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condée puissamment par le commissaire de la Bourse, M. Baudesson de Richebourg, la conservation de ce monument, qui était exposé à de graves dangers par l'imprudence ou l'inexpérience des braves défenseurs

de nos libertés.

182. La rue Saint-Nicaise a été les dernier siége des massacres ; le peuple a reconnu la rue de la machine infernale, la rue du premier forfait de Polignac elle a été le théâtre de sa défaite.

183. Une ambulance pour le pansement des blessés a été établie rue Saint-Marc, n° 10, dans les bureaux du Journal du Commerce. Le docteur Latapie s'est offert pour donner des soins aux blessés.

184. Paris de 1830 a réhabilité Paris de 1814.

185. On a arrêté deux millions appartenant à la duchesse d'Angoulême, et 800,000 fr. en or, appartenant au cardinal Latil.

186. On a armé contre le peuple les séminaristes et les chanoines de Notre-Dame.

187. Le beau drapeau tricolore qui flotte sur la colonne Vendôme avait été adressé par une dame à l'auteur du Vieux Drapeau.

188. M. le colonel Zimmer, chef provisoire de l'état-major de la garde nationale, s'est acquis des droits éternels à la reconnaissance de la nation. Il a été secondé dans toutes ses opérations par M. Franque, avocat à la Cour royale de Paris, qui l'assistait en qualité de secrétaire général.

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189. MM. les députés ont décidé qu'ils ne porteraient plus leur ancien costume, où se trouvent des fleurs de lis brodées, et qu'ils assisteraient en habit noir à la séance d'ouverture de la session.

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190. Un détachement d'ouvriers, ayant à sa tête un élève de l'école polytechnique, a enlevé le poste du dépôt d'artillerie.

191. On assure que les Suisses avaient dix francs par jour pour égorger les Parisiens; ces soldats étrangers étaient d'autant plus coupables, que que leur capitulation avec la France ne les soumet pas à l'obligation de tirer sur le peuple. Cette clause est expresse.

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La proclamation suivante a été adressée aux Suisses venant d'Orléans par les habitans d'Étampes et d'Angerville.

192. Enfans de la Suisse, souvenez-vous de votre Gessler, souvenez-vous de votre Guillaume Tell! Respectez des citoyens combattant pour leurs lois violées: au-delà d'Arpajon, vous marcherez vers un volcan.

VIVE LA CHARTE! A BAS LES MINISTRES ! »

Cette pièce a produit son effet et a fait suspendre la marche de ce régiment.

193. M. de Latil a été arrêté à Vaugirard; sa voiture était remplie de vases d'église en or et en argent, et de pierres précieuses. On a remis le tout à la municipalité, et le prélat a passé outre. On n'a point touché aux indulgences.

194. Celui qui a arboré le drapeau tricolore sur les tours de Saint-Germain-l'Auxerrois, est un ancien trompette aux chasseurs de la garde royale. Il a été blessé à la main.

195. Les 5o, 50° et 53° régimens et le 15° d'infanterie légère étaient fort calmes et paraissaient fort

affectés des événemens. Ce dernier régiment n'avait pas encore tiré lorsque le colonel, M. le baron Perregaux, menacé par la gendarmerie d'être dénoncé, a commandé le feu trente hommes de la compagnie de carabiniers du 1er bataillon ont été tués ou blessés. Parmi les premiers, on cite le lieutenant Marie, et le sous-lieutenant Lenôtre parmi les seconds. Ce dernier a reçu deux coups de feu au bras gauche.

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196. On a entendu le dialogue suivant entre deux ouvriers: «Dis donc, toi, pour quoi que tu es à présent? Veux-tu une république ?» «Faut voir, faut voir. Nous avons fait la première ouvrage, nous sommes des gens de peine; maintenant laisse faire aux gens d'étude, aux savans, ils arrangeront ça pour le mieux. »

197. On a remarqué que les étrangers, Russes, Anglais, Allemands, ont beaucoup aidé les défenseurs de la Charte. Ils les ont reçus chez eux quand ils ont été blessés, ils leur ont apporté des rafraîchissemens et des vivres : ainsi toute l'Europe aura en quelque chose pris part à ces mémorables jour

nées.

198. Ils avaient dit: Force restera à la loi, et force est restée à la loi.

199. En parlant de la belle et noble conduite de M. Théologue Paléologue ancien diplomate et officier supérieur en retraite, nous avons omis de dire que les fils du compagnon de Napoléon à l'île d'Elbe, M. Théologue Alexandre, fils aîné, et M. Théologue Hyppolite, imitant le généreux exemple de leur père, ont rivalisé de zèle et de courage dans les journées à jamais mémorables dont nous avons essayé de tracer l'esquisse.

n'a pu,

Le plus jeune, M. Constantin Théologue, éloigné de la capitale pendant l'action, à son grand regret, y prendre part. Tout annonce que ce jeune homme, qui fait partie de la garde nationale en qualité de simple volontaire, ainsi que ses deux frères dont nous venons de parler, sera digne d'eux et d'un père qui leur montre l'exemple de toutes les vertus civiques.

200. Le citoyen Charles Gauthier, apprenti ouvrier, demeurant rue Sainte-Avoye, no 58, s'est battu aux Tuileries avec le plus grand courage. Vainqueur, il est parvenu un des premiers dans les appartemens. Il a trouvé sous des fauteuils des bijoux, des bracelets d'une grande valeur, et s'est empressé de les remettre aussitôt à la mairie du septième arrondisse

ment.

201. L'honorable maire de Montrouge, M. Ar

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