MONTAGNES. La France est de deux côtés, à l'est et au sud, bornée par des chaines de hautes montagnes. Sa surface est sillonnée par les ramifications des Alpes et des Pyrénées, ramifications qui, dans leurs intervalles, présentent de larges dépressions, de vastes enfoncements où les eaux des lieux élevés coulent et forment des ruisseaux, des rivières et des fleuves. Les pentes et les plaines arrosées et parcourues par les eaux forment ce qu'on nomme les bassins des fleuves. La chaine des Alpes, située à l'est, est une des plus hautes de l'Europe. Le point culminant en France est le Mont-Olan, qui a 4,214 mètres de hauteur. Les Alpes ont, pour ramifications principales au nord, le Jura et les Vosges qui, vers le nord-ouest, présentent pour embranchement les montagnes boisées des Ardennes et successivement vers le sud-ouest et vers l'ouest, les montagnes de la Bourgogne, du Nivernais, de l'Orléanais, de la Normandie et de la Bretagne. Les Pyrénées, situées au sud, ont pour point culminant, en France, le Mont-Perdu, haut de 3,436 mètres (la Malahite, sur la frontière d'Espagne, s'élève à 3,481 mètres); leurs ramifications principales sont les Céyennes, qui s'avancent vers le nord en jetant, vers l'ouest, des embranchements secondaires qui forment successivement les montagnes d'Auvergne et du Limousin (1). D'après M. Balbi, les Alpes et les Pyrénées appartiennent à deux grands systèmes Européens qu'il nomme Alpique et Hespérique. Toutes les montagnes du centre de la France forment le système Gallo-Francique dont le point culminant est le Pic de Sancy (Mont d'Or), haut de 1,887 mètres. La Corse est traversée du nord au sud par une chaine de montagnes qui font partie du système SardoCo-se, et dont le point culminant est en Corse le Monte Rotondo élevé de 2,672 mètres au-dessus du niveau de la mer. COTES. ILES ET PORTS. .4 paux sont ceux de Saint-Jean-de-Luz, de Bayonne, Bordeaux, Rochefort et Nantes, placés sur des fleuves de la Rochelle, de Vannes, de Lorient et de Brest. → qui ont leur embouchure dans l'Océan Atlantique peuvent être aussi comptés parmi les ports maritimes qui appartiennent aux côtes occidentales. Les côtes du nord-ouest s'étendent sur l'Océan Manche et mer du Nord), depuis le cap Finistère 48° 33′ 1. N. 7° 7' long. 0.) jusqu'à Dunkerque 51o 5′ 1. N. — 0° 13′ long. E). Leur développement est d'environ 920,000 mètres. Elles sont découpées irrégulièrement et présentent deux vastes enfoncements compris entre le cap Finistère et le cap Grisnez, et séparés par une vaste presqu'ile (celle du Cotentin) què tèrminent les caps de Barfleur et de la Hague. Toute la côte depuis le cap Finistère jusqu à l'embouchure de la Seine, est taillée à pic, bordée de falaises granitiques qui forment un grand nombre de baies. La mer n'y est pas partout très profonde, car quelques-unes de ces baies et des plus vastes, notamment la baie de Cancale ou du Mont-Saint-Michel, restent à sec à la marée basse. Depuis l'embouchure de la Seine jusqu'à Calais, la côte est généralement élevée et bordée de falaises calcaires. De Calais à Dunkerque, elle devient basse et plate, sablonneuse, et offre plusieurs rangées de dunes. De Dunkerque au cap de la Hague, on ne trouve aucune ile importante. Le golfe qui s'ouvre entre ce cap et celui du Finistère, renferme plusieurs iles étendues, Gersey, Guernesey, Aurigny, etc., qui appartiennent à l'Angleterre. Le groupe inhabitable des iles Chouzey, et le rocher escarpé sur lequel s'élève l'ancienne abbaye du Mont-Saint-Michel, sont des possessions françaises. Les principaux ports maritimes que présentent les côtes du nord-ouest sont Morlaix, SaintMalo, Cherbourg, le Havre, Dieppe, Boulogne, Calais et Dunkerque. Rouen, quoique situé sur la Seine, à assez grande distance de la mer, est aussi