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caines; coalition redoutable, et dont le choix des mandataires, chargés de la correspondance du comité (MM. Garnier-Pagės et Cormenin), signalait assez le système politique.

Il y manquait le nom de M. Odilon Barrot. Amené à s'en expliquer, il ne craignit pas de dire (1), sans désavouer ni ses principes, ni sa fidélité à la grande pensée de la révolution de juillet, que, tout en déplorant la scission qui s'était déclarée dans l'opposition constitutionnelle, il n'avait pas pu coopérer « à la formation d'un comité mixte, dans lequel le «< parti républicain ne venait pas se fondre, mais dans lequel «< il entrait, enseignes déployées, conservant ses prétentions <«<extra-légales, protestant contre nos principes. >>

Quoi qu'on en puisse penser, l'absence du chef de l'opposition constitutionnelle, la raison même qu'il en donnait étaient un échec pour le parti républicain : aussi l'influence du comité ne se fit-elle que faiblement sentir dans les élections; elle suffit à conserver aux chefs du parti leur position et le mandat qu'ils avaient reçu en 1834 (excepté pour M. Laffitte qui échoua, au second arrondissement de Paris, dans sa concurrence avec M. Jacques Lefebvre); mais elle fut à peu près nulle pour le reste. L'opinion des colléges électoraux ne parut sensiblement modifiée ni par les dernières controverses de la Chambre, ni par les déclamations des journaux, ni par les recommandations du comité directeur, ni par celles du ministère.

En résultats numériques à rappeler ici: sur près de 199,000 électeurs inscrits, il s'en est présenté 151,720 au vote; c'était plus qu'aux élections précédentes et, sur 459 députés à nommer, 310 ont été réélus', dont les deux cinquièmes avaient appartenu à l'opposition. Il convient encore de faire observer que, parmi les 149 qui n'ont pas été réélus, 25 avaient été nommés pairs de France, et que 26 avaient manifesté l'inten

(1) Lettre à M. Chambolle, rédacteur en chef du Siècle, 29 octobre.

tion de ne pas se porter candidats; 158 membres étrangers à la dernière Chambre, dont on ne pouvait pas apprécier bien sûrement l'opinion, ont été appelés ou rappelés à l'honneur de la députation.

Quelques-uns des anciens députés avaient été nommés par deux colléges (M. Arago, M. le maréchal Clausel, M. le comte Sébastiani, M. Thiers, etc., etc.), M. de Lamartine par trois, ce qui laissait à refaire 21 élections, où les partis avaient encore espérance de réparer leurs échecs: c'est dans un de ces colléges (le 6e de Paris) que M. Laffitte a été réélu.

Au fait, quoique les partis, comme les individus, ne veuillent avouer ni leurs torts, ni leurs défaites, après bien des supputations et des calculs trompés, surtout à l'égard des nouveaux élus, on ne savait à quoi s'en tenir, sur le succès de la lutte électorale, au moment de l'ouverture de la nouvelle session. (18 déc.)

Les premières opérations pour la formation du bureau, l'élection des vice-présidens, où M. Odilon Barrot réunit 142 voix, et celle des secrétaires, où le tiers-parti et l'opposition portèrent trois de leurs membres, annoncèrent que le ministère trouverait une Chambre encore partagée en fractions, entre lesquelles l'équilibre serait difficile à maintenir, et la majorité encore indécise; et, malgré les assurances de satisfaction données dans le discours du trône sur la situation extérieure et intérieure du royaume, les difficultés qui commençaient à surgir en Suisse, à cause des réfugiés; en Prusse, relativement à la possession du Luxembourg: le résultat équivoque des élections, la découverte d'un nouveau complot contre la vie du roi (affaire Hubert), le malaise de l'agriculture en France, et la détresse des colonies, où l'établissement de quelques entrepôts n'était qu'un remède impuissant, laissaient des inquiétudes pour l'année dans laquelle on allait entrer.

POUR LA PREMIÈRE PARTIE.

Page 6, ligue 8, rayez le mot dès.

Ibidem, ligne 26, au lieu de septembre, lisez : décembre.

les

en

de

Page 7, ligne 2, au lieu de l'age 8, ligne 5, au lieu de Page 10, ligne 22, au lieu Page 11, ligne 25, au lieu de Page 12, ligne 16, au lieu de Page 16. ligne 14, au lieu de de l'avant-dernier cabinet.

:

pairs, lisez les partis. ouvrant, lisez : en livrant. législation, lisez législature. tous les démons, liscz: tous les désordres. se déconcerte, lisez se dénature.

président du 11 octobre, lisez : président

Ibidem, 29, au lieu de honoré, lisez : trouvé.

Page 45, ligne 2, au lieu de s'est expliqué, lisez : s'en expliqua.
Page 53, ligne 28, lisez art. du 18 janvier.

Page 82, ligne 10, au lieu de notions des pratiques, lisez : notions pratiques.
Page 88, ligne 10, au lieu de serait bornée, lisez: s'était bornée.

:

Page 96, ligue 22, au licu de qui lui en payait, lisez : qui leur en payait. Page 112, ligne 3, au lieu de : faisait, lisez : faisant.

Page 130, ligne 33, au lieu de : discussion judiciaire de la question savante, Jiscz: discussion savante de la question judiciaire.

Page 163, ligne 6, au lieu de: qu'ils cussent excités, lisez : qu'il aurait offerte. Ibidem, ligne 31, au lieu de l'autorité l'intervention, lisez l'intervention de l'autorité.

