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Le Roi est le chef suprême de l'armée.

Le ministre de la guerre en est l'administrateur responsable. Des lois, des ordonnances et des règlements régissent l'armée.

D'après la Charte (art. 3), tous les Français qui font partie de l'armée sont également admissibles, suivant leurs services et leurs droits hiérarchiques, aux emplois et grades militaires. Une loi assure d'une manière légale l'état des officiers de tous grades. Cette loi, présentée et débattue dans la session de 1834, a été promulguée le 19 mai 1834.

INVENTIONS MILITAIRES MODERNES. L'espace nous manque pour donner un précis historique des institutions militaires qui se sont succédé en France; nous ne pourrions d'ailleurs que reproduire ce que nous en avons dit dans l'introduction de la France militaire.

Nous allons indiquer les époques des principales inventions militaires modernes : ce sera une espèce de sommaire de l'histoire de l'art de la guerre, dont ces inventions out causé toutes les révolutions.

POUDRE. Elle a été inventée, suivant l'opinion commune, au commencement du XIV siècle, par Berthold Schwartz, cordelier, originaire de Fribourg; mais les Chinois en faisaient usage depuis long-temps dans leurs feux d'artifice, et Roger Bacon, qui vivait dans le xiie siècle, en a décrit la composition.

CANONS. L'invention bien constatée de l'artillerie est du milieu du xive siècle. On n'employait les canons que pour les siéges. La première bataille où on ait essayé d'en faire usage en pleine campagne est celle de Riccardi, en 1472. — Il y eut des la fin du xive siècle (1380) des canons, des bombardes et des cou¿corines à main, qui conduisirent à la découverte de l'arquebuse et du mousquet.

MORTIERS. Lour invention est du xvre siècle. On prétend qu'on a tiré des bombes au siége de Mézières, en 1520. tier portatif fut inventé par Coëhorn, en 1674.

Le mor

BOULETS. Dans le commencement (xive siècle) on se servit de boulets qui pesaient 100, 200 et même 500 livres. Au siége de Constantinople (1453), une bombarde de métal lançait des pierres du poids de 8,800 livres.- Dans le xvire siècle, les calibres étaient encore de 50, 48, 36 et 32. — La réduction à 24, qui est le plus fort calibre employé aujourd'hui dans les siéges, ne date que du XVIIIe siècle. Les Polonais, au siége de Dantzick, en 1577, concurent l'idée bizarre et terrible de tirer à boulets rouges.-Vauban, en 1688, inventa le tir à ricochet.

OBUSTER.-L'obusier ou l'haubitz des Allemands, dont l'usage est maintenant adopté dans toutes les armées, est une pièce d'artillerie inventée vers la fin du XVIIe siècle.

GRENADES. Elles furent imaginées au commencement du XVIe siècle. François Ier en fit mettre, en 1,536, dans les munitions qu'il envoya à la ville d'Arles, menacée par Charles-Quint. PETARD. On l'employa en 1579 pour rompre les portes de Cahors

MACHINES INFERNALES. ➡ On en voit d'employécs, en 1585, pour la défense d'Anvers.

TRANCHÉES. -Les tranchées ont été inventées pour s'approcher des places, vers 1420. On s'en servit aux siéges de Pont-de-Cé

et d'Harfleur.

MINES. - Elles datent du commencement du xvi siècle. Navarre employa la mine, en 1503, pour faire sauter le château de L'OEuf.

ARQUEBUSE. Sous Louis XII (1498-1505) l'infanterie française préférait encore l'arbalète à l'arquebuse, dont l'invention paraît remonter à 1439, au siége de Belgrade. En 1495 il y avait, parmi les troupes à la solde du roi de France, un corps d'harquebusiers allemands. Le duc de Nemours fut tué, en 1503, à Cérisoles, d'un coup d'arquebuse.

-

MOUSQUET. On prétend que le connétable de Bourbon fut tué, en 1527, d'un coup de mousquet. · Il est certain qu'on fit usage de cette arme au siége de Vienne, en 1529. - Les mousquets étaient connus en France sous le règne de François Ier, mais on ne les introduisit dans l'armée française qu'en 169.

FUSIL, CARABINE Ces deux armes à feu, portatives, datent du xvIe siècle. - On prétend néanmoins que la baionnette a été inventée à Bayonne, en 1623.