un port commercial très fréquenté. - Les côtes du sud-est s'étendent sur la mer Méditerranée, depuis le cap Cerbères, sur la frontière de l'EsLes côtes occidentales de la France s'étendent sur pagne (42° 26' 1. N. - 0° 51′ long. E.); jusqu'à l'embouOcéan Atlantique proprement dit, depuis l'embouchure du Var (43° 40′ 1. N. - 4° 53′ long. E.) Ces côtes, chure de la Bidassoa (43° 22′ lat. N. 4° 07' long. 0) dont la forme générale est à peu près celle d'un 8 rejusqu'au cap Finistère (48° 33′ lat. N. 7° 7' long. O). tourné et renversé ') présentent un développeElles présentent une courbe régulière dont le développe- ment d'environ 604,000 m. Depuis Port-Vendre jusqu'à ment est d'environ 932,000 mètres. Elles sont plates et Marseille, elles sont généralement plates, sablonneuses, sablonneuses, bordées de dunes et coupées par quel-coupées par de vastes lagunes, mais n'offrant ni ports ques étangs marins ou lagunes, depuis l'embouchure faciles, ni baies bien abritées. De Marseille jusqu'au de l'Adour jusqu'à celle de la Gironde. De la Gironde Var, la côte s'élève, présente un plus grand nombre à la Loire elles continuent à être généralement très de havres et des ports commodes et sùrs. Elle est soubasses et sont bordés de marécages et de salines. Elles vent bordée de rochers calcaires ou granitiques. Les commencent à s'élever un peu au-delà de la Loire; et iles manquent totalement sur la première partie de cette la majeure partie jusqu'au cap Finistère est à pic, hé- côte, et sont assez nombreuses sur la seconde, mais rissée de falaises granitiques ou calcaires, et déchirées généralement petites. Le groupe des iles d'Hyères est par un grand nombre de baies. Il existe sur les côtes le plus important. Port-Vendre, Collioure, Agde, occidentales quelques llès dignes d'attention, telles que Cette, Marseille, Toulon, Saint-Tropez, Fréjus, et AnFilot de Cordouan, à l'embouchure de la Garonne, et où tibes, sont les ports principaux sur la Méditerranée. s'élève un phare célébre; les îles de Ré, Dieu ou d'Yeu, et de Noirmoutiers, entre la Garonne et la Loire ; BelleHle, en face de la presqu'ile de Quiberon; les fles d'Ouessant, au N.-O. de Brest, etc. Les ports princi (1) Ainsi que les grands Etats de l'Europe (dit M. Dutens, dans son bel ouvrage sur la Navigation intérieure de la France), la France est traversée par la ligne de faîte qui, partant des monts élevés de Chemokouski, situés entre les sources du Volga ét de la Dwina, et se prolongeant jusqu'à l'extrémité sud de l'Espague, divise en deux versants généraux, l'un au nord-ouest, et l'autre au sud-est, les territoires de cette partie du monde. Cette grande dorsale européenne, entrant en France par 47° 30', s'élève d'abord au nord, avec le Jura, et, après avoir projeté dans la même direction la courte mais forte branche des Vosges, s'avance ensuite vers l'ouest avec les monts Faucilles, d'où se retournant ensuite brusquement au sud, elle va, pár le plateau de Langres, la Côte-d'Or, la longue chaîne des Cévennes, continuer à l'ouest, en s'y réunissant, les Pyrénées centrales et occidentales, et entrer en Espagne aux sources de l'Heure-Peleca et de l'Agra. › LAOS, LAGUNES ET ÉTANGS. La France ne renferme qu'un petit nombre de lacs proprement dits, mais ses côtes sud-ouest et sud-est offrent un grand nombre de lagunes; d'autres parties de son territoire présentent aussi des étangs d'eau douce qui sont plus remarquables par leur multiplicité que par leur étendue.