Ce qui fait une augmentation totale de soixante millions huit cent trente et un mille francs pour l'année 1852. Comparons maintenant les cours des différents effets publics et des valeurs industrielles. Le 3 p. 100, qui ne valait au 2 décembre 1851 que 56 francs, est coté aujourd'hui 82 francs; le 4 1/2 est coté 105 francs, tandis que le 5 p. 100 qu'il remplace ne se négociait alors qu'à 92 francs. Les titres de chemins de fer ont doublé; pour ne citer qu'un exemple, les actions de la ligne du Nord ont monté de 450 francs à près de 900 francs. On sait le misérable état où était l'industrie à cette époque : aujourd'hui, au contraire, les usines suffisent à peine aux besoins du consommateur et aux demandes du commerce. Même changement dans le sort de la propriété foncière : la terre, il y a quinze mois, était tombée à des prix désastreux, et on n'en voulait pas; aujourd'hui elle est recherchée et a retrouvé son ancienne valeur. Pourquoi cette prodigieuse métamorphose? C'est que le pays est tranquille, qu'il a un lendemain, et qu'il travaille. Voilà ce qu'a fait de la France Louis-Napoléon. Elle était inquiète, et il l'a rassurée. Elle était pauvre, et il l'a enrichie. Il a relevé le principe d'autorité, remis en honneur la religion, et renfermé la liberté dans de sages limites. Il a fondé des institutions de crédit, réformé les impôts, et réduit là dette publique. Il a, opéré la décentralisation administrative au grand avantage de la province, et animé tout de l'esprit de progrès. Il a en respectant les droits de tous, en ne froissant aucun intérêt légitime, réalisé de grandes améliorations pour les classes nécessiteuses. Il a enfin adopté à l'égard des personnes une politique conciliante et magnanime. Les hommes des anciens partis n'ont qu'à aller vers lui, et il accepte leur concours. Aussi espérons-nous qu'il a fermé définitivement l'ère des révolutions, et que l'Empire de 1852 est né viable. Si le Gouvernement d'un pareil homme ne durait pas, ce serait à désespérer du bon sens de notre pays. FIN. TABLE DES MATIÈRES. Avant-propos. - Le 2 décembre devant l'histoire.... CHAPITRE PREMIER. Pages. SOMMAIRE.-Portrait de Louis-Napoléon.-Son enfance.-Vive amitié que l'Empereur lui temoignait.-Exil, séjour en Suisse.-Son édu- cation, sa jeunesse.-Traits de courage et de bonté.-Napoléon en Italie en 1830.- Mort de son frère aîné.-Dangers qu'il court lui- même.--Voyage en France, son séjour à Paris avec sa mère en 1831. -Depart pour l'Angleterre.-Ketour en Suisse.-Offre des chefs de l'insurrection polonaise.-Les trois premiers ouvrages du Prince.- Mort du roi de Rome, son cousin. Lettres du Prince. Louis- Napoléon refuse le trône de Portugal. - Nouvelles lettres. Nou- veaux écrits du Prince.-Lettre de la reine Hortense, sa mère.— - - SOMMAIRE.- La révolution de Juillet.-Ce qu'on aurait dû faire à -Entrée du prince à Strasbourg le 28 octobre 1836.-Proclamations adressées à l'armée et au peuple. Journée du 30. Le colonel Vaudrey présente Louis-Napoléon au 4e régiment d'artillerie.-D scours du colonel, discours du Prince. - Enthousiasme des soldats. - Marche triomphale à travers les rues de Strasbourg. - Le général Voirol résiste -Le 46° d'infanterie. - Le lieutenant Pleignier et le colonel Taillandier. - Mensonge de ces officiers, et insuccès — Le Prince est fait prisonnier. Sa lettre à sa mère, sa translation à Paris. Son entrevue avec M. Delessert. Il demande des juges au préfet de police. On le force à partir pour les États-Unis. - Le verdict du jury de Strasbourg.-Réflexions sur cette entreprise. 39 -- CHAPITRE III. SOMMAIRE. — Arrivée de Louis-Napoléon en Amérique.-Lettre de la reine Hortense à son fils.-Retour du Prince en Europe.