PISTOLETS.-L'invention des pistolets est aussi ancienne que celle du mousquet. On s'en servait dès 1544, dans les armées

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françaises. Le duc de Guise a été tué, en 1563, d'un coup de pistolet.

PETRINAL. C'était une arme intermédiaire entre le mousquet dans ses notes sur son Histoire du Génie, croit que le pétrinal a pu et le pistolet, qui fut en usage dans le xvre siècle. M. Allent, donner l'idée de l'espingole et du mousqueton, qui sont d'invention moderne.

MOUSQUETON. L'usage de cette arme portative ne s'est introduit en France que depuis le commencement du XIXe siècle. Nous ne parlons pas d'autres inventions modernes, fusils à vent, fusils à piston, etc,, canons vapeur, etc., dont les effets sont ou remarquables ou terribles, parce qu'elles n'ont point encore été adoptées dans l'armée française.

DRAPEAUX.

Le drapeau est aux yeux du soldat l'emblème visible de son corps; c'est pour lui ce que le clocher du village natal est pour l'agriculteur; aussi le soldat français, dans tous les temps, s'estil généralement montré fidèle à son drapeau. Mais, avant de réunir sur une même bannière les trois couleurs que les héros de la république et de l'empire ont rendues si glorieuses, le drapeau national n'a pas toujours été le même pour l'armée. L'Oriflamme, le plus ancien signe de ralliement offert aux troupes, était un morceau d'étoffe unie de soie rouge à trois flammes pendantes (1). L'Étendard royal était un carré blanc, uni, sans ornements ni broderics. La cornette blanche de la cavalerie, qu'il ne faut pas confondre avec la cornette royale, était blanche, à fleurs de lis d'or. Les drapeaux des régiments n'avaient généralement de semblable qu'une grande croix qui les coupait en quatre quartiers. Picardie avait le drapeau rouge à croix blanche; Champagne, le drapeau vert à croix également blanche; Navarre, un drapeau de couleur feuille morte, avec une croix blanche ornée de fleurs de lis d'or et des armes de Navarre; Piémont, un drapeau noir coupé d'une croix blanche, etc. Éclatants ou sombres, riches on dénués d'ornements, ces drapeaux, portés en tête de nos bataillons, jetaient une égale terreur dans les rangs ennemis. — Cette diversité dans la forme et dans la conleur des drapeaux se remarque encore à l'époque de l'organisation des gardes nationales en 1789. Les drapeaux de la garde parisienne en font foi.- Pendant la République les drapeaux de nos régiments furent tous pareils, grands et vastes carrés d'étoffes de soie, sans ornements et sans broderies, coupés en trois parties par les trois couleurs, et attachés à une hampe surmontée d'un fer de lance doré. On y voyait seulement le numéro de la demi-brigade, et quelques simples inscriptions: Vivre libre ou mourir ; Vivre pour la patrie, mourir pour la défendre; Plutót la mort que l'esclavage, etc. Le grand capitaine qui fonda l'empire français donna des aigles à ses légions. Ce fut une grande et solennelle cérémonie militaire que la distribution de ces nouvelles enseignes militaires, qui eut lieu au Champ-de-Mars (le 5 décembre 1805), trois jours après le couronnement.-Ces drapeaux, surmontés d'un aigle d'or aux ailes semi-déployées et tenant la foudre dans ses serres, tricolores con me ceux de la République, mais ornés de franges et de broderies d'or, avec des couronnes de laurier, renfermant de courtes inscriptions destinées à rappeler les actes glorieux des régiments qui les portaient, l'Inébranlable, l'Invincible, Un contre dix, etc.-Les enseignes qui flottaient parmi nos soldats dans la guerre d'Espague, en 1823, lors de la délivrance de la Grèce et de la conquête d'Alger, étaient de larges drapeaux blancs, ornés de franges d'or, attachés à une hampe surmontée d'une fleur de lis dorée, sculptée à jour au milieu d'un fer de lance.-Les drapeaux de nos régiments sont aujourd'hui tricolores comme ceux de la République et de l'Empire, et la hampe qui les porte est surmontée du coq des Gaulois, qui sut aussi porter la foudre. Ce coq, dont les ailes se soulèvent frémissantes, paraît prêt à jeter un cri qui réveillera le monde et s'appuie sur un globe où on lit un seul mot: liberte !...

