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a vision commandera tout l'arrondissement de

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l'armée, depuis et y compris Gravelines, jusqu'à la Somme. Il sera laissé à Boulogne une compagnie d'artillerie légère avec deux batteries mobiles. L'unique soin du général de division sera de veiller à la sûreté de la côte et des ports et à la conservation des camps. « Peut-être serait-il aussi convenable d'enfermer « à Boulogne la flottille Batave, afin qu'il n'y ait « que ce point à garder, ce qui n'empêcherait pas de laisser la même disposition aux troupes, d'après la facilité de se transporter d'Ambleteuse et d'Etaples à Boulogne. Jusqu'à nouvel ordre et « jusqu'à l'arrivée des troisièmes bataillons, la division italienne campera à Boulogne. Elle recevra « l'ordre de rejoindre la grande armée, lorsque les « troisièmes bataillons commenceront à être for«tifiés de conscrits. Le général Taviel restera à Boulogne pour commander des batteries. Les « 500 hommes des canonniers de la marine, y res«teront aussi pour ce service. Les places de Dun«kerque, de Gravelines, Calais et la Haute-Ville « de Boulogne, seront armées comme il convient « en temps de guerre. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.

«NAPOLÉON. D

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Faites partir le 10 au matin la division de cava«lerie légère que commandait le général Boursier, envoyez-la sur Spire par la quatrième route, de «< manière qu'elle ne gêne pas les trois grandes a routes de l'armée.

Les trois bataillons qui se rendront à Amble«teuse sont le troisième du vingt-cinquième de ligne, « Le deuxième du dix-septième : il suffit que ces corps soient rendus à Boulogne avant le 15 fruc« tidor.

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Le vingt- unième d'infanterie légère campera le plus près possible de Vimereux.

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Les six bataillons qui se rendront à Boulogne << seront les troisième du trente-sixième, troisième « du quarante-troisième, troisième du cinquantecinquième, qui camperont à la droite, troisième « de la quarante-sixième, troisième de la vingthuitième, troisième de la soixante-quinzième, qui camperont au camp de gauche, la soixante« douzième campera au camp de droite de Bou

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« Les bataillons qui se rendront à Etaples seront les troisième du cinquantième, le général Carra Saint-Cyr, qui commande la seizième division

(Ce post-scriptum est entièrement écrit de la main de l'empereur.

« militaire, commandera toute la côte de la mer; • Gérard commandera à Ambleteuse, Rey à Boulogne, Martellière à Etaples. Les trois régimens italiens attendront campés à Boulogne au camp « de gauche. Ils y resteront jusqu'à nouvel ordre, « c'est-à-dire jusqu'à ce que les 19 bataillons soient « bien organisés et un peu renforcés.

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« Il y aura deux compagnies d'artillerie fortes <«< au moins de 120 hommes, toutes deux à Amble<< teuse, deux id. pour la droite de Boulogne, deux « id. pour la gauche, deux id. pour Étaples. Le général d'artillerie désignera les compagnies ; ce << ne devront pas être celles destinées à l'expédition, le général Taviel commandera l'artillerie. « Il y aura 4 officiers supérieurs d'artillerie campés, I au camp de droite de Boulogne, 1 au <«< camp de gauche, 1 à Ambleteuse, 1 à Étaples. »

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Ne dirait-on pas que le génie de la guerre luimême a dicté ces derniers ordres, et à la manière dont ils sont conçus, ne semblent-ils pas plutôt préparés et mûris d'avance qu'improvisés au moment où Napoléon se décida à la guerre contre l'Autriche? La dernière pièce surtout nous semble présenter un ensemble admirable d'opérations concertées de longue main, pour transporter, comme par enchantement, dans les champs de l'Allemagne, une des plus belles armées qui aient peut-être jamais existé et qu'il avait fallu plus de deux ans pour former et exercer à tous les genres de travaux. Peut-être remarquera-t-on que cette pièce est sans date; c'est qu'il n'y en a pas sur l'autographe que nous possédons, et que nous tenons beaucoup à mettre ces pièces rares telles qu'elles sont sous les yeux de nos lecteurs; mais, par son contenu, il est facile de voir qu'elle a dû suivre presque immédiatement celle que Napoléon termine en demandant si l'Autriche croit que ses soldats et lui sont tous noyés dans l'Océan.

એક

NOTES

ET

ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES.

Exposé du ministre des relations extérieures sur la conduite réciproque de la France et de l'Autriche, depuis la paix de Lunéville."

Toute l'Europe sait que, dans la guerre, au milieu même des succès les plus signalés et les plus décisifs, l'empereur des Français n'a pas cessé de désirer la paix, qu'il l'a souvent offerte à ses ennemis; qu'après les avoir réduits à la recevoir comme un bienfait, il la leur a donnée à des conditions qu'ils n'auraient pas osé se promettre, et qui ont rendu sa modération non moins éclatante que ses victoires. Il sent tout le prix de la gloire acquise par les armes dans une guerre juste et nécessaire; mais il est une gloire plus douce et plus chère à son cœur son premier vou, le but

1 Cet exposé étant extrêmement long, nous avons cru devoir en supprimer tout ce qui ne se rapporte pas directement aux choses auxquelles M. de Bourrienne fait allusion dans ses Mémoires.

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