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suelle ou annuelle, dont le taux sera fixé par la com

mission.

Art. 5. A la dotation de l'asile sont affectés : 1o un prélèvement de 1 0/0 sur le montant des travaux publics adjugés dans la ville de Paris et sa banlieue; 2° les abonnements pris par les chefs d'usines et les sociétés de secours mutuels, suivant les conditions réglées par la commission administrative; 3° les subventions volontaires qui pourront être recueillies par la commission au profit de l'établissement.

Par décret du 26 mars 1855, sont nommés membres de la commission administrative instituée sous la présidence du ministre de l'intérieur, pour l'établissement des asiles destinés aux ouvriers convalescents ou mutilés :

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Delangle, sénateur, président de la commission municipale de Paris;

Ferdinand Barrot, sénateur, membre du conseil de surveillance de l'assistance publique;

Le baron Paul de Richemont, membre du corps législatif, administrateur de la compagnie du chemin de fer d'Orléans;

Monin-Japy, membre du corps législatif, doyen des maires de Paris;

Seydoux, membre du corps législatif, ancien fabricant;

Le vicomte de Cormenin, conseiller d'État;

Ledagre, ancien président du tribunal de commerce de la Seine, membre de la commission municipale de Paris;

Eck, fondeur en bronze, membre de la commission municipale de Paris;

Davenne, directeur de l'assistance publique;

Cail, mécanicien;

Letellier de la Fosse, entrepreneur de maçonnerie; Charrière, fabricant d'instruments de chirurgie;

Vuhrer, chef de la division des bâtiments et de la dotation mobilière au ministère de la maison de l'empereur;

Manceaux, secrétaire général du ministère de l'intérieur;

Charles Robert, maître des requêtes de 2e classe au conseil d'État.

M. Delangle remplira les fonctions de vice-président de la commission, M. Manceaux, celles de secrétaire, et M. Charles Robert, celles de secrétaire adjoint.

LES CAISSES D'ÉPARGNE ET DE PRÉVOYANCE.

« Au premier rang des institutions destinées à améliorer la condition des classes laborieuses, se trouvent les caisses d'épargne établies dans le but de recevoir les économies de l'ouvrier, de les mettre en sûreté, à l'abri des séductions, et de les faire fructifier à son profit, tout en les tenant sans cesse à sa disposition.

» Les caisses d'épargne n'existent en France que depuis quarante ans. Les bureaux s'ouvrirent la première fois, à Paris, le 15 novembre 1818. L'Angleterre nous avait devancés et jouissait du bienfait de cette institution depuis 1816.

>> En parlant des caisses d'épargne, il y aurait ingratitude à ne pas rappeler le nom de l'homme de bien qui pendant plus de cinquante ans ne cessa de se vouer à l'amélioration des classes laborieuses. Toutes les mesures favorables à la morale publique, trouvèrent dans M. Benjamin Delessert le plus ardent défenseur. Il poursuivit avec persévérance la suppression de la loterie et des maisons de jeux, il eut la gloire de con

tribuer à leur abolition. Les salles d'asile, l'enseignement primaire, toutes les institutions de nature à rendre le peuple meilleur et plus heureux furent soutenues et encouragées par M. Benjamin Delessert.

>> Parmi ces institutions, il en était une surtout à laquelle il s'était identifié, et qu'il pouvait, à juste titre regarder comme son œuvre, c'était les caisses d'épargne, dont il stimula l'heureuse propagation par ses soins, ses conseils, ses écrits, et qui pendant trente années appelèrent toute sa sollicitude.

» Bienfaiteur de la caisse d'épargne de Paris à son origine, M. Benjamin Delessert a voulu se survivre par un nouvel acte de bienfaisance. Ce généreux citoyen, mort en 1847, a légué à cet établissement 150,000 fr. pour être employés par dons de 50 francs, à la création de trois mille livrets au profit d'ouvriers.

>> Cet excellent homme mettait ainsi une dernière fois en pratique, cette maxime de son livre (le Guide du bonheur).. « Le bonheur des riches ne consiste pas » dans les richesses qu'ils possèdent, mais dans le » bien qu'ils peuvent faire. »>

>> Le peuple, qui sait garder le souvenir de ces hommes vraiment utiles, qui, à de rares intervalles, passent sur la terre en faisant le bien, le peuple n'oubliera pas le nom de Benjamin Delessert.

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