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DÉCORATIONS MILITAIRES.

étaient

Voici la liste des principales décorations militaires successivement instituées en France. La croix de Saint-Louis et l'étoile de la Légion-d'Honneur sont les seules qui existent encore légalement. Aucune loi n'a prohibé la croix de Saint-Louis, mais les militaires en activité ont été invités à ne plus la porter.

L'ordre de la Légion-d'Honneur n'est pas seulement militaire,

(1) L'ori lamme porté à la fédération de 1790 fut une bannière de soie bleu parsemée de fleurs de lis d'or, et à deux flammes seulement, ornée de franges, de nœuds et de broderies.

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Le titre de maréchal de France est la premièrè dignité militaire. La dénomination d'officiers généraux comprend les lieutenants généraux et les maréchaux de camp.

Celle d'officiers supérieurs comprend les colonels, les lieutenantscolonels, les chefs de bataillon et d'escadron et les majors.

Celle d'officiers subalternes, les capitaines, lieutenants et souslieutenants (elle est rarement employée).

Celle d'officiers de santé, les médecins, chirurgiens et médecins inspecteurs, les médecins et pharmaciens principaux, les médecins ordinaires et adjoints, les chirurgiens-major et aides-major et sous-aides, les pharmaciens-major, aides-major et sous-aides.

Celle de sous-officiers les adjudants, les sergents-majors et maréchaux des logis chefs, tambours-major, trompettes-major, sergents et maréchaux des logis, et fourriers.

Les caporaux et brigadiers forment une classe intermédiaire entre les sous-officiers et les soldats.

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Les

MARECHAL DE FRANCE. Cette haute dignité militaire créée en 1185 n'était pas dans le principe accordée à vie et ne s'exerçait que par commission. Supprimée pendant la révolution française elle a été réinstituée lors de l'établissement de l'Empire. officiers généraux qui furent alors nommés maréchaux, recurent le titre de Maréchaux d'Empire qu'ils gardèrent jusqu'en 1814, époque | où une ordonnance royale rétablit l'ancien titre.-Le nombre des maréchaux de France est limité à 12. Un lieutenant général ne peut devenir maréchal sans avoir commandé en chef une armée. LIEUTENANT GÉNÉRAL.-Grade créé en 1663, et dont le titre fut remplacé pendant la Révolution et l'Empire par celui de Général de Division. Les lieutenants généraux occupent le premier rang parmi les officiers généraux. Ils peuvent commander en chef les armées, ou remplir les fonctions de majors généraux. Ils commandent les divisions de l'armée active ou les divisions territoriales.

MARECHAL DE CAMP.-Grade créé vers 1534 et dont le titre fut aussi, de 1793 à 1814, remplacé par celui de Général de Brigade. (Le titre de général de brigade a reparu en 1832, mais il ne s'applique qu'aux officiers généraux de la garde nationale non revêtus d'un grade militaire.) Les inaréchaux de camp commandent les brigades de l'armée active et peuvent remplacer, par intérim, les lieutenants généraux dans celui des divisions. sont chargés du commandement des départements ou subdivisions militaires, de celui des principales places fortes et remplissent les fonctions de chefs d'état-major d'armée.

INTENDANT MILITAIRE. Grade créé en 1817. Officiers d'administration militaire assimilés aux officiers généraux. Ils sont chargés de l'administration (solde, vivres, fourrages, transports, etc.) des armées ou des divisions de l'armée active, ainsi que des divisions territoriales.

SOUS-INTENDANT MILITAIRE. — - Grade créé en 1817. Officiers d'administration militaire assimilés suivant leur classe aux colonels, lieutenants-colonels et chefs de bataillon. Il y a des sous-intendants militaires de 1re, 2e, 3e classes et des sous-intendants adjoints. Leurs fonctions, dans un degré inférieur, sont les mêmes que celles des intendants. COLONEL. Grade créé en 1534. Les colonels commandent les régiments, les places fortes et remplissent les fonctions de chefs d'état major des divisions de l'armée et des divisions territoriales. Les devoirs et l'autorité du colonel d'un régiment s'étendent à toutes les parties du service: il est responsable de la police, de la discipline, de la tenue et de l'instruction de son régiment; il en dirige l'administration, assisté du conseil d'administration; il a le droit de nommer aux grades de caporal et de sous-officier, et prononce l'admission des sous-officiers, caporaux et soldats dans les compagnies d'élite. Les colonels, de 1793 à 1803, eurent le titre de Chefs de Brigade, LIEUTENANT-COLONEL. Grade créé en 1543. Il n'y en eut d'abord qu'un par régiment. En 1791, on en nomma un par batail

