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senter les mêmes avantages dans les usages auxquels on l'emploierait.

Les commissaires, afin de donner plus d'exactitude à leur examen, se sont procuré des goudrons du commerce, d'une qualité inférieure, et l'ont traité d'après le procédé de M. Laborde. Ils ont obtenu une matière qui a toutes les apparences des meilleurs goudrons du Nord.

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Leur rapport a été accompagné d'un extrait du Mémoire de M. Laborde, sur la préparation du goudron, dans lequel il traite en détail, 1o. de l'extraction du goudron des pins des landes de Bordeaux, et 2o de la rectification des goudrons de France. (Voyez le cahier de Juin du Bulletin de la Société d'Encouragement, 1815.)

15°. HUILES.

Extraction des huiles d'olives; nouvelle méthode de M. BORY....

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1.2

L'ancienne méthode d'extraire l'huile des pâtes d'olives était reconnue vicieuse depuis long-temps; 1. en ce que l'on était obligé de se procurer de l'étranger, et surtout de l'Espagne, les cabas qui renferment las pâte d'olives; 2°, en ce qu'elle entraînait une perte considérable d'huile, par l'insuffisance des moyens de pression qui donnaient souvent lieu à la rupture des, cabas; et, 3. en ce que les pressurées étaient trop longues, qu'elles exigeaient beaucoup de bras. > Ces divers inconvéniens engagèrent plusieurs ar

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tistes expérimentés de faire des recherches pour y remédier, et c'est à M. Bory, mécanicien distingué de la ville de Béziers, qu'on doit le procédé suivant, qui, à la vérité, était déjà pratiqué dans plusieurs industries, mais dont l'application à l'extraction des huiles est tout-à-fait neuve. Voici en quoi consiste ce moyen.

M. Bory substitue aux cabas des sacs de toile ordinaire ou de treillis qui renferment la pâte, et qu'il place dans des cylindres. Ces sacs sont ensuite pressés par des pistons en bois dur, qui sont descendus dans les cylindres lorsqu'on met en jeu les pressoirs à vis, dont on fait usage pour le pressurage ordinaire des .huiles dans les diverses contrées du midi.

Par les expériences comparatives faites à Béziers, par une commission nommée par le préfet du département de l'Hérault, il a été constaté que le procédé de M. Bory, non-seulement était plus expéditif que celui en usage, mais encore qu'il économisait des bras; qu'il dispensait totalement de l'emploi des cabas, et qu'il procurait une plus grande quantité d'excellente huile.

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Cette quantité a été trouvée d'un sixième en excédant sur celle obtenue par la méthode usitée. M. Bory toutefois affirme qu'elle doit être d'un cinquième, lorsqu'on sera bien au fait de l'application de son mécanisme. Il annonce, de plus, que les mêmes avantages seront obtenus, si on traite, par son moyen, toutes espèces de pâtes analogues à celles d'olives.

Les propriétaires de machines à huiles sont les plus

intéressés à mettre en pratique une méthode qui paraît devoir leur être aussi profitable. (Bibliothèque physico-économique. Janvier 1815.)

16°. IMPRIMERIE.

Notice sur une nouvelle presse d'imprimerie de M. KOENIG.

Depuis long-temps on s'occupe des moyens de perfectionner la presse ordinaire des imprimeurs, qui est une machine lourde et fatigante pour les ouvriers. La presse proposée par M. Koenig, artiste allemand établi à Londres, réunit à l'avantage d'une grande célérité une économie considérable dans la main d'œuvre.

L'auteur en conçut la première idée en 1795; mais ses essais se bornèrent d'abord à pouvoir se passer de l'ouvrier qui garnit d'encre les formes d'imprimerie, en le remplaçant par une machine, sans rien gagner dans la vitesse de la manoeuvre.

Il eut ensuite l'idée d'inventer une machine qui ferait agir la presse au moyen d'un simple mouvement de rotation, imprimé par un moteur quelconque. Il fut assisté dans les perfectionnemens successifs qu'a reçus son invention, par trois habiles imprimeurs de Londres, MM. R. Bensley, Woodfall et Richard Taylor, et depuis encore par M. Bauer, Allemand.

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La machine commença à fonctionner en avril 1811, et son coup d'essai fut la feuille H du New

Annual Register de 1810, dont il fut tiré 3000 exemplaires.

On imagina depuis d'appliquer la feuille de papier à imprimer autour du cylindre, et les machines qui avaient reçu ce perfectionnement furent terminées en décembre 1812. Elles mettent l'imprimeur en état de tirer 800 feuilles par heure, avec deux ouvriers.

Les journaux anglais Times et Eveningmail sont imprimés par cette méthode, qui paraît surtout trèsavantageuse pour les travaux pressés, comme les papiers publics.

Nous en donnerons la description par la suite.

17. LAIN E.

Machine à peigner la laine de M. DEMAUREY.

Le système des machines de M. Demaurey, considéré sous le double rapport de la perfection des machines, et de la qualité des produits, a paru aux. commissaires de la Société d'Encouragement, de nature à remplir complètement les espérances de la Société.

Ce système pour le peignage de la laine est composé de trois machines:

La première sert à ouvrir la laine, et à la préparer au peignage;

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Dans la seconde, la' laine éprouve l'action du peignage proprement dit;

En passant dans la troisième machine, la laine est partagée en trois qualités, et rendue sous forme de

rubans continus, dont un composé des plus longs brins, et les deux autres de l'espèce de laine semblable aux peignons et aux retirons que produit le peignage ordinaire à la main.

Le peignon qui provient de ces machines est en moindre quantité et mieux ouvert, et par conséquent plus propre à la grosse draperie que celui qui résulte du peignage de la laine par les procédés ordinaires.

Les commissaires de la Société ont fait faire, en leur présence, plusieurs expériences de ces machines dans l'atelier de M. Calla, à qui M. Demaurey en avait confié l'exécution, et après avoir examiné les échantillons provenant de ces machines, que M. Ternaux emploie avec succès dans ses manufactures, ont proposé à la Société de faire remettre à M. Demaurey la valeur du prix proposé pour le peignage de la laine.

En conséquence de ces conclusions, la Société a décidé que la somme de 3000 fr. serait remise à M. Demaurey. (Bulletin de la Société d'Encoura, gement. Mars 1815.)

Machines à filer la laine peignée, par M. DOBO,

mécanicien à Paris.

M. Dobo a construit et composé un système de machines propres à la filature de la laine peignée dans tous les degrés de finesse, pour trame et pour

chaîne.

M. Ternaux emploie, depuis quelques années plusieurs systèmes de machines de cet artiste, qui

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