De la prostitution dans la ville de Paris: considérée sous la rapport de l'hygiene publique, de la morale et de l'administration ; ouvrage appuyé de documents statistiques, piusés dans les archives de la Préfecture de police ; avec cartes et tableaux, Volume 1

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Popular passages

Page 521 - Dans toutes les matières qui n'ont pas été réglées par le présent Code et qui sont régies par des lois et règlements particuliers, les cours et les tribunaux continueront de les observer.
Page 183 - L'impudeur de cette classe est portée au-delà de tout ce qu'on peut dire : c'est le long des sentiers et des chemins, à toutes les heures du jour, et sans être retenues par la présence des passants, qu'elles s'abandonnent aux soldats et se livrent aux actes de la plus sale débauche. Malheur au père de famille qui sort quelquefois des barrières pour promener ses enfants ; une récréation qui devait leur être salutaire peut devenir, pour eux, l'origine des vices et la source des plus grands...
Page 230 - Pendant deux années, je ne fis pas attention à cette expression, mais, ayant dirigé mes recherches vers l'embryologie, j'examinai avec soin ces productions, et il me fut facile d'y reconnaître tous les caractères de l'œuf humain. J'ai pu, dans un court espace de temps, en recueillir un grand nombre qui tous étaient sortis à une époque qui indiquait une conception de quatre à cinq semaines. C'est toujours sur des filles de dix-huit ans que j'ai pu faire ces observations » (Serres in Parent-Duchatelet).
Page 87 - La vanité et le désir de briller sous des habits somptueux sont, avec la paresse, une des causes les plus actives de la prostitution, particulièrement à Paris; quand la simplicité, et à plus forte raison le délabrement des vêtements, sont dans nos mœurs actuelles un véritable opprobre, faut-il s'étonner que tant de jeunes filles se laissent aller à la séduction d'un costume qu'elles désirent d'autant plus qu'il les fait pour ainsi dire sortir de la position dans laquelle elles sont...
Page 8 - ... conduire à ce but. Maintenant je demande à tout être tant soit peu intelligent si, dans l'intérêt des générations présentes et futures, il est utile ou non d'étudier et d'observer les prostituées, et si l'homme qui se dévoue à ces recherches, qui en affronte les dégoûts, qui y sacrifie son temps, sa fortune et ses peines, mérite bien ce mépris que les préjugés enfantés par l'ignorance ont entretenu jusqu'à ce jour ? Quant à moi, qui crois voir les choses sous leur véritable...
Page 61 - ... ne diffèrent en aucune manière de Paris, relativement à la classe de la société d'où sortent les prostituées; on ne voit, sur notre dernier tableau , comme sur le premier, que des ouvriers et des gens peu favorisés sous le rapport de la fortune, et qui, par conséquent, ne peuvent ni soigner l'éducation de leurs filles, ni les surveiller, et encore moins pourvoir...
Page 164 - ... n'aurait pas pu les reconnaître. Elles ont pour la plupart un talent merveilleux pour simuler la gale , ce qu'elles font en se piquant, avec une aiguille rougie au feu, les parties du corps où- paraît cette éruption. L'abandon d'une tribade par celle qu'elle affectionnait, devient dans la prison une circonstance qui mérite de la part des gardiens une attention particulière; il faut que celle qui a été délaissée tire une éclatante vengeance, et de celle qui l'a abandonnée, et de celle...
Page 209 - ... question que je voulais résoudre; ils l'ont étudiée pour moi , et m'ont donné à ce sujet de précieux renseignements. Voici , en peu de mots , l'analyse de leurs réponses. Les parties génitales des prostituées ne présentent aucune altération spéciale et qui leur soit particulière; sous ce rapport, il n'existe pas de différence entre elles et les femmes mariées les plus honnêtes.
Page 140 - ... sentiments de commisération que de la part de leurs semblables. Ce caractère généreux, qui les rend prodigues de tout ce qu'elles ont, les porte souvent à secourir des gens étrangers à leur classe, mais qu'elles savent dans le besoin. On m'a cité et fait remarquer un grand nombre de filles qui ont fourni, dans des temps difficiles, un pain par semaine, et quelquefois par jour, à des vieillards, à des infirmes, ou à des familles nombreuses qui demeuraient dans leur voisinage. J'ai déjà...
Page 450 - On a vu des dames de maisons employer des inauœuvres indignes pour faire avorter des filles dont elles tiraient grand parti , et leur donner pour cela des drogues tellement actives, qu'elles ont fait croire à des empoisonnements. On ne compte dans Paris que trois ou quatre dames de maisons qui , dans les indispositions qu'ont leurs filles, font venir un médecin , et les gardent chez elles jusqu'à guérison. Ce n'est pas seulement dans leur propre établissement que les...

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