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lon, mais en 1793 on les supprima tous et on les remplaça par des chefs de bataillon ou d'escadron, Ce grade a été rétabli en 1803, avec le titre de Major, et n'a repris celui de lieutenant-colonel qu'en 1815. Le lieutenant-colonel d'un régiment est l'intermé diaire habituel du colonel dans toutes les parties du service. Il remplace le colonel absent. Il transmet tous ses ordres pour ce qui concerne le service, la discipline, la tenue et l'instruction, et veille à leur stricte exécution.

CHEF DE BATAILLON. — Grade créé en 1774. Les chefs de bataillon sont responsables de l'instruction théorique et pratique de leur bataillon; ils en surveillent la discipline, le service, la tenue, l'entretien des effets, les chambres et les ordinaires.

CHEF D'ESCADRONS.-Grade créé en 1774. C'est dans la gendar merie, l'artillerie et la cavalerie le titre du grade équivalent à celui de chef de bataillon, Dans la cavalerie il commande 2 escadrons, MAJOR.-Grade créé, eu 1515, avec le titre de Sergent-Major. Ce grade, supprimé dans le xvIIIe s., a été rétabli avec ses attributions actuelles en 1815. Le major est chef de bataillon ou d'escadrons. Le major est membre et rapporteur du conseil d'administration; il en partage la responsabilité; il est spécialement chargé de surveiller et de contrôler toutes les parties de l'administration et de la comptabilité; il exerce à l'égard des capitaines, du trésorier et de l'officier d'habillement les droits du conseil, et partage, dans certains cas, la responsabilité des officiers comptables. ADJUDANT MAJOR. — Emploi créé en 1790. Les adjudants-maor sont capitaines ou lieutenants. Ils sont chargés de tous les détails du service, ainsi que de l'instruction théorique et pratique des sous-officiers et caporaux de leur bataillon; ils restent étrangers à la police intérieure et à l'administration des compagnies. CAPITAINE. - Grade créé en 1355. Il correspondait dans le principe à celui de colonel qu'il a précédé de plus de deux siècles. C'est aujourd'hui le chef et le premier officier d'une compagnie. Ses fonctions sont de la plus haute importance. «Il doit, d'après les règlements militaires, inspirer aux militaires sous ses ordres le zèle et l'amour pour le service; leur rendre facile la pratique de leurs devoirs par ses conseils, par l'usage équitable de son autorité et par une constante sollicitude pour leur bienêtre. Il est l'intermédiaire indispensable de leurs demandes. It doit s'attacher à connaître le caractère et l'intelligence de chacun d'eux pour les traiter en toute circonstance avec une justice éclai rée. Il réprime au besoin la familiarité et la brusquerie de ses subordonnés envers les soldats, qu'on ne doit jamais tutoyer, injurier ni maltraiter. Il visite tous les jours sa compagnie. »> Le trésorier et l'officier d'habillement d'un régiment sont capitaines ou lieutenants.- Dans l'infanterie il y a 2 classes de capitaines et de lieutenants, la différence consiste seulement dans la solde. Dans l'artillerie et la cavalerie, il y a des capitaines et des lieuten. en 1er et des capitaines et des lieutenants en second. Les fonctions des capitaines diffèrent. Celles des lieutenants sont les mêmes : la solde seule est autre. Le capitaine en 1er commande l'escadron.Les officiers du grade de capitaine sont aussi employés au commandement des dépôts de recrutement et à celui de certaines places de guerre. Le corps royal d'état-major renferme environ 800 capitaines dont les fonctions sont très diverses.- En 1832, un simple capitaine d'état-major était ambassadeur de France en Suède. LIEUTENANT.-Grade créé en 1444. Second officier d'une comp. SOUS-LIEUTENANT. Grade créé vers 1589. Troisième officier d'une compagnie. - Le lieutenant et le sous-lieutenant sont employés par le capitaine à tous les détails de service, de police et d'administration de la compagnie. — Il y a des lieutenants et des sous-lieutenants officiers d'armement et adjoints au trésorier; le portedrapeau et le porte-étendard sont toujours sous-lieutenants.

