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PRIMER PERÍODO.

PORTUGAL Y AUSTRIA, PRUSIA Y RUSIA.

1817.

Obj t: Préceptes de religion et de justice.

Acte d'accession du roi Jean VI au traité de la Sainte-Alliance signé à Paris le 14 septembre 1815, entre François Ier, empereur d'Autriche, Frédéric - Guillaume, roi de Prusse, et Alexandre Ier, empereur de Russie; donné à Rio de Janeiro le 3 décembre 1817.

(Archives de la secrétairerie d'Etat des affaires étrangères de Portugal.

Copie.)

Au nom de la Très Sainte et Indivisible Trinité. Leurs Majestés l'empereur de Russie, l'empereur d'Autriche et le roi de Prusse, par suite des grands événements qui ont signalé en Europe le cours des trois dernières années, et principalement des bienfaits multipliés qu'il a plu à la divine Providence de répandre sur les Etats dont les gouvernements ont placé leur confiance et leur espoir en elle seule, ayant acquis

(1) É tanto mais celebre este tratado quanto que foi redigido e concluido por estes monarchas, sem intervenção dos seus ministros.

Accederam a elle a maior parte dos Estados christãos, ou quasi todos, á excepção da Gran-Bretanha, declarando o principe regente (depois Jorge IV) que adheria aos principios que proclamava o dito acto, mas que as fórmas

PRIMER PERÍODO.

PORTUGAL Y AUSTRIA, PRUSIA Y RUSIA.

Acto de accessão de el rei o senhor dom João VI ao tratado da Santa
Alliança celebrado em París a 14/26 de setembro de 1815, entre
Francisco I, imperador de Austria, Frederico Guilherme, rei
de Prussia, e Alexandre I, imperador da Russia (1), dado no
Rio de Janeiro, a 3 de dezembro de 1817 (2).

(Traducção particular.)

Em nome da Santissima e Indivisivel Trindade.

Suas Magestades o imperador da Russia, o imperador de Austria e el rei de Prussia, em consequencia dos grandes successos que assignaláram na Europa o decurso dos tres ultimos annos, e principalmente os multiplicados beneficios que aprouve á divina Providencia derramar sobre os Estados cujos governos n'ella só depositáram a sua confiança e a sua esperança, tendo

1817.

Objecto:

Preceitos

de religião e justiça.

constitucionaes do seu paiz não permittiam que o soberano ou seu representante assignasse qualquer acto que não fosse referendado por um ministro responsavel. (CASTRO).

(2) Identicos instrumentos fóram trocados com Austria e Prussia.

1817.

Esprit de fraternité

Dieu

unique souverain

de la nation

chrétienne.

la conviction intime qu'il est nécessaire d'asseoir la marche à adopter par les puissances dans leurs rapports mutuels sur les vérités sublimes que nous enseigne l'éternelle religion du Dieu sauveur; déclarent solennellement que le présent acte n'a pour objet que de manifester à la face de l'univers leur détermination inébranlable de ne prendre pour règle de leur conduite, soit dans l'administration de leurs Etats respectifs, soit dans leurs relations politiques avec tout autre gouvernement, que les préceptes de cette religion sainte, préceptes de justice, de charité et de paix, qui, loin d'être uniquement applicables à la vie privée, doivent au contraire influer directement sur les résolutions des princes et guider toutes leurs démarches, comme étant le seul moyen de consolider les institutions humaines et de remédier à leurs imperfections.

En conséquence, Leurs Majestés sont convenues des articles suivants :

ART. 1.-Conformément aux paroles des saintes Ecritures, qui ordonnent à tous les hommes de se regarder comme frères, les trois monarques contractants demeureront unis par les liens d'une fraternité véritable et indissoluble; et, se considérant comme compatriotes, ils se prêteront, en toute occasion et en tout lieu, assistance, aide et secours; se regardant envers leurs sujets et armées comme pères de famille, ils les dirigeront dans le même esprit de fraternité dont ils sont animés pour protéger la religion, la paix et la justice.

