre, afin d'obtenir la condition essentielle à la répétition.. Ces deux cercles sont si concentriquement travaillés, qu'on ne découvre pas facilement l'intervalle qui les sépare. Les pivots concentriques des deux cercles horizontaux sont portés par des ressorts, qui ne leur laissent de pression et de frottement que ce qu'il en faut pour assurer leur mouvement, qui est extrêmement doux et facile.

L'instrument porte deux lunettes: celle qui est en dessus du cercle horizontal n'est qu'une lunette de sûreté, qui doit rester pointée sur un objet pendant

toute la durée des opérations; l'autre appartient au cercle intérieur et au vertical, et fait fonction d'alidade. L'un et l'autre ont, au foyer de l'oculaire, une croisée de fils d'araignées très fins; elles ont un pied de long, et sont très-bonnes dans leur dimension; elles ne renversent pas les objets.

L'axe conique de la lunette mobile est de métal de cloche, et terminé par des tourillons d'acier qui reposent sur des coussinets de métal de cloche, qui terminent les deux montans ou supports de la lunette. Sur ces tourillons se place le niveau à bulle d'air, destiné à caler l'instrument, ou à rendre son plan horizontal, au moyen de trois vis à large tête fraisée qui supportent son pied, sous le cercle horizontal. Ce niveau est susceptible de la vérification la plus facile, par le procédé connu du retournement.

Un second niveau, qu'on suspend sur la lunette mobile, est destiné à la rendre horizontale, et à fixer ainsi le point de départ pour l'observation des hauteurs. Chacune des divisions de ce niveau a environ une ligne d'étendue, et répond à une inclinaison de 5,4°. Ce niveau se vérifie de même par le simple re

tournement.

Le troisième niveau fait partie du système du cercle vertical, ou des hauteurs.

Le limbe d'argent du cercle horizontal, incrusté dans le laiton, est divisé de dix en dix minutes; et quatre verniers, diamétralement opposés, armés chacun d'une loupe d'un pouce 'de foyer, subdivisent de dix en dix secondes. Vis-à-vis de la portion

du cercle intérieur occupée par chaque vernier, s'élève un pétit réflecteur d'un blanc mat, qui lui fournit une lumière égale et convenable, et facilite singulièrement l'opération. Les divisions, tant du cercle que des verniers, sont d'une finesse et d'une netteté très-remarquables. Elles se présentent respec¬ tivement sur le même plan, ce qui rend plus faciles et plus sûres les observations de coïncidence.

La répétition des angles verticaux se fait par un pro cédé un peu moins simple, dont les détails se trouvent dans un mémoire de M. A. Pictet, inséré dans la Bibliothèque britannique, cahier de mai 1815.

Nouveaux instrumens de M. JECKER, ingénieuropticien à Paris.

M. Jecker a présenté à la Classe des sciences physiques et mathématiques de l'Institut plusieurs objets sur lesquels la classe a chargé une commission pour lui faire un rapport. Ces objets sont :

I. Une machine pour diviser les cercles et ses parties, semblable à celle de RAMSDEN, qui est la plus parfaite que l'on connaisse.

On y remarque cependant des changemens, surtout dans quelques détails de la partie qui tient lieu de micromètre pour marquer les petites portions d'un tour de vis, dans la bobine ou dans la pédale, ainsi que dans une partie additionnelle, pour exécuter les divisions de différentes sortes de verniers pour la division décimale du cercle.

Cette machine fournit un excellent moyen pour

multiplier les instrumens et pour en abaisser le prix;' aucune machine connue ne présente autant de difficulté d'exécution, et n'exige plus de soin ni d'adresse.

II. Une machine qui a servi à tailler la vis de la plate forme de la machine précédente, et qui est également propre à tailler les vis de toutes sortes de pas.

La machine de M. Jecker est simple et fondée sur la théorie de la vraie figure de la vis. Elle n'a presque rien de commun avec celle dont M. Ramsden a publié la description: et quoique cette dernière ait été regardée comme une fort belle invention en ce genre, les commissaires de l'Institut pensent qu'on doit donner la préférence à la machine de M. Jecker, qui est plus parfaite, parce qu'elle est plus simple dans son principe, et que son exécution est beaucoup plus facile. Elle valut à son auteur une récompense de 5000 fr. qui lui fut accordée en l'an III.

Dans ces deux machines, la perfection de la vis qu'on taille dépend de celle d'une autre vis préalablement faite, et qui mène le train brisé. Dans la machine de M. Jecker, sans changer le pas de la vis qu'on veut construire, on peut faire parcourir au train une grande longueur ou un grand nombre de pas de la vis qui le mène, pour chaque pas de la vis que l'on forme. Ainsi, à moins que la vis qui mène le train ne soit très défectueuse, ce qu'on ne peut pas supposer, celle que l'on taille ne peut avoir que des irrégularités peu sensibles. Se servaut ensuite, pour mener le train, de la vis formée par ce procédé, on en formera

bien

une seconde qui ne pourra avoir aucun défaut susceptible de tomber sous les sens.

Cette machine est parfaitement exécutée et dans des diraensions convenables pour le service auquel elle est destinée.

Les instrumens d'astronomie que M. Jecker a présenté à l'Institut ont été divisés par sa plate-forme; ils consistent :

1o. Dans de petits cercles répétiteurs dont la structure est bien soignée, et dont la précision est trèsgrande.

2o. Dans des sextans de Hadley, qui sont également bien traités et faits d'après les principes adoptés par les meilleurs artistes. Ils ont toute la précision que comporte cette espèce d'instrument.

Parmi les objets d'optique que M. Jecker a soumis à l'examen de l'Institut, on remarque:

1o. Des verres plans à faces parallèles pour le miroir des octans et des sextans de Hadley.

2o. Des prismes achromatiques de cristal de roche, destinés à la construction des micromètres de M. Rochon.

3o. Des lunettes achromatiques à deux et à trois verres, à l'usage de la marine, qui sont vulgairement connues sous le nom de lunettes militaires. 4°. Des lunettes d'opéra.

Les verres plans à faces parallèles, ont été soumis à diverses épreuves, et ont été trouvés travaillés avec toute la régularité désirable.

La bonté des lunettes prismatiques dépend, comme

« PreviousContinue »