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et les déserteurs des ateliers des travaux publies. Les condamnés trafhent un boulet de buit attaché à une chaine de fer, et sont occupés à de forts travaux publics. Ils sont habillés en étoffe brune et portent des sabots. Ces ateliers sont établis à l'ile d'Aix (Charente-Inférieure), et à Belle-lle-en-Mer (Morbihan). PRISONS.-H y a en outre, en France, 39 prisons militaires dont les concierges sont nommés par le ministre de la guerre, et 19 prisons civiles recevant les militaires. - Total, 58.

ÉCOLES MILITÁIRES.

ÉCOLE D'APPLICATION de l'artillERIË ET DU GÉNIE ( à Metz). - Les deux écoles d'artillerie et du génie qui existaient autrefois à Châlons-sur-Marne et à Metz, ont été réunies en 1802 en une seule école dite d'artillerie et du génie, L'organisation de cet établissement, plusieurs fois modifiée, a été réglée définitivement en 1831. L'école n'est composée que d'élèves sortant de l'école Polytechnique, destinés à devenir officiers d'artillerie ou du génie dans les armées de terre ou de mer. Ils y entrent avec le rang de sous-lieutenant et portent les marques distinctives de ce grade. Ils y restent deux ans, ou trois au plus, et en sortent après avoir subi des examens pour être classés définitivement dans les armes de l'artillerie et du génie, suivant leur ordre de mérite. leur compte, soit pour la retraite, soit pour les décorations militaires, quatre années de service d'officier, en compensation du temps qu'ils ont dû consacrer à leurs études.

On

ÉCOLE D'APPLICATION AU CORPS ROYAL D'ÉTAT-MAJOR (à Paris) Cette école créée en 1818, est destinée à former des officiers pour le service de l'état-major.-On y admet annuellement, après examen, 25 élèves, savoir : 3 choisis parmi ceux de l'école Polytechnique; 22 parmi les trente premiers élèves de l'école spéciale militaire et parmi trente sous-lieutenants en activité, âgés de moins de 25 ans, et qui, ayant au moins un an de grade, se destinent à l'état-mojor. La durée des études est de deux ans ou de trois ans au plus; les élèves, après des examens, sont ensuite appelés, dans l'ordre de mérite, à remplir les emplois de lieutenants vacants dans le corps d'état-major.

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ÉCOLE POLYTECHNIQUE (à Paris). — Créée en 1794 sous le nom d'École centrale des travaux publics, modifiée et réorganisée successivement par diverses lois, elle l'a été définitivement en 1830 et 1832 par des ordonnances qui l'ont placée dans les attributions du ministre de la guerre. Elle est destinée à fournir des sujets aux divers services publics de l'artillerie, du génie, des ponts-etchaussées, des constructions maritimes, du corps royal d'état

-

jusqu'à la fin de l'année scolaire dans le courant de laquelle ils complètent leur 18e année.

GYMNASES MILITAIRES, Il y a en France huit établissements consacrés à l'astruction de l'armée, dans les exercices gym. nastiques.

Le gymnase normal de Paris, créé en 1820, destiné à former les professeurs nécessaires aux autres gymnases, et affecté en outre à l'instruction des troupes des 1re et 14e divisions militaires. Cet établissement a pour directeur, le colonel Amoros, qui a le premier propagé en France les exercices gymnastiques. Le gymnase d'Arras (pour la 16e division militaire). de Metz (pour les 2o et 8o divisions militaires). gymnase gymnase de Strasbourg (pour la 5o division militaire). Le gymnase de Lyon (pour les 6o, 7°, 15°, 18 et 19o divisions militaires).

