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Le sieur Baille, major du 51o régiment de ligne est nommé colonel du même régiment;

e

Le sieur Silbermann, chef de bataillon du 59o régiment de ligne, est nommé colonel du 55°;

Le sieur Guyot, chef de bataillon, aide-de-camp du maréchal Lannes, est nommé colonel du 100 régiment de ligne ;

e

Le sieur Brayer, major du 9o régiment de ligne est nommé colonel du 2o d'infanterie légère ;

Le sieur Cabannes, major du 28e d'infant. légère, est nommé colonel du 17o de même arme ;

Le prince Borghèse, chef d'escadron de la garde impériale, est nommé colonel du 1er régiment de carabiniers ;

Le sieur Chouard, chef d'escadron au 1er régiment de carabiniers, est nommé colonel du 2o de cuirassiers ;

Le sieur Dornez, major du 1er régiment de cuirassiers, est nommé colonel du 12° régiment de même arme;

Le sieur Exelmans, chef d'escadron, aide-decamp du prince Murat, est nommé colonel du 1er régiment de chasseurs ;

Le sieur Borde-Soult, major du 1er régiment de chasseurs, est nommé colonel du 22o régiment de même arme;

Le sieur Suberviès, chef d'escadron, aide-de-camp du maréchal Lannes, est nommé colonel du 10 régiment de chasseurs ;

Le sieur Laborde, colonel, aide-de-camp du général Junot, est nommé au commandement du 8e régiment de hussards;

Le sieur Barbanègre, chef d'escadron, aide-decamp du maréchal Bessières, est nommé colonel du 9o régiment de hussards;

Le sieur Jomini, chef de bataillon, employé à l'état-major du 6o corps d'armée, est nommé adjudant-commandant.

BULLETINS

DES OPÉRATIONS

DE L'ARMÉE D'ITALIE.

PREMIER BULLETIN.

Du 26 vendémiaire an 14 (18 octubre).

A quatre heures du matin, le général en chef a

fait attaquer le pont du vieux château de Véronne ; le mur qui en barrait le milieu a été renversé par l'effet d'un pétard; les deux coupures que les Autrichiens avaient faites, ont été rendues praticables à l'aide de planches et de madriers, et vingt-quatre compagnies de voltigeurs se sont élancées de l'autre côté du fleuve, où elles ont été suivies par la première divi

sion.

L'ennemi a vivement défendu le passage; il a été culbuté et chassé de toutes ses positions, après un combat qui a duré jusqu'à six heures du soir. Il a perdu 7 pièces de canon et 18 caissons.

Nous lui avons fait 14 à 15 cents prisonniers, et tué ou blessé un nombre d'hommes à-peu-près égal. il n'a péri de notre côté qu'un petit nombre de combattans.

Nous avons environ 300 blessés, qui le sont peu dangereusement.

Il a été construit sur-le-champ une tête de pont au pont du vieux château.

Nous ferons connaître les suites de cette heureuse journée.

II BULLETIN.

Du 7 brumaire an 14 ( 1er novembre).

Le général en chef a fait attaquer l'ennemi ce matin vers les 5 heures.

Pendant qu'à sa gauche la division du général Seras passait l'Adige à Polo, et qu'à sa droite celle du général Verdier manoeuvrait depuis Ronco jusqu'à Albaro, les divisions des généraux Gardanne et Duhesme se déployant en avant du pont du vieux château de Véronne, attaquèrent les hauteurs du Val-Pantena et tournèrent le château de San-Felice: profitant alors de leur position, le général en chef força les Autrichiens à évacuer Véronnette. Les palissades du pont neuf furent aussitôt abattues; la division des chasseurs à cheval aux ordres du général Espagne, celle des grenadiers aux ordres du général Partouneaux, la réserve de cavalerie commandée par le général Monnet, et la division du général Molitor, traversèrent Véronnette et se portèrent sur la grande route de Saint-Michel, où les Autrichiens nous opposèrent de l'infanterie et de la cavalerie protégées par plusieurs pièces de canon : il fut ordonné diverses charges de cavalerie qui furent vivement exécutées, et que soutenaient les grenadiers de la division Molitor; dans l'une de ces charges, l'escadron des guides fit mettre bas les armes à 500 fantassins l'ennemi a été cul buté, chassé du village de Saint-Michel et jusqu'au-delà de Saint-Martin. Nous avons pris position à Vago.

Seize cents prisonniers et 2 pièces de canon sont le résultat de la journée. Les Autrichiens ont laissé beaucoup de monde sur le champ de bataille. Notre perte est de quelques hommes; nous comptons àpeu près cent blessés. L'armée va poursuivre ses avantages.

Les

Les divisions, les différens corps ont manœuvre avec précision, et le général en chef se loue de l'ardeur et de l'audace que les troupes ont montrées dans l'attaque : il leur a rendu, auprès de S. M. l'Empereur et Roi, le témoignage qu'elles brûlent du desir d'inniter les exemples de la grande-armée, et de mériter d'avoir part aux nobles récompenses que S. M. décerne à leur valeur.

III BULLETIN.

Du 8 brumaire an 14 (30 octobre).

APRÈS L'affaire du 7, l'armée avait pris position à Vago, deux milles en-deçà de Caldiero. Le 8, à deux heures après midi, elle attaqua l'ennemi sur toute la ligne. La division Molitor, formant la gauche, commença l'action; celle du général Gardanne attaqua au centre, et celle du général Duhesme à la droite. Ces diverses attaques furent bien exécutées et heureusement conduites. Le village de Caldiero fut emporté aux cris de vive l'Empereur! et l'ennemi fut poursuivi jusque sur les hauteurs. A quatre heures et demie, le prince Charles fit avancer sa réserve, forte de vingt-quatre bataillons de grenadiers grenadiers et de plusieurs régimens. La bataille devint alors plus vive. Les troupes de S. M. déployèrent leur intrépidité ordinaire la cavalerie chargea plusieurs fois, et toujours avec succès; des bataillons de grenadiers de la réserve donnèrent en même temps, et la baïonnette décida du sort de la journée.

L'ennemi avait fait jouer plus de 30 pièces d'artillerie, qui garnissaient ses retranchemens. Malgré l'acharnement de sa résistance, il a été culbuté et poursuivi jusqu'au pied des redoutes au-delà de Caldiero. Nous avons fait 3,500 prisonniers; le champ de bataille.est jonché d'Autrichiens; le nombre

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