Suite de la 29. Expérience. Environ 60°. por 66. Ces résultats n'offraient rien de concluant; la température de 60 degrés n'ayant pas, selon mon attente, été portée assez haut pour opérer la fusion. Pour en obtenir une plus complète, j'ai mis au haut du four à celaine de la Manufacture impériale de Sèvres, où la température atteint ordinairement 126 degrés, les mêmes substances que dans l'expérience précédente, et j'y ai ajouté d'autres minéraux vitrescibles, et non volcaniques; trois laitiers, et deux variétés de verre à bouteilles (1). (1) Les substances volcaniques m'ont été fournies, savoir: le n°. 1, par M. Faujas; les nos. 2,7 et 8, par M. de Drée; et les n°. 3, 4, 5 et 6, par M. Desmarets fils. 30°. Expérience. Environ 126°. No. 1. Obsidienne de Vulcano.. N°. 2. Autre de Liparì. No. 3. Rapillo de Thiesac. No.4 e de Graveneire. No.5 lte de Jussat. No P N e moderne de Royat.< oche amphibolique des es. Cornéenne variolite du Beau verre noir (1) contenant un Masse noire fragile, dont partie Masse vitreuse dont la cassure est sèche et terne, la couleur d'un noir tirant au vert cul-de-bouteille. (Masse noire, dont une portion est sèche, l'antre très-vitreuse; cette masse ne fait qu'une partie du contenu du creuset, l'autre partie s'étant perdue par infiltration. (Masse dont la couleur et la fracture se rapprochent de celles de l'amphibole; une partie de quartz est remontée vers la surface sans être altérée. Masse noire, dont la partie supérieure est sèche et terreuse, l'inférieure vitreuse, mais non luisante. Verre noir d'une texture aigre et sèche, un peu bulleux, approchant de la première obsidienne ci-dessus, no. 1. Verre noir d'une texture très-serrée, d'une cassure lisse et luisante approchant de la seconde obsidienne ci-dessus, no. 2. No. 11. Laitier de haut fourneau (Verre semblable du Jura (2). . teilles. celui des bou (1) Le noir est la coulenr qu'affecte le fer admis dans les corps lorsqu'il est garanti du contact de l'air extérieur par une grande quantité de fondant. (Essai sur les Corps vitreux colorés par les métaux). (2) Trois morceaux de ce laitier que j'ai opacifiés depuis, dans des circonstances et à des températures différentes offrent une ressemblance singulière avec certaines laves; à Suite de la 30°. Expérience. Environ 126°. No. 12. Autre, de l'Administration des Mines. No. 13. Autre, de M. Hassenfratz. Verre olivâtre opaque au pourtour. et plus opaque au centre du creu set. Verre très-limpide, peu coloré en brun clair tirant au verre de bouteille. No. 14. Verre à bouteilles ordi- Masse vitreuse très-opaque, espèce d'émail gris - verdâtre avec cristallites. i naires. No. 15. Autre, de la Charbon- (Verre limpide tirant un peu plus au noir que le produit du n°. 11. nière. 67. Quoique les quatre substances volcaniques n°. 3 à 6, la cornéenne et la marne verte, n'eussent pas contracté l'aspect terreux que présentait la roche amphibolique, comme les cing premières n'avaient pas acquis le véritable caractère vitreux, et que la dernière en était un peu éloignée, je ne doutais pas qu'elles y parvinssent à une température plus élevée. Il était de même très-probable que la roche amphibolique, et le verre à bouteilles ordinaires s'en rapprocheraient plus ou moins. J'ai donc cru devoir soumettre ces huit objets à la plus haute température qu'on puisse obtenir dans l'intérieur du four à porcelaine de la Manufacture impériale de Sèvres, celle qui a lieu au bas des files près des alandiers, et qui s'élève à environ 145°. la température de 5 à 10a, j'ai obtenu une lave lithoïde compacte avec quelques bulles charbonnées. Cette lave, passée à la température de 70 à 80a, m'a donné une lave toute boursoufflée, et celle-ci repassée une seconde fois à la même température, a produit une lave un peu plus serrée et tirant moins au noir que la première obtenue à la température de 5 à 10a, mais peu différente. N°. 3. Rapillo. No. 4. Scorie. N°. 5. Basalte. No. 6. Lave moderne. N°. 31o. Expérience. Roche amphibolique. N°. 14. Verre à bouteilles ordinaires. Chacune de ces sept substances a donné un verre noir à la surface duquel le fer se montre à nu, et plus ou moins voisin de l'état d'oxyde noir (1). Cette petite différence dans l'aspect de la surface, est la seule qui soit sensible entre les produits. L'intérieur n'en offre aucune; la marne verte est cependant un peu plus vitreuse et n'offre point d'oxyde de fer à la surface. Masse dont le dessus a pris la teinte et la limpidité du verre à bouteilles, mais qui devient opaque à une petite profondeur. Ainsi, les substances volcaniques qui étaient restées à l'état terreux, à la température de 60° (30 exp.), l'ont presque entièrement quitté à celle de 126° (31° exp.), et ce qui leur manquait de vitriosité, ainsi qu'à la roche amphibolique et à la cornéenne variolite, a été complété par la température de 145°. Le verre à bouteilles ordinaires a fait des progrès vers la limpidité, et s'il ne l'a pas totalement acquise, on concevra sans peine, que quelques degrés de plus dans la température l'y eussent amené. 68. Le four à porcelaine de la Manufacture impériale m'en offrait bien une plus élevée, de 10 à 15, sous les arcadons des alandiers; mais (1) Les mixtes vitrescibles dans lesquels le fer n'est pas défendu par une grande quantité de fondant, donnent un verre, ou un corps vitreux, dont la surface est ternie par une couche plus ou moins épaisse de fer, qui se trouvant à nu, a été attaqué par l'air atmosphérique, et a contracté, par divers degrés d'oxydation, des nuances qui varient du noir au marron. (Essai sur les Corps vitreux colorés les métaux ). par y je savais par expérience qu'il est extrêmement difficile d'en tirer parti. D'abord, parce que cette place est peu accessible, et que, pour plusieurs raisons inutiles à détailler ici, on ne peut établir que de petits creusets; ensuite, parce que le coup de feu y étant moins régularisé que dans l'intérieur du four, les creusets y sont endommagés au point qu'il est très-rare qu'on y puisse obtenir des résultats satisfaisans. Néanmoins, j'ai hasardé plusieurs tentatives pour profiter de cette place, en y exposant du verre à bouteilles ordinaires en creusets doubles et bien armés. 32. Expérience à 155°. et au-delà. Je n'ai point obtenu de produits que je puisse citer, quoiqu'ils soient plus que suffisans pour moi. Je dirai cependant que lorsque j'ai retiré les creusets entiers, ce qui n'a pas toujours eu lieu, je les ai trouvés entièrement vides, quoiqu'ils fussent restés de bout; ce qui dénote que le verre avait acquis un degré de liquidité qui ne permet pas de supposer qu'il eût conservé la moindre opacité; surtout lorsqu'on réfléchit que le même verre dans l'expérience précédente avait repris sa limpidité dans le dessus du creuset, quoique la température fût inférieure, et que la fluidité n'eût pas été aussi grande, puisque le creuset n'avait pas été attaqué. Quoi qu'il en soit, les quatre dernières expériences font voir que tel corps vitreux qui sort plus ou moins opaque d'une certaine température, perd son opacité à une température supérieure. |