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DES

SCIENCES MÉDICALES

COLLABORATEURS MM. LES DOCTEURS

ARCHAMBAULT, AXENFELD, BAILLARGER, BAILLON, BALBIANI, BALL, BARTH, BAZIN, BEAUGRAND, BÉCLARD,
BÉBIER, VAN BENEDEN, BERGER, BERNEIM, BERTILLON, BERTIN, ERNEST BESNIER, BLACHE, BLACHEZ, BOINET, BOISSEAU,
BORDIER, BOUCHACOURT, CH. BOUCHARD, BOUISSON, BOULAND, BOULEY (H.), BOUVIER, BOYER, BRASSAC, BROCA,
BROCHIN, BROUARDEL, BROWN-SÉQUARD, CALMEIL, CAMPANA, CARLET (G.), CERISE, CHARCOT, CHASSAIGNAC,
"HAUVEAU, CHÉREAU, COLIN (L.), CORNIL, COULier, courty, DaLLY, DAMASCHINO, DAVAINE, DECHAMBRE (A.), DELENS,
DELIOCI DE SAVIGNAC, DELPECH, DENONVILLIERS, DEPAUL, DIDAY, DOLBEAU, DUGUET, DUPLAY (S., DUTROULAU,
ÉLY, FALRET (J.), FARABEUF, FERRAND, FOLLIN, FONSSAGRIVES,

ALTIER-BOISSIÈRE, GARIEL, GAVARRET, GERVAIS (P.), GILLETTE, GIRAUD-TEULON, GOBLEY, GODELIER, GREENHILL,
GRISOLLE, GÜBLER, GUÉNIOT, GUÉRARD, GUILLARD, GUILLAUME, GUILLEMIN, GUYON (F.),
HAMELIN, BAYFM, HECHT, HÉNOCQUE, ISAMBERT, JACQUEMIER, KRISHABER, LABBÉ (LÉON), LABBÉE, LABORDE,
LABOULBENE, LAGNEAU (G.), LANCEREAUX, LARCHER (0.). LAVERAN, LECLERC (L.), LEFORT (LÉON),
LEGOCEST, LEGROS, LEGROUX, LEREBOULET, LE ROY DE MÉRICOURT, LÉTOURNEAU, LEVEN, LÉVY (MICHEL),
LIEGEDIS, LIÉTARD, LINAS, LIOUVILLE, LITTRÉ, LUTZ, MAGIJOT (E.), MAGNAN, MALAGUTI, MARCHAND, MAREY, MARTINS,
MICHEL (DE NANCY), MILLARD, DANIEL MOLLIÈRE, MONOD, MONTANIER, MORACHE, MOREL (B. A.), NICAISE,
OLLIER, ONIMUS, ORFILA (L., PAJOT, PARCHAPPE, PARROT, PASTEUR, PAULET, PERRIN (MAURICE), PETER (M.)
PLANCHON, POLAILLON, POTAIN, POZZI, REGNARD, REGNAULT, REYNAL, ROBIN (CH.), DE ROCHAS, ROGER (H.),
BOLLET, ROTUREAU, ROUGET, SAINTE-CLAIRE deville (H.), SCHÜTZENBERGER (CH.), SCHÜTZENBERGER (P.), SÉDILLOT,
SÉE (MARC), SERVIER, DE SEYNES, SOUBEIRAN (L.), E. SPILLMANN, TARTIVEL, TERRIER, TESTELIN,
THE LAUX P.), TOURDES, TRÉLAT (U.), TRIPIER (LÉON), VALLIN, VELPEAU, VERNEUIL, VIDAL (ÉM.), VILLEMIN,
VOILLEMIER, VULPIAN, WARLOMONT, WORMS (J.), WURTZ.

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DICTIONNAIRE

ENCYCLOPÉDIQUE

DES

SCIENCES MÉDICALES

31 DEC

RADIAUX (MUSCLES) on Radiaux externes. I. ANATOMIE. On donne ce nom à deux muscles situés à la région externe du bras et de l'avant-bras; on a aussi appliqué au grand palmaire le nom de radial antérieur, de radial interne; mais il est beaucoup moins connu sous ces dernières dénominations que sous la première. Nous ne le décrirons donc pas ici [voy. PALMAIRE (Grand)].