-

CHIRURGIEN-MAJOR ET AIDE-MAJOR. - Ce sont les grades des officiers de santé attachés au service des corps..- La création de chirurgiens dans les corps remonte à 1651. - Depuis 1815, il n'y a dans chaque régiment qu'un chirurgien-major, avec un aidemajor chirurgien attaché à chaque bataillon. En cas de maladies ou blessures graves, les militaires malades doivent être dirigés sur le plus prochain hôpital militaire. Le chirurgien-major est assimilé pour le grade au capitaine et le chirurgien aide-major au lieutenant.

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la compagnie; il éclaire l'opinion du capitaine sur leur compte, et n'agit envers eux qu'avec les ménagements ou la sévérité que comporte leur âge ou leur caractère. Il les commande en tout ce qui est relatif au service, à la tenue et à la discipline, et en est responsable envers les officiers de la compagnie. Il est responsable de l'administration envers le capitaine; il surveille le fourrier chargé, sous sa direction, de faire toutes les écritures. Dans l'artillerie, la gendarmerie et la cavalerie, les fonctions du sergent-major sont remplies par un sous-officier qui a le titre de maréchal des logis chef. Le tambour-major (créé en 1651), sousofficier chef des tambours, a le rang de sergent-major.

--

l'uniforme. Sergent-major ou maréchal des logis chef. Un double
galon d'or ou d'argent au-dessus de chaque parement. — Adju-
dant sous-officier. A droite, une épaulette d'or ou d'argent à fran-
ges simples, barrée d'un double galon de soie; à gauche, une
contre-épaulette pareille. Sous-lieutenant. Epaulette d'or ou
d'argent à franges simples à droite, contre-épaulette à gauche.-
Lieutenant. Epaulette à gauche, contre-épaulette à droite.
- Ca-
pitch Deux épaulettes à franges simples. Adjudant-majer. Les
insignes de son grade, mais avec les épaulettes mi-partie or et
argent, c'est-à-dire que si le corps est or, la frange est argent,
et vice versa. Major. A droite, une épaulette à franges en graine
d'épinard, et à gauche une contre-épaulette. Chef de bataillon-
ou d'escadron. Une épaulette à graines d'épinard à gauche, une
contre-épaulette à droite. Lieutenant-colonel. Deux épaulettes à
Colonel, Deux épau
graines d'épinard mi-partie or et argent.
lettes à graines d'épinard, or ou argent.
Les sous-officiers et officiers de gendarmerie, et les officiers du
corps royal d'état-major, portent en outre l'aiguillette.
Les insignes des officiers de hussards sont formés seulement
par des galons (voyez page 40).

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Maréchal de camp. → Deux épaulettes d'or, à graines d'épinard
brodé au collet, sur la poitrine, aux parements et aux boutons de-
et à corps brodé surmonté de deux étoiles d'argent. Uniforme
la taille; ceinture d'un tissu d'or et de soie ; chapeau galonné d'or
et orné de plum.es noires.

réchal de camp, mais avec trois étoiles. Uniforme pareil, avee
Lieutenant général, — Deux épaulettes pareilles à celles du ma-
double rangée de broderies au collet et aux parements; ceinture-
pareille; chapeau galonné, orné de plumes blanches.

Maréchal de France. - Denx épaulettes avec cinq étoiles. Uni

rie aux parements et au collet; ceinture de tissu d'or; chapeau
galonné, orné de plumes blanches; bâton de commandement re-
couvert de velours violet, semé de coqs d'or.