Page 192, ligne 12, au lieu de devaient être posées et résolues.

devaient être forcées et résolues, lisez :

Page 193, ligne 8, liscz: comme il n'avait pas eu le temps de le faire. Page 200, ligne 27, au lieu de : dans les ouvriers, lisez : parmi les ouvriers. Page 216, lignes 27 et 28, au lieu de : qui porterait les fonds secrets, lisez : qui porterait le complément des fonds secrets.

Page 242, ligne 16, lisez aucun des actes du ministère du 6 septembre. Page 245, ligne 9, lisez questions dont cet ouvrage.

Page 253, ligne 28 et 29, au lieu de la nuisance que pouvait apporter, lisez le tort que pouvait faire.

Page 255, ligne 22, lisez que son opinion avait toujours été d'établir.
Page 283, ligne 4, au lieu de propositions, lisez proportions.

Page 288, ligne 23, au lieu de en outre de cet état naval, lisez : outre cet ¿tat naval.

Page 289, ligne 20, au lieu de : tout en observant, lisez tout en indiquant. Page 300, ligne 30, au lieu de le personnel des institutions, lisez le personnel des instituteurs.

Page 316, lignes 20 et 21, supprimez: tels que le canal latéral de la Garonne, regardé comme le complément du canal des deux mers.

Page 323, ligne 35, au lieu de se ranima, lisez la ranima.

Page 324, ligne 26, au lieu de qu'on lui laissait, lisez qu'on laissait au ministère.

:

nouveau ministère, lisez le nouveau ministre. serait élevée, lisez devait s'élever. incidentelle, lisez incidente. ceux des sucres, lisez celles des sucres. les manœuvres et les plaisirs. sa victoire de la Sickack.

Page 326, ligne 3, au lieu de : le
Ibidem, ligne 31, au lieu de
Page 331, ligne 15, au lieu de
Page 338, ligne 6, au lieu de
Page 341, lignes 1 et 2, lisez
Page 343, lignes 6 et 7, lisez

:

Page 352, ligne 23, supprimez : au premier rang.

Nota. On s'est borné à relever ici des fautes typographiques qui altèrent gravement le sens de la phrase. L'intelligence du lecteur rectifiera les autres,

HISTOIRE ÉTRANGÈRE.

CHAPITRE PREMIER.

BELGIQUE. Réorganisation du ministère.

Chemins de fer.

Question

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des douanes. - Naissance d'un prince dans la famille royale. — Elections

pour la Chambre des représentans.

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Ouverture de la session.

pour 1838. - Question de la forêt de Grünenwald.

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HOLLANDE. Emprunt. - Réclamations en faveur d'un arrangement avec la Belgique. Traités de commerce avec la Prusse et l'Angleterre. Mort de la reine. Ouverture de la session des Etats-Généraux. - Discours de la couronne. - Adresse des Etats, Budget pour 1838.

BELGIQUE.

Le vide que M. de Muelenaëre avait laissé, en se retirant à la fin de l'année précédente, dans le cabinet belge, fut rempli le 13 janvier, au moyen d'une combinaison qui réunissait les affaires étrangères au département de l'intérieur, alors occupé par M. de Theux, et formait, sous le titre de ministère des travaux publics, un nouveau département auquel fut appelé M. Nothomb. Ce département reçut les attributions suivantes, qui furent détachées respectivement des ministères des affaires étrangères, de l'intérieur et de la marine: travaux publics, mines, marine, garde civique, postes, messageries. Le cabinet, ainsi réorganisé, se composait d'un ministre de l'intérieur et des affaires étrangères, d'un ministre de la guerre, d'un ministre de la justice, d'un ministre des finances et d'un ministre des travaux publics.

Ce dernier ministère tirait, en ce moment, sa principale importance de la loi du 1er mai 1854, qui tendait à couvrir

la Belgique d'un vaste système de chemins de fer, auquel une loi de la session actuelle vint donner une nouvelle extension. Cette loi portait qu'un chemin de ce genre serait établi, aux frais de l'Etat, de Gand à la frontière de France, par Courtray, avec embranchement sur Tournay. Elle portait encore que la ville de Namur et les provinces de Limbourg et de Luxembourg seraient rattachées par un chemin de fer également construit aux frais de l'Etat, au système de la loi du 1er mai 1834.

:

Les travaux décrétés par cette loi, commencés aussitôt après sa promulgation, avaient été poursuivis avec une extrême activité que la nature du terrain en Belgique secondait admirablement; et, au 1er mars 1837, date d'un rapport présenté à ce sujet aux Chambres par M. Nothomb, trois sections de chemins de fer étaient livrées à la circulation, savoir celle de Malines à Bruxelles, d'un développement de 20,550 mètres; celle de Malines à Anvers, d'un développement de 23,680 mètres ; celle de Malines à Termonde, d'un développement de 26,750 mètres. Six autres sections, dont plusieurs devaient être ouvertes avant la fin de l'année, étaient ea voie d'exécution: c'étaient celles de Malines à Louvain (25,700 mètres); de Louvain à Tirlemont (18,900 mètres); de Tirlemont à Waremme (25,260 mètres); de Termonde à Gand (28,540 mètres); de Waremme à Ans (19,670 mètres); de Gand à Bruges (40,460 mètres). Cinq autres sections, qui étaient à l'étude, formaient, avec les précédentes, l'objet de la loi du 1er mai 1854.

Les trois sections achevées avaient coûté, celle de Malines à Bruxelles, 1,990,581 fr.; celle de Malines à Anvers, 2,222,817 fr.; celle de Malines à Termonde, 1,618,455 fr.; ce qui faisait, en somme, 5,151,653 fr. A ces dépenses, il fallait ajouter une partie des frais du matériel de transport et d'établissement de stations, frais dont le total s'élevait à 1,848,855 fr.

La révolution de 1830, après avoir changé complète

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