Le

Le

Le

gymnase de Montpellier (pour les 8 et 9e divisions militaires). gymnase de Toulouse (pour les 10, 11 et 20e divisions milit.). Le gymnase de Rennes (pour les 4o, 12e et 13o divisions milit.). ECOLES RÉGIMENTAIRES.-Les régiments de toutes armes ont des écoles où l'on enseigne aux soldats et aux enfants de troupes : la lecture, l'écriture, l'arithmétique, et les devoirs d'un bon et loyal défenseur de la patrie. Deux ordonnances de 1818 ont créé à perpétuité, un prix annuel de mérité, en faveur des enfants de troupes âgés de 10 ans, reconnus les plus sages, donnant par leurs dispositions naturelles, l'espérance de se distinguer dans la carrière des armes. - Une somme de 5,000 fr., versée par le comte Daru, pair de France, au nom d'une personne qui a voulu rester inconnue, a formé le capital dont le produit est affecté à ce prix. On tire chaque année au sort le numéro du corps (infanterie, cavalerie, artillerie ou génie) auquel le prix doit échoir. Le corps désigne l'enfant qui le mérite, et le nom de cet enfant est signalé par le ministre de la guerre au directeur de la caisse du dépôt et des consignations, dans laquelle le montant du prix est versé pour n'être remis avec tous les intérêts, à l'enfant élu, que lorsque étant arrivé à l'âge de 18 ans, il contracte un engagement militaire.

INVALIDES.

Les militaires de tous grades, officiers, sous-officiers et soldats qui ayant des droits à leur retraite, par leurs blessures ou par leurs services, préfèrent à la pension que l'état leur offre la vie commune avec d'anciens frères d'armes, peuvent être admis, en certains cas spécifiés par les ordonnances, dans deux grands établissements militaires, l'Hótel royal des Invalides à Paris, et à tenus aux frais de l'Etat. Les invalides ont le premier rang parmi les troupes de l'armée. L'hôtel de Paris en contient environ 4,000, et celui d'Avignon 1,000.

major, des mines, etc. On ne peut être admis à l'école Poly-l'Hôtel (succursale) d'Avignon. Ils y sout logés, nourris et entretechnique que par voie de concours et après examen. Il faut être Français, et n'avoir que seize ans au moins ou vingt ans au plus. Les militaires y sont admis jusqu'a l'âge de 25 ans. La durée des études est de deux ans.

ÉCOLE DE CAVALERIE (à Saumur). Cette école a été instituée en 1825, pour former les instructeurs des corps de troupes à cheval, instruire ceux des élèves de l'école spéciale militaire qui sont désignés pour la cavalerie, et créer une pépinière de sousofficiers instructeurs. Une école de maréchalerie et une école de trompettes y sout annexées.-On admet à l'école de cavalerie: 1o un lieutenant par régiment de cavalerie, d'artillerie ou escadron du train et des équipages militaires, ces officiers suivent pendant deux ans les cours de l'école, et out pendant ce temps le titre de lieutenants d'instruction. 2o Les élèves sortant de l'école spéciale militaire et destinés à la cavalerie. Ils restent deux ans à l'école, sous la dénomination d'officiers-élèves de cavalerie.—3o Des jeunes gens enrôlés volontaires ou tirés des régiments, qui, sous la dénomination de cavaliers élèves instructeurs, suivent les cours pendant deux ans, et sont ensuite répartis dans les régiments comme sous-officiers instructeurs. - 4° Comme élèves maréchauxferrants, des enrôlés volontaires ou des jeunes soldats. - 5° Enfin, comme élèves-trompettes, des jeunes gens de 14 à 18 ans, et plus spécialement des enfants de troupe.

ECOLE SPÉCIALE MILITAIRE (à Saint-Cyr ). Cette école réorganisée en 1832, a pour objet d'instruire dans les différentes branches de l'art de la guerre, les jeunes gens qui se destinent à la carrière des armes. Ils n'y sont admis que par voie de concours et après examen. — La pension à payer par les élèves, est de 1,500 fr., non compris 750 fr. pour le trousseau, les élèves doivent être engagés volontaires. La durée du cours complet d'instruction est de deux ans. -- Les élèves qui ont satisfait aux examens de sortie, sont nommés sous-lieutenants dans l'armée, ceux qui n'ont pas pu y satisfaire, sont placés dans les corps avec le grade de sous-officier ou de caporal.

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SOLDE ET RETRAITES.