-Le lac de Grand-Lieu, dans le département de la Loire-Inférieure, paraît être le plus vaste de tous les amas d'eau auxquels le nom de lács peut être donné. Les lacs du Jura et ceux des montagnes de l'Auvergne sont remarquables par leur situation élevée. Le lac Pavin, dans le Puy-de-Dôme, est situé au sommet d'un ancien volcan dont il remplit le cratère. Les lagunes de Carcans et de Certes, dans le département de la Gironde: celles de Biscarosse, dans les Landes; de Leucate, dans les Pyrénées-Orientales; de Sigean, dans l'Aude; de Thau, dans l'Hérault; de la Camargue et de Berre, dans les Bouches-du-Rhône, sont | les plus étendus. Les départements de l'Ain et de Loiret-Cher, sont ceux qui renferment le plus grand nombre d'étangs. FLEUVES ET BASSINS. La France continentale comprend 24 fleuves principaux (1), dont 6: le Rhin, la Meuse, la Seine, la Loire, la Gironde et le Rhône figurent parmi les plus remarquables de l'Europe. - Cinq de ces fleuves sont tributaires de l'Océan; un seul, le Rhône, se jette dans la mer Méditerranée (2). Le cours de ces grands fleuves forme les six bassins principaux qui divisent la France, et à chacun desquels les géographes sont dans l'habitude d'annexer, suivant leurs positions relatives, les bassins secondaires formés par les fleuves d'un ordre inférieur. Nous allons donner la liste de tous ces divers bassins, en laissant à chacun le soin de les classer suivant le système qu'il voudra adopter. Tributaires de L'OCÉAN (MER DU NORD). 1o Le bassin du RHIN, s'ouvrant au nord-est; TRIBUTAIRES DE L'OCÉAN (MANCHE). 13o Le bassin de la Sèvre Niortaise, à l'ouest. 14o Le bassin de la Charente, à l'ouest. 15° Le bassin de la GIRONDE, à l'ouest. Moselle, qui a sa source dans les montagnes des Vosges, arrose en France trois départements, les Vosges, la Meurthe et la Moselle, traverse une partie des provinces Prusso-Rhénanes, et se joint au Rhin à Coblentz : la Moselle a pour principal affluent la MeurtheLe bassin du Rhin renferme donc 5 départements français (Haut-Rhin, Bas-Rhin, Vosges, Meurthe et Moselle). La MEUSE a sa source dans le département de la Haute-Marne, sur le plateau de Langres; son bassin comprend en France deux départements qu'elle traverse en totalité (Meuse et Ardennes). Elle passe par la Belgique et par la Hollande pour aller se jeter dansl'Océan, après avoir communiqué avec une des bouches du Rhin. Ses principaux affluents sont le Cher et la Sambre. L'Escaut nait dans le département de l'Aisne, traverse celui du Nord, et passe à travers la Belgique pour aller finir son cours dans l'Océan. Ses principaux affluents sur le sol français sont la Scarpe et la Lys. Le bassin de l'Escaut comprend en France deux départements (Nord et Pas-de-Calais). et La Somme, née aussi dans le département de l'Aisne, arrose le département auquel elle donne son nom, qui forme son bassin et se jette dans la Manche. La SEINE a sa source presque au centre du département de la Côte-d'Or; elle traverse ceux de l'Aube, de Seine-et-Marne, de Seine-et-Oise, de la Seine, de l'Eure et de la Seine-Inférieure, et se jette dans la Manche près du Havre-de-Grâce. Ses principaux affluents sont, à droite, l'Aube, la Marne et l'Oise, dont l'Aisne est un affluent; à gauche, l'Yonne et l'Eure. Le bassin de la Seine comprend 14 départements : Côte-d'Or (partie), Aube, Yonne, Haute-Marne, Marne, Seine-et-Marne, Seine-et-Oise, Seine, Aisne, Oise, Eureet-Loir (partie), Eure, Calvados (partie), Seine-Inférieure. L'Orne prend sa source dans le département auquel il donne son nom, et traverse ensuite celui du Čalvados où il se jette dans la Manche. Ces deux départements composent seuls le bassin de l'Orne. La Vire nait dans la chaîne Armorique, et arrose, avant (Ce bassin comprend les deux grands bassins de la de se jeter dans la mer, les départements du Calvados Garonne et de la Dordogne). 16o Le bassin de l'Adour, à l'ouest. TRIBUTAIRES De la Méditerranée. 