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Janvier 21.

24.

Février 2.

Mars

Mort de Louis XVI. A 10 heures il monte à l'échafaud; son confesseur s'écrie: Fils de Saint Louis, montez au ciel! Louis XVI veut parler; Santerre l'interrompt par un roulement de tambours à 10 heures 20 minutes le coup fatal est porté. Louis XVI était né le 23 août 1754; il monta sur le trône le 10 mai 1774.

La nouvelle de la mort du Roi occasione à Londres un deuil général. Chauvelin, ambassadeur en Angleterre, reçoit l'ordre d'en partir.

Pache, destitué du ministère de la guerre,

est élu maire de Paris.

4. Les Lyonnais ferment le club des Jacobins, et se disposent à résister à l'oppression des émissaires de la Convention.

6.

184.

25.

Châlier suppose à Lyon une conspiration pour faire décapiter les principaux négocians. Son crime est découvert, et reste impuni.

Embargo respectif sur les vaisseaux anglais et français.

Les boutiques de la capitale sont pillées, à l'instigation de Marat.

Réunion du Hainaut-Belgique à la France, pour former le département de Jemmapes.

Mars 12.

Avril

6.

Mai

9.

14.

15.

20.

Établissement des Comités de surveillance dans les sections de Paris.

Tous les individus de la famille des Bourbons, hors ceux renfermés au Temple, seront détenus à Marseille.

Le duc d'Orléans est arrêté et conduit à l'abbaye, malgré sa pétition à la Convention, et bien qu'il eût voté la mort du Roi.

Marat est décrété d'accusation. Il est absous le 24, et porté en triomphe.

Les Commissaires des sections font une pétition contre Brissot, Vergniaux, Guadet, et autres députés, au nombre de 22.

Cette pétition est improuvée et déclarée calomnieuse.

10. La Convention tient sa première séance aux Tuileries.

II,

18.

24.

Les membres du Comité de salut public sont prorogés dans leurs fonctions. C'est le commencement du pouvoir dont le Comité se servira d'une manière si cruelle contre la Convention elle-même.

Les Girondins obtiennent l'établissement de la Commission des douze, pour juger les perturbateurs.

Nomination des Jurés du tribunal révolutionnaire.

25. Hébert, procureur de la Commune, et

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rédacteur de l'odieux journal le Père-Duchêne, est arrêté par ordre de la Commission des douze. Des furieux armés le redemandent; le président Isnard leur résiste ; Hérault de Séchelles l'accorde.

La Commune de Paris dénonce plusieurs membres de la Convention, et demande la suppression de la Commission des douze.

Les Corses se déclarent indépendans; Paoli est nommé chef suprême de l'île; le clergé est réintégré; les émigrés rappelés, et les émissaires de la république française sont proscrits.

Le Maire de Paris annonce une insurrection prochaine.

Tous les moyens sont employés pour intimider la Convention, et lui arracher la proscription des députés dénoncés le 25. Des députations des sections de Paris se présentent successivement à la barre, pour demander la tête de ces députés, et la suppression de la Commission des douze.

Recrutement pour aller combattre les Vendéens tous les citoyens y sont compris depuis l'âge de 16 ans jusqu'à 45. Collot-d'Herbois propose de marcher contre eux en masse, après avoir égorgé les suspects.

Révolution, dite du 31 mai le tocsin

'Juin 1 et 2.

3.

sonne, et le canon d'alarme est tiré d'heure en heure; la Municipalité et le Conseil général de la commune sont suspendus, puis réélus de nouveau; l'on demande la traduction au tribunal révolutionnaire de la Commission des douze; débats très-vifs entre les Jacobins et les Girondins, qui s'accusent réciproquement d'être les auteurs des troubles. Le principal résultat de cette journée, est le décret qui supprime la Commission des douze.

Insurrections dans Paris. Des brigands armés se portent à la Convention, remplissent les tribunes, interceptent les passages, campent la nuit au jardin des Tuileries, et demandent à grands cris le décret d'accusation contre plusieurs députés. La Convention veut prouver qu'elle est libre, en sortant en corps du lieu de ses séances : elle est forcée de rentrer et de délibérer enfin elle cède, et décrète d'accusation et d'arrestation 34 de ses membres, comme prévenus d'avoir conspiré contre la liberté. La Commission des douze est comprise dans la proscription. Les Jacobins ont vaincu les Girondins, et désormais ils ne mettront plus de bornes à leurs projets sanguinaires.

:

Le Comité de salut public reçoit l'ordre

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de faire un rapport sur les députés

tenus.

Le Conseil de la commune prend le titre de Conseil général révolutionnaire.

73 députés signent une protestation contre les actes de la Convention des 31 mai et

2 juin.

Défense aux autorités constituées de troubler les Sociétés populaires.

La Convention ordonne le brûlement de 3 millions d'assignats.

Supplice de 12 prisonniers envoyés de Saint-Malo, par le député Carpentier.

La Convention termine la constitution, dite de 93, rédigée en 15 jours par les Jacobins.

Le département de Paris invite tous les citoyens à faire peindre sur la façade de leurs maisons, ces mots : Unité, indivisibilité de la république, liberté, égalité, fraternité ou la mort. Bientôt cette inscription devient générale dans toutes les communes de la France. La Reine est séparée de son fils, et mise sous la garde de la Commune.

Couthon annonce que Lyon ne reconnaît plus la Convention, et a mis la Montagne (les Jacobins) hors la loi.

Mort de Marat, poignardé dans son bain

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