SOLDE ET RETRAITES.— - Quoique la France soit essentiellement militaire, il est peu de pays où les militaires de tous grades soient aussi mesquiuement traités sous le rapport de la solde et des pensions de retraite. L'insuffisance de ces retraites et celle des pensious accordées aux veuves et aux orphelins, accnsent la générosité nationale. Le tableau que nous présentons ici indique le montant de la solde d'activité, celui du minimum de la pension de retraite (après 30 ans de service effectif), celui du maximum (quand la supputation des campagnes élève la durée des services à 50 ans), et eufin le taux invariable des pensions de veuves. Solde d'act. Minim. Maxim, Pens. de veuve, 15,000 4,000 6,000 10,000 3,000 4,000

Lieutenant général. Maréchal de camp. Colonel.

1,500

1,000

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La loi nouvelle, rendue en 1831, a cherché à favoriser les militaires qui comptent douze années de services effectifs dans le grade où ils sont mis à la retraite (avec le maximum), en leur accordant le 5 en sus. — Mais dans quelques années cet avantage n'atteindra que les officiers vieillis dans les grades subalternes. La France seule de toutes les puissances militaires de l'Europe met ses généraux à la retraite, et les hauts grades, à moins de longues guerres, ue peuvent être obtenus que dans un âge avancé, il y en aura done fort peu qui soient en mesure de profiter de la bonne volonté des législateurs.

SERVICE DE SANTÉ.

ORGANISATION. - Le corps des officiers de santé a été réorganisé en 1821. Il est divisé en trois sections: médecine, chirurgie et pharmaci, dont les membres forment deux classes; 1° les brevelés, 2o les commissionnés par le miuistre. Les officiers de santé sont attachés aux divers corps de l'armée, employés dans les hôpitaux militaires, dans les salles militaires des hospices civils, et, enfiu, dans les hôpitaux et les ambulances des armées actives. EFFECTIF - L'effectif actuel du corps, tant en brevetés qu'en commissionnés est de 1,400, dont 8, médecins, — 1,036 chirurgiens, et 277 pharmaciens.

Le cadre des officiers de santé brevetés est fixé, par les ordonnances, à 941, dont 62 médecins, 725 chirurgieus et 154 pbarmaciens; dans ce nombre sont compris les officiers de santé attachés à l'hôtel royal des Invalides.

-CONSEIL DE SANTÉ. Il existe à Paris un conseil de santé des armées, qui éclaire le ministre sur toutes les questions qui lui son* soumises sur la santé des troupes. Ce conseil se compose de 3 membres titulaires, I médecin, l' chirurgien et 1 pharmacien.

ADMINISTRATIONS DIVERSES. ADMINISTRATIon des Hôpitaux. - Le corps chargé du service et de l'administration des hôpitaux militaires se compose, au 1er janvier 1834, de 282 officiers d'administration, dout 54 officiers principaux et comptables, 129 adjudants, et 99 sousadjudants.

Ils se divisent, comme les officiers de santé, en brevetés et en commissionnés. Le cadre des officiers de tous grades, brevetés, n'est que de 153.

Les sous-employés des hôpitaux sont des infirmiers entretenus, ou des infirmiers de remplacement, ou des iuhrmiers du bataillon des ouvriers d'administration. Le cadre des infirmiers militaires entretenus est fixé a 550, dont 150 infirmiers majors, et 400 infirmiers ordinaires.

HOPITAUX. On compte en France 10 grands hôpitaux militaires, savoir: 2 hôpitaux d'instruction (Val-de-Grâce à Paris et Strasbourg); - l'infirmerie de l'hôtel des Invalides, à Paris; les hôpitaux de Perpignan, de Renues, de Paris, de Toulouse, de Saint-Omer et d'Alger; l'hôpital de Bourbonne-les-Baius destiué aux militaires envoyés aux eaux par les officiers de anté. Outre ce dernier établissement il existe encore, pendant la saison, à Rennes-les-Bains (Ande), à Barèges (Hautes-Pyrénées), et près d'autres sources minérales, des établissements destinés aux militaires auxquels l'usage des eaux est ordonné.

BATAILLON D'OUVRIERS D'ADMINISTRATION. - D'après les ordonnances, ce bataillon se compose de 1 état-major, de I compagic hors rang, de 7 compaguies actives et d'une compagnie de dépôt. Le complet effectif d'une compagnie active est de 207 hommes, dont 3 officiers. — Celor de la compagnie de depôt est illimité et en raison de la force des levées. e corps comp- Les sous-officiers et soltait, au 1er janvier 1534, 32 officiers. dats du bataillon doivent être tons des hommes de métiers. maçons, serruriers, menuisiers, bouchers, boulangers, botteleurs, tonueliers, infirmiers, etc. Ils sont exclusivement affectés à l'exploitation des services administratifs; employés a la garde et à la police des établissemens de l'administration, et, au besoin, à l'escorte des couvois de malades, de vivres ou d'effets d'habillements.