SERGENT. Grade créé en 1485. Ce fut long-temps un officier qui commandait la compagnie sous les ordres du capitaine. La création d'autres officiers avec des dénominations nouvelles, fit réserver ce titre pour un sous-officier. Les sergents commandent aux caporaux et aux soldats en tout ce qui est relatif au service, à la police et à la discipline, et doivent, d'après les règlements, surveiller leur conduite privée. Les fonctions de sergent sont remplies, dans l'artillerie, la gendarmerie et la cavaleric, par un maréchal des logis, grade dont la dénomination remonte à 1444. Il y a des trompettes maréchaux de logis créés en 1815. FOURRIER. Emploi créé en 1534. Il y eut des fourriers généraux et des fourriers-major d'armée, quoique les auteurs militaires n'en fassent pas mention. C'étaient des officiers chargés de tous les détails des logements. Les fourriers généraux supprimés en 1792 s'appelaient fourriers marqueurs. Mon père est le dernier officier qui ait rempli ces fonctions l'armée du Rhin. La dénomination de fourrier a été conservée à un sous-officier chargé, sous les ordres immédiats du sergent-major, de tenir tous les registres, et de faire les écritures et les états relatifs aux déforme brodé sur toutes les coutures avec triple rangée de brodetails de la compagnie. Le fourrier est aussi chargé du casernement. CAPORAL. Grade créé en 1534, sous le titre de cap-d'escadre (une escadre, nommée depuis escouade, formait la 4o partie d'une centène, compagnie des légions organisées sous François Ier, et se composait de 25 soldats). Le titre de caporal date de 1558. — Les caporaux, disent nos règlements militaires actuels, doivent donner aux soldats l'exemple de la bonne conduite, de la subordination et de l'exactitude. Ils les surveillent en tout ce qui tient au bon ordre et à la tranquillité publique, et sont particulièrement chargés de ce qui est relatif au service, à la tenue, à la police et à la discipline de leur escouade. — Les fonctions de caporal sont remplies dans l'artillerie, la gendarmerie et la cavalerie, par un brigadier. Il y a des caporaux-tambours et des brigadiers-trompettes créés en 1788, et des caporaux-clairons créés en 1822. GRENADIER (à pied), soldat d'élite créé en 1536; CARABINIER (à pied), id. en 1788. Ce sont les grenadiers des régiments d'in-Zouaves; les régiments de chasseurs d'Afrique; les compagnies des fanterie légère. VOLTIGEUR, soldat d'élite créé en 1804. Les grenadiers, les carabiniers et les voltigeurs sont choisis par le colonel, sur la présentation des chefs de bataillon, parmi les soldats que leur vigueur, leur intelligence, leur instruction, leur adresse au tir, leur taille ou leur agilité rendent propres à ce service, et qui ont mérité cette distinction par leur valeur, leur conduite et leur tenue. En temps de paix, ils doivent avoir au moins six mois de service. A la guerre, un acte d'intrépidité, une bravoure soutenue, dispensent de l'ancienneté.

EMPLOIS DIVERS DANS LES CORPS. L'établissement des musiques de régiment remonte à 1766. Il n'y eut d'abord que des clarinettes.

Les trompettes dans la cavalerie datent de 1444. On y ajouta des hautbois en 1655, et des timbaliers en 1692.

Les tambours en usage dans l'infanterie remontent à 1534. On les appela tambourins jusqu'en 1558. — Les fifres datent aussi de 1534. Les cornets ont été adoptés en 1804, et remplacés en 1822 par les clairons.

Les sapeurs, dont la barbe a été supprimée, avaient été créés en 1806. Il y a depuis 1825 un caporal-sapeur dans chaque régiment. La création des mattres-armuriers dans les corps, date de 1775. L'institution des artistes vétérinaires est de 1776. Ils se divisent aujourd'hui en maréchaux vétérinaires en 1er et maréchaux vétérinaires en second. Les maréchaux-ferrants et les mattres-selliers ont été créés en 1776. Les mattres-cordonniers et bottiers, en 1788, ainsi que les maîtres-tailleurs.

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COMPOSITION DE L'ARMÉE.

D'après les notes explicatives ajoutées par le ministre de la
guerre à la loi du recrutement de 1832, l'armée de terre se com-
pose de tous les corps réguliers et permanents créés en vertu d'or-
donnances royales, tels que les régiments d'infanterie de ligne et
légère; les régiments de cavalerie; les régiments et troupes d'ar-
tillerie; les régiments et troupes du génie; le corps des équipages
militaires; les dépôts de remoute; le bataillon d'ouvriers d'admi-
nistration; le corps des infirmiers entretenus de l'armée de terre;
les compagnies de discipline; les compagnies de vétérans; les
compagnies départementales; la légion étrangère; le bataillon de
gardes-côtes d'Alger; la gendarmerie; les chasseurs Corses; la
garde municipale et les sapeurs-pompiers de la ville de Paris.
RECRUTEMENT.

