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et non par des considérations mondaines, et la vérité pour laquelle nous combattons triomphera Fermez la bouche à nos adversaires par votre noble conduite, et conciliez-vous le bon vouloir de vos vous, compatriotes qui défendront en comme pour eux, vos droits constitutionnels, y compris la complète liberté.

LETTRE adressée par lord John Russell à l'évêque protestant de Durham.

<< Mon cher lord, je suis d'accord avec vous en considéraut l'agression récente du pape contre notre protestantisme comme insolente et insidieuse, et, par conséquent, mon indignation à ce sujet est aussi grande que puisse l'être la vôtre.

>> J'ai non-seulement soutenu de toutes mes forces et de tout mon pouvoir les réclamations des catholiques à l'obtention de tous les droits civils, mais j'ai cru désirable et équitable que le système ecclésiastique des catholiques romains fût un moyen de donner l'instruction aux nombreux émigrants irlandais à Londres et ailleurs, et qui, sans ce secours, auraient été laissés dans une ignorance païenne.

>> Mais cela eût pu se faire sans une innovation semblable à celle que nous venons de voir.

>> Il est impossible de confondre les mesures adoptées récemment par le pape avec la division de l'Écosse en diocè ses par l'église épiscopale ou la répartition de l'Angleterre en districts par la conférence wesleyenne.

>> Tous les documents venus de Rome constituent une usurpation de pouvoir, une prétention à la suprématie du royaume d'Angleterre, à la domination unique et sans partage, incompatible avec la suprématie de la reine, avec les droits de nos évêques et de notre clergé et avec l'indépendance spirituelle de la nation, que nous avons défendue, même aux époques où le pays professait la religion catholique romaine.

» Je confesse, toutefois, que mes craintes n'égalent pas mon indignation.

» Si même il était démontré que les ministres et les serviteurs du pape dans ce pays n'ont pas trànsgressé la loi, j'ai

la conviction que nous sommes assez forts pour repousser toute attaque de l'étranger. Il y a trop longtemps que l'Angleterre jouit de la liberté du protestantisme, pour permettre qu'aucune tentative, ayant pour but d'imposer un joug étranger à nos esprits et à nos consciences, puisse réussir. Nous ne permettrons à aucun prince on potentat étranger de river dans ses chaînes une nation qui a si longtemps et si noblement défendu son droit de liberté des opinions civiles, politiques et religieuses.

>> Sur ce sujet donc je me bornerai à dire que la situation actuelle de la loi sera soigneusement examinée, et qu'on avisera mûrement à la convenance qu'il pourra y avoir d'adopter des mesures en ce qui concerne les récentes usurpations de pouvoir.

» Il est cependant un danger qui m'inquiète beaucoup plus qu'aucune agression de la part d'un souverain étranger.

>>> Des prêtres de notre propre Église, qui ont signé les trente-neuf articles, qui ont reconnu en termes exprès la suprématie de la reine, ont été les premiers à conduire pas à pas leurs ouailles au bord même de l'abîme. Les honneurs rendus aux saints, l'usage superstitieux du signe de la croix, la prétention à l'infaillibilité de l'Église; l'habitude de murmurer la liturgie de façon à déguiser la langue dans laquelle elle est écrite; la recommandation de la confession auriculaire, l'administration de la pénitence et de la confession, toutes ces choses sont indiquées par les prêtres de l'Église d'Angleterre comme dignes d'adoption et ont été publiquement blâmées par l'évêque de Londres dans son allocution au clergé de son diocèse.

>> Que peut être le danger à redouter de la part d'un prince étranger, médiocrement puissant, en présence du danger créé au milieu de nous par les fils indignes de l'Eglise d'Angleterre euxmêmes?

>> J'ai peu d'espoir que les auteurs et les fauteurs de ces innovations renoncent à leurs desseins insidieux. Mais je compte avec confiance sur le peuple d'Angleterre, et je ne rabattrai de mon courage ou de mon espérance, aussi longtemps que les glorieux principes et

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» Nos relations avec les puissances étrangères sont dans le même état où elles étaient à l'ouverture de la session qui vient de finir. Je continuerai à faire tous mes efforts pour conserver la paix. Les sujets de cet empire, aidés par des émigrants des États voisins, se sont organisés en troupes qui ont pénétré en armes sur le territoire au delà du Quarain, contrairement aux ordres du président de la province. Mon gouvernement a donné des ordres et pris les mesures nécessaires pour rappeler les sujets brésiliens à leur devoir, et il continuera à faire disparaître, autant qu'il sera en lui, les causes qui ont conduit à un si déplorable événement. Je vous remercie de la coopération que vous avez donnée à mon gouvernement et je compte sur son efficacité pour développer et consolider l'ordre public et la prospérité de l'empire.