HAB.LLEMENT ET CAMPEMENT Les employés de l'administration de l'habillement et du campement ont été organisés en corps en 1830, Ils se divisent en agents entretenus et en agen's auxiliaires La composition du corps et du cadre est ainsi fixée: 2 agents principaux, 15 agents comptables, 28 commis. Total, 45 employés Une des places d'agent principal est réservée, en cas de vacance, aux capitaines d'habillemen' ayant quatre ans de service dans cet emploi.

SUBSISTANCES MILITAIRES. Le personnel du service des sub sistances militaires, organisé en 182›, modifié en 1829, a été définitivement réorganisé en 1833. – Il se compose d'agents en'rete.us et d'agents uril a res. Le cadre des agents entretenus est fixé et limite a 500 employés, dont 20 directeurs, 170 agents comptables, 10 commis (divisés en trois classes et 10 élèves ). Les directions des subsis'ances militaires sont établies a Toulonse. Paris, Lille, Besançon, Tours, Strasbourg, Dijon, Metz, Marseille, Bordeaux, Lyon. Périgueux, Rennes, Nantes, Châlous, Montpellier, Bastia et Alger.

LITS MILITAIRES. — La fourniture et l'entretien des objets de couchage et d'ameublement des casernes, la fourniture et l'entretien des effets mobiliers des corps-de-garde, sont à la charge d'entreprises particulières qui ont avec le ministère de la guerre des marchés spéciaux. Depuis long-temps l'administration s'oc cupe avec un zèle digne d'éloges de faire remplacer les lits eu bois par des lits en fer, et les lits a deux places par les couchettes à une seule place.

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CONVOIS MILITAIRES.

Ce service qui fournit des voitures ou des chevaux de selle pour les militaires voyageant eu tronpe ou isolément, pour le transport des effets et meous bagages des corps, pour celui des malades, infirmes, etc., est fait dans l'intérieur par des entrepreneurs particuliers, et en vertu de marchés partiels pour chaque division militaire. TRANSPORTS GÉNÉRAUX. Un marché passé par adjudication avec plusieurs des principales maisons de roulage, assure le service des transports, d'un point de la France a l'autre, des gros bagages et magasins des corps; des effets d'habillement, harnachement, équipement, etc., tirés des magasins de l'Etat; des obj. ts dépendant du matériel du génie, de l'artillerie et du train des équipages militaires, enfin des voitures sur leurs roues avec ou sans chargement.

DÉPENSES PAR RÉGIMENTS.

D'après les travaux faits par la commission du budget de la guerre a la Chambre des députés, les dépenses annuelles des régiments de l'armée française sont de: Infanterie.

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Dans le grand nombre de publications specialement consacrées Le Journal à l'armée, deux seulement ont un caractère officiel. militaire, envoyé gratuitemeut par le ministère aux officiers généranx employés, intendants et sous-intendants, chefs de corps, etc.; coutient les lois qui intéressent l'armée, et les règlements, circulaires, instructions ministérielles, etc., qui servent de base a l'admiuistration militaire. Commencé en 1791, il forme au 1er janvier 1855.95 vol. in-8. L'Annuaire de l'état militaire de France; un vol gr. in-12 Cet ouvrage est publié chaque année, et contient la liste officielle de tous les officiers de l'armée, avec la date de l'ancienneté de grade de chacun d'eux,

Légion-d'Honneur.

INSTITUTION. HISTOIRE.

La Légion d'Honneur a été créée par une loi du 17 mai 1801 (29 floréal an x ) pour récompenser les services et les vertus militaires et civiles.

Dans le principe elle se composait :

D'un graud conseil d'administrat., composé de 7 grands officiers, De quinze colortes composées chacune de 7 grands officiers, 20 commandants. 30 officiers et 350 legionnaires.