L'armée se recrute par les enrôlements volontaires et par un
mode de recrutement établi par la loi. Le sort décide parmi
les jeunes gens d'une même classe quels sont ceux qui doivent
faire partie du contingent.-Le contingent annuel appelé chaque
année est de 80,000 hommes. La durée du service militaire est
fixée à sept ans. — Les Français de toutes les classes, âgés de 20
ans, sont soumis à la loi du recrutement. -
Outre ceux qui par
leur taille (inférieure à 4 pieds 9 pouces 7 lignes 1,2) ou leurs
infirmités sont impropres au service, l'aîné d'orphelins, le fils uni-
que ou aîné ou gendre ou petit-fils de veuve, ou d'un père aveu-
gle ou septuagénaire, le plus âgé de deux frères appelés au même
tirage, celui dont le frère est sous les drapeaux à un autre titre
que celui de remplaçant, dont le frère est mort en activité de
service, ou réformé ou retraité par suite de blessures reçues à
l'armée, sont exempts du service militaire;-les condamnés à une
peine afflictive ou infâmante ou même correctionnelle avec sur-
veillance de haute police, en sont exclus. - Sont considérés
comme ayant satisfait à la loi les élèves des écoles polytechnique.
normale, ecclésiastique, etc., pourvu qu'ils suivent leur carrière.
les membres de l'instruction publique et les jeunes gens qui ont
remporté les grands prix de l'institut et de l'université.-Le tirage
et les appels ont lieu tous les ans Un conseil de révision, com-
posé du préfet, d'un conseiller de préfecture, d'un membre du
conseil général du département, d'un membre du conseil d'ar-
rondissement, du général commandant le département, et auquel
assiste un membre de l'intendance militaire, préside dans chaque
département aux opérations du recrutement, et décide en dernier
ressort de toutes les questions auxquelles elles peuvent donner
lieu, — Il y a dans chaque département un officier supérieur ou
un capitaine commandant le dépôt de recrutement, et chargé du
détail des levées. Cet officier est assisté de deux sous-officiers.

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ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL.

L'état-major général de l'armée se compose de maréchaux de
France, de lieutenants généraux et de maréchaux de camp.

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Le nombre des maréchaux de France est limité à 12 par le décret de création.

Voici les noms de ceux qui figurent sur l'Annuaire militaire de 1834 ils y sont classés par ordre d'ancienneté; duc de Conegliano (Moncey), duc de Dalmatie (Soult), duc de Trévise (Mortier), duc de Bellune (Victor), duc de Tarente (Mac-Donald), duc de Reggio (Oudinot), comte Molitor, marquis Maison, comte Gérard, comte Clansel, comte de Lobau (Mouton), marquis de Grouchy Les officiers généraux forment deux cadres, le cadre d'activité et le cadre de réserve, Une ordonnance de 1830 a fixé le cadre d'activité des généraux à 400, pour la première organisation, dont 150 lieutenants généraux et 250 maréchaux de camp.

Ce cadre doit être réduit, par les extinctions, à 250, savoir : Il ren100 lieutenauts généraux et 150 maréchaux de camp. ferme, en 1834, 122 lieutenants génér, et 185 maréchaux de camp. Le cadre de réserve est composé de généraux qui ne peuvent être appelés à un service actif qu'en cas de guerre. On y compte 19 lieutenants généraux et 52 maréchaux de camp.

CORPS ROYAL D'ÉTAT-MAJOR.

Ce corps a été créé en 1818, mais son organisation a été modifiée depuis à diverses reprises. Le corps des ingénieurs géographies y a été fondu. · Outre les officiers employés au service des états-majors, ce corps en fournit encore un grand nombre pour les travaux de la carte de France.

Son cadre est fixé pour le pied de paix comme pour le pied de guerre, à 560 officiers, savoir: 30 colonels, 30 lieutenants-colonels, 100 chefs d'escadron, 300 capitaines et 100 lieutenants. Il se compose en 1834, de 28 colonels.