17o Les bassins du Tech, de la Tet et de l'Agly, à l'est. 18o Le bassin de l'Aude, à l'est. 19o Le bassin de l'Herault, au sud-est. Le RHIN vient de la Suisse ; il a sa source au mont Saint-Gothard, dans les Alpes, et forme une partie de la frontière orientale de la France, dont il baigne deux départements qu'il quitte pour continuer son cours à travers la Confédération Germanique jusqu'à la Hollande, où il se jette dans l'Océan par trois bouches principales. Ses grands affluents à gauche appartiennent en tout ou en partie au territoire français; ce sont: l'Ill, qui, né dans le département du Haut-Rhin, entre dans le Rhin au-dessous de Strasbourg; l'Ill coule dans la belle plaine de l'Alsace; la (1) Nous qualifions fleuve, tout cours d'eau qui se jette directement dans la mer; rivière, tout cours d'eau affluent d'un fleuve; ruisseau, tout affluent d'une rivière. Ces dénominations, nous ne l'ignorons pas, sont insuffisantes et incomplètes, mais ce sont les plus rationnelles et les moins arbitraires qu'il soit possible d'employer. " (2) « Des six grands fleuves, trois, la Seine, la Loire et la Garonne; et des autres petits fleuves, trois également, la Somme, la Charente et l'Adour, coulent, sur la plus grande longueur de leur cours, de l'est à l'ouest; un seul grand fleuve, le Rhône, et deux petits, la Vilaine et l'Hérault, coulent du nord au midi; et enfin deux des grands fleuves, le Rhin et la Meuse, quatre autres petits fleuves, l'Escaut, l'Orne, la Vire et la Selune, coulent dans une direction contraire, du midi au nord.» (Dutens, Navigation intérieure.) et et de la Manche, dont une partie forme son bassin. La Rance, née aussi dans la chaine Armorique, arrose une partie du département des Côtes-du-Nord qui forme son bassin. L'Aulne sort des montagnes noires de la chaine Armorique, traverse le Finistère, et se jette dans l'Océan Atlantique par la rade de Brest. Une partie du département du Finistère forme son bassin. Le Blavet prend sa source dans la chaîne Armorique, Morbihan qui forme son bassin, et se jette dans l'Océan partage en deux parties inégales le département du au port de Lorient, La Vilaine, dont l'Ille est le principal affluent, naît dans la chaine Armorique, et se jette dans l'Océan après avoir arrosé les départements du Morbihan et d'Ille-et-Vilaine, qui composent son bassin. La LOIRE a sa source au mont Gerbier-des-Joncs, dans les Cévennes; elle traverse ou baigne 12 départements (Ardèche, Haute-Loire, Loire, Saône-et-Loire, Allier, Nièvre, Cher, Loiret, Loir-et-Cher, Indre-et-Loire, Maine-et-Loire et Loire-Inférieure). Ses principaux affluents sont: à droite, l'Arroux, la Nièvre et la Mayenne, dont la Sarthe, grossie par le Loir, est elle-même un affluent. A gauche, l'Allier, le Loiret, le Cher grossi par l'Auron; l'Indre, la Vienne, dont la Creuse et le Clain sont des affluents, et la Sèvre-Nantaise. - Le bassin de la Loire comprend 20 départements (HauteLoire, Loire, Puy-de-Dôme, Saône-et-Loire, Nièvre, Allier, Loiret, Cher, Loir-et-Cher, Indre, Indre-etLoire, Creuse, Haute-Vienne, Vienne, Deux-Sèvres (partie), Eure-et-Loir (partie), Sarthe, Mayenne, Maine-et-Loire, et Loire-Inférieure). - La Sèvre-Niortaise prend sa source dans le département des Deux-Sèvres, et reçoit la Vendée avant de se jeter dans l'Océan. Son bassin comprend le dépar tement de la Vendée et partie de celui des Deux-Sèvres. La Charente traverse les départements de la Charente et de la Charente-Inférieure, qui composent son bassin, et se jette dans l'Océan au-dessous de Rochefort, par le bras de mer nommé le Pertuis-d'Antioche. L'Hérault descend des Cévennes, parcourt le département qui forme son bassin et auquel il donne son nom, et se jette à Agde, dans le Golfe du Lion. Le RHONE vient de la Suisse, comme le Rhin; il sépare le département de l'Ain de la Savoie, et forme de La GIRONDE est formée par la jonction de la Garonne ce côté la frontière de la France. Il traverse ou baigne