Le nombre des membres de la Légion se trouvait ainsi fixé à 112 grands officiers, 300 commandants, 450 officiers, 5,250 légionnaires: total : 6,112 membres.

Sur les biens affectés en dotation à chaque cohorte, il était alloué un traitement anuuel de 5.000 fr, à chaque grand officier, 2.000 a chaque commandant 1,000 a chaque officier et 250 à chaque légionnaire. — Il devait être établi dans chaque chef-lieu de cohorte un hospice « pour recueillir les membres de la Légion que leur vieillesse, leurs infirmités ou leurs blessures metraieut dans l'impossibilité de servir l'Etat, et les militaires qui, après avoir été blessés dans la guerre de la liberté, se trouveraient dans le besoin,» La création de la Légion-d'Honneur parut daus le principe une atteinte portée au principe d'égalité que la Révolution voulait faire prévaloir, et une institution contraire à l'esprit et aux principes de la République, ainsi qu'au texte de la Constitution, -Elle fut accueillie avec défaveur. - Malgré les excellentes raisons que le premier consul donna pour le système de récompense nationale, la Légion-d'Honneur ne fut adoptée

Au conseil d'Etat, que par 14 voix contre 10
Au Tribunat..

Au Corps Législatif.

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56 166 236

La majorité ne fut donc que de.

38

. 110

158 78

<< Nulle institution, dit Thibaudeau dans ses Mémoires sur le Consulat, n'éprouva une opposition plus imposante. »

L'année suivante (1802) un décret relatif a l'organisation et à l'administration de la Légion-d'Honueur décida qu'il y aurait un grand chancelier et un grand trésorier nommés par le grand conseil d'administration, établit des conseils d'administration pour chaque cohorte et institua uue seizième cohorte pour les départements du Piémont, qui venait d'ètre récemment réuni a la France Chaque cohorte reçut alors des biens dont le revenu fut affecté à la dotation spéciale de la cohorte.

.......

Le revenu total des bieus qui formèrent ainsi la première dotation de la Légion-d'Honneur s'éleva à. . . . 5,255,257 fr. En l'an xit 1804), le sénatus-consulte organique qui proclama Napoléon empereur des Français, établit que les grands officiers, les commandants et les officiers de la Légion-d'Honneur seraient de droit membres du collège électoral de leur département, et les légionuaires membres du college electoral de leur arrondissement. Un décret impérial du 2 messidor au xt avait déterminé que la décoration de la égion consisterait en une étoile à cinq rayons doubles, dont le centre, entouré d'une couroune de chêne et de laurier, devait présenter, d'un côté, la tête de l'Empereur, avec cette légende: Napoléon empereur des Français, et de l'autre un aigle teuant la foudre, avec ces mots : honneur et pa rie.-L'étoile, émaillée de blanc, était d'argent pour les simples légionuaires, et d'or pour les autres membres de la Légion. Par la suite, il fut décidé que cette étoile serait suspendue a une couronne impé riale. Elle se portait a gauche, attachee a la boutounière par un simple ruban rouge moiré.

L'institution de la grande décoration de la Légion-d'Honneur eut lieu le 29 janvier 1805 · 10 plnviôse an xru); le nombre des grands-aigles (nominés depuis graud's-croix | fut fixé a 60 —Alors on régla que les grands-aigles porteraient la décoration suspeodue en écharpe de droite a gauche à un large rubau moiré rouge, avec une plaque brodée en argent sur le côté gauche de l'habit et de manteau; que les grands of ciers auraient une plaque pareille sur le côté droit de l'habit, mais plus petite, et qu'ils continneraient en outre à porter la simple croix en or a la boutonnière; cnfiu que les commandeurs porteraient la décoration en sautoir autour du col avec un roban moiré rouge (1).

Les deux plus grandes solennités de la Légion-d'Honneur eureut lien en 1804: la première fut l'inauguration de l'ordre et la prestation de serment à l'Empereur daus la chapelle de l'hôtel des Invalides, le 14 juillet 1804- -La seconde fut la distribution des croix faite par l'Empereur ui-même, le 15 août 1801, aux troupes réunies au camp de Boulogne.

(1) Les officiers portent, depuis 18·4, la décoration suspendue à la boutonnière par un ruban rouge orné d une rosette.