Total.

32 lieutenants-colonels.

119 chefs d'escadron. 298 capitaines.

66 licutenants.

543 officiers.

INTENDANCE MILITAIRE.

-

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départements.

Un lieutenant général commande chaque division, et un maréchal de camp chaque département.

La 1re division, dont le quartier général est Paris, embrasse 7 départements (Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne, Aisne, Oise, Eure-et-Loir, Loiret), et renferme 3 places de guerre. La 2a division, dont le quartier général est Châlons, embrasse 3 départements (Marne, Meuse, Ardennes), et renferme 7 places de guerre.

La 3e division, dont le quartier général est Metz, embrasse 3 départements (Moselle, Meurthe, Vosges), et renferme 7 places de guerre.

La 4 division, dont le quartier général est Tours, embrasse 5 départements (Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Maine-et-Loire, Sarthe, Mayenne), et renferme 2 places de guerre.

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La 5 division, dont le quartier général est Strasbourg, embrasse 2 départements (Bas-Rhin, Haut-Rhin), et renferme 10 places de guerre. La 6e division, dont le quartier général est Besançon, embrasse 3 départements (Doubs, Haute-Saône, Jura), et renferme 5 places de guerre. La 7e division, dont le quartier général est Lyon, embrasse 6 départements (Rhône, Loire, Ain, Isere, Hautes-Alpes, Drôme), et renferme 10 places de guerre.

La 8 division, dont le quartier général est Marseille, embrasse 4 départements (Vaucluse, Basses-Alpes, Bouches-du-Rhône, Var), et renferme 15 places de guerre.

La 9e division, dont le quartier général est Montpellier, embrasse 5 départements (Hérault, Aveyron, Gard, Ardèche, Lozère), et renferme 4 places de guerre.

La 10e division, dont le quartier général est Toulouse, embrasse 8 départements (Haute-Garonne, Ariége, Aude, Pyrénées-Orientales, Tarn, Tarn-et-Garonne, Gers, Hautes-Pyrénées), et renferme 10 places de guerre.

La 11e division, dont le quartier général est Bordeaux, embrasse 3 départements ( Gironde, Basses-Pyrénées, Landes), et renferme 6 places de guerre. La 12a division, dont le quartier général est Nantes, embrasse 5 départements (Loire-Inférieure, Vendée, Vienne, Deux-Sèvres, Charente-Inférieure), et renferme 9 places de guerre. La 13 division, dont le quartier général est Rennes, embrasse 4 départements (Ille-et-Vilaine, Morbihan, Finistère, Côtes-duNord), et renferme 7 places de guerre.

La 14e division, dont le quartier général est Rouen, embrasse 5 départements (Seine-Inférieure, Eure, Calvados, Orne, Manche), et renferme 10 places de guerre.

La 15 division, dont le quartier général est Bourges, embrasse 5 départements (Indre, Cher, Nièvre, Haute-Vienne, Creuse), et ne renferme aucune place de guerre.

La 16e division, dont le quartier général est Lille, embrasse 3 départements (Nord, Pas-de-Calais, Somme), et renferme 31 places de guerre.

La 17o division, dont le quartier général est Bastia, embrasse 1 département (la Corse), et renferme 8 places de guerre. La 18e division, dont le quartier général est Dijon, embrasse 5 départements (Côte-d'Or, Haute-Marne, Saône-et-Loire, Yonne, Aube), et renferme 2 places de guerre.

La 19e division, dont le quartier général est Clermont, embrasse 4 départements (Puy-de-Dôme, Allier, Haute-Loire, Cantal), et ne renferme aucune place de guerre.

La 20o division, dont le quartier général est Périgueux, embrasse 5 départements (Dordogne, Charente, Lot, Corrèze, Lot-et-Garonne), et ne renferme aucune place de guerre.

ÉTAT-MAJOR DES PLACES.

Il forme un corps à part et comprend.

28 colonels, commandants de place de 1re classe.

22 lieutenants colonels, commandants de place de 2o classe. 47 chefs de bat,, comts de place de 3 cl., ou majors de place. 135 capitaines, commandants de place de 3o classe, adjudants de place ou secrétaires de place.

108 lieut. et sous-lieut., adjud, de place et secrétaires de place.

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