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Les échantillons et mémoires devront être envoyés avant le 1er mai de la même année.

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ARTS CHIMIQUES.

VI. Prix pour déterminer quelle est l'espèce d'altération que les poils éprouvent par le procédé en usage dans la chapellerie, connu sous le nom de secrétage, et indiquer les moyens de préparer aussi avantageusement les poils pour le feutrage, sans y emploier des sels mercuriels ou autres substances qui exposent les ouvriers aux mêmes dangers.

Ce serait l'objet d'un travail bien utile: 1o. de rechercher quelle espèce d'altération la dissolution mercurielle fait éprouver aux poils dans l'opération du secrétage ; 2°. de chercher à produire la même altération, ou une altération différente, mais dont l'effet fût le même pour le feutrage, au moyen de substances dont l'usage ne fût pas nuisible.

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Telles sont les considérations qui ont déterminé la Société d'Encouragement à proposer un prix de deux mille francs à celui qui parviendra à déterminer quelle est l'espèce d'altération que les poils éprouvent par le procédé en usage dans la chapellerie, connu sous le nom de secrétage, et à indiquer des moyens de préparer aussi avantageusement les poils pour le feutrage, sans y emploier des sels mercuriels ou autres substances qui exposent les ouvriers aux mêmes dangers."

Le prix sera décerné dans la séance générale du

mois de juillet 1816. Les mémoires seront remis avant le 1er mai de la même année.

VII. Prix pour la fabrication de la colle de poisson.

Il est certain que la plupart des poissons de mer et d'eau douce peuvent fournir de la colle; mais c'est surtout dans les genres des raies et des squales qu'on peut la trouver abondamment.

Il y a sans doute de l'avantage à la préparer sans détruire les membranes qui la fournissent, et il est à désirer que ceux qui tenteront ce genre de fabrication s'appliquent à suivre les procédés adoptés en Russie; cependant, comme la forme est indifférente pour la plupart des usages auxquels on applique la colle de poisson, on reconnaîtra comme bonne celle qui aura les caractères suivans: elle doit être blanche, demi-transparente, élastique et sèche; elle doit se dissoudre dans l'eau plus difficilement que la colleforte, et elle doit être soluble dans l'alcool.

La Société offre un prix de deux mille francs au fabricant qui aura établi en France une manufacture de colle de poisson dont les produits, comparés avec l'ichtyocolle du Nord, pourront soutenir la concur

rence.

Ce prix sera décerné dans la séance générale du mois de juillet 1816.

Les échantillons de colle de poisson devront être adressés au secrétariat de la Société, avant le 1er janvier de la même année.

ARTS ÉCONOMIQUES.

VIII. Prix pour la conservation des étoffes de laine.

La Société d'Encouragement propose un prix de quinze cents francs pour le moyen le plus efficace, facile dans son exécution et peu dispendieux, de préserver des teignes qui attaquent les étoffes de laine et les laines elles-mêmes, sans altérer leur couleur et leur tissu, et sans nuire à la santé des hommes.

Elle exige que les expériences qui en constateront la réalité soient revêtues de la plus grande authenticité, et qu'elles aient été faites pendant une année entière.

Le jugement de la Société séra proclamé dans la séance générale du mois de juillet 1816, et les mémoires devront être envoyés avant le 1er mai de la même année.

La Société croit devoir rappeler aux concurrens que l'on connaît dans nos habitations tróis insectes qui ravagent principalement les poils des animaux :

1o. La teigne fripière (tinea sarcitella), à ailes d'un gris jaunâtre argenté;

2o. La teigne tapissière, à ailes d'un blanc jaunâtre, excepté les ailes supérieures, qui sont brunes à la base; 5°. La teigne des pelleteries (tinea pellionella), à ailes d'un gris plombé et brillant.

Toutes ces teignes sont à peu près de la même

grosseur.

IX. Prix pour la fabrication des vases de métal revêtus d'un émail économique.

La Société d'Encouragement propose un prix de deux mille francs à celui qui trouvera le moyen de fabriquer des vases de métal revêtus intérieurement d'un vermis ou émail fortement adhérent, non susceptible de se fendre, de s'écailler et d'entrer en fusion, étant exposé à un feu ordinaire, inattaquable par les acides et par les substances grasses, et d'un prix qui ne soit pas supérieur à celui des vases de cuivre dont on se sert dans nos cuisines.

Les concurrens sont tenus d'adresser à la Société quatre vases fabriqués d'après les procédés qu'ils auront indiqués. Ces vases devront être de différentes capacités, savoir: depuis le diamètre d'un décimètre (5 à 4 pouces) jusqu'à celui de 4 décimètres (environ 1 pied.)

Le prix sera décerné dans la séance générale du mois de juillet 1816. Les mémoires et échantillons devront être envoyés avant le 1er mai de la même

année.

AGRICULTURE.

X. Prix pour un moyen prompt et économique d'arracher les joncs et autres plantes aquatiques dans les marais desséchés.

Quels seraient les moyens de hâter la destruction de ces plantes nuisibles? Quelles seraient les plantes

qui, par la force de leur végétation, pourraient les étouffer? Quels instrumens pourraient les extirper?

La Société propose, pour la solution de cette question, un prix de douze cents francs, qui sera distribué dans sa séance générale du mois de juillet 1816; mais elle exige, 1o. des expériences faites sur un terrain de 3 hectares au moins; 2°. que les faits soient reconnus et constatés par les autorités locales.

Les pièces, plans et mémoires seront adressés au secrétariat de la Société avant le 1er mai 1816.

XI. Prix pour la culture comparée des plantes oléagineuses.

La Société a arrêté de décerner un prix de douze cents francs à l'agriculteur qui, ayant cultivé comparativement les meilleures plantes oléagineuses connues jusqu'à ce moment, aura établi le mieux, dans un mémoire et d'après des calculs économiques, et des expériences exactes, quelle est celle de ces plantes qui, sous un climat et dans un terrain donnés, peut se cultiver avec le plus d'avantage.

Chacune de ces plantes, qui aura été essayée comparativement, doit l'avoir été sur au moins 10 ares de terrain (environ un tiers d'arpent de Paris), afin que son produit en huile puisse être convenablement apprécié.

Ce prix sera décerné dans la séance générale du mois de juillet 1816.

Les mémoires et échantillons de plantes et d'huile obtenue, accompagnés de certificats des autorités

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