Les deux muscles radiaux externes sont distingués en premier et second, ou long et court.

Le premier radial EXTERNE (Extensor carpi radialis longior, radialis externus longior, Albinus), ou long radial externe, ou huméro sus-metacarpien (Chaussier), s'étend de l'extrémité inférieure de l'humérus au second métacarpien. Un peu aplati d'un côté à l'autre, dans sa portion supérieure, il le devient bientôt d'avant en arrière, et se termine par un tendon qui occupe les deux tiers de sa longueur totale. Il naît du bord externe de l'humérus, au-dessous du long supinateur qu'il semble continuer; il prend aussi des insertions à la cloison intermusculaire externe et à la face antérieure du tendon commun d'origine des muscles de la région postérieure de l'avant-bras.

Le ventre charnu descend sur la face externe du radius; le tendon plat qui lui fait suite se dévie un peu en dehors, puis en arrière, et se place dans une coulisse du radius qu'il partage avec le second radial externe. Il va s'insérer en arrière et en dehors de l'extrémité supérieure du second métacarpien.

Rapports. Le long supinateur et l'aponévrose antébrachiale recouvrent ce muscle dans la plus grande partie de son étendue; il est croisé; au côté externe de l'avant-bras, par les muscles long abducteur et court extenseur du pouce; au niveau du poignet par le tendon du long extenseur du pouce et par le ligament annulaire postérieur du carpe qui complète le canal ostéo-fibreux dans le quel glisse son tendon. Au dos de la main, il est revêtu par l'aponévrose et la peau; il y est placé en dedans de l'artère radiale, et contribue à limiter la dépression que forme la saillie des muscles du pouce, connue en anatomie chirurgicale sous le nom de tabatière anatomique. Il recouvre le second radial, la DICT. ENG. 3 s. II.

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partie inférieure du radius, l'articulation radio-carpienne, le scaphoïde et le trapézoïde.

LE SECOND RADIAL EXTERNE (Extensor carpi radialis brevior, radialis externus brevior Albinus) ou court radial externe, ou épicondylo-sus-metacarpien (Chaussier est situé au-dessous du premier radial; il est moins long que lui, mais plus épais. Comme lui du reste il est charnu et aplati dans son tiers supérieur, tendineux dans ses deux tiers inférieurs.

Il s'insère, en haut, à l'épicondyle; il y confond ses attaches avec celles de l'extenseur des doigts dont le sépare une lame aponevrotique; ses fibres proviennent encore d'une aponévrose très-forte qui occupe sa face postérieure. De ces divers points part un ventre charnu fusiforme; il se termine par un tendon qui d'abord large et mince occupe son épaisseur, et qui ne se dégage entièrement des fibres musculaires qu'au-dessous de la partie moyenne de l'avant-bras. Ce tendon se dévie inférieurement vers la face postérieure du radius, s'engage dans une gouttière qu'il partage avec le premier radial et y glisse à l'aide d'une même synoviale. Réunis dans cette coulisse où ils ne sont séparés que par une crête osseuse, les tendons des deux radiaux s'écart nt ensuite; le second radial se porte en arrière, et, passant sur les os du carpe, va s'insérer à l'extrémité supérieure du troisième métacarpien sur l'apophyse pyramidale qu'on y remarque; cette insertion se fait donc notablement en dehors de l'axe de l'os.

Rapports. Le second radial externe est recouvert supérieurement par le pre mier, et plus bas il est croisé comme son congénère par les muscles long abducteur, court extenseur, et long extenseur du pouce; il n'est séparé de la face externe du radius que par le court supinateur; en haut, et vers la partie médiane par le rond pronateur. Il répond ensuite à la face postérieure de cet os, à l'articu lation radio-carpienne, et au carpe. Une petite bourse synoviale existe, suivant M. Sappey, au devant de son attache à l'apophyse pyramidale du troisième métacarpien.

Les rapports internes des tendons des deux radiaux avec l'épiphyse radiale, sur laquelle ils sont maintenus par une même gaine fibreuse rendent compte d'un signe très-fréquemment observé dans les fractures de l'extrémité inférieure de cet os. Le doigt qui explore la face postérieure du poignet sent alors les deux tendons soulevés et tendus comme des cordes de violon, pour nous servir d'une expression familière à Velpeau. Le fragment inférieur, incliné en arrière, constitue le chevalet.