avec la Dordogne. La Garonne est la plus impor-huit départements (Rhône, Isère, Loire, Ardèche, tante de ces deux rivières; elle prend sa source dans la Drôme, Vaucluse, Gard et Bouches-du-Rhône). II vallée d'Arran en Espagne, et traverse les départements se jette dans la Méditerranée (golfe du Lion), par de la Haute-Garonne, de Tarn-et-Garonne, de Lot-et- quatre bouches principales. Ses principaux affluents Garonne et de la Gironde. Ses principaux affluents sont à gauche, l'Isère, la Drôme et la Durance; à sont à droite, l'Ariège, le Tarn, dont l'Aveyron est droite, l'Ain (dont la Bienne est un affluent), la Saône, un affluent, et le Lot; à gauche, le Gers. La Dor- (qui est grossie par le Doubs), l'Ardèche et le Gard.- Le dogne nait au pied du Mont-d'Or, dans le département bassin du Rhône comprend 15 départem. (Jura, Ain, du Puy-de Dome; elle traverse ou baigne les départe. Doubs, Haute-Saône, Côte-d'Or (partie), Saône-et-Loire ments de la Corrèze, du Cantal, du Lot, de la Dordo- (partie), Rhône, Isère, Ardèche, Drôme, Hautes-Alpes, gne et de la Gironde. Ses principaux affluents sont à Basses-Alpes, Vaucluse, Gard et Bouches-du-Rhône). droite, la Vézère, grossie par la Corrèze, et l'Ill, grossie par L'Argens, dont la source est dans le mont Esterel, a la Dronne; à gauche, la Cère. Le bassin de la Gironde son bassin et son cours dans le département du Var, renferme 13 départem. (Ariége, Haute-Garonne, Tarn, où il se jette dans la Méditerranée, près de Fréjus. — Aveyron, Lozère, Cantal, Corrèze, Dordogne, Lot, L'Arluby est son principal affluent. Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne, Gers, Gironde.) L'Adour, née au pied du Pic-du-Midi, dans le dé-gomté de Nice, baigne la limite du département auquel partement des Hautes-Pyrénées, traverse ou touche il donne son nom, et sert de frontière à la France et les départements du Gers, des Landes et des Bassesaux états du roi de Sardaigne. Pyrénées, avant de se jeter dans le golfe de Gascogne. Ses principaux affluents sont: à droite, la Midouze; à gauche, le Gave de Pau, que grossit le Gave d'Oleron. Le bassin de l'Adour comprend 3 départements (Haute-Pyrénées, Landes et Basses Pyrénées). Le Var, dont le cours appartient en grande partie au Les 22 bassins que nous avons énumérés ci-dessus, renferment 122 fleuves ou rivières, navigables ou flottables en partie. La longueur totale de leur cours flottable est 3,209,220 mètres, ou environ 802 lieues et un quart; celle de la partie de leur cours ouvert à la navigation est 7,826,590 m., ou 1,956 lieues et demie. Nous allons en offrir le tableau détaillé, en indiquant, pour chacun de ces fleuves ou rivières, le bassin auquel il appartient, la longueur en mètres de chaque partie navigable ou flottable, et le lieu où il commence à le devenir. LIEUX OU COMMENCE le flottage. Lauffenbourg.. la navigation, Guemersheim. | LONGUEUR DES LIGNES DE flottage. navigation. 178,000 B. DE LA SEINE. (10 rivières.) B. DE L'ORNE ET DES CÔTES DU CALVADOS. (4 rivières.) B. DE LA VIRE ET DE LA SELUNE. (10 rivières.) Avre, affluent de la Somme.. Canche. Bresle. SEINE. Billy. Aube, 1er affluent de la Seine. Rouvre. Sources d'Yonne. Bautor. Mouron. Montreuil. 11,000. B. DE LA RANCE RANCE ET DES CÔTES Arguenon. Saint-Pierre-d'Arthenay. Ducey. Antrain. Dinan. (1) D'après une note de M. Jodot, remise à la préf. des Ardennes, la long, nav, de la Meuse, de Verdun à Givet, est de 261,000 m. T. 1. - 2. B. DE LA SÈVRE NIORTAISE (4 rivières.) BASSIN DE LA GI- (11 rivières.) B. DES LANDES ET DE L'ADOUR. (10 rivières.) Boutonne, affluent de la Charente. Vie. SEVRE-NIORTAISE. Mignon, 1er affl. de la Sèvre-Niortaise. Salat, 1er affluent de la Garonne. Leyre. Midouze, 1er affluent de l'Adour.. Bidassoa. St-Laur.