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cessivement présentées à mon attention; plusieurs de mes amis à qui j'avais donné des exemplaires me les ont rendus également chargés de notes, et l'ouvrage s'est ainsi trouvé en état de recevoir une dernière révision.

Les augmentations qui doivent recommander cette nouvelle édition, portent principalement sur les objets

suivans :

Pour le Droit romain, j'ai annoncé avec autant de soin que je l'ai pu, 1o. tous les ouvrages publiés en Allemagne par suite de la découverte du livre de Gaïus; 2o. les dissertations académiques réunies en corps d'ouvrage; 3°. la table des traités compris dans les Collections de Zilet, Otton, Meerman, Samuel Petit, etc.

Pour le Droit étranger, tout était à refaire. Camus avait à peine ébauché quelques indications. Assurément, il ne s'agit pas de donner un catalogue complet des livres de droit étranger une telle entreprise serait sans fin. Mais, dans l'état de nos relations avec les peuples étrangers, il importait, surtout pour l'Europe et pour l'Amérique, de connaître quels sont, dans chaque nation, les principales collections de lois, et les ouvrages les plus recommandables qu'on puisse consulter dans les questions de commerce, de successions ou autres qui peuvent naître de la fréquentation des citoyens des divers États. Pour ce travail je n'ai pas seulement consulté les catalogues nationaux les plus renommés, mais j'ai interrogé des hommes instruits dans chaque pays, et même plusieurs légations étrangères.

Pour le Droit français, un très-grand nombre d'ouvrages ont paru dans les douze dernières années qui viennent de s'écouler: 1°. sur l'ensemble de nos Codes; 2o. en particulier sur le Code forestier; 3°. sur le Droit

administratif qui, dans ces derniers temps, a été beaucoup plus cultivé qu'auparavant.

Toutefois, j'ai été sobre dans l'indication des livres sur cette dernière partie, et j'ai donné en général la préférence aux ouvrages publiés par les fonctionnaires publics attachés aux différentes branches de l'administration, et que leur position tenait plus à portée de bien connaître les principes et la matière spéciale qu'ils ont traitée. Plusieurs de ces ouvrages ont ainsi un caractère semi-officiel qui les recommande aux yeux du public.

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Malgré cela, on me reprochera peut-être encore d'avoir indiqué, dans la Bibliothèque choisie, plusieurs ouvrages médiocres sur le nouveau Droit français. Je l'avoue mais j'explique en même temps, que je n'en ai usé ainsi en général que pour les matières neuves, non encore traitées avec la perfection dont elles sont susceptibles, et sur lesquelles en attendant on est bien aise de connaître le peu qui existe déjà.

Ceci explique, au reste, pourquoi j'ai été fort réservé sur les jugemens que j'ai portés des auteurs modernes. A l'exception de quelques contemporains dont le mérite est si généralement reconnu, qu'on ne saurait me blâmer de leur avoir rendu un juste hommage, j'ai dû me taire sur le plus grand nombre. Je n'avais garde d'oublier ce que dit Loisel à Pasquier dans son Dialogue, page 206: « Qu'il ne le prie pas de parler des avocats

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qui sont vivans, estimant que ce sujet est par adven» ture périlleux et sujet à envie, en jugeant peut-être » autrement d'eux qu'ils ne voudraient ou que d'autres >> n'estimeraient. » D'ailleurs, on ne doit juger qu'en connaissance de cause, et j'avoue que je suis loin d'avoir lu tous les livres que j'annonce.

Dans le travail aussi long que minutieux qu'a exigé le remaniement et le complément de la Bibliotheque de Droit, la reconnaissance me fait un devoir de proclamer l'aide que j'ai reçue de M. Poncelet, pour le Droit romain; de M. Pardessus, pour le Droit commercial; de M. Rossi, pour la Suisse; de M. l'ambassadeur de Suède pour le Droit de sa nation; enfin, je dois rendre à M. B. Warée aîné, dont les connaissances bibliographiques sont très-étendues, le témoignage qu'il a pris pour cette édition les mêmes peines que son père avait données à la précédente, en vérifiant avec le plus grand soin toutes les dates, et n'épargnant aucune démarche pour éclaircir un doute ou pour constater un fait.

Si l'on pense à l'étendue et à la difficulté d'un tel travail, qui comprend aujourd'hui l'indication de plus de 3700 articles; à l'attention minutieuse qu'il impose, aux vérifications multipliécs qu'il exige; on nous saura quelque gré du temps, des peines et des soins qu'il nous a coûtés. La seule correction des épreuves est un travail immense pour la patience et le temps qu'il a fallu

y consacrer.

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Indépendamment de la Table des titres et des divisions sous lesquels sont rangés les livres de Droit, ce volume renferme deux autres Tables que nous avons jugées indispensables pour la commodité des recherches : l'une, des noms des auteurs, avec des renvois aux numéros sous lesquels les ouvrages sont annoncés ; l'autre, des matières dont ces ouvrages traitent, afin un sujet quelconque on puisse trouver, à l'instant même, l'indication des auteurs qui s'en sont occupés.

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J'ai aussi inséré, dans ce volume, les notices que

j'avais publiées separément sur quelques livres de notre jurisprudence remarquables par leur antiquité ou leur originalité.

Je désire que mes anciens confrères du barreau trouvent dans cette nouvelle publication une preuve de mon attachement à une profession que j'ai long-temps exercée avec eux, qu'ils continuent d'honorer par leurs travaux, et vers laquelle je reporterai toujours mes plus heureux souvenirs et mes plus chères pensées....

Paris, ce 29 juin 1832.

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