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quand elles me paraîtront entrer parfaitement dans l'ordre du récit historique et continuer ce récit comme l'historien pourrait le faire: je ne donnerai même que la substance du discours ou de l'article, et seulement la partie relative à mon sujet, en supprimant tous les passages inutiles et les détails déjà connus, sans rien ajouter à ce que l'orateur ou l'écrivain aura dit: on n'aura pas le discours complet, mais on n'aura que ce qui se trouve dans le discours.

OPINION SUR CETTE HISTOIRE.

Le 25 mai 1840, le docteur Souberbielle, l'un des Vainqueurs de la Bastille, écrivait à l'auteur la lettre suivante :

"

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Témoin et acteur dans les principaux événements de la Révolution depuis 1789, ayant eu occasion de connaître particulièrement Robespierre dont j'ai pu apprécier toutes les vertus, ayant personnellement connu les principaux personnages de cette époque, j'ai lu avec un vif intérêt les écrits qu'on a publiés sur cette glorieuse et immortelle Révolution, œuvre de l'héroïque courage du Peuple guidé par l'instinct de sa conservation; mais, après avoir lu ces écrits, je me disais toujours douloureusement: Je mourrai donc sans avoir lu une véritable histoire de la Révolution!

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Je viens de lire la vôtre, Monsieur, dans laquelle vous rapportez textuellement les discours, les opinions, les récits des différents partis, et dans laquelle vous semblez constituer vos lecteurs en un grand jury, au jugement duquel vous soumettez toutes les pièces et votre propre appréciation des hommes et des faits. Cette appréciation me paraît si juste, le tableau me paraît si fidèle et si parlant, que je puis actuellement mourir content et satisfait : j'ai enfin lu une véritable histoire de la Révolution française.

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Décoré de la Couronne murale des Vainqueurs de la Bastille. »

AU PEUPLE.

Nous n'avons pas osé dédier au Peuple la première édition de notre Histoire populaire de la Révolution française: mais l'accueil fait à notre travail nous donne plus de hardiesse aujourd'hui.

Deux motifs nous portent à lui dédier cet ouvrage :

Le premier, c'est que la Révolution française est l'œuvre de son courage, de son enthousiasme patriotique et de son dévouement humanitaire.

Le second, c'est que notre histoire, entreprise dans l'exil, n'a eu pour but que son instruction et son intérêt.

Si notre hommage pouvait paraître téméraire, puisse du moins notre intention faire excuser notre témérité !

25 mars 1845.

CABET.

PUBLICATION PAR UNE SOCIÉTÉ D'OUVRIERS.

Nous donnons cette Histoire au Peuple, ou pour lui à une Société d'Ouvriers, à la condition qu'elle sera vendue au plus bas prix possible. Si la publication produit un bénéfice, il sera consacré à la propagande dans l'intérêt populaire.

GRAVURES.

Pour réduire le prix de l'Ouvrage à 20 fr., on avait annoncé qu'il n'y aurait pas de gravures: mais, la grande majorité des Souscripteurs en demandant, on fera paraître, à la fin de la publication et par livraisons, 40 portraits et tableaux, avec des Notices biographiques et historiques, qui pourront se brocher avec l'Ouvrage ou séparément pour former un sixième volume, et dont le prix ne s'élèvera pas au-delà de 5 francs.

Ces portraits et tableaux ne pourront paraître qu'à la fin de la publication de l'Ouvrage parce que le choix des sujets (les plus intéressants et les plus utiles) et leur exécution (confiée à d'habiles artistes) exigent nécessairement un temps assez considérable.

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