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ART. 2. En conséquence, le seul principe en vigueur, soit entre lesdits gouvernements, soit entre leurs sujets, sera celui de se rendre réciproquement service, de se témoigner par une bienveillance inaltérable l'affection mutuelle dont ils doivent être animés, de ne se considérer tous que comme membres d'une même nation chrétienne, les trois princes alliés ne s'envisageant eux-mêmes que comme délégués par la Providence pour gouverner trois branches d'une même famille, savoir, la Russie, l'Autriche et la Prusse, confessant ainsi que la nation chrétienne, dont eux et leurs peuples font partie, n'a réellement d'autre souverain que celui à qui seul appartient

adquirido a intima convicção de que é necessario assentar a marcha que adoptem as potencias nas suas mutuas relações sobre as verdades sublimes que nos ensina a religião eterna do divino Salvador; declaram solemnemente que o presente acto não tem outro objecto mais que de manifestar á face do universo a sua determinação inalteravel de não tomar como regra da sua conducta, quér seja na administração de seus respectivos Estados, quér seja nas suas relações politicas com qualquer outro governo, senão os preceitos d'aquella santa religião, preceitos de justiça, de caridade e de paz, os quaes, longe de só serem applicaveis á vida privada, devem pelo contrario influir directamente nas resoluções dos principes, e guiar todos os seus passos, como o unico meio de consolidar as instituições humanas, e de remediar suas imperfeições.

Em consequencia, Suas Magestades convieram nos artigos seguintes :

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ART. 1. Na conformidade das palavras das sagradas Escripturas que ordenam a todos os homens que se considerem como irmãos, os tres monarchas contratantes permanecerão unidos pelos vinculos de uma fraternidade verdadeira e indissoluvel, e estimando-se como compatriotas, deverão prestarse, em tota a occasião e logar, assistencia, ajuda e soccorro; e considerando-se para com seus subditos e exercitos como paes de familia, dirigi-los-hão no mesmo espirito de fraternidade que os anima para proteger a religião, a paz e a justiça.

ART. 2. Em consequencia, o unico principio em vigor, quér entre os ditos governos, quér entre os seus subditos, será o de se prestarem reciprocos serviços, de se manifestarem por uma benevolencia inalteravel a mutua affeição de que devem estar animados, de não se considerarem todos senão como membros de uma mesma nação christă, não se contemplando os tres principes aliados a si proprios senão como delegados da Providencia para governar tres ramos de uma mesma familia, a saber a Russia, a Austria e a Prussia, confessando assim que a nação christã, de que elles e seus povos fazem parte, não tem realmente outro soberano que aquelle a quem só pertence

:

1817.

Todos

os homens

›ão irmãos.

Deus,

unico soberano da uação christå

1817.

Influence

desprincipes sacrés.

en propriété la puissance, puisqu'en lui seul se trouvent tous les trésors de l'amour, de la science et de la sagesse infinie, c'està-dire Dieu, notre divin Sauveur Jésus-Christ, le Verbe du Très-Haut, la parole de vie.

Leurs Majestés recommandent, en conséquence, avec la plus tendre sollicitude à leurs peuples, comme unique moyen de jouir de cette paix qui naît de la bonne conscience et qui seule est durable, de se fortifier chaque jour davantage dans les principes et l'exercice des devoirs que le divin Sauveur à enseignés aux hommes.

ART. 3. Toutes les puissances qui voudront solennellement avouer les principes sacrés qui ont dicté le présent acte, et qui reconnaîtront combien il est important au bonheur des nations, trop longtemps agitées, que ces vérités exercent désormais sur les destinées humaines toute l'influence qui leur appartient, seront reçues avec autant d'empressement que d'affection dans cette sainte alliance.

Fait triple et signé à Paris, l'an de grâce 1815, le 14/26 septembre.

(L. S.) FRANÇOIS Ir.

(L. S.) FRÉDÉRIC-GUILLAUME.

(L. S.) ALEXAndre.

Reconnaissance des principes

contenus daus

Ayant été invité par Sa Majesté l'empereur de toutes les Russies à l'accession du traité transcrit ci-dessus, et signé à

l'acte qui précède. Paris le 14/26 septembre 1815 entre lui et Leurs Majestés l'empereur d'Autriche et le roi de Prusse; et reconnaissant les principes sacrés que cet acte contient, ainsi que l'heureuse influence qu'ils doivent exercer sur le bonheur des nations, je m'engage solennellement à les suivre, et j'accède par la présente au susdit traité.

Fait à Rio de Janeiro, le 3 décembre 1817.

(L. S.) JEAN R.

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