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IF 402 /22
PRÉCIS

HISTORIQUE ET MILITAIRE
DES OPÉRATIONS

DE LA GRANDE-ARMÉE

ET

DE L'ARMÉE D'ITALIE,

CONTRE

LA TROISIÈME COALITION,

OU

RECUEIL

DES BULLETINS OFFICIELS,

SUIVI du Traité de paix conclu entre la France et
l'Autriche, et signé à Presbourg le 26 décembre
1805 (5 nivôse an 14).

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Chez LEGRAS ET CORDIER, Imprim.-Libraires ANTILLY
des Troupes de toute arme, rue Galande, No 43.

1806.

PRÉFACE DES ÉDITEURS.

IL y a quelques mois, on a vu la France menacée par une troisième coalition, plus redoutable encore que les deux premières. L'Angleterre aux abois, voyant arriver l'instant fatal où le sceptre des mers doit lui échapper des mains, suscite de toutes parts des ennemis à l'invincible Monarque qui veut affranchir l'Europe de la tyrannie dont elle est opprimée depuis trop long-temps. Vainement les puissances qu'elle cherche à aveugler sur leurs propres intérêts, ont résisté à ses perfides insinuations; des ministres corrompus se laissent séduire à la vue d'une pluie d'or qu'elle fait répandre : ils se sont vendus. Bientôt l'Autriche retentit du bruit des armes; ses vastes possessions sont couvertes de soldats; des hordes sauvages, sorties du fond de la Russie et du pays des Tartares, sont en marche pour se joindre à ces nombreux bataillons stipendiés par des marchands avides, et menacent d'inonder le territoire de l'Empire Français.

Des bords de la Manche, le Héros auquel sont attachées les destinées de la France, a vu les nuages qui obscurcissent l'horizon politique; il a pressenti l'orage qui se forme contre lui mais Napoléon a déjà résolu que ces barbares ne verront nos contrées que pour attester leur défaite et sa gloire. En un instant son génie a tout prévu; l'ordre est donné; ses colonnes guerrières traversent la France: bientôt elles ont franchi le Rhin, et se trouvent en présence de l'ennemi, lorsqu'il est encore à peine averti de leur marche.

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PREFACE DES ÉDITEURS.

En trois mois, rétablir ses alliés dans leurs états; livrer deux grandes batailles; défaire ou dissiper toutes les armées ennemies, dont la plus grande partie est forcée de mettre bas les armes; occuper presque toutes les possessions de l'Autriche; signer enfin une paix glorieuse: tels sont les exploits de Napoléon-le-Grand à la tête de la Grande-Armée.

En donnant au Public la Collection des Bulletins qui contiennent les détails de ces événemens inouis dans l'histoire, jusques et compris le traité de paix entre la France et l'Autriche, et des opérations de cette campagne à jamais mémorable, les Editeurs ont voulu payer, autant qu'il était en leur pouvoir, le juste tribut d'admiration et d'hommages dû à l'auguste Monarque dont la France s'enorgueillit, au Héros guerrier et pacificateur qui efface les plus grands capitaines des temps anciens et modernes. Hs ont encore recueilli ces témoignages authentiques de la valeur et de l'intrépidité françaises, dans la vue de retracer les faits glorieux de tous les corps et de tous les membres de l'armée, généraux, officiers et soldats; de les conduire, comme par la main, sur le théâtre de leurs exploits, et de rappeler sans cesse à leur mémoire les actions éclatantes auxquelles ils ont eu part, et où ils se sont plus particulièrement signalés. Un autre motifnon moins puissant pour les Editeurs, a été de témoigner les sentimens d'estime et de reconnaissance dont ils sont pénétrés envers les braves de toute arme et de tout grade avec lesquels ils ont l'honneur d'avoir été ou d'être encore aujourd'hui en correspondance habituelle.

PRÉCIS

HISTORIQUE ET MILITAIRE

DES

OPÉRATIONS DE LA GRANDE-ARMÉE

ET DE L'ARMÉE D'ITALIE,

CONTRE LA TROISIÈME COALITION.

Ier BULLETIN DE LA GRANDE-ARMÉE.

L'EMPEREUR NAPOLEON est part de Paris le 2 vendémiaire an 14 (24 septembre 1805), et est arrivé le 4 à Strasbourg.

Le maréchal Bernadotte, qui, àu moment où l'armée était partie de Boulogne, s'était porté de Hanovre sur Gottingue, s'est mis en marche par Francfort, , pour se rendre à Wurtzbourg, où il est arrivé le 1er vendémiaire (23 septembre).

Le général Marmont, qui était arrivé à Mayence, a passé le Rhin sur le pont de Cassel, et s'est dirigé sur Wurtzbourg, où il a fait sa jonction avec l'armée bavaroise et le corps du maréchal Bernadotte.

Le corps du maréchal Davonst a passé le Rhin le 4 à Manheim, et s'est porté, par Heidelberg et Necker-Eltz, sur le Necker.

Le corps du maréchal Soult a passé le Rhin le même jour sur le pont qui a été jeté à Spire, et s'est porté sur Heilbronn.

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