Page images
PDF
EPUB

Mai

6.

Nuit du 16

du Roi, du garde-des-sceaux Barentin, et de Necker.

Les principales instructions des députés leur enjoignaient de demander qu'il fût posé des bornes à l'autorité royale ; que les impôts fussent également répartis, et que tous les Français, sans distinction, fussent admissibles aux dignités et aux emplois du

royaume.

Les députés de la noblesse et du clergé veulent que la vérification des pouvoirs ait lieu dans chaque ordre séparément : ceux du Tiers-état demandent qu'elle se fasse en commun. A la demande du clergé, l'on nomme de part et d'autre des commissaires conciliateurs. Ces commissaires se réunissent le 23, puis le 30 par ordre du Roi; le plan de conciliation est rejeté le 13 juin par la noblesse. Le 15, le Roi intervient en engageant la noblesse à plus de déférence.

Séance du Tiers, auquel se sont réunis au 17 juin. quelques membres du clergé et de la noblesse. L'abbé Syeyes propose de se constituer en assemblée nationale, sa proposition est adoptée le 17.

[blocks in formation]

Les députés de la noblesse et du clergé supplient le Roi d'arrêter la marche irrégulière des assemblées.

Juin

Juillet

20.

23.

25.

27.

Proclamation du Roi, annonçant la suspension des Etats, et séance royale pour le 22.

Séance royale. Le Roi ne faisant pas les concessions désirées par les communes, l'Assemblée nationale proteste contre les déclarations lues dans la séance, et arrête que la personne de chaque député est in

violable.

Le duc d'Orléans se réunit aux communes avec la minorité de la noblesse.

D'après l'ordre du Roi, la noblesse et le clergé se réunissent aux communes.

30. La majorité de la noblesse et la minorité du clergé remettent leurs pouvoirs.

12.

Une armée se rassemble aux environs de Paris pour imposer aux agitateurs ; l'Assemblée demande son éloignement : le Roi le refuse.

Necker n'est plus ministre ; il est regretté par le peuple.

13. Le prince de Lambesc, à la tête d'un détachément de troupes étrangères, charge des attroupemens sur la place Louis XV, et pénètre jusque dans les Tuileries. C'est le signal des troubles.

[ocr errors]

14. Le peuple s'empare des armes et des ca

nons déposés à l'hôtel des Invalides; la

[blocks in formation]

: II.

A

Bastille est attaquée et prise; la multitude signale son triomphe par des actes de férocité. Le Roi se rend à l'Assemblée nationale, et déclare qu'il va faire retirer ses troupes. Démolition de la Bastille.

Émigration des Princes, et autres per

sonnes de la cour.

Necker est rappelé au ministère; Bailli est nommé maire de Paris, et Lafayette commandant de la garde nationale.

Le Roi se rend à Paris, escorté par l'Assemblée nationale; il descend à l'hôtel-deville, y prend la cocarde rouge et bleue, et se montre aux fenêtres l'ayant à son chapeau. Devenue tricolore le 26, en y joignant la couleur des lis, cette cocarde est déclarée nationale, et remplace toutes les

autres.

La disette est l'occasion et le prétexte des troubles: dans les provinces, le peuple prend les armes, brûle les châteaux et les archives seigneuriales.

[ocr errors]

Le Roi accepte le titre de restaurateur de la liberté française.

L'Assemblée nationale se déclare en per

manence.

Rapport de Necker sur le véto absolu ou suspensif; le dernier est adopté.

Septem. 24.

Octobr. 1er.

5.

Necker présente à l'Assemblée un tableau · effrayant des finances.

Les gardes-du-corps, à Versailles, donnent un repas aux autres troupes; la famille royale vient y assister; sa présence exalte l'esprit des convives, la cocarde nationale est remplacée par la cocarde blanche.

Des femmes armées forcent l'hôtel-deville en demandant du pain, et se rendent à Versailles pour en demander au Roi et à l'Assemblée. La garde nationale de Paris s'y rend aussitôt pour prévenir le désordre. 6. Des brigands pénètrent jusqu'à l'appartement de la Reine, et massacrent deux gardesdu-corps; le Roi se montre à son balcon, et déclare qu'il va résider à Paris ; il s'y rend en effet, escorté par la garde nationale et par la populace, qui ne craint pas de montrer à sa portière les têtes des gardes-ducorps, qu'elle porte en triomphe.

6.

14.

Formation à Paris du club des amis de la constitution; origine du trop fameux club des jacobins.

Le duc d'Orléans, soupçonné d'être un des moteurs des journées des 5 et 6 octobre, est disgracié, et envoyé à Londres sous le prétexte d'une mission.

Octobr. 21.

Novembre.

14.

20.

22.

Décem. 25.

26.

Etablissement d'un comité des recherches à la commune de Paris.

L'Assemblée nationale tient ses séances à Paris, dans la salle du Manége.

Necker présente à l'Assemblée un plan de banque nationale.

Les députés font offrande de leurs boucles d'argent.

La commune de Paris fait le don patriotique de ses boucles d'argent.

Arrestation de M. de Favras, prévenu de complot contre les nouvelles institutions.

Monsieur (Louis XVIII) se rend à l'hôtel-de-ville, pour désavouer les bruits répandus sur ses relations avec M. de Favras.

« PreviousContinue »