» La première session de la présente législature est fermée.

» La seconde est ouverte. >>

BRÉSIL.

DISCOURS prononcé, le 3 mai, par S. M. J. pour la clôture de la première session et pour l'ouverture de la seconde session des Chambres législatives.

« Très-dignes et honorables Messieurs,

>> Représentants de la nation, » Plusieurs villes de notre littoral, particulièrement Bahia, Rio-Janeiro et Pernambuco, ont été frappées par une maladie épidémique. Les ravages causés par ce fléau, bien qu'au-dessous de ceux que lui attribuait l'alarme des populations, ont affligé mon cœur. Grâce au Tout-Puissant, le mal décroît, et j'espère que, prêtant l'oreille à nos prières, la miséricorde divine l'éloignera à jamais du Brésil. Ces circonstances ont arrêté les travaux de la législature; mais j'ai l'espoir que dans la présente session vous pourrez mener à terme les mesures dont je vous ai entretenus dernièrement. La province de Pernambuco a été pacifiée; les bandes qui erraient dans les bois ont été dispersées, et leurs chefs ont fait leur soumission aux autorités publiques.

DISCOURS prononcé le 11 octobre, par S. M. J. pour la clôture des Chambres législatives.

<< Dignes et honorables représentants de la nation, je viens fermer la seconde session de la huitième législature. J'éprouve un grand plaisir à vous apprendre que la tranquillité publique et la paix sont complétement rétablies dans les provinces où elles avaient été malheureusement troublées; le bon sens, ainsi que le patriotisme du peuple brésilien, me font espérer que nous n'aurons plus désormais à déplorer des circonstances si désastreuses.

» Grâce à la divine Providence, le le fléau épidémique qui a désolé plusieurs villes et portions de notre littoral a disparu.

>> Je continuerai à faire tous mes efforts pour entretenir, autant que ce sera compatible avec nos droits et notre dignité, des relations pacifiques avec les puissances étrangères. La paix est indispensable pour la prospérité et la li

berté des nations.

>> Je vous remercie des lois impor

tantes que vous avez votées pendant les deux sessions de la présente année.

» Les bienfaits qui en résulteront seront la récompense la plus douce de vos labeurs.

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Après tant de mois consacrés à l'accomplissement de devoirs pénibles, Vous avez besoin de retourner dans le sein de vos familles.

>> Continuez, dignes et honorables représentants de la nation, à m'aider par ce zèle éclairé dont vous avez donné tant de preuves dans la tâche par moi entreprise de réunir tous les Brésiliens dans le sentiment commun de la défense de nos institutions bienfaisantes. Montrez à ceux qui vous ont nommés que la grandeur et le bien-être des empires dépendent surtout de l'obéissance aux lois et de l'observation des devoirs qu'imposent la morale et la religion.

>> La session est close. »

Loi qui déclare la traite des noirs

acte de piraterie.

Don Pedro, par la grâce de Dieu et l'élection unanime des habitants, empereur constitutionnel et défenseur perpétuel du Brésil.

Savoir faisons à tous nos sujets que nous avons sanctionné la loi suivante, votée par l'Assemblée générale :

Les navires brésiliens, trouvés quelque part que ce soit, et les navires étrangers trouvés dans les ports du Brésil, ou les baies, rades et mers du Brésil, ayant à bord des esclaves (dont l'importation a été défendue par la loi du 7 novembre 1831), ou en ayant débarqué, seront passibles d'être saisis par les autorités ou les navires de guerre brésiliens; on les traitera comme faisant l'importation des esclaves.

L'importation des esclaves sur le territoire de l'empire sera considérée comme acte de piraterie et punie comme tel, conformément aux dispositions pénales

de l'article 2 de la loi du 7 novembre 1831.