-Débats entre la Suisse et le Gouvernement français au sujet de Louis-Napoléon; guerre imminente. - Lettre du Prince au landamann de Thurgovie. Départ pour l'Angleterre. Les Idées napoléoniennes, examen de cet ouvrage du Prince. Situation politique de la France en 1839 et en 1840. — Le Capitole, le Journal du Commerce, organes bonapartistes. Le projet de loi de M. Thiers sur les cendres de l'Empereur.-Le traité de 1840 entre l'Angleterre et les puissances du Nord, et la question d'Orient. — L'affaire de Boulogne.-Proclamations et décret sur un congrès national.-Détails de l'expédition 71 SOMMAIRE. CHAPITRE IV. Le Prince est conduit à Paris. - Sa comparution devant la cour des Pairs. Sa cellule. - Son discours à ses juges. — Plaidoiries de MM. Berryer et Ferdinand Barrot. Sa condamnation et son départ pour Ham. - Lettres diverses de Ham, dont deux à M. Ferdinand Barrot. Rigueurs de la captivité du Prince. Protestation de Louis-Napoléon à ce sujet. -Sympathie générale qu'inspire le prisonnier. - Ouvrages qu'il compose en prison: ses Fragments historiques; brochures diverses: la Question des sucres, le Mode de recrutement, l'Extinction du paupérisme, Théorie de la pile voltaïque, Refutation d'une lettre de M. de Lamartine, Histoire de l'artillerie.-Une lettre du poète Béranger au Prince. - Le percement de l'isthme de Panama. La maladie du roi de Hollande.-Lettre à M. Duchâtel et à LouisPhilippe. Exigences cruelles du Gouvernement français. -Pro jet d'évasion. M. le docteur Conneau, Charles Thélin. trait de M. Conneau. M. de Sainte-Aulaire. Louis-Napoléon s'évade. - - Il ne peut aller voir son père. - Por Hortense et la duchesse douairière d'Orléans, mère du roi LouisPhilippe.Mort du roi de Hollande et de Joseph Bonaparte... 93 SOMMAIRE. CHAPITRE V. Situation politique de la France entre les années 1840 et 1848.-Le droit de visite, l'indemnité Pritchard, corruption croissante. Besoin d'une réforme, banquet de Lisieux, promesses éludées. Les banquets réformistes. Leur coïncidence avec les affaires Teste et Praslin. — La révolution de février; une des causes de son succès.-Ce qu'on aurait dû faire à cette époque.-Arrivée du Prince à Paris.-Sa lettre aux membres du Gouvernement.--Son abnégation et son départ.-Le vote universel.- Portraits des onze membres du Gouvernement provisoire. L'anarchie au Gouvernement. Le 11 mars et le 16 avril. - Le commerce paralyse. - Les ateliers nationaux. - L'anarchie dans la rue. - Le National et la Réforme; les républicains de la veille et de l'avant-veille; les ouvriers et les condamnés politiques.—Trois cousins du Prince sont nommés représentants. Il ne se met pas sur les rangs des candidats. M. de Lamartine refuse le pouvoir que l'Assemblée lui offre. - La Commission exécutive. Le 15 mai. Premières menaces à l'Assemblée contre le nom de Bonaparte. — M. Vignerte. - Quadruple élection du Prince à l'Assemblée Constituante.-Les rassemblements de la porte Saint-Denis. - On en rend responsable Louis-Napoléon. -La proclamation du général Piat.-Séance du 12 juin à l'Assemblée. Les lois d'exil exhumées.-Fausses nouvelles. Séance du 13 juin, MM. Ledru-Rollin, Buchez, Vieillard, Bonjean. - Lettre du Prince à l'Assemblée. Il est admis. - Adresse de Louis-Napoléon aux électeurs qui l'ont nommé. Lettre nouvelle au président de l'Assemblée. Démission du Prince...... 127 - SOMMAIRE. Dictature de M. Cavaignac.-Rapprochement entre les républicains du National et les anciens partis dynastiques. - Elections nouvelles; LouisNapoléon élu par cinq départements. Son discours du 26 septembre à l'Assemblée. On vote la Constitution. Discussion de -- l'article 43. Amendements agressifs contre le Prince. Sa protestation contre le mot de prétendant.-Séance de l'Assemblée le |