-de-Rivedolt. Entraigues. Confi, du Chavanon. Mayronne. Pont-Château. 25,000 Civray. Montignac. 96,000 191,000 Saint-Jean-d'Angely. 35,000 Laubardemont. Le canal de Saint-Quentin, jonction entre l'Escaut et l'Oise, commence à Cambray, sur l'Escaut, et finit à Chauny, sur l'Oise, en passant par Saint-Quentin. Le passage souterrain, près de Saint-Quentin, est un des ouvrages les plus remarquables de ce genre. Le canal de la Somme a son origine à Saint-Simon, dans la partie méridionale du canal de Saint-Quentin, et s'étend jusqu'à la mer, à Saint-Valery-sur-Somme en suivant la vallée de la Somme par Ham, Péronne, Amiens et Abbeville; le canal met cette vallée en communauté avec l'Oise, au midi, et avec l'Escaut, au nord. Le canal de Briare joint la Loire au Loing, affluent de la Seine; il commence à Montargis, sur le Loing, et aboutit à Briare, sur la Loire. C'est le plus ancien des canaux à points de partage; il a été ouvert en 1642. NAVIGATION INTÉRIEURE, CANAUX. nerre, Montbard, Marigny, Pouilly (où est le point de La navigation artificielle, qui est celle des canaux, partage), Dijon et Longvic. On a ouvert tout récemn'est pas moins importante que la navigation naturellement, près de Pouilly, une belle voute souterraine de des fleuves et des rivières ; c'est une voie de communi- 3,000 mètres de longueur. cation économique, et des plus avantageuses au commerce. Si nous sommes encore loin de la perfection où elle est portée en Hollande, en Angleterre et surtout aux Etats-Unis, on doit reconnaitre que les Gouvernements qui se sont succédé en France, ont fait beaucoup pour engager les spéculateurs et les capitalistes, à doter le pays de toutes les voies hydrauliques qu'il était possible d'y créer; avances de fonds, cessions de terrains et de travaux commencés, exemptions d'impôts, tarifs de péages avantageux; tout a été offert et prodigué. Le but n'a pas été atteint. On doit supposer que l'établissement récent des chemins de fer a contribué à éloigner les capitalistes de la construction des canaux; en effet il est presque toujours possible d'établir un chemin de fer là où un canal a été exécuté, et les avantages respectifs ainsi que les frais d'établissement des deux modes de communication ne sont pas encore assez bien constatés pour qu'un spéculateur prévoyant n'éprouve pas quelque hésitation à employer sa fortune dans une opération de cette nature. Quoi qu'il en soit, la France possède déjà 74 canaux achevés, il en reste 16 en exécution, et tout annonce qu'ils seront bientôt terminés. On en compte 14 projetés : leur importance et les avantages qu'ils présentent au commerce et à l'industrie, doivent faire espérer qu'ils ne tarderont pas à être commencés. Les canaux principaux qui existent en France sont : Le canal du Loing n'est, à proprement parler, que la continuation du précédent. Il commence à Montargis, sur le Loing, et aboutit à Saint-Mamers, sur la Seine, passant par Cepoy, Nemours et Moret. Le canal d'Orléans établit une seconde communication entre la Loire et le Loing; commencé à Combleux, sur la Loire, il aboutit à Buges, sur le canal de Loing; il a été ouvert en 1692. Le canal de l'Ille-et-Rance, commencé en 1804, et qui n'est pas encore achevé, doit établir une communication entre la Rance et la Vilaine, en traversant la Bretagne, depuis la Roche-Bernard sur la Vilaine, jusqu'à Saint-Malo, Le canal de Bretagne ou de Nantes à Brest, aura 369,537 m. de développement, depuis Nantes jusqu'à Brest, en passant par Blain, Redon, Malétroit, Josselin, Rohan, Pontivy et Chateaulin. Le canal du Midi, dit aussi canal des deux mers ou du Languedoc, joint, au moyen de la Garonne, l'Océan avec la Méditerranée; il commence au-dessous de Toulouse, qu'il entoure du côté du nord et de l'est, passe par Castelnaudary et par Carcassonne, baigne