ORGANISATION ACTUELLE.

L'article 72 de la Charte de 1814, reproduit dans l'art. 63 de la Charte de 1830, a maintenu la Légion-d'Houuenr; mais les membres de la Légion out perdu le droit de faire partie des colléges électoraux. -La décoration a subi plusieurs modifications: l'effigie de Henri IV a remplacé celle de Napoléon; et les fleurs de lis, qui, en 18 4, avaient succédé à l'aigle impériale, ont depuis fait place à des drapeaux tricolores.

Voici quelle est, en 1835, l'organisation de la Légion-d'Hon

neur:

Le Roi en est le chef souverain et le grand-maître. L'administration de l'ordre est confiée à un grand-chancelier, qui travaille directement avec le Roi.

L'Ordre est composé de chevaliers, d'officiers, de commandeurs, de grands officiers et de grand's-croix.—Les membres de l'Ordre le sant à vie. Le nombre des chevaliers est illimité.-Celui des officiers est fixé a 2,000, celui des commandeurs à 400, celui des grands officiers à 170 et celui des graud's-eroix à 80. Malgré cette fixation, les membres actuels (dont le nombre est supérieur) conservent leurs grades. Les princes de la famille royale, les princes du sang et les étrangers auxquels le Roi confère la décoration ne sont point compris dans ce nombre fixe.

Les étrangers sont admis et non reçus. Ils ne prêtent aucun

sermeat.

Il n'y a plus de serment spécial pour la Légion-d'Honneur.-Ses membres prétent, lorsqu'ils sont reçus, le même serment que tous les fonctionnaires civils et militaires, de fidélité zu roi des Français, obéissance à la Charte constitutionnelle et aux lois du royaume.

Nul ne peut être admis dans la Légion-d'Honneur qu'avec le premier grade de chevalier et après avoir exercé pendant vingt ans, en temps de paix, des fonctions civiles ou militaires, sauf les dispenses accordées par le Roi, en temps de guerre, pour les actions d'éclat et les blessures graves, et, en tout temps, pour services extraordinaires dans les fonctious civiles ou militaires, ainsi que dans les sciences et les arts.

Les règlements de l'ordre exigent que pour passer à un grade supérieur on ait passé dans le grade inférieur, savoir: 1o pour le grade d'officier, quatre ans dans celui de chevalier; 2o pour le grade de commandeur, deux ans dans celui d'officier; 3" pour le grade de graud officier, trois ans dans celui de commandeur; 4o pour le grade de grand'-croix, cinq ans dans celui de grand

officier.

Les membres de la Légion-d'Honneur, qui sont convoqués et assistent anx cérémonies publiques, occupent des places réservées. On porte les armes aux chevaliers, officiers et commandeurs, on les présente aux grands officiers et aux graud's croix. - Pour les honneurs funèbres et militaires, les grand's-croix sont traités comme les lieutenants généraux employés, les commandeurs comme les colonels, les officiers comme les capitaines et les chevaliers comme les lieutenants.

Les membres de la Légion-d'Honneur sont nommés à vie. — Ils ue peuvent perdre cette qualité, et l'exercice de leurs droits ne peut être suspendu que par les causes qui font perdre la qualité ou qui suspendent l'exercice des droits de citoyen français. NOMBRE DE MEMBRES. — Au 1 janvier 1833, la Légion-d'Honneur comptait parmi ses membres : 159 Grand's-croix. 116 Grands officiers, 908 Commandeurs. 4,725 Officiers.

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dont

98 français et 61 étrangers.

92 814 4,258

24

94

467

Le nombre total des membres de la Légion était, en 1820, de 40.829. Les extinctions, de 1820 à 1851, ont été de 8,500. Néaomoins, on croit pouvoir évaluer le nombre actuel des membres de la Légion à 60.000 environ.

MAISONS D'ÉDUCATION.

Les maisons pour l'éducation des filles et des orphelines des membres de la Légion d'Honneur ont été créées primitivement par l'empereur Napoléon. Elles sont sons la suveillance et la direction du grand chancelier, qui présente les élèves a la nomination du Roi,

La Maison royale de Sint-Denis est établie pour 500 élèves, — 400 places y sont gratuites.

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