Ces deux muscles sont innervés par le nerf radial.

Anomalies. Elles ont été pour la première fois bien décrites par J. Wood (On Variations in Human Myology in Proceedings of the Royal Society of London. Vol. XV (1866-67), p. 256).

Avant les observations de cet anatomiste, les auteurs avaient seulement signalé la fusion possible des deux muscles, les anastomoses que s'envoient parfois leur s ventres charnus ou leurs tendons et la division de ceux-ci en diverses languettes (Theile. Encycl. anat. trad. Jourdan, t. III, p. 225, 226. Cruveilhier. Traite d'anat. descr., 4e édit., t. I, p. 685). Wood a proposé le nom d'extensor carpi radialis intermedius pour un petit muscle supplémentaire qu'il n'est pas rare de rencontrer; ses fibres naissent avec l'un des radiaux et son tendon va s'insérer à côté du tendon de l'autre radial. Wood a, de plus insisté, sur une autre anomalie plus rare, qui constitue ce qu'il a appelé l'extensor carpi radialis accessorius; ainsi que nous le verrons plus loin, Meckel seul, avant lui, avait mentionné une

disposition analogue, mais d'une façon très-incomplète et en rapportant l'anomalie à un autre muscle. Wood a donc pu croire qu'il était le premier à l'observer, lorsqu'il l'a signalée dans une communication faite à la société Royale de Londres le 28 avril 1864 et publiée dans les Proceedings de la même année (vol. XIII). Il n'en a donné la description détaillée que dans une communication de 1866 (ibid. vol. XV, p. 256), à laquelle nous l'empruntons ainsi que la figure qui l'accompagne. Cette figure dessinée d'après nature, présente la coexistence des deux muscles surnuméraires dont nous venons de parler; c'est un fait exceptionnel, et que Wood n'a rencontré que cette seule fois (fig. 1).

Le radial accessoire (extensor c. r. accessorius) (a) naît du bord externe de l'humérus au-dessous du premier radial externe (f) et se trouve situé entre ce muscle et le radial intermédiaire (extensor c. r. intermedius) (c) qui le sépare du second radial externe (d).

Il présente un tendon distinct assez volumineux, qui croise celui du premier radial, traverse la gaine du long abducteur et du court extenseur du pouce, et se divise en deux languettes, dont l'une s'attache à l'extrémité supérieure du premier métacarpien, et dont l'autre forme l'une des insertions d'un abducteur du pouce double (b). Le tendon du radial intermédiaire (c) s'insère au second métacarpien avec le premier

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radial.

Cette anomalie double n'existait que du côté droit chez cc sujet au bras gauche il y avait seulement un radial intermédiaire.

Fig. 1.

On peut se rendre compte, d'après la figure, de l'étroite relation qui existe entre ces deux dispositions irrégulières. En effet, le radial accessoire présente une origine à peu près identique à celle du radial intermédiaire; d'un autre côté, ses rapports avec le court abducteur du pouce sont précisément les mêmes que celles qu'on observe souvent entre ce muscle et le tendon du long abducteur; on sait enfin quelles connexions étroites unissent fréquemment les insertions des radiaux et du long abducteur qu'il n'est pas rare de rencontrer double. Cela posé, on peut comprendre sans difficulté la production d'un radial accessoire; il suffit de supposer l'existence d'un double long abducteur du pouce, et la fusion de ce muscle par sa partie supérieure et externe avec le germe d'un radial intermédiaire. C'est ainsi que la combinaison de deux anomalies communes pourrait donner naissance à cette anomalie exceptionnelle, dont Wood nous paraît avoir peut-être exagéré la fréquence lorsqu'il dit qu'on doit la rencontrer une fois sur 35 cadavres.

Wood a trouvé sur un autre sujet une terminaison un peu différente du radial intermediaire; il allait entièrement se perdre dans l'épaisseur du court abducteur du pouce (Proceedings, vol. XIII, p. 301). C'est une disposition analogue qui avait certainement été observée par Meckel (Handbuch des mensch. Anatomie, Muskellehre, p. 517, 1816). Dans le cours de la description que donne cet anatomiste du long abducteur du pouce, il mentionne l'existence rare d'un muscle irrégulier qui, né du condyle externe de l'humérus, irait s'insérer à l'extrémité

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