haine à la royauté; le Directoire prête le même serment à Notre-Dame, avec les autorités. Les drapeaux pris à la bataille d'Arcole par Bonaparte et Augereau, leur sont donnés à titre de récompense. Rapport du ministre de la justice sur la, découverte d'une conspiration en faveur de Louis XVIII, dont les chefs sont Brottier, Berthelot de la Villeheurnois, Duverne-Dupresle dit Dunan, et Proly; les prévenus sont traduits devant un conseil de guerre. Convention entre le Directoire et le grandduc de Toscane. Traité de paix avec le pape Pie VI, signé à Tolentino: le Pape abandonne Avignon, le Comtat Venaissin; il cède Bologne, Ferrare, la Romagne; il donne 25 millions en argent, 5 millions en diamans et effets précieux, des peintures, des sculptures, etc. Bref du pape Pie VI au général Bonaparte. Proclamation de Louis XVIII aux Français, pour les rappeler à la religion et au gouvernement de leurs ancêtres. Le conseil de guerre, séant à la Maison commune, condamne à la peine de mort Brottier, Berthelot de la Villeheurnois et Proly; cette peine est commuée en celle de la réclusion. Duverne-Dupresle rend compte de toutes les opérations du parti royaliste. Signature des préliminaires de paix à Léoben. L'empereur d'Autriche renonce à la Belgique, reconnaît le Rhin pour limite de la France, et l'établissement d'une nouvelle république en Lombardie. Fondation de la secte des théophilantropes; ils célèbrent à leur manière des fêtes religieuses et morales. Approbation du traité conclu avec le Pape. Le Directoire approuve les préliminaires de paix signés à Léoben. Traité de commerce ratifié entre la Russie et l'Angleterre. Le sort exclut Letourneur du Directoire; Barthélemy est élu le 26. Renouvellement d'un tiers du Corps législatif. Les nouvelles élections sont contre le Directoire; Jourdan et Pichegru sont élus députés; Pichegru est président des Cinqcents. La nomination de Barrère est déclarée nulle et illégale, comme étant condamné à une peine infamante. Les représentans exclus du Corps législatif comme parens d'émigrés, sont rappelés à leurs fonctions. La haute-cour nationale condamne à la peine de mort Babeuf et Darthé, et sept de leurs complices à la déportation; cinquantetrois sont acquittés. Arrestation à Venise du comte d'Entraigues, agent de Louis XVIII; il obtient sa liberté en remettant des notes qui compromettent Pichegru. Bonaparte envoie au Directoire les drapeaux vénitiens. Proposition faite aux Cinq-cents de faire disparaître les noms odieux que des enfans ont reçu pendant le régime de la terreur ; les noms de saints étant défendus, l'on a donné des noms grecs et romains, l'on a même fait usage des noms de fleurs et de légumes. Rapport de Camille-Jordan sur la liberté des cultes; il demande l'abolition des lois tyranniques sur la police des cultes et contre les prêtres. Cent vingt-deux communes demandent le rappel des ministres de leur culte. Arrivée à Lille de lord Malmesbury, pour négocier la paix avec le Directoire : les conférences sont ouvertes le 6. Le Directoire écrit à Bonaparte qu'il ap prouve sa conduite, et notamment à l'égard des États de Venise et de Gênes. Changemens dans le ministère : Talley rand-Périgord, ministre des relations extérieures; François de Neufchâteau, de l'intérieur; Pléville-Pelay, de la marine; Hoche, de la guerre; Lenoir-Laroche, de la police. Marche d'un corps de troupes sur Paris. Schérer est nommé ministre de la guerre, et Sottin de la police. La limite constitutionnelle pour le passage des troupes est fixée à 10 myriamètres du lieu où réside le Corps législatif. Adresses de l'armée au Directoire: elle est prête à exterminer les nobles, les prêtres et même les législateurs. Le conseil des Cinqcents se plaint de ce que le Directoire permet que des corps armés délibèrent des adresses. Traité de paix et d'amitié entre la république française et la reine de Portugal. En octobre, la reine refuse de le ratifier; le Directoire fait notifier à son ambassadeur, Aranjo-d'Azavedo, de sortir de France; il est enfermé au Temple le 29 décembre. Ouverture d'un concile national de l'Église gallicane, dans la cathédrale de Paris; il termine sa session le 12 novembre. II y a division entre les membres du Directoire, et entre le Directoire et les Conseils. Le Directoire annonce que toutes les parties du service sont prêtes de manquer, et il en attribue la cause aux mesures prises par les deux Conseils. Pichegru est nommé membre de la commission des inspecteurs des Cinq-cents. Le Directoire reçoit en séance publique un ministre plénipotentiaire de la république cisalpine, et Bernadotte, qui présente les drapeaux pris en Italie et en Allemagne. Les nouveaux députés travaillent avec ardeur à réparer les maux et à disposer un meilleur avenir; mais il reste dans les deux Conseils un tiers des membres de la Convention, parmi lesquels sont des hommes avides de richesses et de crimes; ils s'unissent à la majorité du Directoire pour faire regarder les deux Conseils comme des traîtres vendus aux ennemis de la France et paralyser leurs bonnes intentions. Pour mieux réussir, ils répandent le bruit d'une conspiration royaliste l'on dit aux acquéreurs de domaines nationaux, vous serez dépouillés; aux généraux, vous serez destitués; aux soldats, vous n'aurez pas le milliard, et aux républicains, vous serez pendus. : Journée du 18 fructidor. Le canon d'alarme donne le signal; l'enceinte des deux Conseils est investie par la force armée com |