Les navires surpris débarquant ou cachant des esclaves seront vendus avec tout ce qui se trouvera à bord, et la somme réalisée sera la propriété de ceux qui auront capturé le navire, sous la déduction d'un quart réservé pour celui qui aura dénoncé le fait. Le gouvernement, vérification faite de la légalité de la capture, allouera une récompeuse de 40 fr. par tête d'esclave.

Tous les esclaves ainsi saisis seront réexportés aux frais de l'État dans les ports où ils auront été achetés, ou sur tout point au delà de l'empire, selon qu'il conviendra au gouvernement. S'ils ne peuvent pas être réexportés, on les emploiera à des travaux sous la protection du gouvernement, et leurs services ne seront en aucune façon concédés à des particuliers.

Il ne sera pas délivré de passeports à des bâtiments de commerce pour les ports du littoral d'Afrique, à moins que les capitaines, propriétaires ou maîtres, ne répondent de ne pas recevoir d'esclaves à bord, moyennant une somme équivalant à la valeur du navire et de la cargaison. L'obligation sera annulée si, dans les dix-huit mois, ils justifient qu'ils se sont conformés exactement à leur engagement.

Toutes les saisies de navires capturés en pleine mer seront, après dépôt dans les magasins situés sur la côte ou dans le port, adjugées d'abord par le conseil de marine et ensuite par le conseil privé du gouvernement.

Le gouvernement réglera la forme de procéder, se réservant la faculté de nommer des conseillers de marine dans tous les ports qu'il lui plaira et de choisir pour auditeurs les autorités judiciaires dans les divers districts.

L'appel sera le même que pour le procès de responsabilité.

Donné au palais de Rio-Janeiro, le 4 septembre 1850, vingt-neuvième année de l'indépendance de l'empire.

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1. Grande-Bretagne. Application des nouvelles lois de navigation.

>> Chine. Incendie terrible qui éclate, pendant la nuit, parmi les jonques du fleuve Kiang, à Ou-Chan-Fou. Le feu détruit plus de 30,000 bateaux, rassemblés dans un espace de six lieues. Plus de 70,000 personnes sont brûlées ou noyées.

3. Grande-Bretagné. Ordonnance royale approbative d'un projet d'exposition des produits de l'industrie de toutes les nations en 1851.

18. Grande-Bretagne. Meeting ridicule des Amis de la paix à Londres pour protester contre l'emprunt russe, dont les coupons ne s'en placent pas moins vite.

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les troupes françaises sur le terrain où eut lieu une partie de la bataille que se livrèrent, le 27 octobre 312, les empereurs Constantin et Maxence.

MARS.

3. France, Chatillon (arrondissement de Sceaux). Un club socialiste, sous le nom de réunion électorale, est dispersé par deux cents ouvriers carriers, aux cris de Vive Napoléon! A bas les rouges!

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Suisse, Berne. Grand banquet socialiste à vingt-deux sous présidé par les chefs du gouvernement bernois. Des conseillers d'Etat, des présidents de Cour suprême, des professeurs viennent y chercher une honteuse popularité. L'apothéose de Marat et de la guillotine termine dignement cette triste exhibition.

5. Grande-Bretagne. Inauguration du pont-tube de Menaï.

8 et 9. Deux-Siciles. Eruption du Vésuve.

18. Turquie, Constantinople. Translation solennelle au vieux palais du tapis qui recouvrait le tombeau du prophète à la Mecque. Le sultan, les ministres et les autres grands dignitaires de l'Empire accourent à cette cérémonie plus brillante qu'à l'ordinaire, à cause de la présence du shérif de Médine.

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1. Grande-Bretagne. S. M. la reine accouche heureusement d'un prince.

4. France, Paris. Fête brillante à Paris pour l'auniversaire de la proclamation légale de la République. Décorations brillantes de la place de la Concorde.

» Algérie. Explosion funeste d'une mine dans la carrière de Bab-el-Oued. Huit personnes sont tuées, un grand nombre sont blessées.

6. Etats-Unis. Une expédition d'aventuriers, sous la conduite de Narciso Lopez, part de la Nouvelle-Orléans pour envahir Cuba.

JUIN.

6. France, Côte-d'Or. Un tremblement de terre se fait sentir de Tonnerre à Auxerre.

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