Béziers, et un peu au-dessous d'Agde, entre dans l'étang de Thau, qui par le port de Cette communique avec la Outre ces canaux principaux il existe dix canaux du mer Méditerranée. L'immense réservoir de Saint-Ferréol, second ordre, à la suite desquels se placent le canal de l'écluse de Fonseranne, la voûte du Malpas, l'excava-Ourcq (qui fournit à Paris de l'eau en abondance) et tion dans le roc à travers la plaine d'Argelier, le pont affluent de la Seine). Parmi les canaux projetés, on le canal du Nivernais (qui joint la Loire à l'Yonne, aquéduc de Fresquel, ses grandes dimensions, ses nombreuses écluses, ses soixante-douze ponts et ses remarque deux canaux destinés à prolonger la navigacinquante-cinq aquéducs qui servent de passage à tion du canal du Languedoc, jusqu'à des points plus autant de rivières, placent au premier rang ce magni- rapprochés de l'Océan, L'un est le canal latéral à la fique ouvrage hydraulique, qui n'avait pas d'égal dans Garonne de Toulouse à Langon, et l'autre le canal de son genre lorsqu'il fut livré à la navigation, en 1681. la Garonne à la Midouze, par la vallée de l'Arros. Ce Le canal du centre ou du Charollais, ouvert en 1791, dernier aboutirait par l'Adour au port de Bayonne. établit la communication entre la Loire et la Saône; il commence à Chalons, sur la Saône, et aboutit à Digoin, sur la Loire. Le canal de Monsieur, ou du Rhône au Rhin, joint la Saône au Rhin, par le Doubs, et en traversant les départements de la Côte-d'Or, du Jura, du Doubs, du Haut et du Bas-Rhin. On y distingue quatre parties: la première forme la jonction de la Saône au Doubs, et se termine sous Dôle; la deuxième est établie sur le Doubs même, ou se compose de dérivations de cette rivière; elle passe par Orchamps, Besançon, Beaumeles-Dames, l'Isles, Dampierre et Vongeaucourt, où elle finit; la troisième complète la jonction du Doubs au Rhin, en passant par Montbéliard, Dannemarie, Mulhausen, Neuf-Brisach et Graffenstadt, où le canal entre dans l'Ill, affluent du Rhin, à environ 500 toises au-dessus de Strasbourg; la quatrième est un embranchement qui de Mulhausen descend jusqu'au Rhin, entre Båle et Huningue. La première partie a été achevée en 1806, la deuxième depuis 1820; la quatrième a été livrée récemment à la navigation. Le canal de Bourgogne, établira une communication entre l'Yonne et la Saône, et formera ainsi une nouvelle jonction des deux mers à travers le centre de la France. Ce grand canal commence un peu au-dessus de la Roche-sur-Yonne, et aboutit à Saint-Jean-de-Losne, sur la Saône, en passant par Saint-Florentin, Ton - convient de mentionner aussi, parmi les canaux projetés, le canal du Havre à Paris, celui de Paris au Rhin (destiné à communiquer avec un canal dont l'exécution est commencée sur quelques points, et qui joint le Rhin au Danube), enfin le canal latéral au Rhône. Ces ca D'après le grand ouvrage de M. Dutens, sur la Navigation intérieure de la France, le nombre des canaux achevés ou commencés en 1830 était de 90 y compris leurs embranchements divers, et 8 rivières canalisées ou rendues navigables artificiellement.-Leur longueur totale, après entier achèvement, sera de 4,467,013 m. 46 c., ou environ 1,116 lieues trois quarts. au nombre de 65, concourent à former six lignes différentes de jonction entre les deux mers. — 7 ont pour but spécial l'approvisionnement de Paris. - Enfin 18, sous le nom de canaux secondaires, sont particulièrement destinés à faciliter les communications des départements entre eux, et à ouvrir ainsi de nouveaux débouchés aux produits de l'agriculture et du naux, commerce. Nous allons en offrir le tableau général, en indiquant leurs longueurs en mètres, leurs pentes ascendantes, descendantes et totales, et le nombre de sas et d'écluses qui y sont établis. |